Vespa velutina, le piégeage des fondatrices
- gfass2
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Depuis son arrivée en 2004, nous savons aujourd’hui que nous ne parviendrons vraisemblablement jamais à éradiquer le frelon asiatique de notre pays. La progression de sa colonisation (1), nous montre que nous n’avons pas pu, ou su, lui opposer des parades utiles pour la stopper, voire simplement la ralentir.
La destruction systématique des colonies et le piégeage des fondatrices au printemps sont des moyens de lutte qui montrent aujourd’hui leurs limites, pire, ils favoriseraient son expansion.
Par ailleurs, les dégâts collatéraux causés par le piégeage sur l'entomofaune et en particulier sur le frelon européen, nous privent de l'interaction que ce dernier exerce sur le frelon à pattes jaunes.
En écartant d’emblée les recommandations formulées par les scientifiques de notre pays dès la première heure (2), la communauté apicole a étonnement adopté une posture radicalement opposée. S’appuyant sur une très forte médiatisation qui se poursuit toujours, elle a appelé au piégeage massif des jeunes reines au printemps.
En faisant bien la part des choses, sachant qu’il est parfaitement acceptable, voire recommandé, de procéder au piégeage des ouvrières aux abords des ruchers pendant la période estivale, lorsque la pression est trop forte, nous devons aujourd’hui nous résoudre à abandonner le piégeage des fondatrices au printemps.
Il faudrait même, usant de la même mobilisation médiatique, avoir le courage de dire : « nous nous sommes trompés, il faut arrêter ». A terme, l’image même de l’apiculteur, acteur sensible à l’environnement, en tirera bénéfice.
Ce piégeage a fait et continue de faire la preuve de son inefficacité dans les secteurs infestés. Même généralisé et organisé localement, comme cela a été scientifiquement conduit, il ne freine ni ne régule la propagation.
Certains commentaires tendent à faire croire le contraire en présentant des résultats significatifs. Ces résultats ne sont en réalité que l’observation de fluctuations naturelles, régulièrement observées dans la répartition des colonies. Ils cèdent rapidement avec le temps. La situation actuelle dans les départements colonisés depuis 2004 en est la preuve flagrante, rien n’est réglé loin s’en faut.
Car le paradoxe est bien là. Plus on piègera les fondatrices du frelon asiatique, plus il se manifestera avec force sur les ruchers. Ceci ne paraît pas cohérent et pourtant.
Les colonies de Vespa.vélutina s'équilibrent naturellement entre elles dans l'espace en faisant montre d'une réelle « territorialité ». Celle-ci doit être considérée comme une règle, la proximité parfois rencontrée étant l’exception.
Au printemps, les fondatrices exercent entre elles une très forte rivalité pour la conquête d’un territoire. Se joue alors une véritable compétition pour la domination des sites de nidification, et donc du territoire, par l’éviction des fondatrices établies. Ainsi, une même fondation peut être conquise tour à tour par de nombreuses jeunes reines, la plus forte l’emportant souvent selon le principe de la sélection naturelle.
Les fondatrices vaincues sont, soit retrouvées mortes à l’aplomb des fondations, soit contraintes de rechercher un autre territoire. L’expression « jeu des chaises musicales » semble bien convenir pour imager ce moment de leur existence.
Cette même rivalité continue de s’exercer au fur et à mesure du développement des colonies par les combats qu’elles se livrent entre elles, la plus faible disparaissant naturellement.
La compétition avec notre frelon autochtone, Vespa.crabro, existe réellement, elle est régulièrement observée. Les fondatrices de ce dernier ont largement fait les frais du piégeage bouteille, disparaissant même complétement par endroit.
Certains avancent que l’éveil de ses fondatrices serait plus tardif et autoriserait donc une fenêtre de piégeage sélective. C’est faux, des campagnes de marquage nous montrent qu’elles sortent de diapause à la même époque.
Le manque de sélectivité du piégeage nous a donc privé d’un axillaire précieux, déjà de par son utilité avérée dans l’écosystème, (rappelons qu’il fait l’objet d’une protection spéciale en Allemagne), mais également dans l’opposition naturelle qu’il pouvait nous apporter à la pénétration de Vespa.vélutina.
En piégeant, on pense trouver un intérêt stratégique souvent exprimé par « une fondatrice de moins, c’est un nid de moins ». D’autres pourraient répondre : « Oui mais ! Une fondatrice de piégée, c’est dix fondatrices qu’elle ne tuera pas, ici ou ailleurs ». Ceux-là ne sont pas entendus. Pourtant, s’il est bien connu qu’on ne change pas une équipe qui gagne, pourquoi garder des recettes qui ne fonctionnent pas ?
Reste qu’il existe une constante indiscutable, « la nature a horreur du vide ». Le paradoxe est là, plus on tue de jeunes reines, moins s’exerce la rivalité.
Il n’y a aucun intérêt à rechercher par le piégeage la diminution du nombre de colonies. Quand bien même elles seraient moins nombreuses, rien n’est moins sûr, ce ne serait pas un avantage, bien au contraire. En piégeant aux abords des ruchers au printemps, on crée un no mans’land ou plus exactement un no frelon’sland.
Que se passe-t-il alors...? En juillet/août, les colonies périphériques, très éloignées des ruchers, prospèrent allègrement sur un vaste et riche territoire, qu'elles exploitent sans concurrence. Elles se développent tellement qu'elles peuvent sans difficultés étendre leur zone de prédation jusqu'aux ruchers. La distance ne leur fait pas peur, il n'y a personne pour leur contester l'espace et la colonie bien nourrie, ne manque pas d'ouvrières pour conduire ses raids de plus en plus loin.
On observe généralement que les colonies sont d’une taille démesurée en début de colonisation. Les années suivantes, les colonies sont moins importantes. On pense alors avoir freiné l’envahisseur, il n’en est rien, Vélutina entre en concurrence avec lui-même, il n’attend qu’une chose, que le piégeage l’aide à lutter contre la concurrence.
Une colonie forte, sans concurrence, a de gros besoins en protéine, le rucher la lui donne. Elle va s’épanouir, prospérer allègrement ce qui lui permettra de produire une plus grosse quantité de jeunes reines qu’une colonie « normale » ne peut en produire. Cet état de fait va décupler sa capacité de dissémination sur le territoire l’année suivante. Pour l’heure, ses effectifs sont tellement importants que même le piégeage estival ne semble pas en venir à bout. Cachée dans les frondaisons d’un grand arbre, on ne la découvrira qu’à l’automne après la chute des feuilles et là…. On est reparti pour un tour !
Pourquoi les asiatiques ne semblent pas très préoccupés par cette problématique. Si tel était le cas, je pense qu’il y a bien longtemps qu’ils auraient trouvé la solution et nous l’auraient soufflé.
Tout simplement parce la recherche des colonies représente pour eux un intérêt lucratif et gustatif, les larves étant considérées comme un mets de choix. La colonie est activement recherchée, localisée puis « prélevée » à maturité, vraisemblablement avant l'apparition des sexués, ce qui freine d’autant la phase de colonisation.
Bien sur ceux qui n’y ont pas encore goûté, peuvent rechigner à rechercher les colonies dans cette perspective gourmande. Il serait peut-être bon alors de s’en inspirer.
De mon point de vue, je pense qu’au lieu de piéger les jeunes reines au printemps, ce qui ne sert à rien qu’à accélérer le processus de propagation, il serait beaucoup plus judicieux et efficace de procéder à la recherche et la localisation des colonies; de les laisser prospérer jusqu’à leur maturité, de retarder leur destruction à mi-aout/septembre, quand le sécurité des personnes l’y autorise. A ce sujet, le déplacement d’une colonie de la taille d’une orange (fondatrice accompagnée de deux ou trois ouvrières) se fait très facilement, en prenant un minimum de précautions, selon la technique du sachet de papier.
En retardant sa destruction, on s'appuie alors sur l'effet de «territorialité » de la colonie localisée. Elle devient un auxiliaire dans la « défense » du secteur, sachant bien que cette collaboration prendra fin dès que ladite colonie exercera une pression jugée insupportable pour le rucher.
En détruisant trop tôt une colonie bien « visible et localisée », on permet à une autre colonie « non localisée » de s'installer sur le territoire libéré, mais aussi à une autre de prospérer davantage dans un autre endroit qui nous est étranger et que nous ne découvrirons peut-être qu'à l'automne.
La Situation de la colonisation en 2014.
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- jeym1
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On trouve parfois près d'un rucher plusieurs nid de VV......
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- jsgros
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mes ruchers dans le Var sont peu impactés*mais celui près d'Antibes subit une très forte pression. j'ai repéré et fait détruire 3 nids distants de moins de 20m
Gfass, ton postulat de départ est faux
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- gfass2
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Une autre constante, les nids sont beaucoup plus nombreux en zone urbaine et périphérique qu'en zone rurale, à rapprocher de ton constat sur Antibes.
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- gfass2
- Topic Author
- Visitor
Je suis entièrement de ton avis jeym1 il ne s'agit que d'idées, sans véritable recoupement ou vérification scientifiques, au sens précis du terme.jeym1 wrote: Des idées véhiculées et propagées sans aucun support scientifique.
On trouve parfois près d'un rucher plusieurs nid de VV......
Beaucoup d'avis qui sont exposés sur ce même forum ne sont souvent aussi que des idées. Même si parfois la forme descriptive donne à penser que c'est la vérité... je ne le vois que comme, ce ne sont que des hypothèses. Plus on sera à observer mieux ce sera
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- jsgros
- Visitor
gfass wrote: Mais le postulat de base JS c'est que la territorialité (espace entre les colonies) serait la règle et la proximité l'exception.
puisqu'on en est à des suppositions ... pourquoi la territorialité entrainerait de l'espace : parce que le Bol Alimetaire l'impose.
Si la nourriture est abondante, la densité de population au Km² peut augmenter
donc à proximité de bonne source de nourriture (à Fortiori de nos ruchers !!!) la densité augmente
donc le postulat de base est toujours biaisé
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- gfass2
- Topic Author
- Visitor
En ville par exemple la principale ressource c'est les guêpes et autres insectes urbains... mais surtout les guêpes il y en a plus.
La répartition est assez régulière comme le montre la carte.
Autour d'un rucher il peut effectivement y avoir un ou plusieurs nids... mais hélas c'est pas très important. Si en capturant beaucoup de fondatrices on a bien nettoyé le secteur autour, une grosse colonie éloignée va finir par trouver le chemin. Elle profitera considérablement et du territoire libéré et du rucher. Bien gavée, arrivée à son apogée, elle renverra dans la nature un nombre considérable de nouvelles reines et..... on se retrouve au même point qu'à la phase de colonisation mais non pas avec une reine qui est arrivée péniblement mais 500 qui partiront en diapause.
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- apipaca
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jsgros wrote:
gfass wrote: Mais le postulat de base JS c'est que la territorialité (espace entre les colonies) serait la règle et la proximité l'exception.
puisqu'on en est à des suppositions ... pourquoi la territorialité entrainerait de l'espace : parce que le Bol Alimetaire l'impose.
Si la nourriture est abondante, la densité de population au Km² peut augmenter
donc à proximité de bonne source de nourriture (à Fortiori de nos ruchers !!!) la densité augmente
donc le postulat de base est toujours biaisé
oui, moi aussi je pencherai comme JS dans ce sens et qui est vrai dans la nature pour des tas d'espèces ??
si on n'a pas de rat et de souris il suffit de prendre quelques poules ou pigeons et de les nourrir à la volée !!
comme par magie, avec l'abondance de nourriture, dans les mois qui suivent l'invasion est inévitable !!! :woohoo:
Gfass,
pourquoi les frelons, si par exemple à proximité d'un gros rucher qui assure la pitance ne s'y concentreraient pas ??? :ohmy:
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- laucre
- Visitor
on est dans un rapport prédateur/proie, le prédateur se développe d'autant plus qu'il a une source de nourriture facile.
C'est sur ce principe que je concentre mes ruches en fin de saison sur des ruchers "inoccupés" en début de saison, ou sur des ruchers avec une pression de prédation très faible au 15 aout.
Pour les concentrations plus importantes en ville, il se nourrit plus facilement sur les ordures en début de cycle.
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- gfass2
- Topic Author
- Visitor
Apipaca... L'information sur les sources d'eau, pollen, nectar (tu connais mieux que moi) pour les abeilles.. Pour les insectes sociaux en général et donc pour vélutina idem. Quand l'information sur l'existence de la source (rucher) est acquise par la colonie qu’est ce qui l'empêche de s'y concentrer. Je vais répondre, rien et beaucoup de choses si on accepte d'y réfléchir.
En l'absence de communication, pas de prédation "sur le rucher". Ailleurs, c'est bien connu, y a pas de cadeau... Prédation facile sur les lieux de butinage et d'abreuvement... pas de défense organisée.
Comment alors couper cette information, on parle bien de cette période au cœur de l'été ou la prédation sur le rucher peut être conséquente.
L'apiculteur de loisir se bat tout l'été avec sa raquette de badminton... il y arrive s'il est assidu, mais il ne doit pas relâcher sa motivation. Beaucoup on jeté l'éponge et malheureusement ne sont plus apiculteurs. Les poulets, ça a fait bien rigoler mais ça marche. Le piégeage en sucré ou protéiné. La souche d'abeilles qui au bout de deux années, après une phase d'observation réagit vis à vis du frelon et continue de travailler. Enfin la combinaison de tout ça en fait survivre quelques uns.
L'apiculteur professionnel, c'est pas pareil.... ne pensez plus au paragraphe du dessus... il y a quelques temps je disais que compte tenu du nombre de ruches posées en même temps, de la densité de vos colonies, il n'y avait pas trop de soucis à se faire. On m'a rappelé et les nuc?
Alors là je vais faire court... il n'y a qu'une solution
On accepte (car on a compris) de ne pas piéger les fondatrices au printemps, on laisse faire. Quand la prédation est là, au mois d'août, si au lieu de l'information, les ouvrières rapportent à la colonie une protéine avariée (larvicide), le pro est vite tranquille et s'évite ce souci supplémentaire pour son exploitation.
Un ou plusieurs poissons frais tranchés en deux. Saupoudrez d'un larvicide (famille benzoylurée) . Placez à l'ombre et réapprovisionner quand c'est mangé.
Une juste limite à ça... ne pas présenter l'appât à priori. L'idéal étant de le présenter à blanc puis quand on constate que la communication est bien établie... le doper.
Voilà le message est passé.... j'espère que vous serez le premier département à les freiner.
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- Pierrolefou
- Visitor
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- chouette
- Visitor
Ils devraient faire d'abord des études.......... et ensuite ils pourraient en déduire les conclusions.
En attendant, ils devraient être plus réservés je pense. Tout ça, ca les décrédibilise un peu plus.
Je comprends que piéger les fondatrices autres que VV au printemps, c'est autant de nids détruits (bourdons, V crabro, ....) mais de là à avancer des hypothèses et les présenter comme des vérités par ce que ça les arrange ( Muséom d'his...), c'est tout de même un peu Gros! :blink:
Pas très sérieux tout ça.
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- gfass2
- Topic Author
- Visitor
Je ne comprends pas bien les limites de ton intervention.
A ma connaissance, les scientifiques de notre pays se sont limités a déconseiller le piégeage printanier des jeunes reines depuis le début de la colonisation uniquement pour les dégât collatéraux que cela occasionne à l'entomofaune, comme tu le dis. Par ailleurs, se basant sur l'expérience australienne pour je ne sais plus quelle guêpe invasive, ils sont allés jusqu'à dire que cela ne servirait à rien. Je pense que leurs publications se sont limitées là, mais si tu peux nous orienter sur le contraire, je suis preneur. On retiendra que sur ces deux points ils n'avaient peut-être pas tort après dix années de recul.
Tout le reste et si tu y fais allusion, n'est que supputations de ma part que j'offre à la réflexion et la concertation de cette docte assemblée. Ne leur mettons pas ça sur le dos.
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- jeym1
- Visitor
J'ai moi aussi constaté la présence de plusieurs nids dans un rayon de moins de 100m. Hélàs
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- jeym1
- Visitor
Quand on parle de dégâts collatéraux faut pas regarder qu'un seul côté de la balance.... Le MNHN "oublie" gaillardement de parler de la destruction tout azimut de l'entomofaune par VV à côté de ce ravage énorme nos pièges ont un impact dérisoire! Je ne parle pas des insecticides agricole et domestiques....
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- gfass2
- Topic Author
- Visitor
Pour le reste jeym1 je suis d'accord avec toi à 100% . Sur ma zone urbaine... j'ai observé la quasi disparition des guêpes de toiture depuis que le frelon à pattes jaunes s'y est installé. N'étant pas entomologiste, je pense qu'effectivement il doit y avoir beaucoup de dégâts sur les autres bestioles. Je n'ai pas une véritable preuve de ce que j'avance c'est vrai, mais, en discutant avec les désinsectiseurs on apprend que le nombre de leurs interventions sur les guêpes citadines (toutes espèces confondues, y compris crabro) a considérablement diminué pour ne pas dire disparu. Les scientifiques nous disent pour nous montrer que eux ils savent "il y a des années à guêpes et d'autres sans"... Mmmmoui! m'enfin les années sans guêpes en zone urbaine commencent à s'empiler!!!
En revanche, je ne suis pas d'accord avec tout ce que dit le MNHN, nos observations et conclusions divergent sur certains points.... c'est sûrement moi qui suis dans l'erreur.... ou pas? Toujours est-il que s'il n'avait pas émis un véto implacable pour l'empoisonnement des colonies, ne serait-ce qu'aux abords des ruchers, les apiculteurs pourraient continuer à essayer d'élever et produire tranquillement, l'apiculture de loisir ne serait pas moribonde et les autres bestioles seraient moins prédatées.
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- jeym1
- Visitor
L’écrevisse venue d’Amérique a fait Gfass nos amis du muséum ont aussi des affirmations qu'il n'étayent pas. (Bonsoir ami Q Rome!).
Quand on parle de dégâts collatéraux faut pas regarder qu'un seul côté de la balance.... Le MNHN "oublie" gaillardement de parler de la destruction tout azimut de l'entomofaune par VV à côté de ce ravage énorme nos pièges ont un impact dérisoire! Je ne parle pas des insecticides agricole et domestiques.... nos écrevisses en France, elles détruisent les ponte de grenouilles et autres ravageant tout sur leur passage.
Les ragondins arrivent à être régulés et on maintient leur population à un niveau supportable, alors qu'on nous laisse piéger près de nos ruchers notre impact ne sera que dérisoire sur le monde des insectes et, au contraire, le protègera.
Je vais essayer de te trouver des données chiffrées sur les dégats de VV.
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- gfass2
- Topic Author
- Visitor
- Pas de piégeage des jeunes reines au printemps (on les laisse s'équilibrer entre elles).
- Riposte par empoisonnement ciblé lorsque la prédation sur le rucher devient insupportable.
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- cdsjo
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Par rapport à la troisième année à partir de laquelle rien n'a plus évolué, la situation est stabilisée ; je ne parle pas de résultats d'études de gens qui ont besoin de publier pour vivre, je parle du terrain, de ma sitation de possesseur de ruchers des échanges avec les collègues.
Le summum s'est produit vers la troisième année avec la perte de quelques ruches, depuis du vespa, il y en a partout plus ou moins, en ville, à la campagne, à l'aplomb de ruchers ; sur une échelle de 1 à 100 pour l'apiculture professionnelle des environs et par rapport à l'ensemble des problèmes de l'abeille je dirai que vespa est 0,5 ; ça ne doit pas rassurer les possesseurs de ruches isolées ou de petits ruchers pour qui le problème reste entier.
Pour quelles raisons le vespa qui nous a fait peur lors de son arrivée n'est plus regardé actuellement par l'apiculture professionnelle comme un souci?
Pour moi 1ère raison: 500 ruches et 200 essaims pratiquement sur une même commune, c'est trop à bouffer.
2ème raison: je piège, ça doit m'occuper deux ou trois jours en cumulé dans l'année, mais je piège à donf.
3ème raison Içi, tout le monde piège: celui qui a des arbres fruitiers, celui qui à découvert un nid sous son toit, la commune pour la protection de ses citoyens, celui qui n'a jamais été confronté mais qui a la trouille.
4ème raison: deux années de déluge n'ont pas eu comme seule conséquence la mauvaise fécondation des reines d'abeilles.
Comme je ne détiens pas la vérité et que je m'assoie sur toutes les théories (même s'il est exact que la nature a horreur du vide) que lisez moi bien:
Je ne tiens aucun compte de toutes ces c..........s de liens et d'études de scientifiques autoproclamés qui ont ici de fervents lecteurs tant que je n'ai pas
IDENTIFIES le ou les auteurs de la dite étude, les raisons de la dite étude et qui FINANCE l'étude en question.
Aprés cette sortie de route, le vespa c'est comme le varroa, c'est présentement contenu; reste deux gros morceaux que je ne situe pas au même niveau, le cynips qui va nous priver de 25% au moins du CA pendant 5 ou 6 ans et l'environnement de l'abeille qui non seulement escagasse nos colonies mais réussit en prime de nous faire écharper entre nous.
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- gfass2
- Topic Author
- Visitor
"sur une échelle de 1 à 100 pour l'apiculture professionnelle des environs et par rapport à l'ensemble des problèmes de l'abeille je dirai que vespa est 0,5 ; ça ne doit pas rassurer les possesseurs de ruches isolées ou de petits ruchers pour qui le problème reste entier."
Il y a quelques temps je disais que les professionnels étaient peu impactés par la problématique, on m'a rappelé qu'il y avait des nucs de valeur...oups! pardon,je savais pas!.
Tu quantifies le désagrément d'un 0.5/100 que je me garderais bien de commenter n'ayant rien observé dans ce sens...En revanche je confirme ce que tu sous entends, l'apiculture de loisir paie un très lourd tribu à la pression de VV. La perte de TRES nombreux cotisants (je n'ai pas les chiffres) a d'ailleurs conduit les syndicats nationaux,les GDSA a sur réagir instinctivement et à contre pied de l'avis des scientifiques en appelant et encourageant le piégeage des fondatrices tous azimuts... Ils savaient pourtant depuis le début que ça ne servirait à rien et qu'il existait une méthode plus radicale et moins impactante pour l'environnement, l'empoisonnement ciblé des colonies prédatrices. C'est leur choix mais il semblerait que le doute (après dix ans) commence à éroder les certitudes de la première heure.
Bref.... je pense, grosso modo, comme toi... on est déjà deux.
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- jsgros
- Visitor
ils vivent là bas avec VV depuis fort longtemps. ..
ils vivent avec... font du miel ... et piègent toute l'année. ..
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- apipaca
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jsgros wrote: Je reviens du Vietnam
ils vivent là bas avec VV depuis fort longtemps. ..
ils vivent avec... font du miel ... et piègent toute l'année et te les servent au restaurant poêlés ou en gratin, c'est délicieux. ..
j'ai terminé ta phrase et ton récit JS comme ça à Gfass, ça lui donnera des idées de recettes et ça le changera de la tapenade basque au jambon de Bayonne ou du boudin au piment d'espelette ?? :lol: :lol:
de là que ça lui donne l'idée d'ouvrir un restaurant, y'a pas loin ?? :woohoo: :woohoo:
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- gfass2
- Topic Author
- Visitor
La première fois c'était pas terrible, certaines larves étaient légèrement amères jusqu'à ce que je découvre.... à mes dépens pourquoi... ben faut apprendre hein !.
Parmi les larves, celles qui n'ont pas operculé ... n'ont pas chié... ou inversement :woohoo: On voit bien le boyau noir.
Celles qui ont fait l'opercule, ont pris la précaution de chier avant de faire le cocon en vue de la métamorphose et bien sûr elles n'ont plus ce boyau noir elles sont d'une blancheur virginale. J'ai donc essayé cet été en ne prenant que les larves operculées et les nymphes...
Aujourd'hui je comprends les asiatiques qui courent derrière les colonies dont les larves constituent un mets de choix. C'est vraiment un mets de choix.... que vous me laisserez, j'en suis convaincu et je ne m'en priverai pas.
JS, c'est peut-être aussi un peu pour ça qu'ils sont moins embêtés que nous les asiatiques.... ils recherchent les colonies avec assiduité et ne les cueillent qu'a maturité, soit juste avant la production des sexués.... on devrait bien s'inspirer de cette façon de faire.
Le problème c'est qu'il faut s'équiper comme il faut.... coton pour boucher l'entrée... sac étanche... congélateur et on récolte. Parfois plus d'un kilo. Si quelqu'un connait le prix... j'ai des clients.
Hé! Belle reconversion Apipaca pour un apiculteur "presque" en retraite
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- jsgros
- Visitor
Ils piègent les VV avec de la viande et des méthodes ... violentes ...
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- Nicolasgrdchamp
- Visitor
Oui
Non
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- gfass2
- Topic Author
- Visitor
jsgros wrote: Non, ils ne mangent pas les larves de VV
Ils piègent les VV avec de la viande et des méthodes ... violentes ...
Moi je parlais des chinois... ceux-là même qui ont exporté l'envahisseur (province du Jiangsu). Eux les mangent et en sont très friands. ...Je vais voir s'il n'y a pas un marché à alimenter à l'export d'ailleurs..... :woohoo:
J'ai un copain réunionnais (chez lui aussi c'est la folie) qui est déjà sur les rangs. Essayez, si vous avez l'occasion, vous ne serez pas déçus.
Mais j'aimerais bien savoir combien d'apiculteurs ont déjà essayé de "croquer" goulûment dans un rayon de couvain operculé... pour les plus délicats picorer les larves avec un cure dent.? ...
Essayez!
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- jeym1
- Visitor
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- happy culteur
- Visitor
Après piéger les ouvrières, détruire les nids installés ( en évitant les insecticides qui se retrouvent dans la chaîne alimentaire ) en consommant les larves pourquoi pas est la méthode la plus logique à mon sens.
La concurrence entre fondatrice est une chose bien admise maintenant, en partant de ce postulat il est logique de constater que tout ce qui retarde leur installation au printemps est bénéfique, chaque jour gagné dans la construction d'un nid induit inévitablement moins d'ouvrières à un moment donné. Je ne pense pas qu'une multitude de bouteilles arrivent au même résultat que la compétition entre elles sans parler oui, des dégâts occasionnés aux autres insectes.
Enfin il est pas ici, c'est facile pour moi de prôner cela peut être....
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- Pierrolefou
- Visitor
je viens cet automne , j en met quelques un dans la valise !!!!! a+
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- jeym1
- Visitor
A preuve la présence de plusieurs nids très proches !!!!!
Je n'ai aucune preuve scientifique mais je pense qu'au printemps la fondatrice doit construire un nid, pondre, chasser pour nourrir les larves, rester au nid pour les réchauffer elle a autre chose à faire que la guerre à ses voisines en cette période où la nourriture, je me répète, est abondante.
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