Depuis 15 jours, beaucoup de rentrée de pollen !

Bonjour à tous,
Depuis le 14 février, nos amies les zazz ramènent du pollen et même beaucoup.
Je me pose une question....Que se passe t-il si la reine ne peut plus pondre en cas d'excès de pollen ?
Se peut-il qu'il y est essaimage, bien que ce ne soit pas encore le moment.
Ou la reine va ralentir sa ponte et attendre que de la place se libère !
Merci

Si problème il y a, ce serait surtout un manque de pollen.
Pour résumer, et pour la dernière fois en ce qui me concerne: la colonie d'abeilles n'est pas un objet manufacturé, il faut respecter la nature.
L'abeille est là depuis des millions d'années, elle s'adapte à toute variabilité climatologique et à ses conséquences du moins tant qu'on accélère pas le processus artificiellement.
On peut comprendre l'apiculteur qui aujourd'hui, parce qu'il vit dans le béton est lui, totalement artificialisé de croire qu'il en est de même de l'abeille et qu'il il a un besoin incessant, voire pathologique d'intervenir en permanence à propos de tout et de rien au sein d'une colonie.
Un monde idéal pour l'abeille serait de ne jamais ouvrir une ruche, sauf que pour des problèmes non résolus découlant des calamités que l'homme lui a infligées, il faut quand même ouvrir les caisses à minima ; mais si on prétend aimer ses abeilles (les excès d'amour ça craint), on ne les emmerdera que si c'est indispensable.
Question à se poser: une fois ma curiosité "d'apiculteur" satisfaite ; je compte le nombre de fois ou il est necessaire de disloquer une colonie qui ne demande rien sinon qu'on fui foute la paix.
Et quant on aime les abeilles et qu'on veut bien se donner la peine de réflèchir, on peut se poser des questions de certaines conduites genre bio dont les interventions incessantes sinon permanentes peuvent sembler pitoyables, et ils n'en ont même pas conscience.
Alors sur les apports de pollen:
La première chose à ne pas faire, c'est à l'automne, ne pas gaver les colonies de façon à ne pas bloquer artificiellement cinq ou six cadres de "miel" que la colonie ne pourra consommer ou déplacer et qui transforme une ruche en ruchette.
La conséquence étant un frein à son développement naturel.
Il faut accepter l'abeille telle quel est, elle sait qu'il y a des périodes de disette, donc elle stocke, y compris le pollen ; s'il manque de place, oui, elle va attendre que ça se libère ; normalement, peu de chances qu'elle prépare un élevage en février, par contre dans un mois, oui c'est possible.
Et la bonne réponse sera de poser une hausse et de laisser faire.
yannou, il n'y a que sur des gens dont on peut douter du comportement, mais l'abeille, elle, fais lui confiance, elle va faire face aux mauvais jours à venir, sans bouger une aile, alors que nous nous mettrons à miauler au bout d'une semaine de pluie ou de froid.
Cette petite bête à beaucoup de choses à nous apprendre à condition de l'observer et de la respecter.

De cdsjo :
"yannou, il n'y a que sur des gens dont on peut douter du comportement, mais l'abeille, elle, fais lui confiance, elle va faire face aux mauvais jours à venir, sans bouger une aile, alors que nous nous mettrons à miauler au bout d'une semaine de pluie ou de froid.
Cette petite bête à beaucoup de choses à nous apprendre à condition de l'observer et de la respecter."

Affirmatif et tout à fait en accord.
Dans le Pas de Calais, cette abondance de rentrée de pollen étant quand même assez inédite en ce mois de février. Perce neige, crocus, noisetier (en complément), cornus mas, jonquille, viorne, saule marsault.... je n'avais jamais vu jusqu'à présent les corbeilles de nos amies aussi chargées.

Alors je te rassure, chez nous ce sont les rentrées de nectar de saule qui sont hors norme, du coup, les colonies les plus avancées sont bloquées et on pose des hausses tous les jours.
Sans la moindre intervention de notre part, la colonie va s'organiser en fonction de l'espace donné, du miel sera remonté, et la forme de développement du couvain va venir s'approcher de ce qu'elle organise naturellement à savoir, moins de largeur et plus de hauteur.
C'est vrai que ces jours ci, on ne sait pas ce qu'en pensent les abeilles, mais l'apiculteur, il a des étoiles devant les yeux, on est dans la vraie vie, à fond.

cdsjo wrote: Et quant on aime les abeilles et qu'on veut bien se donner la peine de réflèchir, on peut se poser des questions de certaines conduites genre bio dont les interventions incessantes sinon permanentes peuvent sembler pitoyables, et ils n'en ont même pas conscience.

Ben moi j'imagine la tête des copains en bio, ces " inconscients qui n'aiment pas les abeilles à la conduite pitoyable " et celle de leur clients lecteurs du forum ....
Quelques précisions sur le façon de mal-faire s'impose non ?

Une pratique qui intellectuellement tient la route (éviter d'utiliser la molécule) mais qui en réalité, pour y pallier conduit à de multiples interventions tout au long de l'année, pas toujours efficaces, n'est pas non plus satisfaisante.
Mais içi, ce n'est pas le sujet central, le sujet, c'est d'éviter dans ce cadre ou dans un autre d'utiliser la colonie d'abeilles comme un mécano.
Il y a des opérations qui s'entendent, il faut bien ouvrir une ruche pour tirer un essaim, mais je parle de réfréner ses ardeurs dans des ouvertures qui n'ont pas lieu d'être une fois qu'on a compris comment fonctionnait une colonie d'abeilles, on peut lui fiche la paix, elle est armée pour se débrouiller.
Après, je parle, je parle, mais on peut aussi le prendre au second degré et garder le sourire.
Il y a un sérieux problème de formation dans cette tendance apicole à la mode, ça vient de là et pas du blues.

Ah oui, c'est mieux exprimé ainsi , ça relève donc plus de la compétence de l'api que de la certification...

Bonjour,
En vérifiant mes poches de Candi, l'une d'entre elles est consommée à + de 50% et dans son centre, il y a une construction de cellules d'environ 5 à 6 centimètres de diamètre. Depuis deux ou trois jours, les températures de l'après-midi sont plutôt fraîches (environ 8°). Je suppose que les cirières ont construit par manque de place en dessous. Dans tous les cas, que dois-je faire ?
Merci.

Mille excuses pour les apiculteurs qui maîtrisent le sujet et à qui ce qui suit peut sembler basique et évident, et pour les autres, essayez de retenir.
Quand on pose une poche de candi, ce n'est pas pour donner une friandise parce qu'on aime bien nos abeilles mais parce qu'on a jugé que les réserves étaient insuffisantes, sinon ça n'a pas de sens.
En fonction de la dynamique de la colonie et de la sortie de printemps, on trouvera les situations suivantes:
La poche est consommée, il ne reste plus que l'enveloppe, pas de construction à l'intérieur ; soit il y a eu transfert du candi vers le bas, soit consommation sur place, soit les deux.
La poche est consommée mais il y a des constructions à l'intérieur de l'enveloppe, en retournant le couvre cadre, l'apiculteur a créé un vide au dessus des cadres, or l'abeille n'aime pas le vide et construit toujours a partir d'un point haut vers le bas, elle a donc cherché à rétablir une situation, elle peut même avoir pondu dans ces constructions. Pour autant, il se peut qu'il y ait un développement central de la ruche alors que les cadres de rive sont vides, c'est normal puisque l'abeille ne se développera latéralement que si elle y est contrainte.
La poche n'est pas consommée ou en partie seulement, soit elle a été négligée parce qu'inutile ou inintéressante, soit la colonie est trop faible ; dans ces deux cas, l'apport de candi était superflu et n'apporte aucune solution.
Le facteur principal en prendre en compte n'est pas la construction au dessus des cadres (qui peut occuper tout l'espace vide crée par l'apiculteur) mais le nombre de cadres occupé par la colonie ; tant que la colonie ne s'est pas réapproprié la totalité du volume de la ruche, il est urgent d'attendre.
Par contre, sans problème particulier, dés que possible, le nourrisseur doit être remis en place pour éviter de nouvelles constructions anarchiques.
Aux débutants qui pourraient penser que la façon d'intervenir provient uniquement de notre matière dite grise, il n'en est rien ; c'est bien parce qu'on a observé dans la nature comment les colonies se développaient, que, tout en cherchant à produire du miel, on évite chaque fois que c'est possible d'aller à l'encontre de leur mode d'évolution ; c'est pas possible partout et tout le temps, mais quand on le peut, ça a du sens.

Bonjour et merci pour ces précieux renseignements.