Emission sur France Culture

Que pensez vous de ces points de vue?
Il me semble qu'il y'a tout de même beaucoup d'approximations...

www.franceculture.fr/programmes#

www.franceculture.fr/emissions/terre-terre/extractivisme-45-ne-prete-qu-aux-ruches# c'est mieux là

Un point de vue assez en vogue en ce moment.
A mon sens il y a du bon et du moins bon.
Je respecte son point de vue et je trouve son discours aussi positif que négatif. Donc pour moi on patine......
Des points soulignés intéressants mais on quitte un système pour......un autre....assez proche en fait sur le fond, seule la forme (de la ruche :woohoo: ) change. :pinch:
A écouter tout de même pour prendre les éléments qui peuvent nous faire avancer.

Bonjour !
Une journaliste intervieweuse d'une grande culture mais des vérités et des contre-vérités.
A mon humble niveau j'ai encore quelques paniers (pour montrer aux enfants) et du tout plastique Nicot.
Toute ma génération est passée sur une soixantaine d'années des vieilles méthodes moyenâgeuses avec traction animale aux équipements électroniques et informatiques.
Le modernisme a fortement contribué au bien être et n'est condamnable que par ses excès. De nature optimiste je pense que chaque époque à résolu et résoudra les problèmes rencontrés.
Chercher l'inspiration en regardant en arrière et en se tournant vers le passé n'est pas très apicole.

J'en ai écouté la moitié, çà me rappelle la citation très connue de Michel Audiard:
"Je ne parle pas aux cons, ça les instruits "

Tiens, coïncidence, je venais ici pour vous proposer d'écouter l'émission de ce matin que j'ai moi même pris avec un peu de retard.
Même si je suis assez en dissonance avec certains propos approximatifs de Bernard B., j'ai bien aimé le mot de la fin : "Si l'on veut sauver les abeilles, il faut simplement leur foutre la paie! ".
En tout cas, j'aimerai bien savoir ce qu'il y a à manger dans ses placards, son réfrigérateur et quel sucre utilise-t-il si indépendant qu'il se targue de l'être .... ?

moi j'aimerais bien savoir comment il fait pour pas avoir de varroa, quand il dit que le fait d'ouvrir une ruche brise la ceinture de propolis, ce qui fait entrer les parasites! :lol:
il me semble que varroa se fout totalement de la propolis du couvre cadre, vu qu'il rentre accroché sur les abeilles, par le trou de vol

Il y a en effet quelques contre vérités et quelques approximations.
Mais il y a là dedans des constats bien réels...

Pour moi il a mit le doigt sur des problèmes, et même si la solution qu'il propose est risible, voir à côté de la plaque, n'empêche que les problèmes qu'il pointe sont bel et bien réels... ...et nous retombent de plus en plus sur le nez.

La cire, les traitements, la génétique, le rapport essaimage/varroa... tout ça pose question à qui est un minimum sérieux sur l'état sanitaire de ses colonies!

Pour finir, il précise bien que son projet doit se faire "à côté" de l'apiculture de production, et qu'il ne veut ni s'y opposer ni la remplacer...

Donc les discours belliqueux et manichéens... bof.

+1 avec Mathieu.... Qui ferait un [strike]bon[/strike] un excellent modo vous croyez pas? (Oui je sais ça fait un peu sergent recruteur..... mais je le pense sincèrement.)
Pour en revenir à l'émission, ça n'étonnera personne si je dis ... "C'est vrai vous avez raison, je n'entends rien à rien à l'apiculture".
Pourquoi?.... Lorsque j'écoute les propos de Bernard Bertrand, (il n 'y a aucune raison de taire son nom), c'est exactement ....mais alors exactement ce que je pense. Comme je suis d'un naturel tolérant, j'excepte une ou deux petites inexactitudes que je mets sur le compte de l'exercice et qui j'en suis sûr seraient par lui même rectifiées dans un débat technique.
Il a l'intelligence, comme le souligne Mathieu, de ne pas opposer ses idées aux nécessités de l'apiculture de rendement. A mon avis, l'apiculture de loisir gagnerait à s'appuyer davantage sur "ces" idées et non suivre à la lettre les techniques de conduite propres à l'apiculture de production.
Il existe une tendance et pas mal d'écrits qui s'appuient sur ces mêmes arguments. Certains émanent de scientifiques qui disent la même chose mais à voix basse, de peur de se faire à l'index. Il faut se poser la question "Et si il y avait une part de vrai " ? (dans les propos de ceux qui ne pensent pas comme nous) .... :whistle:

je veux bien que l'on se creuse la tête pour trouver des réponses mais faut quand même les chercher au bon endroit .
les abeilles il y a quelques décennies elles allaient pas mal du tout et l'apiculteur aussi .
les abeilles sont comme toutes les espèces qui évoluent dans un monde saccage par l'homme, elles disparaissent c'est aussi simple que ça .
l'apiculture de demain ne se fera pas , avec des discours et des méthodologies mais avec un environnement favorable.

Je trouve qu'il fait passer l'api pour un grand sauvage, une brute épaisse, sanguinaire et sans coeur.
Ca me fait penser à ce vieil article (d'intégriste) : www.vegactu.com/sante-2/3-raisons-de-ne-pas-manger-de-miel-1248/

Je partage le constat global, et effectivement il y a probablement quelques pratiques à faire évoluer.
Nous ne pouvons peu être plus revenir à l'apiculture de nos grand parents... à moins de ne revenir à l'agriculture de nos grands parents, aux transports et aux modes de consommations de nos grands parents.
Mais il y a un nouvel avenir à trouver. Apprendre de nos "erreurs". Créer une nouvelle façon de consommer, une nouvelle façon de travailler, de "réussir sa vie", d'accéder au bonheur. Nombreuses sont ces questions aujourd'hui.
Un chemin va s'écrire :silly:

Bonsoir,

Le lien d'une émission qui m'a passionné...

www.franceculture.fr/emissions/terre-terre/extractivisme-45-ne-prete-qu-aux-ruches

Bonne écoute.

TGF escribió: Le lien d'une émission qui m'a passionné...

Nous aussi nous l'avons écoutée .

TGF escribió: Le lien d'une émission qui m'a passionné...

Ah et pourquoi ?

J'ai entendu une personne pas du tout agressive et qui croit à ce qu'elle raconte.

Son discours sur la réponse tout chimique face au varroa, sur la sélection des reines me semble tellement vrai, et tellement transposable à beaucoup de problèmes de notre société.

En fait, j'ai senti de l'amour pour les abeilles... tout simplement.

Il est malheureusement habituel et culturel de considérer que si un discours ne correspond pas à nos acquis, on le classe de suite dans une catégorie pour le discréditer.

Mais soyons sérieux 5 minutes...

La cire est un des gros problèmes sanitaires aujourd'hui. Les pesticides s'y concentrent et y restent. Depuis ... on ne sait pas quand. On y trouve des molécules interdites depuis plus de 10 ans, conservés dans la cire, et donc en contact direct avec le couvain. Alors bottez en touche si vous voulez, moi c'est un truc qui m'inquiète pour mes colonies.

L'appauvrissement génétique pose problème même en élevage, et n'en poserait aucun sur un animal sauvage??? Voilà qui remet en cause pas mal de découvertes scientifiques de ces dernières années... A moins qu'on s'en inquiète un peu également, ce qui ne me parait pas tout à fait illogique.

Le nourrissement massif, pensez y également, on voit aujourd'hui Nosema Ceranae qui se développe dans les colonies, comme par hasard c'est un parasite du système digestif de l'abeille... Une nourriture inadaptée ne peut que favoriser ce parasitisme.

Alors, oui, comme certains le soulèvent, l'environnement pollué n'est bien entendu pas pour rien dans la santé de l'abeille... Mais quoi?
Il faut attendre que BASF et Monsanto et leurs copains se décident à faire faillite pour se poser des questions???
Moi j'ai un principe, j'agis là ou je peux agir. Et travailler mon apiculture je peux le faire dès maintenant.
Je préfère faire ça plutôt que rien.

Je suis d'accord avec toi là dessus Mathieu. La qualité de la cire, la question du nourrissement et des méthodes de sélections sont primordiales je pense, lorsqu'on réfléchit à tout ça.

Pour revenir à l'émission, ce qui m'a un peu frappé, c'est certaines approximations, ou globalisation dans son discours, sur les pratiques des apiculteurs et dans la description du fonctionnement d'une colonie d'abeilles.
Et tout bêtement, en tant qu'apiculteur pro, je ne me reconnais pas dans l'idéal-type qu'il décrit de l'apiculteur pro.

en vrac quelques phrases de l'émission qui me chagrinent ou qui manquent de précision selon moi. Si ça peut ouvrir le débat:

"Plus on cherche à avoir une abeille productive, plus on affaiblit sa capacité d’autodéfense et d’auto résistance. Parce que tout le travail de sélection va dans ce sens de produire toujours plus."
Ah bon? TOUT le travail de sélection va dans ce sens? je n'en suis pas sûr non

"Aujourd’hui une grappe d’abeilles dans une ruche est deux fois plus petite qu’elle ne l’était il y’a vingt ou trente ans."
ah?

"Les abeilles sauvages subsistent dans la nature"
le jour où on arrivera à quantifier le déclin des pollinisateurs sauvages, ça va faire flipper"

"Si on ne respecte pas l’enveloppe de propolis, c’est la porte ouverte à toutes sortes de parasites"
les travaux des scientifiques là dessus sont très intéressants, mais ce qui me gêne c'est d'y englober la problématique varroa là dedans

"Les abeilles en sibérie qui ont résisté au varroa parce qu’elles étaient dans des conditions de vie sauvage qui leur ont permis de résister à ce parasite."
ah bon?

"Le varroa dans une ruche sauvage va se développer dans les cellules de mâles. L’apiculteur a agrandi l’alvéole pour que les abeilles fassent plus de miel, via les cires gaufrées. Les varroas qui hier ne pouvaient pas pondre dans les cellules des ouvrières, aujourd’hui peuvent le faire. Et c’est toute la ruche qui est infectée aujourd’hui."
il me semble qu'il y'a eu beaucoup d'essais par rapport à ça, modifier la taille des alvéoles, sans aucun résultat.

"Une ruche qu’on ne touche pas, est capable de se protéger par elle-même. "
là c'est un vaste débat, je n'ai pas d'avis mais je n'ai aucune certitude là dessus