Droit de réponse : Séance du 4 Février 2015

Voila comme
promis, pour faire passer votre message...

Merci pour les emails et après on leur dit quoi ?
C'est pas bien ce que vous faite et vous serez puni !!
Pas forcément très efficace.

Pour ma part j'ai envoyé ça, rien ne vaut l'image :

translate.google.fr/translate?sl=it&tl=fr&js=y&prev=_t&hl=fr&ie=UTF-8&u=http%3A%2F%2Fgrognards2011.blogspot.fr%2F2015%2F01%2F37-milioni-di-api-trovate-morte-in.html&edit-text=

Bon, prenons les choses dans l'ordre en rappelant quelques basiques:
La vie, la vie tout court, c'est un rapport de forces constant ; donc pour survivre (un temps) il faut être, le plus fort, ou le plus malin.
Ce que je crois, c'est que l'apiculture seule n'arrivera jamais (je voudrais me tromper) à imposer ses vues au regard du rapport de forces disproportionné avec le monde de l'agrochimie.
Admettons une seconde que les labos dirigent leurs travaux vers la création de variétés qui n'aient peu ou pas besoin d'adjuvants qui nous sont si néfastes.
Je suis persuadé qu'associé à des pratiques culturales intelligentes ( chez moi, berceau du maïs, cette culture est présente sur les même parcelles depuis les années 60) , ce modèle pourrait tenir la route.
Sauf qu'il y a une faille dans mon raisonnement: mis à part les labos, les firmes dans ce schéma, n'ont plus de milliards de dollars à encaisser et par conséquent nous n'avons aucun espoir sauf si le citoyen, je parle du citoyen consommateur se réveille.
Là, les mouches changeront d'âne et le rapport de forces sera inversé, et pour clore toute tentative de trouver un autre bouc émissaire, je vous promets que les agriculteurs joueront le jeu et j'irai jusqu"à m'avancer à dire qu'ils prefereront travailler pour nourrir les gens plustôt que de travailler pour nourrir les gens en leur faisant ingérer des cocktails de molécules.
En conclusion, ne comptez pas sur les politiques, ou comptez sur eux quant ils auront sur le dos le citoyen, surtout celui qui vote ; il ne nous reste plus qu'à mettre le dit citoyen face à ses responsabilités.

libre à chacun de faire ce qu'il veut, s'il est majeur !
Evidement le but n'est pas de les insulter, ça ne fait rien avancer...
On peut pas être non plus un expert dans tous les domaines, surtout quand la désinformation règne !
Mais de leur mettre la pression, de leur rappeler leur responsabilité, ils ont été élu, par nous ! il faudrait pas l'oublier !
De mieux les informer, leur donner des infos afin de changer leur point de vu..., encore faut-il qu'il répondent !

Comme des alternatives ? dans leur débat, on dirait qu'il n'y a en pas !

@cdsjo : je sais pas pour toi mais je me sens citoyen, comme tous le monde, et je sais une chose, c'est pas dans l'immobilisme que ça va avancer !

les réseaux sociaux peuvent aussi changer des choses, arrêter de faire de la pollinisation d'un coup, aussi !

En fait j'ai préféré remercier les sénateurs qui ont vote pour .
Certains ont eu la gentillesse de répondre et je me suis senti un peu moins mal .

Bonjour apilolo, il n'est pas possible de tout dire sans courir le risque de se faire ramasser (dura lex sed lex) , je puis toujours te dire que j'ai été élu et que je connais parfaitement le mode de fonctionnement de notre démocratie et je sais quelles sont les priorités de la majorité des personnes qui nous représentent.
Tout cela, impossible à décrire parce que mon post va aller à la poubelle ; par contre il n'est pas interdit de lire entre les lignes.
Je ne dis pas qu'il faut se résigner à faire des prières en attendant que le problème se résolve tout seul. Au contraire, puisque le système fonctionne ainsi (il parait que tout les autres sont pires), il nous appartient en tant que citoyens apiculteurs de convaincre le citoyen électeur de façon à exercer une pression sur le politique (toujours dans le but d'obtenir un renversement du rapport de forces).
Si on examine de façon neutre les mesures environnementales prises à ce jour par la CEE, elles sont loin d'être négligeables (il n'y a qu'à voir les tollés de certaines organisations) Pour autant, nous vivons dans un pays qui est le cancre de l'enrope, toutes les lois qui vont dans le sens de la sauvegarde de l'environnement, ne sont appliquées que partiellement où sous la menace d'une condamnation (loi sur l'eau, natura 2000, etc...)
Il y a des gens dont c'est le métier et qui représentent notre conscience au travers de leurs travaux qui lancent en permanence des alertes sur le milieu dans lequel nous vivons (et notre abeille), encore faut il qu'ils soient audibles chez les décideurs.
C'est au citoyen à relayer et faire en sorte que ces recommandations soient examinées; c'est là que nous devons intervenir (au passage, dans le passé, nous avons été de toutes les manifs apicoles jusqu'à Bruxelles), à mon échelon, puisque je ne tutoie plus les politiques, ça passe par une communication avec tout un chacun, essayer de convaincre inlassablement, et , point positif, chose qui est largement facilitée par le fait que le citoyen a quelque sentiments vers notre abeille.

ben moi j'ai envoyé une lettre à ceux qui ont voté contre en leur expliquant mes problèmes avec les abeilles, la difficulté de mon métier et mes craintes pour l'avenir à la fois au niveau de l'envirronement, des abeilles et de la santé humaine. et je suis resté très poli. certains m'ont déjà répondu en m'expliquant à leur tour les raisons de leur vote : en gros ils considèrent (en tous cas c'est ce qu'ils disent...) qu'un moratoire global serait contre-productif dans la mesure ou se serait trop et trop vite pour les agriculteurs qui n'auraint pas le temps de s'adapter et ils trouvent plus sage de suivre la feuille de route du ministère de l'agriculture.
ils terminent tous en m'assurant de leur considération pour l'apiculture !
vive les abeilles

Tiens je viens de recevoir une réponse d'un des sénateurs auquel j'ai envoyé un mail :

""Monsieur,


Vous m'interpellez sur l'examen au Sénat de la proposition de résolution relative à l'interdiction de produits de la famille des néonicotinoïdes.

Il est indéniable et je partage ce constat avec vous, que le monde apicole traverse depuis plusieurs années une crise durable d'une ampleur peu commune.

La chute démographique de la population d'abeilles est très importante et impacte l'effet pollinisateur et la production de miel.

C'est la raison pour laquelle, le gouvernement français est intervenu auprès de l'Union européenne pour que la réglementation européenne encadre l'utilisation des néonicotinoïdes, responsables en partie de ces difficultés, en plus d'autres causes: introduction de prédateurs, champignons parasites, changement climatique...

Le 24 mai 2013, la Commission européenne a donc restreint l'utilisation de trois substances actives de cette famille de pesticides. Cette mesure est entrée en vigueur le 1er décembre 2013 et une révision de leur dangerosité doit avoir lieu dans les deux ans.

Concernant les deux substances actives de la famille des néonicotinoides toujours autorisées du fait d'une dangerosité moindre, une réévaluation de leur risque pour les abeilles sera conduite dans le cadre du réexamen général de l'approbation de ces substances au niveau européen conformément aux dispositions du règlement n°1107/2009.

Le gouvernement français a demandé un réexamen rapide.

Cette proposition de résolution demande à la France d'intervenir auprès de l'Union européenne pour une interdiction de toute utilisation de ces substances.

Si l'on partage l'esprit, il est cependant difficile de l'approuver, car d'une part, il n'est pas souhaitable de sur-transposer du droit communautaire et d'autre part, une démarche de cette nature interférait négativement sur les démarches engagées par le gouvernement français auprès des instances européennes.

Enfin, il faut souligner l'engagement du ministre de l'agriculture pour encadrer davantage les produits phytosanitaires et protéger les insectes pollinisateurs avec :

le plan de développement durable de l'apiculture lancé le 08 février 2013

la révision du plan Ecophyto qui sera effectuée début 2015

la révision de l'arrêté du 28 novembre 2003 fixant les conditions d'utilisation des insecticides et acaricides à usage agricole en vue de protéger les abeilles.

Et plus largement la loi d'avenir agricole qui porte des avancées significatives en matière d'encadrement de l'utilisation des pesticides et promet une agriculture plus durable.



Il me semble donc difficile de soutenir cette proposition, trop réductrice, par rapport au travail plus global qui a été engagé à la fois au niveau européen et national qui permet d'avancer rapidement et efficacement pour protéger les abeilles et les insectes pollinisateurs.

C'est la raison pour laquelle, je ne l'ai pas voté.

Je vous prie de croire, Monsieur, en l'expression de mes sentiments les meilleurs.""

Didier MARIE
Sénateur de la Seine-Maritime"

---

En ce qui concerne ce " plan de développement durable de l'apiculture lancé le 08 février 2013" , c'est ici pour le consulter. Très intéressant !

un nouveau sénateur vient de me répondre rapport aux néonicotinoides; il m'explique qu'il est rigoureusement impossible de se passer de ces phytos pour produire des céréales et que donc si on les interdisait totalement
on mourrait de faim... pour finir il me dit qu'il comprend mon problème, que c'est bien inquiétant ces abeilles qui disparaissent mais que bon, on est bien obligé de faire avec les pesticides ! si on est gentil l'europe nous paiera de nouveaux essaims pour qu'on puisse continuer à faire mumuse avec nos bébeilles

Je vous fais part au fur et à mesure des réponses que les sénateurs me font :

Monsieur,

Vous aviez appelé mon attention sur la proposition de résolution relative à la préservation des insectes pollinisateurs, de l’environnement et de la santé et à un moratoire sur les pesticides de la famille des néonicotinoïdes et j’ai pris connaissance des éléments que vous m’avez communiqués avec une grande attention.

Toutefois, il n’a pas paru possible ni pour le Sénat, ni pour le Gouvernement de réserver une suite favorable à la résolution.

Le Gouvernement a relevé que les causes de mortalité des abeilles sont malheureusement multiples et qu’aucune étude scientifique n’a permis de démontrer un lien de causalité direct entre celles-ci et l’utilisation des néonicotinoïdes.

Il a été précisé qu’interdire les néonicotinoïdes sans avoir des alternatives crédibles nécessiterait d’utiliser à nouveau les organochlorés ou autres organophosphorés, ce qui aurait des conséquences plus graves et directes sur les abeilles et la santé humaine.

Je vous prie de croire, Madame, Monsieur, à l’expression de mes sentiments les meilleurs.

Jean-Baptiste LEMOYNE
Sénateur de l'Yonne
Maire de Vallery

je l'ai eu aussi celle-là, tout pareil :lol: