Article de l'Oise-Agricole : "Les causes de mortalité des abeilles"
- mathieua
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Pathologies, mauvaises pratiques apicoles et famine : les véritables causes des mortalités d’abeilles clairement identifiées.
Les conclusions 2015 du dispositif officiel de suivi des troubles d’abeilles par les services du ministère de l’Agriculture sont claires et sans ambigüité: ce sont bien des facteurs sanitaires et nutritionnels qui expliquent les mortalités d’abeilles. On peut hiérarchiser les facteurs par importance : 1- Pathologies 2- Pratiques apicoles 3- Manque de ressources alimentaires et 4- Produits phytosanitaires.
En matière de santé du cheptel apicole, l’analyse du bilan annuel des enquêtes menées par les services de l’État est riche d’enseignements. Ces enquêtes font suite aux signalements de mortalités aiguës de colonies. En 2015, ce sont 195 alertes dans 52 départements qui ont été enregistrées, ce qui représente une forte hausse des signalements par rapport aux années précédentes et donc implique une plus grande fiabilité et représentativité des problèmes rencontrés sur le terrain par les apiculteurs.
Le varroa, ennemi numéro 1 des abeilles
Près de 4 enquêtes sur 10 ont conclu à la responsabilité certaine de pathologies expliquant ainsi les mortalités observées. C’est essentiellement l’insuffisance, voire l’absence complète, de lutte contre le varroa qui explique cette situation. «Eu égard au profil de varroa et son rôle dans l’affaiblissement du système immunitaire de l’abeille ainsi que son rôle de vecteur d’autres agents pathogènes, notamment les virus, ce constat récurrent est alarmant et invite à des actions concrètes et rapides de la part des apiculteurs», selon Fayçal Meziani, référent expert national Apiculture, pathologie des abeilles à la DGAL (Direction générale de l’alimentation, ministère de l’Agriculture).
Les mauvaises pratiques apicoles au banc des accusés
Il n’est pas très politiquement correct d’évoquer la qualité des pratiques apicoles. Si, fort heureusement, une large majorité d’apiculteurs gèrent avec soin et attention leur cheptel apicole, force est de constater que les mauvaises pratiques perdurent. Selon l’expert de la DGAL, il s’agit en effet d’un autre constat récurrent. Et loin d’être marginal, il explique environ 1 cas de mortalité sur 7 (14 %).
Concrètement, il s’agit de lutte contre le varroa avec des produits acarides non homologués ou des «remèdes de grand-mère faits maison», de mauvaises préparations de l’hivernage, de couvain refroidi, de pénurie alimentaire et dépopulation en sortie d’hiver...
Pour Fayçal Meziani, «ces pratiques engendrent des mortalités élevées constatées au sein des colonies visitées».
A quand une stratégie nationale de lutte contre le varroa?
Présent en Europe depuis 1982, le varroa est la principale menace pour les abeilles. «Lorsqu’une stratégie de lutte collective est menée, les résultats sont là, explique Philippe Lecompte, président du Réseau biodiversité pour les abeilles. Dans la Marne, où une lutte collective est organisée, les mortalités d’abeilles liées au varroa restent à des taux raisonnables de l’ordre de 9 à 13% selon les années» poursuit-il.
Dans ses conclusions annuelles, la DGAL ne fait pas mystère de la nécessité d’une telle stratégie contre cet acarien parasite.
Les abeilles continuent de mourir de faim
Après les pathologies, les mauvaises pratiques apicoles et les phénomènes de désertion des ruches dont la cause se trouve également dans les maladies, la famine est un autre facteur préoccupant pour les apiculteurs. «Pourquoi le verdissement de la Pac, censé être un outil environnemental, a sonné le glas de la prime aux jachères apicoles ou mellifères?» s’interroge Philippe Lecompte.
Il faudrait selon lui mettre rapidement en œuvre des mécanismes pour favoriser le développement d’une ressource alimentaire adaptée aux besoins des abeilles, c’est-à-dire une ressource en quantité suffisante tout au long de la saison, avec une diversité d’espèces et une qualité nutritive des pollens élevée.
Outre les jachères, les éléments du paysage à mobiliser sont multiples : haies, lisières forestières, bords de champs, bandes enherbées le long des cours d’eau...
Pesticides
Les pesticides, on en parle beaucoup. Sans doute trop ! La responsabilité des produits phytosanitaires par des intoxications ayant conduit à des mortalités d’abeilles apparaît à nouveau comme très réduite. Selon le bilan de la DGAL, ces cas ne concernent que 4% des cas de mortalité. Parmi les substances pointées du doigt, le Spinosad émerge. C’est un insecticide utilisé en agriculture biologique.
Apiculteur professionnel bio, Philippe Lecompte reconnaît que «le label bio en agriculture ne signifie pas une absence de risque sur la santé des abeilles, ni la présence d’une ressource florale pour les abeilles». Il ressort également des résultats de ces enquêtes que les cires sont les matrices principales de contamination à long terme. En effet, on observe des phénomènes d’accumulation des toxiques dans les cires puisque la dégradation des résidus se fait de manière très lente. Ainsi, 5 ans sont nécessaires pour qu’une cire perde 50 % des résidus de fluvalinate, solution anti-varroa placée directement au cœur des ruches, mais également utilisée comme insecticide en agriculture pour contrôler les méligèthes, ravageurs du colza.
Selon le réseau biodiversité pour les abeilles, il est temps de se rendre à l’évidence et de prendre acte des résultats de ces enquêtes qui, années après années, affichent une continuité et une cohérence dans leurs conclusions.
Dès lors, pourquoi continuer à refuser de voir la réalité en face en maintenant un focus manifestement disproportionné sur les pesticides et en s’obstinant de refuser de traiter les véritables sujets, à commencer par la lutte contre le varroa par un accompagnement des apiculteurs avec des formations adaptées à un métier de plus en plus complexe ? Des intoxications liées aux produits phytosanitaires existent. Il faut bien entendu y répondre mais sans en faire l’arbre qui cache la forêt. «Ce sont avant tous les apiculteurs qui doivent supporter les conséquences de ces mauvais choix» rappelle Philippe Lecompte.
«La France continue de perdre ses abeilles quand d’autres pays développent leur cheptel, à situation environnementale comparable. L’année 2016 est une année noire pour l’ensemble de la filière. C’est la pire de toute notre histoire. On ne compte plus les apiculteurs qui mettent la clé sous la porte. La production nationale s’est effondrée à 8.000 tonnes. Il y a urgence. Nous sommes déjà dans le mur mais il faut maintenant en sortir et reconstruire » conclut-il.
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- gallus
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mathieua wrote: Les pesticides, on en parle beaucoup. Sans doute trop ! Selon le bilan de la DGAL, ces cas ne concernent que 4% des cas de mortalité. Parmi les substances pointées du doigt, le Spinosad émerge. C’est un insecticide utilisé en agriculture biologique.
Ils sont forts, trop forts. Donc les pesticides, c'est la faute aux agriculteurs bio !!!!!!!!!!!!!
Voilà le lien: oise-agricole.reussir.fr/actualites/les-causes-de-mortalite-des-abeilles:3XX6HCTC.html
çà va quand même rassurer tous les agris qui sont dédouanés.
Là, j'ai donc tout compris, la disparition des pollinisateurs sauvages, des papillons, c'est du aux mauvaise pratiques des apiculteurs, au varroa, aux vieilles cires des ruches et à l'agriculture bio.
Et il y a des fonctionnaires payer pour faire ces rapports !!
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- delpe12
- Visitor
le seul argument qui relève un peu c'est qu'on s'aperçoit enfin que nos zazas meurent de faim et souffre de déséquilibre alimentaire surtout en zone agricole mais ça on le sait déjà......
Ensuite sur les pesticides, on est allé bcp trop loin il y a partout dans l'environnement , on en retrouve même dans les cheveux de nos gamins alors même si il n'y pas d'impact direct létal a leur contact , j'ai pas de doute sur leurs implications dans les maladies du couvain, la stérilité de nos males etc.....
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- gsoud
- Visitor
nocifs que certaines recettes perso appliquées par des apprentis chimistes..sans connaissances particulières. Ceux là ont déjà une solution :
au lieu de posséder 20 ruches dont on ne s'occupe pas bien, autant en posséder moins et y apporter un suivi correct ! et cela à un coût !.
Bien sur traiter n'est pas la meilleure solution en soi ! cependant, dans l'attente de la solution miracle, autant appliquer des principes de base,
qui apportent la sérénité sur l'ensemble d'une saison !. Après, si la météo est mauvaise, alors là nous tombons dans des critères extérieurs, et
c'est d'ailleurs là ou l'on va voir la différence entre celui qui subit et se plaint et celui qui anticipe et réagit ! .
La perte de colonies n'est pas toujours une fatalité !.
Un seul exemple : qui suit régulièrement ses tombées de varroas ? en pourcentage c'est trop peu ! et l'on va découvrir que ceux qui suivent, comme
par magie, perdent moins de colonies.... bizarre ?. A quand une étude scientifique sur ce thème très simple à mettre en oeuvre ?...
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- delpe12
- Visitor
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- ardecho
- Visitor
prenons les traitements varroa : déjà c'est marrant, il y a 10 ou 15 ans les pertes étaient faibles (sauf intox massive localisée avec pesticides ou épidémie de loques)
et on ne parlait pas beaucoup du varroa, le problème était pour ainsi dire réglé et personne ou presque ne comptait les chutes.
aujourd'hui les ruches se portent mal et on nous ressert le varroa qui serait mal traité, histoire de trouver une raison simple qui explique tout.
sauf que moi il y a 15 ans je traitait moins le varroa qu'aujourd'hui et j'avais 3 fois moins de pertes que se soit en saison ou en hiver... cherchez l'erreur...
ensuite comment expliquer les disparités d'une année sur l'autre et surtout d'un rucher à l'autre et même entre les ruches d'un même emplacement ?
je traite le varroa chaque année de la même façon et mes pertes varient du simple au double d'une année à l'autre.
perso je n'arrive pas à trouver de corrélation ou de logique dans l'état de mon cheptel.
des ruches qui étaient super belles toute la saison s'écroulent tandis que des petits essaims pas bien développés résistent jusqu'au printemps
j'en parlais hier avec un voisin qui a 20 ruches il me disait que l'an passé il avait "zappé" les traitements varroa, juste un flash d'AF en octobre, bilan : 2 mortes sur tout l'hiver.
cette année il a fait 2 AF en aout, 3 en septembre et il a nourris pendant la sécheresse. bilan : déjà 4 mortes et une dizaine très faibles...
je pense que le varroa n'est qu'un amplificateur de problème, c'est la goutte qui fait déborder le vase.
les vrais problèmes ce sont les pesticides omniprésents (faiblesse immunitaire, stérilité des mâles, espérance de vie réduite, maladie du couvain...) la météo déréglée (cette année printemps froid et automne sec) et dans certaines régions la raréfaction des ressources végétales.
je ne vois pas pourquoi les api seraient devenus incompétents en quelques années alors que nous avons tous appris des anciens qui brassaient des tonnes de miel :whistle:
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- gsoud
- Visitor
exemples pour faire nourrir le débat... je sens au contraire une certaine défiance envers les GDSA et c'est dommage !. De plus
vouloir comparer un petit api et des pros qui maitrisent l'ensemble de leur travail ne me semble pas judicieux...
Pour Ardecho : tu apporte de l'eau au moulin varroas en parlant de ton voisin : il ne traite pas une année et ne constate que peu de
pertes et en tire la conclusion qu'il n'y avait pas utilité à traiter ! a t il fait des comptages ? - puis tu nous explique qu'il a perdu une
bonne partie de ses colonies l'année suivante !!! j'y vois un effet de cause à effet...
Il y a bien entendu de nombreux autres facteurs pour lesquels nous n'avons pas la maitrise, comme l'indique mon message, gérons
au moins les méthodes qui sont à notre disposition...
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- delpe12
- Visitor
si ça c'est des exemples alors ils sont super flou : je suis pas sur qu'un tel discours soit lisible et créée une adhésion massive dans une conduite sanitaire, moi j dis juste que des AMM contenant des produits chimiques c'est pas anodin donc attention au posologie..........
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- stf
- Visitor
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loooOoool
ca m'etonne meme pas ....
franchement si ca c'est pas du foutage de gueule .......!!
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