Miel de ville

babillou wrote: Vaste sujet que la production de miel en centre ville...
Par exemple, je serai curieux de connaitre la composition florale du miel produit par la huitaine de ruches située sur le toit du centre commercial de la Part Dieu à Lyon.
Habitué du quartier, j'achète de temps en temps un sandwich dans une boulangerie ouverte sur la voirie.
Il y a toujours plein de valeureuses pillardes en train de butiner les pâtisseries...
Dans la rue, sur les corbeilles et poubelles, ce ne sont pas des guêpes mais des abeilles.
Une boite de soda ouverte qui dépasse, des butineuses pompent vaillamment, dans l'indifférence du flot humain, le nectar urbain.
Tout cela me laisse vraiment perplexe.

Ouais Babillou, je pense exactement comme toi et c'est à peu près ce que j'écrivais dans un post précédent:

"Et question miel, , quelques analyses remettraient les pieds sur terres à beaucoup et décevraient énormément les amateurs convaincus de récolter du tilleul, il suffit de jeter un œil dans les poubelles des kiosques de glaciers et snack divers, pour observer des abeilles agglutinées à lécher les canettes ou tous résidus de produits sucrés" !!

D'ailleurs et toujours pour te rejoindre, il faudrait imposer aux apis de ces récoltes des villes (et après analyses) d'enrichir leurs étiquettes du contenu !!:lol:
le consommateur y gagnerait en "transparence" puisque si avec nous (apis des campagnes) le consommateur sait ce qu'il mange (puisque précisé sur l'étiquette) , peut être que avec le miel des villes de nouvelles appellations verraient le jour ? ..., ou très probablement celle de "miel de résidus sucrés" indiquerait poliment "miel des poubelles" des villes, pour enfin rassurer définitivement les bobos qui convaincus, nous rabattent en permanence que ces miels seraient dépourvus de pesticides, puisque hors zones agricoles !!

C'est quoi un bobo? Ca a l'air tellement évident parfois. Pourtant j'ai remarqué qu'on appelle bobo aussi bien le cadre supérieur citadin qui se déplace à vélo que le maraîcher rural qui a monté son amap et se paye un petit smic à la bonne saison.
Le point commun c'est que l'un et l'autre mangent du panais? Ou est-ce leurs opinions politiques supposées? Le monde se diviserait alors en deux catégories: le bobo écolo à vélo de gauche et le (bo-)beauf réac de droite qui roule en suv?
Je voudrais savoir où je me situe entre les deux.

Mielleux wrote: C'est quoi un bobo? Ca a l'air tellement évident parfois. Pourtant j'ai remarqué qu'on appelle bobo aussi bien le cadre supérieur citadin qui se déplace à vélo que le maraîcher rural qui a monté son amap et se paye un petit smic à la bonne saison.
Le point commun c'est que l'un et l'autre mangent du panais? Ou est-ce leurs opinions politiques supposées? Le monde se diviserait alors en deux catégories: le bobo écolo à vélo de gauche et le (bo-)beauf réac de droite qui roule en suv?
Je voudrais savoir où je me situe entre les deux.

excellente question ! :lol: :lol: :lol:
pour ma part, si je devais donner ma définition, je dirais qu'un bobo c'est quelqu'un qui est plein de bons sentiments, qui est écolo, aime les animaux, se demande pourquoi on ne fait pas que du bio, trouve que les agriculteurs conventionnel sont tous des s...... de pollueurs, qui a en tête plein de solutions géniales pour sauver la nature, mais qui n'a jamais mis les mains dans la terre, n'a jamais rien récolté par lui-même, et vit avec tout le confort moderne et un boulot pénard qui ne fait pas mal au dos.

on pourrait philosopher longuement là dessus, mais pour rester dans l'apiculture, ce serait par exemple les gens qui adoptent une ruche pour ensuite "laisser faire la nature" et voir leurs colonies crever sans s'être auparavent renseigné sur les problèmes des abeilles, le varroa, les extrêmes météo, etc...
et qui croient que élever des abeilles et récolter du miel c'est super simple (on laisse faire la nature...)

Merci, mais ça ne m'aide pas à me positionner clairement.
Pour parler de mon cas, je n'ai pas adopté une ruche. C'est exactement le contraire qui s'est passé. L'essaim est venu se poser devant chez moi, à un mètre du sol sur une branchette. Même à l'époque, je n'étais pas totalement ignorant des problèmes de l'abeille et de celui du varroa en particulier. Mais ce sont bien ces "problèmes", relativement récents, qui rendent l'apiculture si compliquée, même quand on a que trois ruches. Du temps de mon grand-père beaucoup d'habitants du village avaient une ruche dans leur jardin.
Je ne rentre pas du tout non plus dans la catégorie de ceux qui n'ont rien cultivé ou n'ont pas mal au dos.
Par contre, "Laisser faire la nature" était bien mon intention. D'ailleurs, je ne suis toujours pas convaincu que ce soit la pire des méthodes. Les abeilles installées dans ma cheminée depuis de nombreuses années ne sont pas un cas isolé : je connais au moins cinq colonies dans le secteur qui survivent dans la même situation. Sans interventions, elles se débrouillent plutôt très bien.
Je dois dire que j'ai perdu ma première ruche à la fin de l'été, après six années sans traitement. Mais j'entends parler d'apiculteurs qui perdent jusqu'à 90% de leur cheptel en faisant tout "comme il faut".
Pour la sauvegarde de l'abeille, si c'est ce qui nous intéresse, il me semble que des petits apiculteurs, même maladroits, répartis sur tout le territoire peuvent avoir un grand rôle à jouer.

on a eu le Vegans, les api des villes et maintenant le bobo ecolo..

je trouve toujours drole(je le fais aussi) le besoin que l'on a de catégoriser les Autres c'est vrai qu'il y a un coté rassurant et supérieur .nous on sait et biensur on est different de tout ceux là...
.ce qui voudrait dire que l'on construire son identité uniquement par rapport au fait que l'on ne soit pas semblable aux autres....et moi qui croyais que l'on retrouve chez l'autre une partie de soi et qu'il pouvait avoir un collectif eh ben chui mal barré!!!

et moi je croyais que tout le monde était beau et gentil...
mais en effet on est mal barré, il semblerait que ça se confirme... depuis un bon moment...

sans blague tu n'a jamais eu une impression comme ça vis à vis de gens complètement déconnectés de la nature ?
après il n'est pas question de supériorité ou d'infériorité, chacun voit midi à sa porte.
j'ai des potes qui ne savent pas comment poussent les patates ni à quoi servent les abeilles mais si j'ai un soucis informatique je les appelle à l'aide.

Pour information, la ville de Paris arriverait à saturation en terme d'abeilles et de ressources.
Également le cas en proche banlieue.

Sans compter la concurrence amenée auprès des pollinisateurs sauvages.

Heureusement, les frelons vont changer la donne si ca continue.

www.20minutes.fr/planete/4040364-20230611-ruches-toits-villes-tendance-plus-vraiment-evidence
Je suis très étonné de lire ce type de commentaires émanant de responsables nationaux. Tu vois Gilles, c'est pas pour dire, mais tu pourrais leur faire savoir (toi qui a eu des responsabilités) que sur ce forum nous avions largement débattu et prévu depuis longtemps, ce qui arrive aujourd'hui.... L'impasse de cette idée était prévisible. Leur entêtement, étayé par des justifications qui biologiquement ne tiennent pas la route contribue à dégrader encore plus l'image de l'apiculture.   Une question se pose, qui peut bien conseiller ces personnalités représentatives du monde apicole pour qu'elles tiennent de tels propos... personne peut-être?
 

Il est vrai que l'élevage d'abeilles en ville c'est très artificiel...
Mais en réalité, l'élevage à la campagne ne l'est pas moins.
Que l'on arrête de reproduire artificiellement l'abeille qui sert à l'élevage, et en 3 ans l'affaire est réglée.

Ce me pose quand même bien question ça!

www.20minutes.fr/planete/4040364-20230611-ruches-toits-villes-tendance-plus-vraiment-evidence
Je suis très étonné de lire ce type de commentaires émanant de responsables nationaux. Tu vois Gilles, c'est pas pour dire, mais tu pourrais leur faire savoir (toi qui a eu des responsabilités) que sur ce forum nous avions largement débattu et prévu depuis longtemps, ce qui arrive aujourd'hui.... L'impasse de cette idée était prévisible. Leur entêtement, étayé par des justifications qui biologiquement ne tiennent pas la route contribue à dégrader encore plus l'image de l'apiculture.   Une question se pose, qui peut bien conseiller ces personnalités représentatives du monde apicole pour quelles tiennent de tels propos... personne peut-être?

Tout est possible en principe, mais les fonctionnaires ne le disent jamais directement tel quel, et nous devons l'interpréter.