Racontez nous vos debuts (pros et amateurs)

Un grand-oncle, moine capucin dans le Tessin, nous fait visiter le monastère et le rucher de 17 ruches dont il s'occupait (rucher à la mode suisse "Burki-Jeker" : un châlet avec les ruches intégrées s'ouvrant par la face arrière dans le local). Quelques piqures malgré que nous soyons restés à une distance respectueuse, et le brave oncle tout désolé qui nous dit et nous répète que "d'habitude elles sont si douces, c'est sûrement à cause du temps orageux". Je devais avoir dix ans, je m'en souviens comme si c'était hier.

Passent une paire d'années, un autre grand-oncle, nous rend visite et apporte quelques pots du miel de ses ruches. Je n'ai aucun souvenir de la discussion, mais... encore un jalon posé, sans doute.

Et Dieu sait pourquoi je m'intéressais au miel, à poser des questions aux vendeurs sur les marchés (vous savez, le grand classique : "pourquoi cui-là il est dur et cui-là est liquide ?"), à remarquer des ruches dans la campagne, bref.

En tous cas c'était là en moi, latent, complètement inexprimé, jusqu'au jour où des amis ont acheté une vieille ferme et où je leur ai dit "vous pourriez y mettre des ruches" ; c'est très vite devenu "je pourrais y mettre des ruches"... Mais là j'avais quarante-trois ans !

Le temps de réfléchir pour vérifier que ce n'était pas une tocade (achat du traité Rustica, appris par coeur), de trouver des ruches à la vente, et voilà deux ruches installées en Ardèche. J'ai vite compris qu'un suivi sérieux exigeait de les avoir plus près de chez moi que ces 45' de route, et depuis deux ans elles sont dans un jardin en pleine ville, je passe leur faire la bibise en allant au boulot, voilà...

Elles sont 5, devraient passer à 10 cette année, et la raison devrait me faire m'arrêter là. Mais qui sait ? c'est si bon !

bonsoir
mon pere etait api etant jeune mais avait arrété avant que je naisse, il avait gardé deux colo pour la consommation familiale.
je me faisais bouffé chaque fois que je passais non loin alors un jour profitant de leur départ une journée, j ai démenager la moitié de la paillère pour y foutre le feu, mais mon pere est rentrer trop tot et du coup a appelé un api du coin.
vers 8 ou 9 ans en fouillant dans le grenier je trouve des bouquins des années 30 et 45, je regarde en vitesse, y a des photos d api sans voile, alors piqué de curiosité je dévore les bouquins pour trouver le secret et découvrant la vie des abeilles le piege c est refermé la main au collet je me suis pris de passion pour ces sales bestioles!!!!!!.
11 ans mon premier essaim et ca a fait qu augmenter je jugulais agriculture et apiculture.
en 1990 je commence ma miellerie doublé d un musée car j avais amassé tout ce qui pouvait toucher aux zaza et en 2008 suite a des problemes de santé j ai arrété l agriculture pour vivre ma passion.
j ai commencé a passer la main a ma fille en attendant une hypotétique retraite apicole.

Il y a 4 ans je cultivais un terrain, j'ai voulu améliorer la pollinisation des fruitiers en implantant trois ruches. N'y connaissant rien en apiculture j'ai demandé à un api de me prendre comme arpète pendant une saison. Là j'étais foutu, le virus m'a pris. Actuellement j'ai qu'une envie c'est de devenir pro (prévision la plus réaliste 2016). Aujourd'hui j'en bave car 2 tafs c'est rude

dom75020 escribió: Il y a 4 ans je cultivais un terrain, j'ai voulu améliorer la pollinisation des fruitiers en implantant trois ruches. N'y connaissant rien en apiculture j'ai demandé à un api de me prendre comme arpète pendant une saison. Là j'étais foutu, le virus m'a pris. Actuellement j'ai qu'une envie c'est de devenir pro (prévision la plus réaliste 2016). Aujourd'hui j'en bave car 2 tafs c'est rude

C'est tout le mal que je te souhaite Dom... et surtout courage.

Bonsoir,
Mon arrière grand-mère avait quelques ruches en montagne (un tronc creux, une ardoise pour toit), quelques ruches seulement arrivaient à passer l'hiver, récolte au maximum d'un pot par ruche, mais quel miel ! crémeux, gôuteux ...
Mon père a souhaité avoir une ruche (pour le miel et la pollinisation), mais ses relations avec les abeilles n'étaient pas franchement au beau fixe. Alors c'est moi qui m'en suis occupée, un ami api a donné le premier essaim et les précieux conseils de démarrage ... et j'ai instantanément attrapé le virus, ainsi que toute la famille. C'est devenu une activité qui réunit pour le moment 3 générations et bientôt 4, quelques ruches seulement, mais que de plaisir à s'en occuper, des heures à observer le ballet des butineuses, les grands soleils d'artifice, le départ des essaims en escadrons serrés, les visites de ruche où on découvre avec fierté le beau couvain bien serré, les captures plus ou moins épiques d'essaims (de beaux souvenirs à partager), les récoltes, extraction, mise en pots ponctuées de séances de dégustation ("il a bien goût à tilleul, cette année", ou "on sent bien l'acacia, là !"), compliments des amis et voisins qui après avoir goûté ce miel n'en veulent plus jamais d'autre ("il a un goût ! Je ne savais pas que du miel ça pouvait être aussi bon !). Tout ça vaut bien quelques piqures et beaucoup de courbatures ...
Ma moitié est partie l'an dernier butiner au ciel, et travailler avec mes abeilles m'apaise et me réconforte.

Mon grand-père n'avait pas de ruche... mon père n'avait pas de ruche...
En 2010,(à 63 ans) capture d'un essaim qui essayait de s'installer dans le mur de la maison, à la place d'une colonie morte, et qui ne faisait qu'en sortir, pour y rentrer quelques jours après...(l'endroit devait être trop étroit).Achat de trois ruches dans la foulée...dont l'installation est un peu folklo: les deux barres de ferraille posées sur des parpaings pour recevoir les ruches avaient disparu dans la nuit...
Avec pour seul objectif de polliniser mes fruitiers...
Premier miel en 2011 (50kg) .8 ruches en 2012 (130kg). 20 en 2013(630kg). 38 en 2014...et 7 essaims donnés.

Et la nécessité de réduire ce cheptel, car ça commence à faire beaucoup...
Aucune perte hivernale à ce jour et, comme bee13100 que des compliments!!! et le miel 2013 bientôt écoulé.
Principal souci: former quelqu'un qui reprendra tout ça!!!

C'est très enrichissant de redémarrer une activité sur le tard...au lieu d'entrer dans le club des tamalous... :evil:

api76 je suis pres de maison brulé

:sick: Et bien moi, ça m'a pris il y a 5 ans:
Ma compagne a acheté un terrain constructible de 6000m2 à coté de la maison en Bretagne, dans un tout petit village.(pour la tranquillité, et à savoir que le m2, c'est même pas 2€)
J'ai donc mis des fruitiers, une soixantaine de pommiers de race différente. Mais voilà, pas bcp de zazas dans le coin. Depuis le temps que ça me chatouillait, et apres avoir lu et relu des l'ivres sur les abeilles, le virus m'a pris et j'ai donc acheté deux ruches. Quel bonheur, et quelle sérénité de les voir sortir , rentrer, butiner.Et là, coup de marteau sur la tete, un champ de colza, à 200m, les zazas qui ne reviennent pas et celles qui reviennent crèvent devant la ruche, avec les pattes pleines de pollen.
Et bien pas découragé, j'ai acheté 2 essaims à un Api du coin, l'année d'après 2 divisions et quelques essaims arrivés direct à mon rucher. Maintenant, j'ai acheté 2 étangs au milieux de la foret et un bois .Je me méfie de toute les saloperies que les agris balancent sur leurs champs, et je préfère avoir plusieurs ruchers de quelques ruches au cas où. Du coup, je fais plusieurs miels toutes fleurs.
Ma compagne ne s'y est pas encore mise, mais ma belle fille n'hésite pas à venir me donner un coup de main
Mon seul regret, c'est de ne pas avoir commencé plus tôt.
Une autre chose, c'est que l'on se fait pleins de d'amis, et qu'il y a beaucoup d'entraide :sick: :sick: :sick: :sick: :sick:

bonjour
moi j ai commence avec mon grand pere a l age de 10ans j ai un peu laisse tombe a son dece puis quelque anne plus tard j ai recupere un essaim pour des amis et j ain redemare une activite amateur

Les abeilles .

Mes parents ont fait en sorte que je sois curieux mais aussi prudent et peureux d'au moins deux choses : la mer et les abeilles . La mer car mon grand-père s'y est noyé en allant pécher, et les abeilles car, mon père, a failli en mourir, d'une réaction allergique. j'étais alors âgé de trois ans. Ne vas pas près des abeilles ! Me disait on . Je n'ai même pas été nourri au miel !

A 20 ans, Un magnifique matin de fin d'été, je me retrouve, dormant dans ma voiture, quelque part a travailler dans les vignes, et vais dans une peupleraie... pour aller chier. Et là, sous un roncier , les boites en bois de la peur . Et dans ma tête, la curiosité. j'ouvre une de ces ruches, clairement délaissées... l'abeille sort, je suis curieux, elle s'envole et vient taper sur mon front très fort, je m'enfuis en courant (peureux !) , je suis piqué de partout ... d'épines de ronces , seulement.

mais la curiosité revient, et j'ouvre une autre ruche, vide celle là. Un oiseau avait fait son nid dans les vieux rayons dont j'apprécie la géométrie.

Par curiosité, j'ai fait fondre un peu de cette cire dans une casserole au butagaz, et lorsque j'ai vu cette abeille tourner au dessus de moi, sans violence, dans le bleu du ciel et que les effluves m'ont empli de souvenirs flous et inexplicables d'enfance, la connexion était faite, le déclic . Les questions et l'envie de connaître sont arrivées, la passion était là.

Alors j'ai fait un stage de quinze jours chez un professionnel puis un autre, puis j'ai acheté beaucoup de livres, et beaucoup de miels !

puis j'ai cherché en vain les abeilles. ruches pièges etc . un jour j'ai capté un essaim, il est reparti .
c'est finalement un apiculteur averti qui a fini par me donner un essaim .
je lui ai dit : "je ne sais pas comment vous remercier", et il a répondu " faites en sorte que ça marche! "
j’oublierai jamais ça !

@ mielpimpim
magnifique ton histoire, je me croyais dans un film

Alors moi je me suis levé un matin en allant a l'université en biologie en novembre 2008, et j'ai décidé je vais être apiculteur lol. Je l'ai toujours eu a l'idée mais je m'y étais jamais intéresser de près car j'avais peur des piqures. Donc j'ai été sur internet voir un peu ce qu'étais l'apiculteur puis j'ai été acheté le traiter rustica de l'apiculture. Je n'y connaissais rien et n'avais jamais approché une ruche. Decembre 2008 je construisais 2 ruches dadants. Mars 2009 ne trouvant pas d'essaim pour peupler les ruches j'ai trouver un api pro, je vais le voir il accepte de me vendre un essaim sur cadre en juin. Avril je vais avec lui faire la visite de printemps premier contact avec les abeilles. J'achète aussi 2 ruches peupler a un papyapi qui me donnes 2 ruches pièges avec cadres et m'apprend le piègage. Je fini 2009 avec 15 ruches construite vite fait et 150 kg de miel récolter sur les deux ruches peuplés acheté en avril ... 2010 pas de mortalité, j'étais toujours a l'université en bio, je fini l'année avec 70 ruches toujours construite en catastrophe au fur et a mesure des essaims et des divisions et 1500 kg de miel récolter sur les 15 ruches et les essaims ...
2011 toujours a l'univ je fini ma licence et fini l'année avec 140 ruches toujours construite en catastrophe ... 3000 kg de miel. J'arrête mes études, ce n'est plus possible de faire les deux.
2012 année de misère je construis les bâtiments d'exploitation ... je fini l'année péniblement a 200 ruches.
2013 année de misère 2, 50 % de "mortalité" je repars avec 100 ruches et fini avec quasiment 300.
2014 je m'installe pro avec 1/2 SMI, pour le moment pas une année de misère.
Installation sans crédit avec l'argent du miel et des petit boulots, je suis actuellement installer avec tous le matos et bâtiments "payer" pour exploiter 500 ruches.
"au deuxième semestre 2011 j'avais aménager mon emploi du temps a l'univ avec la responsable de façon a commencer le mardi matin et finir le jeudi soir ... :whistle: "

bonjour
je suis tombé dans le monde des abeilles par l école, en effet en classe de cinquieme on a étudié le monde magique de l abeille. sur la même année au vacances scolaire ou vers le mois de mai en jouant le long de la rivière un superbe essaim.tout commence la devant une grappe énorme, je file récupérer le rideau de la fenêtre un vieux chapeau , trouve une combinaison de travail une paire de gant mapa et un sac,prend l essaim et emmène le tout a vélo chez ma vielle tante a 5 kms.mon oncle avais eu des ruches il en restais une ou deux ds une grange, j y installe ma colonie.ensuite j ai récupérer une dizaine de ruches abandonné, acheter un livre ( l apiculture en dix leçons).j ai continuer avec une quinzaine de ruches jusqu a 20 ans, sans moyens et rein comme matériel, mais il y avais du miel et du bonheur. la vie active m a ouvert d autre voie ,j ai donc laisser tomber plus le temps,je travaille en déplacement et deviens artisans enfin bref la vie de fou.
il y a trois ans un copains d enfance me demande de lui trouver un emplacement pour faire du châtaignier, et la ça été le rappel de tout.je lui file un coup de main et renoue avec les méthodes et l envie
un an après c est a dire en 2012 je décidais que ma reconversion ce serai l apiculture.
mais pas l apiculture que j avais découvert dans ma jeunesse seul et sans moyen matériel. j ai donc investi dans du matériel d occasions , achat de colonies 75,construit un bâtiment pour miellerie et atelier 360 m². depuis 2013 je mène mon métier actuel et le démarrage du rucher.première récolte l année dernière , première vente et surtout une chose que je n avais pas pressenti c est l’intérêt que les gens ont pour le monde des abeilles.leur curiosité et le soutien qu ils apportent, certain se charge de vendre mes pots miels. voila j en suis que dans ma phase démarrage dans l apiculture que j ai déjà rempli une feuille de cire gaufrée de mon histoire

Bonjour,
super ce post, très agréable à lire, merci à l'inititiateur de nous l'avoir proposé.
pour ma part tout à commencé dans l'Ardèche cevenole.
mes parents avaient migré comme beaucoup d'autre dans les années 60 dans l'agglomération lyonnaise, et nous " descendions " très régulièrement en ardeche pour voir les grands parents, paysans cevenols.
Paysans, dans le sens noble du terme.
Mon grand père avait 2 ruches en troncs de châtaignier, recouvert d'une lourde lauze . le grand père avait une horreur des abeilles, et c'est un voisin qui s'occupait de la récolte. A cette époque c'était le seul travail à réaliser. .. le varroa n'existait pas...
j'étais gamin, et j'étais passionné de regarder le voisin enfumer la colo avec un fagot, sortir les pains de miel, et les presser à la main. Il y avait quelque chose de magique ...
parallèlement. un grand oncle avait lui 2 ruches dadant, qui conduisait de la même manière à la seule différence que la récolte était facilitée par les cadres mobiles. même si l'extraction se faisait toujours par pressage .... à la main.
j'avais environ 14 ans, les ruches étaient tres près de la maison, et je passait des heures à les regarder voler....
je ne cessait de demander à mon oncle quand je pourrai l'accompagner lorsqu'il ouvrait ses ruches....
"tu viendra avec moi quand tu aura 15 ans ! " me disait il....
malheureusement. ..il est décédé à 6 mois de mes 15 ans....

les ruches n'avaient plus de "patron", et personne dans la famille n'étais intéressé par l'affaire.
je me suis fait offrir un bouquin sur l'apiculture, et je me suis lancé, avec ma brouette, mon enfumoir, mon leve cadre, et ma combinaison fabriquée avec une vielle salopette et un voile de récupération. ..
au final, une ce fut une vrai boucherie, par pour les abeilles , mais pour moi, car je ne savais pas enfumer, et les abeilles étaient des noires, des vrais de vrais!

cela n'a pas suffit à me décourager, ce ne fut que le début dune véritable passion.
depuis il y a toujours eu des abeilles dans ma vie, et à 45 ans, je crois que l'histoire ne fait que continuer.
aujourd'hui j'ai une 30 aine de colo pour le miel, je fais environ 70 essaims par ans, et j'ai une 15 aine de colo à gelée royale. ....