Déplacement ruche à cette saison

Bonjour,

Je dois bouger une ruche en urgence car le propriétaire va couper son bois.
A cette époque de l'année où les sorties vont être limitées, la distance entre l'ancien emplacement et le nouveau peut-elle être un peu réduite? J'ai éventuellement la possibilité d'un nouvel emplacement qui se situe à tout petit moins de 3km à vol d'oiseau...

Je précise que je suis dans l'Ain, en plaine.

Merci,
TGF

Salut je pense que ça ne posera pas de problème niveau distance.
Bouges les quand même le plus doucement possible, elles ne vont pas aimer et c'est beaucoup de stress, ce qui va sûrement faire bouger la grappe.

Non c'est 3km voir 3km5oo minimum à 2800 m c'est pas bon
Perdre ne serai ce que quelques abeilles à cette époque c'est pas le top.
Surtout qu'avec cette douceur, elles prospectent loin.
Faut attendre les grands froid et la déplacer tout doucement de jour. Au tout début de la vague de froid.
Au pire fait ça semaine prochaine ou du 15/11 au début du refroidissement.

TGF wrote: Bonjour,

Je dois bouger une ruche en urgence car le propriétaire va couper son bois.
A cette époque de l'année où les sorties vont être limitées, la distance entre l'ancien emplacement et le nouveau peut-elle être un peu réduite? J'ai éventuellement la possibilité d'un nouvel emplacement qui se situe à tout petit moins de 3km à vol d'oiseau...

Je précise que je suis dans l'Ain, en plaine.

Merci,
TGF

Les distances souvent conseillées de 2,5 /3 km, ça ne donne qu'une indication générale et simpliste !!
comme le dit Concors, ces distances sont en réalité relatives à la zone prospectée et mémorisée par les abeilles qui en moyenne se situe souvent dans cette fourchette, mais si tes caisses sont à 300 m devant un champs ou tes abeilles trouvent absolument tout ce dont elles ont besoin, elles n'auront pas besoin d'aller ailleurs et ou un déplacement de seulement 1 km pourra être suffisant et au contraire si tu es pleine disette, ce qui oblige les abeilles à aller très loin, les 3 km souvent conseillés peuvent être insuffisants, tu peux me croire, car ça m'est arrivé !!

Merci,
Finalement, solution de repli, moins pratique mais plus sûre trouvée à une vingtaine de kilomètres!

Effectivement c'est plus simple.

Un exemple concret.
J'ai déplacé au petit matin, très tôt en été, un rucher de 20 ruches à 6,6km de distance à vol d'oiseau.
Dans la matinée, à l'endroit de la zone déplacée, des dizaines d'abeilles tournaient à la recherche de leurs ruches disparues.
Soit les abeilles ont parcouru 6km, ou elles ont passé la nuit dehors, ce qui est possible en été, ou les deux

Les abeilles se positionnent par rapport au soleil. Elles font de grands ronds dans l'espace avant de partir dans la direction voulue.
La distance réelle de la ressource importe peu sur leur capacité à se repérer.
Voir fr.wikipedia.org/wiki/Karl_von_Frisch qui a reçu le prix nobel pour ses travaux sur les abeilles

Ce que Von frisch à mis en évidence:..... (non, ce n'est pas de moi....!) :blink: www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/article-l-intelligence-des-abeilles-31589.php

Depuis un siècle, l'abeille a été utilisée dans des centaines d'études sur la perception, l'apprentissage et la mémoire. L'éthologue autrichien Karl von Frisch (1886-1982) en a été le pionnier. Ses recherches, débutées en 1910, ont été couronnées par le prix Nobel de physiologie en 1973. Il a notamment défini une méthodologie, toujours utilisée aujourd'hui, pour étudier la perception et la mémoire des abeilles. Celles-ci ont un comportement dit de constance florale : lorsqu'elles rencontrent des fleurs contenant du nectar, elles en mémorisent les caractéristiques et ne visitent par la suite que les fleurs de la même espèce. Elles abandonnent l'espèce seulement quand elles visitent plusieurs fleurs « vides ». Ce comportement permet d'entraîner les abeilles à récolter une solution sucrée associée à une image, qu'elles mémorisent et vers laquelle elles reviennent lors de leurs voyages successifs – et ce des heures durant, afin de ramener le maximum d'eau sucrée à la ruche. En proposant ensuite aux abeilles un choix entre plusieurs images, on détermine les éléments spécifiques perçus et mémorisés.

L’abeille peut alors se repérer dans un rayon de plus de dix kilomètres de la ruche et mémoriser les caractéristiques des sources de nourriture visitées : emplacement, disponibilité temporelle (certaines fleurs produisent plus ou moins de nectar selon l'heure), qualité (concentration en sucre)… Les recherches récentes ont révélé les capacités cognitives mises en jeu lors de la collecte de nourriture. Elles sont d'autant plus étonnantes que l'abeille a un cerveau minuscule : 960 000 neurones qui tiennent dans moins de un millimètre cube, contre 100 milliards pour l'être humain.

Ce qui doit limiter la capacité de vol de l'abeille, c'est le carburant.
D'ailleurs quand on dit que la distance au dela de laquelle on peut déplacer une ruche, est de 3 km au moins.
Cela correspondrait il à la limite statistique en carburant pour l'abeille ?
Ou alors, grace à son ordinateur de vol, elle saurait qu'il est inutile d'entreprendre un voyage de plus de 3 km ?
Le plan de vol serait refusé par la tour de controle ?
La mémoire de sa cartographie ne peut pas stocker un rayon de plus de 3 km ?
Son système de positionnement lié au soleil doit tenir compte du déplacement de celui-ci, le temps pour parcourir 6km = aller/retour implique un déplacement trop grand du soleil et l'abeille n'est alors plus capable de se repérer avec précision et se perds ?
:blink: :S

Salut Gallus,
En principe il est admis que le champ d'action "maxi" serait d'environ 10 km autour du rucher, ce qui donnerait 5 km de rayon et donc de distance potentielle, mais pour ces moyennes, il faut rester prudent ???

pour le carburant ça peut se calculer aussi puisqu'une abeille vole légèrement moins de 40 km/h contre 45 pour le faux bourdon à qui on à attribué une autonomie d'une dizaine de Km, mais si le faux bourdon peut nous surprendre puisque lui peut se faire ravitailler n'importe ou si il trouve une caisse sur sa route, l'abeille peut elle piocher dans son jabot et doit commencer de le faire par obligation (je crois) au delà de 7/800 m !!!...., ça risque fort donc, de lui empêcher de récolter, mais pas forcément de la limiter si elle décidait d'aller plus loin ??

en tout cas, la mémoire des abeilles peut nous surprendre et je peux dire que le me suis trouvé plusieurs fois bluffé et à des distances qui peuvent nous étonner, j’ai plusieurs exemples qui me permettent de conseiller de se méfier de ces fameuses distances (2,5/3 km) !!

j’ai une fois par exemple déplacé après récolte, depuis le romarin ou mes caisses avaient hiverné, pour aller poser sur le thym qui suit cette miellée mais qui malheureusement commençait à peine et qui bien aidé par un petit Mistral, ne donnait absolument que dalle, je n’avais rien trouvé de plus pratique que de les déplacer plus bas ou le thym abondait mais dans la même zone et pourtant tout de même à + de 5 km (sur la carte) !!!

mais le pire exemple que je puisse citer c’est en plein été ou après la lavande (coupée) mon cousin m’avait invité à déplacer mes caisses pour profiter d’un de ses emplacements dans un vallon plus frais et ou commençait un peu mais à peine la sarriette, là aussi ce fut spectaculaire et pourtant à des km !!!