Partition chaude
- jackie
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Une petite réflexion: est-il logique de tout faire pour avoir un arrêt de ponte et d'utiliser dans le même temps des partitions chaudes?
Je penche pour le non et vous?
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- lebretondelest
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Ta question me semble très pertinente, je suis aussi en Provence dans le 13 et je me suis souvent posé cette question pour exactement les mêmes raisons.
L'an passé j'avais super isolé mes colonies, avec une partition chaude de chaque côté + une très bonne isolation du toit (couvre-cadres + nourrisseur + isolant), résultat au moment de faire le dégouttement AO mi-décembre j'ai regardé par curiosité et sur certaines colonies il y avait un ou deux pleins cadres de couvain, résultat ces colonies étaient infestées de varroas au printemps.
Donc pour cette année j'ai opté pour une seule partition d'un côté en resserrant sur 8 cadres maxi, on verra ce que ça donne mais mon optique est aussi de favoriser au maximum l'arrêt de ponte, surtout dans le Sud.
Mon option est qu'il vaut largement mieux un traitement varroa efficace en hiver qu'une ponte non-stop tout l'hiver, par ailleurs en cas de froid ça épuise aussi les colonies je pense d'entretenir du couvain tard.
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- Yoann
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Donc partitionner ou laisser faire, l'idéal est l'encagement hivernal pour être sûr de son coup.
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- lebretondelest
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- Laurent37370
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Cependant, je reste persuadé que trop isoler une ruche (en fermant également le plancher aéré) conjugué avec des hivers de plus en plus doux, empêche ou gêne le phénomène naturel d’arrêt de ponte en hiver, or on a absolument besoin de cet arrêt de ponte dans une stratégie de lutte contre le varroa avec l’AO.
En conclusion, je dirai que l’utilisation des partitions chaudes n’est donc pas à faire systématiquement.
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- lebretondelest
- Visitor
Question quand tu dis que tu mes les partitions sur le côté le plus exposé au froid, concrètement que veux-tu dire ?
Par exemple sur une ruche tournée plein sud, mets-tu tous les cadres côté est et la partition côté ouest, pour que la colonie profite du soleil matinal, ou au contraire la colonie côté ouest (plus chaud l'après-midi) et la partition et le vide côté est ?
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- jackie
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Cependant, pour le plancher aéré j'ai un raisonnement différent du tiens.
Actuellement, ma priorité est de trouver un moyen pour que mes abeilles restent un maximum de temps par journée dans la ruche durant la période hivernale qui n'en est plus une par chez moi, et faire en sorte qu'elles aient "froid".
Je vais agir sur plusieurs levier dont la luminosité: réduction de l'entrée et mise en place d'un auvent sur la planche d'envol. Donc en toute logique, si je fais celà, il me faut aussi obturer toutes les entrées permettant le passage d'une lumière ou d'une sensation de jour. Et le plateau aéré en est une: je vais donc le fermer.
Dans certaines régions de France, des apiculteurs recherchent à ce que leurs abeilles n'aient pas trop froid en hiver, moi en hiver je cherche à ce qu'elles ne sortent pas de la ruche car les voir voler du 1er janvier au 31 décembre......
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- Laurent37370
- Visitor
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- lebretondelest
- Visitor
Pour continuer sur ce sujet, je t'invite à lire ces trois articles sur le site de Randy Oliver
scientificbeekeeping.com/understanding-colony-buildup-and-decline-part-13a/
scientificbeekeeping.com/understanding-colony-buildup-and-decline-part-13b/
scientificbeekeeping.com/understanding-colony-buildup-and-decline-part-13c/
C'est un peu long à résumer et il y parle surtout de l'influence de l'isolation sur la consommation de miel (davantage que sur la rupture de ponte ou l'élevage du couvain en fin d'hiver), mais néanmoins il va également dans le sens que sous des climats comme les nôtres en France ou les hivers ne sont pas extrêmement rigoureux ni longs (à l'échelle de la répartition mondiale d'Apis mellifera), une isolation "modérée" reste préférable par rapport à une sur-isolation qui peut être contre-productive.
Concernant le couvain, ce graph est intéressant : scientificbeekeeping.com/scibeeimages/1-51.png
On voit que dans les ruches peu isolées, la surface du couvain tarde à augmenter en fin d'hiver par rapport aux ruches très isolées ;
mais en avril au moment de la miellée, les ruches peu isolées sont quasiment au même niveau. Autrement dit au final la progression est la même, mais avec sans doute moins de risque (de famine, de perte de couvain en cas de vague de froid, etc).
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- jww
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Les hivers peuvent etre froids et rigoureux ca depend de ou le rucher se situe, le sud de la Suéde peut etre plus chaud que beaucoup de coins en France parce que une bribe de Gulf Stream remonte sur la pointe meridionale du pays alors que sur un versant Est du Jura a 100 % en climat continental avec en plus 850 m alt. montagnard la ca sera nettement plus froid et ceci malgré le changement climatique trés mediatisé actuellement.
Quand le froid deboule c'est soudain de toute maniére un bon coup de vent de Nord Est (siberian express) en 5 heures tu te retrouve a -12 et aprés ca peut descendre generalement en Janvier ou j'habite et le froid avec des geléés a presque moins dix peut revenir meme en Avril comme cette année par example ce qui a tout grillé fruitiers etc meme en plaine...
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- lebretondelest
- Visitor
Au Canada, dans le nord des États-Unis, en Russie, des températures de -20°C pendant 6 mois l'hiver sont de l'ordre de la normale avec un printemps qui n'arrive parfois qu'en mai ou juin, les exigences en termes d'isolation des ruches sont alors drastiquement différentes par rapport à chez nous.
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- cerise11
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ne t inquiete pas .... avec le rechauffement climatique tu vas bientot pouvoir faire du miel d oranger !!!
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- jww
- Visitor
Je suis a la limite des feuillus quand il y a trop de neige grasse les branches des arbres a feuilles cassent comme du petit bois sous le poids de la neige suffit de 50 cm pour tout péte tu te reveille il a neigé et t´entends spaf scrac donc je dirais les figuiers amandiers et autres citronniers c´est pas pour tout de suite meme les chataigniers je suis deja trop haut , la nature fait semblant de rien et puis un jour t´a 80 cm de poudreuse devant ta porte. meme si 10 jours aprés tout a fondu. J´ai deja eu des congéres deux mois et demi la c´est une vrai galére le 4x4 passe pas meme avec des chaines et ca fond pas vu la masse de glace (quand la neige se tasse et géle elle forme un bloc) dans les passages en U je suis sur que au Canada il y a des coins plus chaud le long de la cote du pacifique par example, la montagne c´est un environment hostile faut pas glisser dans un ravin et des gens se sont deja perdus en hiver dans des tempetes de neige et ont les a retrouvés morts congelés a 150 m de chez eux des cas rares bien sur. La France c´est pas chaud des que tu est sur un plateau ou une elevation ca géle et neige c´est pour ca quí´ils ont du inventer la traction sur toutes leurs voitures pour pas patiner dans les cotes.
J´ai des abeilles noires locales mais j´envisage de rajouter des caucasiennes l´année prochaine il parait qu´elles tiennent bien le climat froid et si le printemps est comme il a été cette année.
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- cerise11
- Visitor
c etait de l humour !!!! quand il fait froid ..... on m explique que c est par ce que la planete se rechauffe !
je connais un peu ... je suis a 600 m .... mais dans le sud !
j ai quand meme l impression que par chez moi il neige de moins en moins ....
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- jww
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- Nicolabeille54
- Visitor
La climatologie est une science beaucoup plus complexe que ce que peuvent laisser à penser les bulletins météo .
Ce n'est pas un hasard si les calculateurs les plus puissant au monde servent entre autres à faire tourner les modèles climatologiques (en analyse et en prévisions), avec des résultats parfois étonnant...
Ici l'effet papillon s'applique .
Au mieux des tendances se dégagent .
A l'échelle de notre planète la tendance est au réchauffement mais localement certaines zones peuvent se refroidir .
C'est la même chose pour la France et les régions, les régions et les territoires.....
Je travaille à 50 Km de mon domicile (Nancy/Metz) et les différences sont déjà bien marquées (jusque 4 degrés d'écarts)
Globalement la couverture boisée n'y est pour rien mais localement cela peut faire de grandes différences comme l'explique jww.
Aussi c'est bien à l'échelle de nos ruchers que les prises de données (température/humidité/vent...etc) sont opportunes pour prendre la décision de se mettre en partition chaude ou froide (ou d'accroitre l'isolation de la ruche par ex)
Bien entendu plus les ruchers seront proches plus les différences seront subtiles mais il y en aura forcement .
Pour aider les débutants (dont je fais partie) des éléments objectifs d'aide de prise à la décisions seraient:
- A partir de quelles températures (pendant plusieurs jours voir semaines) le positionnement en partition chaude apporte il un plus pour la colonie ?
- Il y a t'il des contre indications à se mettre en partition chaude (gêne à la ventilation ou évacuation de l'humidité) ?
Bonne journée,
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- Péré
- Visitor
J'ai très peu d'expérience sur les partitions et cet hiver je vais voir comment cela va se passer mais aussi au printemps . Ayant pas mal de colonies petites (issues de divisions d'été) assez souvent logées dans des corps de 10 cadres les partitions sont les bienvenues pour limiter les déperditions énergétiques . Mais comme je n'en possédais pas assez quelques colonies en sont dépourvues et cela me permettra de faire des comparaisons . La plupart sont bloquées sur le côté chaud de la caisse (le plus exposé au soleil) la partition vers l'autre côté c'est à dire plus ou moins au centre de la ruche . D'autres très petites en ont deux . Je verrais bien .
Pour ce qui concerne l'arrêt de ponte hivernal pas de soucis en ce qui me concerne : j'espère en avoir pour 2 mois environ car mes ruches en moyenne montagne sont situées entre 500 et 800 m d'altitude. Si je devais hiverner en climat plus doux (océanique ou méditerranéen) j'aborderais le problème comme Jacquie (mettre en œuvre ce qui peut inciter l'arrêt de la ponte) les partitions seraient évidemment retirées du moins en automne quitte à les remettre en février. Une solution pour les transhumants quand cela est possible : laisser les ruches en altitude , faire les traitements sans couvain et descendre sur les lieux d'hivernage par la suite pour profiter d'un démarrage précoce . Je suis de ceux qui veulent éviter d'encager . Trouver en peu de temps une reine dans une colonie un peu nerveuse et qui se défends je ne saurais jamais faire .
Pour le pour ou contre d' une isolation poussée , je dirais qu'une colonie en ruchette polystyrène expansé démarre mieux que l'équivalent en bois , un volume réduit pour une petite colonie favorise le démarrage . Sur une grosse c'est pas flagrant . Les colonies en avances peuvent très bien se faire rattraper par la suite . Comme Laurent 37370 il faut savoir ce que l'on veut et l'utilisation ne doit pas être systématique . J'avais lu il y a longtemps sur un très vieux bouquin la conclusion d'essais réalisé sur des isolations poussées : ils avaient logé les caisses dans d'autres caisses beaucoup plus grandes , l'intervalle rempli de matériaux isolants . La conclusion : la consommation hivernale avait été réduite de manière significative mais en revanche les colonies n'avaient pas suffisamment réagi à l'arrivée du printemps par rapport aux témoins . La montée des températures n'avait pas été assez bien perçue à cause de toute cette isolation de tout côtés . L'intérêt de nos partitions c'est que l'isolation réflexion est dirigée face aux cadres . Le reste de la ruche moins isolé ne coupe pas la colonie des éléments externes .
Pour ce qui concerne l'évacuation de l'humidité ,je suis persuadé que cela ne change rien car la partition ne fait que reprendre la place d'un cadre et les flux d'air ne doivent pas beaucoup changer . Par contre étant sensible à l'hygiène que peut apporter une certaine ventilation dans la ruche je suis partisan d'une aération par le plancher grillagé mais pas sur la totalité de la surface . Entre un quart et un tiers me semble un bon compromis . Quelques cm carrés d'ouverture au niveau du couvre-cadres complètent avec efficacité le dispositif et ce en toutes saisons .
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- lebretondelest
- Visitor
Je crois que le débat est potentiellement infini, sans études et mesures scientifiques rigoureuses sur un grand nombre de ruches, avec divers protocoles d'isolation différents, dans divers milieux et climats...
Pour ce qui me concerne j'en suis arrivé dernièrement (mais ça changera sans doute encore dans les années à venir !) que finalement la différence apportée par ces partitions chaudes est sans doute assez anecdotique, par rapport à la santé des colonies au moment de la mise en hivernage.
Autrement dit s'il faut en passer par des partitions chaudes pour sauver une colonie l'hiver, c'est sans doute qu'à la base quelque chose ne va pas de toute façon ; à l'inverse une colonie forte en octobre, sans varroa et avec beaucoup de réserves n'aura de toute façon aucun souci à passer l'hiver, partition chaude ou pas.
Pour le début d'hiver (novembre-décembre), ma position est désormais que c'est mieux de ne pas trop isoler, pour anticiper l'arrêt de ponte et limiter l'infestation hivernale par varroa, et favoriser la formation de la grappe qui est de loin l'isolation thermique la plus efficace de la colonie.
L'enjeu serait plutôt au moment de la reprise de ponte en janvier-février, là les partitions chaudes font sans doute une différence mais de quel ordre ? Et comme dit plus haut, est-ce forcément une bonne chose que la reprise de ponte se fasse fort et tôt en saison, plutôt que plus progressivement à mesure que le climat se réchauffe en fin d'hiver ?
Et perturber la colonie en janvier pour lui mettre des partitions chaudes, est-ce que ce n'est pas encore plus négatif pour les abeilles au final ?
Et enfin il y a aussi l'aspect logistique, à savoir disposer de suffisamment de partitions, passer du temps à les placer/enlever, gérer les cadres vides ou de réserves qui sont enlevées pour placer les partitions pendant plusieurs mois l'hiver et les remettre ensuite au printemps (un cadre Dadant de réserves = 4 kilos), etc.
Bref ma position pour le moment ça serait plutôt de faire au plus simple, en climat méditerranéen (j'entends bien qu'en moyenne montagne au milieu du Massif Central c'est sans aucun doute différent) :
- Laisser les colonies sur 10 cadres en octobre, si la colonie est forte et qu'il y a beaucoup de réserves qui de toute façon seront utilisées en fin d'hiver
- Pour les plus petites, les resserrer avec une seule partition chaude d'un côté quitte à placer de l'autre des cadres de réserves éventuellement incomplets
- Et du coup n'enlever les plus vieux cadres qu'en fin d'hiver quand ils seront vides, plutôt qu'en automne quand ils sont potentiellement remplis de réserves de miel/pollen.
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- Péré
- Visitor
Tout à fait d'accord avec toi lebretondelest : ce qui compte avant tout c'est la qualité globale de la colonie . On peut aussi considérer que "le jeu n'en vaut pas la chandelle" compte tenu du travail et des perturbations occasionnées pour des colonies normales . Les autres petites mais en bonne santé et avec une certaine vitalité de la reine peuvent avoir besoin d'un coup de pouce pour devenir opérationnelles pas trop tard en saison . On peut alors considérer les partitions comme des béquilles . Ces colonies ayant besoin d'un soutien il n'en faut pas trop dans une exploitation , mais il arrive malheureusement que la météo d'arrière saison ne soit pas au rendez-vous ou bien que le varroas n'ai pas été bien contrôlé . J'aurais tendance à considérer les cloisons comme des stimulants au développement un peu comme des nourrissages spéculatifs (au sirop léger et répétés) . Ce genre de soins (coup de pouce) peut permettre le sauvetage de certaines quand ça va pas bien . Il m'est arrivé d'avoir le bonheur de voir des lots de colonies "exploser" fin mai début juin alors que je n'en aurais pas donné cher 2 mois plus tôt .
Ces artifices peuvent avoir leurs revers quand la malchance s'en mêle .. Dans ma région de plus en plus fréquemment au printemps des périodes magnifiques sont suivies d'une autre exécrable qui peut perdurer des semaines ; les petites en bonne santé stimulées par l'api peuvent se retrouver en carence de pollen assez vite . L'apparition de loque Européenne en résulte et il faudra du temps pour retrouver l'équilibre . Cela m'est déjà arrivé mais seulement sur des petits essaims que j'avais hiverné quand les ruches "normales" n'avaient pas de problèmes . Et je n'avais stimulé personne .
Mon analyse est que les petites se mettent davantage en danger que les autres mais ont elles le choix (çà passe ou çà casse) . Ce sont les revers de ces méthodes et je me méfie quand même . Il est probable que je décide de ne pas courir de risques en enlevant ces partitions au mois d'Avril sur les colonies dynamiques . Pour acquérir de l'expérience rien de tel que de laisser des témoins traités différemment . Il m'arrive quand je suis indécis que plutôt que de jouer à pile ou face je pratique la solution de partager le risque en faisant un lot pile et l'autre ace .
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