Découverte en décembre d'un essaim installé sur un arbre à portée de mains

Un ami m'a appelé car il a découvert dans sa propriété un essaim installé sur un petit chêne pubescent formé de 4 à 5 brèches de cire. Caché lorsqu'il y avait les feuilles, il est désormais à la merci des intempéries ; je l'ai protégé par au-dessus avec un plastique plié en quatre mais je me demandais ce qu'on pouvait faire de lui. Est-ce qu'il est possible de le récupérer au printemps et de quelle manière ?
Merci d'avance pour vos lumières...
Lavaud

Tu as très bien fait de le protéger de la pluie . Je ne sais pas de quelle région tu es , mais il faudrait aussi le protéger du froid. Si c'est à portée de main , moi je tenterais avec des plaques de polystyrène de lui faire une cage scotchée avec un film plastique ou isobulle en laissant une petite entrée par le bas
Au printemps (vers la mi avril ) quand il y a des mâles ,tu pourras découper les galettes avec du couvain pour les mettre sur des cadres filés

En effet, j'y avais pensé mais je n'avais pas les matériaux adéquats pour le faire mais je vais le réaliser.. Je suis en Dordogne et l'essaim se trouve du côté est de la Dordogne ; il fait un peu plus froid qu'au centre ou à l'ouest, là où je me trouve...

Si la branche où il est accroché n'est pas trop grosse et que tu puisses dégager autour et couper facilement cette ou ces branches sans ébranler l'essaim, tu peux aussi prendre l'ensemble et le mettre ainsi dans un corps de ruche ou dans une caisse en bois où tu prendras soin de bourrer au maximum les vides avec des matériaux isolants ou des cartons

Est-ce que c'est vraiment opportun de le faire alors que nous sommes en hiver ? Ne risque t-on pas d'affaiblir la grappe en la manipulant ?

Il faut partir du principe qu'un essaim dans les branches c'est déjà un fait plutôt anormal. Les chances de le sauver en cette saison sont assez minimes mais pas tout à fait nulles. Ce qui risque de précipiter sa fin c'est de tenter un démontage/remontage en cette saison.
A ta place, je commencerais par le brocher avec quatre ou cinq piques en bois (type piques à brochettes) de part en part en essayant de bien solidariser tous les gâteaux en conservant bien sur leur écartement naturel, c'est très facile. Ensuite, j'essaierais de le protéger en l'enveloppant du mieux possible comme tu l'as fait dans une ou plusieurs couches de feuilles de plastique épais, noir de préférence en privilégiant une bonne isolation du plafond. Avec une agrafeuse, ce n'est pas très compliqué de le confiner en tenant compte de la prise au vent et des pluies à venir (attention de ne pas constituer une poche pouvant accumuler l'eau de pluie).
Ensuite, il faut attendre le redémarrage printanier pour le démonter d'un bloc en coupant les branches au plus court. A cette époque s'il a décidé de vivre il devrait adhérer au plastique et les broches le rendrons bien homogène. Je couperais au plus court les branches et je mettrais le bloc dans une ruchette, ou ruche suivant la taille .... tel quel.
Soit laisser la ruche sur place soit la déplacer à son endroit définitif si plus de trois Km, c'est selon. Attendre encore que la dynamique de la colonie te donnes à penser que la colonie revient de loin et qu'elle est bel et bien sauvée... Comme les constructions devraient être un peu anarchiques (dans et hors le plastique) à ta place je ferais un transvasement complet (en pleine période de pollen et miellée pour amener tout ce petit monde par tapotement, dans une ruchette au même endroit, pourvue de cadres bâtis .. ou cirés, avec un bon pavé de fondant sur les têtes de cadres......
Allez, je croise les doigts pour toi, tu nous diras comment s'est passé ce sauvetage.... et avec des photos c'est toujours plus agréable à suivre.... Bonne chance... à elles