Les insecticides de la famille des néonicotinoïdes, utilisés dans l'agriculture et considérés comme tueurs d'abeilles, seront interdits à partir de septembre 2018.
A voté ! À l'occasion de la troisième lecture du projet de loi Biodiversité, les députés ont voté dans la nuit de mercredi à jeudi l'interdiction des insecticides de la famille des néonicotinoïdes, utilisés dans l'agriculture et considérés comme tueurs d'abeilles, à partir de septembre 2018. Des dérogations seront néanmoins possibles jusqu'en 2020.
Cette interdiction avait été soutenue avant le débat par la ministre de l'Écologie Ségolène Royal, qui souhaitait « un geste fort » mais « avec du réalisme ». « Il faut fixer des perspectives claires pour que l'industrie investisse dans des produits de substitution », avait-elle plaidé. Une pétition, ayant recueilli plus de 600 000 signatures pour demander l'interdiction des néonicotinoïdes, avait été remise le 16 juin par des ONG à Ségolène Royal, qui avait promis de « mettre tout son poids dans la bataille » alors que le gouvernement était divisé sur cette question entre ministères de l'Agriculture et de l'Environnement.
Ultime vote en juillet
Après deux heures de débat, 36 députés ont approuvé cette date de 2018 contre 31 qui militaient pour une interdiction en 2020. Le texte doit encore fait l'objet d'une navette avec le Sénat avant un ultime vote en juillet de l'Assemblée qui a le dernier mot. La date ne devrait maintenant plus évoluer. L'amendement de la rapporteur Geneviève Gaillard (PS) voté par les députés maintient le principe d'une interdiction à compter du 1er septembre 2018, comme l'avait décidé l'Assemblée en seconde lecture. Cependant, « des dérogations à cette interdiction pourront être prises par un arrêté conjoint des ministres chargés de l'agriculture, de l'environnement et de la santé. Ces dérogations pourront être accordées jusqu'au 1er juillet 2020 ».
Etc.
