Sélection : recherche t'on dans le bon sens ?
- Apiboy82
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Depuis quelques temps , je me pose quelques réflexions sur nos critères de sélection de nos abeilles . Cela fait des années qu'on sélectionne contre le varroa , la productivité etc et on a toujours pas de solutions pérennes .
Mes questions est de savoir si on sélectionne dans le bon sens ? maitrise t'on réellement la génétique de l'abeille au final ?
Face au varroa , bcp de sélectionneurs ne parlent que de dépouillement par l'abeille pour lutter contre le varroa . Mais force est de constater qu'on obtient rien de probant .
Alors je me pose la question ne serai-t’il pas bon de sélectionner sur une variété son critère de croissance juvénile . Je m'explique, au lieu de naitre au bout de 21 jours , si l'ouvrière ne mettait plus que 17 voir 16 jours (comme Apis cerana ) . Cela casserait le cycle de reproduction du varroa .Le varroa femelle rentre dans la cellule au moment de l'operculation de la cellule soit J+9 et va pondre des œufs toutes les 30h . Les males du varroa mettent 5 à 7 jours et les femelles 7à 9 jours pour émerger soit pour J+17 à J+19 par rapport au cycle de l'abeille . Il sortirait avec l'abeille une grande partie de varroa immature et non viable . Je pense qu'on ferait tomber le taux de varroa de façon acceptable pour la survie de la colonie .
Productivité des variétés : Actuellement nous avons des abeilles qui commencent leur butinage quand le nectar à un taux de sucre au alentour de + ou - 13 % , n'y a t'il pas une voie de sélection sur une abeille qui butine avec des taux plus faibles et donc plus réactive dans la journée et sur la miellée ?
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- jww
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Par ailleurs le gros problème avec ces parasites vient avec la reproduction des mâles c'est pour ça que beaucoup d'apis posent des cadres à mâles en saison pour minimiser le cycle de reproduction du varroa et par la même faire chuter le taux d infestation.
Ceci dit certaines colonies ont développé des techniques de élimination mutuelle des varroas, après évidemment la production sera plus faible que une ruche qui s occupé que de butiner evaporer operculer , donc le travail des sélectionneurs est souvent plombé par le facteur kg miel ruche d ailleurs quand on voit les vidéos YouTube des éleveurs de reines le premier truc qu ils font ç est de marquer au feutre sur le toit des ruches le taux de productivité en quantité de miel pour croiser les best of , si on bouquine un peu "frère Adam ma méthode elevage" on se rend vite compte que ça été un facteur primo determinant pour ces croisements de types abeilles ,faut dire aussi à sa décharge que pendant cette époque le parasite n était pas présent en europe.
Donc à mon avis les facteurs économiques sont toujours plus imperatifs, et on ne peut pas tout avoir pour rien il est difficile de développer une abeille propre qui se deparasite résiste aux maladies et produit 50kg miel par ruche ça semble assez logique.
Pour le vol et le butinage par temps froid etc certains ecotype ont plus de prédisposition aussi mais ca rejoint toujours la même logique évoqué plus haut à savoir que ce ne seront pas forcement les colonies qui permettent de poser le plus de hausses.
La solution serait de trouver un juste équilibre mais comme le consommateur veut toujours du miel le moins cher possible ça n aide pas notre filière apicole non plus dans ce sens à mon avis.
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- fort myers
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Le consommateur veut toujours du miel le moins cher possible ça n aide pas notre filière apicole non plus dans ce sens à mon avis.
Notre travail d'éleveur d'abeilles est, entre autre, d'avoir de puissantes colonies au bons moments afin qu'elles produisent un surplus de miels pour nous, apiculteurs
Certains conseils des anciens nous ont appris aussi de produire ce que l'on est capable de vendre
D'où le grand intérêt de se former à la commercialisation de nos produits
Cela commence par informer les clients qui trouvent les miels chers (et pour ma part ils ne sont pas assez chers) de leur poser la première questions ouverte "cher par rapport à quoi?"
Fort de leur réponse, vous aurez de quoi argumenter, c'est aussi notre métier, non ?
MG
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- jww
- Visitor
Le client acheté aussi en fonction de son budget et la les critères de qualités deviennent secondaires ç est aussi pour ça que les importations sont si massives pour satisfaire la demande. D un autre côté ç est des devises perdus pour notre filière et nos abeilles locales et la pollination de nos eco systèmes malheureusement.
C'est un peu hors sujet mais je développe la phrase que vous citez plus haut.
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- Gilles Ratia
- Visitor
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- Péré
- Visitor
Cet article est très intéressant et nous démontre que le sujet est très compliqué .
Selon moi l 'apiculture en France (et certainement ailleurs) a pris le mauvais chemin en matière de génétique des abeilles .En tant qu'apiculteur pro depuis pas mal de temps j'ai ma part de responsabilité .
Je constate au jour d' hui que malgré un nombre de ruches plus important la production n'a jamais été aussi basse , la consommation de produits de nourrissage aussi haute avec de plus en plus de transhumance et de travail ramené à l'unité de base la ruche . La fameuse empreinte Carbonne ne doit pas s'être amélioré dans notre secteur . En fait on a suivi la même route que la plupart des agriculteurs qui ont perdu leur autonomie en matière de génétique . Nous nous en sommes remis à des collègues (éleveurs vendeurs et sélectionneurs d'abeilles à leur manière) . La vision de la bonne génétique d'un éleveur c'est des abeilles qui démarrent tôt en saison (pour produire des essaims pour la vente) des abeilles douces qui tiennent bien au cadre (c'est plus pratique pour trouver les reines dans les nucs à main nues) . Si ces abeilles sélectionnées ont des besoins importants en nourrissage complémentaires ce n'est pas un problème pour un éleveur habitué à cela car rien de tel pour remonter une colonie que l'on vient de diviser . Pour que les clients soient satisfaits l'effet d'hétérosis peut être organisé dans une station de fécondation ; évidemment la vigueur hybride disparaît par la suite dés le stade F2 . Et même comme dans la plupart du temps il y a très peu de diversité les qualités supposées au départ s'estompent très vite car ces reines sont vite épuisées par leur prolificité abondante et leurs caractères ne se retrouvent pas assez dans la descendance .
Pour moi ma conception des qualités que j'aimerais retrouver dans mes abeilles seraient les suivantes :
1) Adaptées à ma région et à mon système extensif (sédentarité, peu de travail , peu de frais de déplacements et d'entretien)
2) Transmission des caractères à la descendance . J'aime bien qu'elles se changent la reine toutes seules par supercédure si
possible au bon moment (certaines de mes ruches font toujours du miel depuis de nombreuses années sans intervention
sur la reine)
3) Ne nécessitant pas d'intervention obligatoires pour la prévention de l'essaimage
4) Rusticité face aux maladies et aux besoins en alimentation complémentaires
5) Bilan global positif entre temps passé ,masse de frais , et productivité et donc gain ramené à l'heure de travail
Dans mon apiculture moins intrusive la faible agressivité et la bonne tenue au cadre sont des critères tout à fait secondaires car je ne cherche pas les reines , je n'utilise pas les nucs , les interventions sont limitées et rapides, les journées favorables sont privilégiées et j'ai tendance à considérer qu'une colonie qui ne se défends plus est dégénérée . Certain me diront que je suis nostalgique de l'abeille noire et je réponds que l'on peut par une sélection transformer une population en favorisant certains critères quelque soit son origine du départ ; bien sur on peut gagner du temps au départ en choisissant une population qui possède un peu plus les qualités recherchées , mais faut-il encore que cette population existe encore et en ce qui concerne la noire !!!! . Aussi il faut se faire à l'idée que ce seras plus possible de la retrouver pure comme il y a 100 ans et puis quel intérêt de la pureté si il n' a plus la diversité génétique . Que vaudra un écotype ardéchois transposé ailleurs comme les Landes par exemple . Faisons avec ce que l'on a et avec une sélection intelligente et durable dans un souci de garder notre autonomie dans le temps .
Je suis partisan de la sélection massale et pas trop exagérée pour conserver la diversité gage d'une adaptation aux critères évolutifs . La bonne coordination des apiculteurs est indispensable et la profession devrait considérer que le patrimoine génétique de nos abeilles est un bien universel qui mérite d'être conservé .
Je mets en garde mes jeunes collègues du mirage d'une abeille de laboratoire qui si elle peut momentanément répondre à un problème comme la varoase va tuer encore un peu plus la biodiversité et le peu d'autonomie qu'il nous reste .
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- Péré
- Visitor
Pour continuer à alimenter le sujet , voici un lien :
butine.info/pratique-apicole-et-resilience-des-abeilles/
C'est la vidéo d'une interview de Sébastien Bonjour (par le CARI) . Le moins que l'on puisse dire c'est que sa vision de la conduite des abeilles et l'approche de sélection va à contre-courant de la tendance majoritaire .
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- gardois
- Visitor
En 3 mots c'est quoi le principe de Mr Bonjour?
j'ai pas le courage de regarder les 1h de video.
Merci d'avance,
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- Péré
- Visitor
A gardois : en 3 mots c'est pas possible . Quand tu auras le temps et le courage visionnes la entièrement cela en vaut peine . Il n'y a pas un seul principe mais plusieurs . En attendant tu peux visionner au hasard par ci par là . C'est ce que je fait pour avoir une idée du contenu d'un ouvrage avant d'acheter ou pas .
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- caliméro
- Visitor
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- Péré
- Visitor
A Caliméro : je n'ai pas eu tes soucis techniques de son à part dans la deuxième partie quand Anne Dalmon lit les questions des auditeurs (trop éloignée du micro) . J'agis alors sur le curseur .
Pour revenir sur le sujet : je suis d'accord à 100 % sur l'approche de Sébastien même si je n'ai pas toujours pratiqué de la sorte . Cela fait quelques années que je pense que l'apiculture en France va dans le mur . A privilégier le cour terme en suivant des modes comme multiplier à l'infini certaines lignées provenant de certains sélectionneurs dans le vent ou subvenir aux besoins de colonies en produits de nourrissage de plus en plus importants on a appauvri l'espèce abeille et rendu le métier de plus en plus compliqué . Je connais personnellement un api pro qui pratique une apiculture extensive sans greffage en sélection massale depuis une vingtaine d'années ; il ne fait pas de prévention de l'essaimage ; son taux de perte annuel voisine les 10% ; sa génétique est d'origines très diverses même si la noire domine ;
la plupart de ses ruches sont en sédentaires et j'en connais beaucoup qui aimeraient avoir ses résultats de gain à l'heure de travail à commencer par ma pomme . C'est pourquoi je veux l'imiter , mais j'ai conscience que ce sera long . Pour gagner un peu de temps j'irais déposer des ruchettes à féconder à proximité de ses ruchers . Il faut accepter de gagner moins dans un premier temps .
Je connais des api espagnols et je peux vous assurer qu'ils n'ont pas du tout la même approche que les français .
Mon collègue aimerait aller plus loin dans son système de sélection afin d'avoir des abeilles demandant de moins en moins de travail (et de frais) en matière de nourrissage et varroas , mais il va se heurter aux autres qui ne voient pour le moment que l'intérêt à cour terme .
En quelque sorte aller dans ce sens c'est aller vers de l'apiculture durable : moins d'interventions , moins de produits achetés , moins d'énergies fossiles , sauvegarde de la biodiversité , autonomie et surtout LIBERTE en matière de génétique . L'avenir est dans cette voie . J'ai la certitude que l'apiculture s'est engouffrée dans le système classique de l'agriculture productiviste et polluante qui nous montre ses limites . Avoir le label Bio ne garanti rien par rapport à ces dérives . Un jour ou l'autre nos clients consommateurs nous demanderont plus que le bio comme arrêter d'euthanasier les reines par exemple ; à méditer .
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- caliméro
- Visitor
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- cdsjo
- Visitor
Je me présente comme ancien pratiquant compulsif de ce forum et je m'adresse à PERE pour faire part de mes observations concernant son dernier post sur ce sujet.
Il n'y a rien de personnel dans cette argumentation, simplement une vision un peu différente découlant d'une longue pratique, donc, pour moi, ce n'est pas de l'idéologie.
Affirmation: l'apiculture va dans le mur : peut être ou peu être pas, personne n'est devin ; ce qu'il faudrait dire : l'orientation actuelle de l'apiculture ne me plaît pas.
La façon de multiplier l'abeille, elle ne me plaît pas moi non plus mais je la pratique. Pourquoi ? Parce ce qui est pris pour exemple nous l'avons pratiqué pendant au moins 20 ans, et elle, oui elle nous a amené non pas dans le mur mais au pied du mur;
Pour que notre exploitation et notre modèle d'apiculture puisse perdurer il a fallu oublier ce qu'on savait et se remettre en cause, contraints et forcés.
Il ne faut pas croire que c'est la mode et l'appât du gain qui nous ont amenés là.
Dans cette affaire, nous sommes des victimes (responsables en tant que citoyens) , victimes de la destruction de l'environnement de l'abeille, pratiques agricoles, pratiques du citoyen, transformation de la terre en terrain artificiel, arrivée du varroa, du frelon... etc..
Tous ces cataclysmes en si peu de temps ont tout chamboulé, les seules espèces se développant étant l'espèce humaine et celle des êtres vivants tolérant ou bénéficiaires de l'activité humaine.
Il n'était pas possible de demander à l'abeille qui avait un mode de fonctionnement quasi immuable depuis des millénaires de s'adapter seule au tremblement de terre que nous lui avons fait subir en quelques décenies, et, j'ai oublié un des facteurs principaux de son infortune, le changement climatique.
Pendant 20 ans, nous n'avons pas utilisé de nourrissement, simplement parce qu'il n'y en avait pas besoin, les abeilles pouvaient vivre en autarcie.
Plutôt que de porter un jugement sur le comportement de l'apiculteur, il serait préférable d'essayer de comprendre pourquoi nous en sommes arrivés là (et je suis plus que nostalgique de la vie d'avant).
L'ensemble des facteurs indiqués plus haut ont amené l'abeille a être dépendante de l'homme, et nous, si nous voulions garder en vie nos entreprises et la présence d'abeilles qui nous sont chères avons du "artificialiser" aussi l'abeille de telle sorte qu'il suffit de laisser un rucher à l'abandon et de revenir 2 ans plus tard pour comprendre que l'abeille maintenant dépend de nous.
L' Exemple de Espagne est assez malheureux, c'est un voisin immédiat que j'aime bien, je pratique la langue mais on parle là d'un pays qui sort de la misère et qui fait feu de tout bois pour se "mettre à niveau" les gens se battent mais hélas quelquefois avec les moyens de notre époque.
En matière d'apiculture c'est même un contre exemple ; il perdure un modèle d'apiculture et de ruches traditionnel inenvisageable en France ou miels prélevés et traitements font bon ménage.
C'est un pays qui est mieux placé que nous pour produire du miel de qualité parce qu'ils ont moins salopé la nature que nous et disposent de beaucoup d'espaces naturels ; mais ce sont aussi des commerçants, peu consommateurs de miels mais gros importateurs et gros exportateurs.
Ce qui n'exclue pas des miels de qualité mais suscite aussi beaucoup d'interrogations ; tout ça pour dire que si contre exemple à notre apiculture il y a, ce n'est pas forcément de ce côté des Pyrénées qu'il faut chercher.
Cette histoire d'apiculture productiviste, au moins pour ce qui concerne l'apiculture Française me semble incongrue, on ne consomme guère plus de miel qu'autrefois et on en produit moins avec plus de difficulté.
De moins en moins de "grosses exploitations", de plus en plus d'amateurs ; où est le productivisme là dedans ?
Il faut de plus en plus de temps pour produire 1kg de miel, en fait c'est exactement le contraire, on est de moins en moins "productivistes".
Notre exploitation donnait 20 tonnes sans ajouts, juste en posant et en retirant des hausses, et maintenant en bossant encore plus avec toute la technique contemporaine, on est très satisfaits d'en sortir 12 tonnes à l'année.
Sauf à considérer qu'on est devenus des incapables, nous ne sommes pas des productivistes, nous sommes dans la survie.
Peut être que nous sommes maladroits, incompétents, en tous cas notre but est de produire un minima et il passe par le bien être de l'abeille.
Le bio est un terme de bobo pigeon, si vous voulez parler Français préférez le terme naturel, naturel pour tout, sinon on est victime du marketing , je comprends ce qu'on veut dire, j'y adhère à 100% mais le terme bio pour désigner ce qu'on veut désigner c'est du pipeau.
Après, ça fait vendre et il y a long à dire là dessus et beaucoup d'ennemis à gagner, donc on en reste là.
Ensuite l'euthanasie des reines :
J'ai mis près de 40 ans avant de tuer une reine, non pas que certaines ne méritaient pas d'être remplacées pour la survie de la colonie, mais pour deux raisons:
Cela fait partie de la nature
Une répugnance à détruire la vie.
Donc dans la carrière d'apiculteur il y a eu des milliers de ruches avec des reines sans avenir qui se sont promenées dans tous le sud ouest.
Tout ça n'est plus possible, donc on remplace les reines usées par la vie ; on peut laisser faire mais là on entre dans le domaine de la philanthropie.
C'est super marrant tout ça :
Il y aurait d'un côté des activistes pour que les reines arrivent jusqu'au bout quel que soit leur état,
et d'un autre d'autres activistes militant pour une euthanasie ou une mort dans la dignité de l'être humain.
PERE, tu as raison, il y a de quoi méditer.
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- happy.bee
- Visitor
Mais il serait utile quand on veut comparer,de le faire dans un environnement et une region qui se ressemblent.
Nous ne pratiquons pas du tout la même apiculture en région de plaine ,de garrigue ou de plateaux ,de nord au sud et d ouest en est
Par exemple la durée de vie des reines ne sera pas la même si miellee de colza ,deja
l'essaimage sera bien plus fréquent et plus difficile à maîtriser.
le temps entre deux miellees et la pauvreté du biotope pourront amener à nourrir davantage.
La liste de differences d approches techniques et phylosophiques est aussi longue qu il y a d apiculteurs
Le résultat d une sélection dépendra lui aussi de tout les critères environnementaux et bien plus encore que l on pourrait le croire.
Pour moi l apiculture a deux directions comme lagriculture ou tout est réfléchi à trop court terme ,ou nous pechons par vanité humaine en fermant les yeux sur les conscequences pourtant déjà bien visibles.
La sélection peut-être !! encore faut il quelle ne soit pas un mirage ,mais ne serait serait-il pas
mieux de favoriser l écosystème.
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- cdsjo
- Visitor
Qu'entend on par sélection ?
Selection à partir du cheptel dont on dispose et qui vise à reproduire les critères de ses meilleures colonies ?
Selection dans la recherche de critères initiaux d'une seule race ?
Selection par le biais de croisements permanents de plusieurs races ?
Sélection par la recherche fondamentale consistant à fabriquer une abeille génétiquement modifiée ?
Les 3 premiers cas sont déjà le quotidien des apiculteurs, le dernier exemple lui, me fait peur par ignorance ; parce que je ne sais pas quels peuvent en être le côté positif et le côté négatif.
Considérons que la mise en oeuvre de ce dernier cas, quand bien même aboutirait elle, on ne sait pas ce que cela peut donner au contact d'abeilles non modifiées ; s'agirait il de quelque chose de réversible en cas de problème ?
Il y a énormément d'inconnues ; personne ne sait si le résultat serait un plus pour l'écosystème ou une catastrophe.
Finalement, ça ne me plaît pas parce que j'ai bien peur qu'on aboutisse à quelque chose qu'on ne maîtrise pas.
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- gardois
- Visitor
Les apiculteurs dans la majorité ne font pas/peu de sélection sur l'exploitation. Cette tache est "déléguée" a quelques sélectionneurs qui sélectionnent une abeille standard pour toute l'Europe, et pour une pratique "standard" . En conséquence les apiculteurs utilisant ses reines doivent adapter leurs pratiques (nourrissent, changement fréquent de reine, etc ) pour faire vivre cette abeille "hors sol" dans sa région Cela aboutit à une perte de diversité génétique ne permettant plus a l'apiculteur d'adapter son cheptel à son terroir ni à ses pratiques. A l'inverse, il doit s'adapter a une abeille qui n'est pas en adéquation avec son milieu (écosystème + pratiques de l'apiculteur).
En faisant de la sélection sur l'exploitation (en particulier massale pour garder une large diversité génétique) on peut adapter la génétique du cheptel à la fois à son milieu et à ses pratiques. Le maintient d'une large diversité génétique est la garantie de pouvoir adapter la génétique aux évolutions du climat/écosystème et des pratiques.
Le reste (isolation des ruches entrée haute volume des ruches) m'a pas emballé.
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- Jo19
- Visitor
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- mathieua
- Visitor
Chez moi il y a des zones ou ne n'irai jamais faire féconder mes reines, car ce n'est pas la génétique que je cherche...
La diversité est quand même un moyen connu pour obtenir une abeille résilience...
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- Péré
- Visitor
@ cdsjo : quand je disais l'apiculture va dans le mur j'aurais très bien pu dire "toute la société va dans le mur" et je ne voulais pas stigmatiser les apis (et moi même un temps donné) qui ont pris des directions en matière de reproduction de l'espèce qui à mon avis conduisent vers l'impasse . Il n'est jamais trop tard pour modifier le cap tant qu'il reste encore un peu de temps .
- Ma référence à l'apiculture espagnole était en matière d'approche génétique . Pour le reste il y a beaucoup à dire c'est vrai .
- Le mot productivisme concernant l'agriculture et l'apiculture que j'ai écrit concernait une approche ou une façon de voir les choses qui tend vers une délégation des choix génétiques à des tiers comme le cultivateur qui achète ses semences à des société dont il dépend et qui ne le laisse plus libre . Il existe au jour d'hui encore des résistants à ce système et heureusement des apis aussi .
- Comme toi j'ai aussi un long passé d'apiculteur pro et nous savons combien cela a été difficile de nous maintenir (d'innombrables collègues ne sont plus et qui pourraient en témoigner) . Je modifierais ton expression "nous étions au pied du mur " par : "nous étions le dos au mur "et c'est toujours valable .
Revenons au sujet : Je suis tout à fait d'accord avec happy.bee : on ne peut pas sélectionner un type d'abeille qui va convenir à tous tellement il existe des apicultures des terroirs des climats des environnements différents . C'est à chacun de choisir ce qui va lui convenir et pour cela une éventuelle saine collaboration avec des collègues dans la même typologie pourrait s'avérer indispensable (pour gagner en efficacité).
Sélectionner cela veut dire choisir et plus on aura de choix meilleure sera la sélection : Ce que je vois autour de moi ce sont des collègues qui multiplient des sujets de reproductions extérieurs à leur exploitation et à leur région . Le choix (la plupart du temps) se fait entre moins de dix sujets même pas testé sur deux ans . Il ne faut pas s'étonner que les reines ne durent pas .
La transmissibilité des caractères à la descendance n'est pas testée et au contraire les fournisseurs de reproducteurs vendent des lignées le plus souvent maintenues en consanguinité avec éventuellement hybridation à la clef afin que le client soit content du rendement immédiat de son investissement . Il vaut mieux que le client revienne par la suite en le maintenant en situation de dépendance .
La forte prolificité mise en avant par les fournisseurs de reines si cela permet de produire plus d'abeilles tôt en saison exploitables sur miellée précoce ou pour la production d'essaim présente de gros inconvénients : les reines sont H.S. plus vite et quand elles sont état les colonies ont envie d'essaimer . Les apis confrontés au problème font des essaims de plus en plus tôt et sélectionnent involontairement pour les fécondations les mâles issus de ces lignées (aggravant encore le problème) .
Les énormes besoins de ces abeilles (en pollen et sucres) obligent à des supplémentations dès que le mauvais temps s'installe un peu trop longtemps (c'est le cas chez moi qui suis en moyenne montagne) . On risque alors soit de retrouver des cadavres ou des non valeur déprimées ou bien de polluer le miel (accidentellement ) avec des résidus de nourrissage .
Comme le dit S. Bonjour : on sélectionne sa méthode ; quand on assiste les animaux on sélectionne ceux qui ont besoin d'assistance ; si on sélectionne ceux qui s'en sortent bien aussi les mauvaises années c'est un plus pour les mauvaises années . Son interview est une mine d'infos et de remises en questions .
Je connais certains collègues intensifs qui s'en sortent bien économiquement avec leurs abeilles "compliquées" (à mes yeux) et je respecte . Je ne veux pas passer pour un "intégriste" . Simplement ce n'est pas cette apiculture qui me plaît . Devant les problèmes économiques auxquels nous avons et sommes toujours confrontés l'imagination et la créativité des uns et des autres a été déterminante pour la survie . Vendre mieux pour certains ou adapter le système de production ont et seront toujours des pistes pour tenir dans le temps . Certains de mes propos font un peu réquisitoire et je n'ai pas développé assez mes solutions alternatives . Si je trouve l'énergie ce sera pour une autre fois sur ce forum .
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- happy.bee
- Visitor
Le besoin en hybrides tres prolifiques et de type buck sont devenues une solution envisageable et s est généralisée.
20 années plus tard ,seuls les vieux apis comme nous pere ,se souviennent de ces abeilles locales qui remplissaient les hausses de miel et moussaient sur le tournesol.
Elles passaient l l'hiver sans problème.
Je suis nostalgique du bonheur qu elle m ont apporté.
Depuis quelques temps ,j eleve des reines de mes meilleures colonies sans avoir à le regretter.
Etant entouré par les ruchers d un multiplicateur sarthois ,je peux difficilement parler de locales mais l heredite des génitrices est parfois surprenante .
Et si je laisse beaucoup de ruches se remerer naturellement je ne le regrette pas non plus .
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