Retour des butineuses après déplacement de mes ruches

Bonjour à tous
J ai dû déplacer mes 3 ruches à une distance de 500m.. N ayant pas la possibilité de deplacer ces dernières dans un autre rucher à plus de 3 km, je suis parti sur l'option de la claustration dans mon garage, dans le noir, pendant 72h. Hier soir, j ai donc déplacé mes ruches sur leur emplacement final et ce matin, horreur, j ai beaucoup de butineuses qui sont revenues sur mon terrain. Que puis-je faire ?
J'ai replacé une ruchette avec quelques vieux cadres sur leur ancien emplacement afin de ne pas les laisser crever. Est-ce une bonne idée de repartir ce soir sur une nouvelle claustration de 72h avec cette ruchette. J avoue que je ne sais quoi faire.... Merci d'avance pour vos conseils
Apicalement

Bonjour Fred38460,
C’est étrange que la claustration n’ait pas fonctionné. J’ai déjà essayé cette technique de mise en cave (par chez moi, il y a beaucoup de caves naturelles creusées dans le tuffeau, et où la température oscille entre 10 et 14°C Max) et cela a toujours réussi, comme pour des collègues autour de moi. Dans ton garage, la température était de combien à peu près ? Étaient-elles bien dans l’obscurité totale et au frais ?
Sinon, tu as bien fait de récupérer les butineuses surtout si elles étaient très nombreuses. J’espère que cette tentative de claustration de la dernière chance va marcher... en conclusion, dans le noir total et au frais. Tiens nous au courant.

Bonjour Laurent
Merci pour ton message.
Je ne comprends pas trop, les conditions me paraissaient bonnes.(10 degrés environ, ruche posée sur une palette recouverte par un carton, fenêtre cloisonnée avec du carton)
Du coup, j'ai récupéré une cr sur une ruche et je l'ai placée dans ma ruchette. Je recommencerai ma claustration après la naissance de la reine. Je te tiendrai au courant.
Bonne journée

Bonjour Fred38460, les butineuses sont des abeilles qui arrivent dans le dernier cycle de leur vie c'est à dire qu'elles vont bientôt mourir. Lorsque ta nouvelle reine va émerger, il va falloir qu'elle se fasse féconder pour qu'elle puisse pondre. Il va aussi falloir des abeilles qui la nourrissent mais surtout qui vont élever les larves. Est-ce les butineuses en fin de vie qui vont pouvoir le faire? Combien de butineuses as-tu récupéré? Je ne suis pas sûr que ce que tu as fais avec cette CR était la meilleure solution. Je pense que tu vas devoir y mettre un voir 2 cadres de couvain naissant si tu continues avec cette ruchette et CR.
Jackie

Je suis du même avis que Jackie, entre le temps où ta reine se mettra à pondre, beaucoup de butineuses auront trépassé...Du coup, plus assez d’ouvrières pour s’occuper du couvain, la ruche sera donc très faible... Il va falloir la renforcer.

A Fred38460 , ta mésaventure me donne à réfléchir à tout ce qu'on peut trouver comme mauvaises pratiques répétées et répétées par des "pas assez connaisseurs" des fonctionnements des colonies d'abeilles .

Maintenant que le mal est fait , il te faut en limiter les conséquences : 1°) tes colonies qui ont perdues une partie des abeilles doivent être accompagnées en attendant de retrouver un équilibre en population entre couvain , jeunes abeilles et abeilles pourvoyeuses . Evites de les ouvrir pour ne pas les refroidir et donne un peu de sirop afin qu'elles n'aient pas besoin de trop sortir pour leur survie . Dans 3 ou 4 semaines la population sera reconstituée (si les ruches en question étaient en bonne forme avant la malheureuse opération) et tu auras perdu éventuellement une possibilité de récolte de printemps . Il faut enlever les hausses si tu les avaient déjà posées : elles ne serviraient qu'à donner encore un peu plus de mal aux abeilles pour maintenir le couvain à la bonne température . 2°) La ruchette qui a récupéré les butineuses devra (comme indiqué) recevoir des jeunes abeilles pour pouvoir démarrer une nouvelle future colonie : 2 cadres de couvain (avec une bonne proportion d'operculé et prêt à naître ou naissant ) feront parfaitement l'affaire . Moi à ta place je déplacerais cette ruchette d'au moins 3 km dés que la reine seras sortie de sa cellule et avant qu'elle n'ai commencé le moindre vol de repérage . Tu trouvera bien dans tes connaissances une personne qui acceptera pour un mois cette petite caisse . Mets du sirop une fois le transfert effectué et cela les aidera a démarrer par la suite voire à élever une nouvelle reine si nécessaire ( et il faut quelques oeufs sur au moins un des 2 cadres de couvain ). Un mois plus tard tu pourras aller vérifier s'il y a une reine en ponte et rapatrier la colonie sur son emplacement dédié . Il faut tout de même qu'il y ai des ruches dans l'environnement (pour les mâles) le temps de la "quarantaine"et tu peux si tu veux assurer un peu plus aller rajouter un cadre de couvain de plus au début du "confinement"à distance .

Cette pratique de la claustration en cave vient de certains amateurs qui possèdent un seul rucher . Après avoir récupéré un essaim chez un voisin ou à proximité se pose pour eux le problème de le déposer dans leur rucher sans perdre d'abeilles . Le passage en cave leur donne l'illusion que les abeilles ont perdu la mémoire après l'opération alors qu'il n'en ai rien : ce sont les abeilles qui se trouvent dans une autre configuration ; s'il s'avérait que les abeilles était bêtas elles retourneraient à la ruche souche , mais elles savent qu'elles sont en phase de colonisation et d'appropriation d'un nouvel habitat d'où leur aptitude à prendre de nouvelles précautions une fois installées .

Avec mon père (petit producteur 40 ruches) dans les années 70 alors moi-même gamin on laissait l'essaim enruché sous l'arbre ou il s'était posé . La nuit suivante la ruchette était transporté sur un rucher éloigné et puis c'est tout jusqu'à ce que je fasse la connaissance d'un paysan apiculteur à l'ancienne(un seul rucher tronc sous ses fenêtres). J'ai tout compris quand celui ci m'a dit qu'il installait les essaims tout de suite ou le soir venu dans le rucher sans q'aucune abeille se perdent . j'ai pu observer par la suite que quelques éclaireuses se chargeaient de guider les absentes au moment de l'enruchage .

Puisse cette mésaventure de Fred38460 servir d'exemple à ne pas faire à ceux qui liront ce post .

A Pérė,
Tu n'as qu'à venir en Touraine, on te montrera comment ça marche bien la claustration en cave...

A Laurent 37370 je ne viendrais pas en Touraine pour voir tes méthodes mais comme cela fonctionne pour toi je vais me permettre de te poser quelques questions afin d'éclaiçir le pourquoi de l'échec de Fred38460 :

1°) A tu claustré des colonies avec couvain par beau temps 3 jours au printemps avec succès ?
2°) Comment explique tu la mésaventure de notre collègue ?

Dans ce métier je n'hésite pas à réviser mes à prioris dès que des éléments nouveaux me le confirment . Pour ma part j'ai pratiqué la claustration de ruchettes sans couvain avec reine vierge ainsi que des nucléis mais c'était pour donner de la cohésion à mon "assemblage" avant de les libérer . Aussi j'aimerais savoir si la présence d'une reine en ponte avec toute sa suite n'est pas un des facteurs déterminants .
J'ai connu un api pro qui m'avait indiqué une méthode (que je n'ai pas eu l'occasion d'expérimenter) : Il enfumait abondement des paquets d' abeilles sans reines (immédiatement après prélèvement) avant de les utiliser dans le même rucher pour renforcer ou reconstituer de nouvelles colonies avec des reines fécondées qu'il venait de prélever de ses nucs . Il m'avait indiqué que l'enfumage faisait perdre la mémoire de l'emplacement de la ruche d'origine et j'avais toutes les raisons de le croire . Je voudrais en résumé savoir ce que notre collègue aurais du faire et qu'il n'a pas fait d'ou cet échec . Si on peut me l'expliquer je suis preneur et je pense que d'autres aussi . Merci d'avance pour vos réponses .

A péré,
En 2009, au printemps, quand j’ai déplacé 2 de mes ruches qui étaient seulement à 130-150m de mon principal rucher actuel (afin de tout rassembler auprès de mon habitation pour des raisons de voisinage), la claustration en cave avait très bien fonctionné (je ne connaissais pas cette technique, mais des collègues apiculteurs tourangeaux (des anciens expérimentés) me l’avait expliquée).
La dernière fois, en 2017 (vers fin mai), j’avais créé 2 essaims artificiels, même technique et aucun problème.
Pour info, je fais de l’apiculture depuis 1997, et jusqu’à maintenant, je n’ai connu aucune mortalité hivernale (pourvu que ça dure), au pire j’ai eu quelques ruches qui sont sorties de l’hivernage affaiblies.
Après pour Fred38460, je ne saurai pas l’expliquer mais peut-être que cela ne convient pas dans un garage. Par chez nous, la claustration c’est en cave !

Simple constatation, autres techniques, en Floride, les corps de ruches (avec ou sans reine) sont déplacés de jour, parfois de 50 cm parfois de 10 m ou plus, sur une autre ruche, soit pour égaliser, soit pour renforcer, avant un déplacement de ruchers

Déplacés aussi, parfois, vers un emplacement vide d'une palette de 4 ou 6 ruches.

Je ne dis pas cela pour créer un débat (qui serait sans fin) mais pour témoigner qu'à chacun ses techniques suivant ses objectifs et sa manière à gérer son cheptel.

Il est des sujets qui resteront incompris, donc inacceptables entre Pierre et Paul......

Merci à tous pour vos réponses.
Je ne l'avais pas précisé mais j'avais rajouté un cadre de couvain ouvert dans ma ruchette.
Bonne soirée et bon courage à tous pendant ce confinement

Bonjour, néophyte complet, je parcours vos échanges avec grand intérêt. Je cherche un avis suite à une mésaventure un peu similaire : j’ai trouvé un essaim dans le volet d’une maisonnette que j’ai retapée et où je viens passer pas mal de mon temps libres avec mes enfants.
J’ai donc eu l’idée de l’enrucher et entrer dans un monde qui m’a toujours attiré... j’ai acheté une ruche datant et tout le nécessaire avec l’aide d’un apiculteur je l’ai donc enruché directement, déplacé à plus de 3km pendant quelques jours, et ensuite ramené ma ruche à l’emplacement idéal, quelques centaines de mètres de la fameuse maisonnette.
L’hiver est arrivé, et l’essaim m’a semblé plutôt faible mais toujours vivant. Mais au printemps suivant, mes petites abeilles ont abandonné la ruche et revenues dans le même volet. De peur qu’elles en supportent pas un nouveau déménagement je les ai laissées cette fois passer l’année complète, sans toucher le volet je les observais derrière la fenêtre, et l’essaim a maintenant retrouvé toute sa vigueur.
Du coup l’envie me vient de tenter à nouveau l’enruchage, l’objectif est que la ruche reste à proximité au final mais je n’ai pas envie de reproduire la même erreur.
J’ai la possibilité de transporter la ruche à mon domicile e temps nécessaire, et/ou de les entreposer dans une cave sur place. Quelqu’un a-t-il des idées à me donner?
Voici mon plan : capture en fin d’après-midi je pense (il y a du vent ces jours-ci, dois-je patienter ou au contraire) puis laisser la ruche au même endroit jusqu’à la nuit pour que tout le monde rentre au bercail, ensuite Mise en cave ruche fermée + déplacement de quelques jours à mon domicile (40km)? Et enfin revenir à proximité, et surtout laisser le fameux volet ouvert au printemps prochain...?
Je prends volontiers tout conseil avisé et félicite tout le monde quoi qu’il en soit pour la richesse de ce forum.

Bien à vous

Bonjour
A Pétranto : relis bien ce sujet depuis le début et parcours la foire aux questions pour ne pas reproduire un truc qui ne marche pas à tout les coups (claustrer des abeilles un certain temps pour leur faire perdre la mémoire) . Je t'invite à la prudence et si tu ne veux pas que la mésaventure recommence laisses tes abeilles 3 à 4 semaines à ton domicile principal afin que les butineuses aient été remplacées .
Je ne crois pas au déménagement de ta colonie enruché précédemment mais plutôt à l'installation d'un nouvel essaim venant d'ailleurs .
Bon courage et fait toi aider par un api d'expérience pour mettre toutes les chances de ton côté que se soit pour l'opération d'enruchage ou le suivi et les soins nécessaires à la survie de cette colonie .