Avant l'apiculture moderne, les abeilles se portaient bien
- cerise11
- Invitado
bien sur il y a beaucoup de forets qui sont issues de replantations ( notament avec les aides du Fond Forestier National dans les années 1950 - 70 ) mais de tres grandes surfaces agricoles ( toutes les petites propriétés , tres morcellées en moyenne montagne ) dans la montagne noire , les cevenes , ... ont été envahies par les ronces et les genets ... puis au fil des années par une foret " naturelle " parfois des résinnux mais pas toujours
il suffit de superposer les 1 eres photos aérienne 1950 - 55 pour voir l avancée de la foret dans ces zones !
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- happy.bee
- Invitado
L apiculture engendre des concentrations d abeilles qui ne sont pas adaptées à la ressource.
Parfois il y a trop de ruches et parfois pas assez.
Mais avant l exploitation de l abeille par les hommes c était la nature qui décidait et il y avait une population en rapport avec la flore.
Par contre ,l agriculture quand elle était saine et diversifiee a été un moyen de faire plus de miel
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- mathieua
- Invitado
Pour ma part, quand je superpose les clichés de mon bocage normand de 1950 et d'aujourd'hui, il y a bien moins de zones boisées!
L'IGN sort un inventaire chaque année, il est consultable en ligne, et il est très clair, quasiment 100% de la forêt est gérée par l'humain, un tiers est monospécifique, et la plus grande partie bi-specifique ou tri spécifique... On est loin du compte!
L'abeille est un animal sylvestre, son habitat naturel, c'est la forêt.
Après se focaliser sur la forêt n'est pas forcément pertinent, mais alors on regarde quoi?
Comparez la floraison d'un arbre, combien faut-il de mètre carré voir d'hectares pour produire la même quantité de nourriture en prairie?
La déprise agricole n'est pas forcément un problème, si ça se trouve ça fait plutôt partie de la solution!
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- jww
- Invitado
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- Péré
- Invitado
Le début de la dégradation du milieu pour les abeilles et l'apiculture est survenue à une période récente. C'est quand les campagnes se sont vidées de leurs habitants majoritairement paysans pour aller grossir les villes et les centres miniers et industriels. La mécanisation et l'utilisation de la chimie dans l'agriculture là ou cela a pu se faire a tout bouleversé. Ailleurs la déprise agricole a aussi eu ces conséquences néfastes pour les apiculteurs. La paysannerie (essentiellement en autarcie) laissait le temps aux foins de mûrir avant la fauche, acceptait les adventices dans les champs, entretenait des haies comme clôture et brise-vent, produisait pour leur autoconsommation beaucoup de fruits, plantait des acacias pour avoir du bois de palissage, élevait des animaux qui contribuaient par leur système de pâturage au maintien de certaines plantes mellifères (je cite : romarin, thym, bruyères de toutes sortes). La pratique de l'écobuage régénérait les sols leur évitant un boisement naturel pas forcément avantageux pour l'apiculture.
Je vis aussi les constats de cerise 11 sur l'ensauvagement de pas mal de territoires ou d'une utilisation simplifiée :
- Dans le Sud en climat méditerranéen les romarins donnaient bien plus de miel quand les bergers amenaient chèvres et moutons.
- Le miel de thym est inexistant en languedoc-roussillon suite à la disparition de la garrigue. La garrigue pour ceux qui ne savent pas est un biotope dans lequel le maintiens d'un certain type de
végétation est assuré par les passages de troupeaux ((chèvres moutons) Le remplacement par des bois de chênes(très majoritaires) offre très peu d'intérêt pour l'apiculture.
- En moyenne montagne(ma région) si un terrain est abandonné dans un premier temps les ronces offrent des ressources. Cela continue ensuite avec les buissons et quand on arrive au stade final
avec hêtres bouleau, chênes pins sylvestres selon le terroir et l'altitude cela n'a pas d'intérêts.
- La quasi totalité des châtaigneraies ne sont plus entretenues (du moins dans tout le sud) survivent encore avec des arbres vieux quelques fois malades. Nous y faisons encore du miel mais pour
combien de temps? je rappelle que les châtaigniers ne font pas partie des essences de la forêt primaire. L'acacia également.
- presque toutes les bruyères callunes des haut plateaux du massif central ont disparues avec l'arrêt de la transhumance des moutons de la plaine languedocienne. Le broutage de cette plante
avec l'écobuage nécessaire au maintien du biotope s'est arrêté quand les paysans de la plaine se sont consacré à la monoculture de la vigne. Depuis ce sont des forêts artificielles de résineux
qui ont étés plantées. A de rares endroits des vaches ont remplacé les moutons et la callune a presque totalement disparu avec le boisement naturel en pins sylvestres.
Je pense que les hommes et les abeilles se sont développés ensemble en harmonie (excepté la pratique de l'étouffage) pendant des millénaires. Je suis nostalgique de ces campagnes ((que j'ai un peu connu) avec beaucoup de monde, d'animaux, d'arbres fruitiers, de haies, de petites parcelles, et très peu de tracteurs avant les moiss.bât.
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- happy.bee
- Invitado
Pour nous qui avons connu la campagne d il y a 50 ans,la nostalgie est notre quotidien.
La nature se portait bien et nos parents qui sortaient d une dure épreuve,avaient cette simplicité et cette chaleur qui faisait de nos villages un lieu convivial.
L apiculture que j ai connu était facile ,légèrement mystique et généreuse.
Passez de bonnes fêtes ...
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- stf
- Invitado
www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/un-monde-nouveau/un-monde-nouveau-du-lundi-26-decembre-2022-9836151
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- mathieua
- Invitado
Seulement, si on utilise juste nos yeux on ne voit que ces 50 ans.
La littérature scientifique nous permet de remonter beaucoup plus loin.
Et clairement, l'ère industrielle est identifiée comme le début des emmerdements.
Et elle commence... Au moyen-âge.
Dès l'instant ou l'extraction massive d'energie (bois, puis pétrole, puis uranium...etc...) a été notre leitmotiv, la "nature" en a pris pour son grade!
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- Zib
- Invitado
Pourquoi fais-tu débuter l'ère industrielle au Moyen-Àge ? Je trouve partout qu'elle commence au XVIIIème siècle...
Ça fausse un peu notre compréhension de ce qui nuit aux abeilles. Je ne pense pas qu'on puisse dire qu'en 1700 les abeilles étaient menacées.
Par ailleurs, "comme par hasard", au même moment que commence l'ère industrielle (au XVIIIème donc), se produit l'explosion démographique de l'Histoire. (Grâce aux vaccins notamment.)
Voir l'excellente image ici .
Perso, il me semble que comme souvent, le problème, c'est le nombre.
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- Zib
- Invitado
Et de loin !
Ça vaut quand même le coup de se concentrer sur cette période. En plus on la connaît plus précisément.
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- lebretondelest
- Invitado
Partant de là perséverer dans ce mythe en 2023 relève davantage d'une forme de néo-colonialisme nauséabond que de la science : le souci ne serait pas le mode de vie des centaines de millions d'Occidentaux bien entendu, mais plutôt la natalité des pauvres.
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- Zib
- Invitado
Je veux bien des sources, ainsi que ta définition d'un scientifique sérieux.
On n'a jamais vu dans l'histoire de l'humanité d'évolution technique remisée volontairement. C'est bien le problème. Nous ne trouvons pas d'alternative plausible à ce "mode de vie globalisé énergivore".
Je ne comprends pas comment tu peux nier le fait qu'un trop grand nombre d'individus d'une même espèce dans un écosystème tend à le déséquilbrer.
Par contre je te laisse maître et responsable de tes interprétations nauséabondes de mes propos.
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- lebretondelest
- Invitado
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- Zib
- Invitado
Je ne vois pas qui pourrait nier que sans cette sur-représentation de l'homme à la surface de la Terre, l'apiculture moderne ne serait pas un problème (autre qu'éthique, du moins). Ce qui est, je te le rappelle le sujet de discussion.
Si l'homme laissait sa juste place à "la nature", il n'aurait aucun problème pour bricoler ses petites affaires dans son coin. Et vivre comme nous le faisons actuellement, à moindre échelle.
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- stf
- Invitado
alors il y a pas besoin de chercher des responsabilités, vu que l'on pouvait pas savoir ...
ca doit etre la meme chose pour les abeilles qui aurait pu predire que l'utilisation des tueurs d'insectes bref les pollutiosn en tout genre .. aurait pu avoir un impact sur les écosystèmes, sur nous, les insectes donc les abeilles...
je vous le demande
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- gfass
- Autor del tema
- Invitado
"Avant l'aviculture moderne, les volailles se portaient bien". Les causes probables de ces épidémies à répétitions sont posées. Une génétique appauvrie, standardisée par une sélection à visée productiviste manquant de diversité, la surpopulation des élevages favorable au développement des maladies, un nourrissement spéculatif ne correspondant pas aux besoins physiologiques des animaux.
Bien entendu, en ce qui concerne l'apiculture, on ne peut nier les effets environnementaux sur la dégradation de l'élevage dans notre pays, mais sont ils prépondérants? Cette dégradation n'est-elle pas elle aussi liée à nos pratiques productivistes où l'abeille n'est qu'un outil de production comme les volailles, les bovins etc... Et si celui qui a fait le plus de mal à l'apiculture moderne était le frère Adam? Le seul qui peut lui dire un grand merci c'est le varroa. Je sais, dit comme çà c'est un peu provocateur et ce n'est pas le but, y réfléchir par contre? Quand on lit qu'il y a une dizaine d'années, l'apiculture française utilisait 10 000 tonnes de sucre pour produire 12 000 tonnes de miel, on peut se poser cette question, question qui ne se pose plus d'ailleurs car ces chiffres ne sont plus publiés.
L'apiculture, l'aviculture, l'élevage en général c'était bien mieux avant et je pense que tous les septuagénaires seront de cet avis mais "comment faire autrement, comment inverser la tendance? "
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- AZUR
- Invitado
Oui gfass !!!
Le Frère Adam, aveuglé par la course aux rendements avec l'application des lois de Mendel, a cru pouvoir se passer de la sélection naturelle et du lien indispensable de l'espèce à son environnement.
Résultat, aujourd'hui l'abeille mellifère est gérée comme une vache à lait sur le modèle Buck'Holstein avec ses inconvénients.
"comment faire autrement, comment inverser la tendance? "
Excellente question gfass !!!
Il faut revenir aux écotypes locaux avec une alimentation naturelle (miel et pollen) non spéculative.
En d'autres termes il faut adapter l'économie apicole à l'abeille mellifère.
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- happy.bee
- Invitado
Le nourrissage et les méthodes dignes d élevages industriels ,ne sont que le fruit d une mode et d un aveuglement sur les conséquences de la technocratisation de la filière agricole.
Du fait de la baisse de production, l apiculteur veut annoncer des chiffres et prouver ses competences et il utilise pour ça toutes les techniques de productions,même si elle contrarient la nature.
Aujourd'hui a la télévision ,il ont parlé des conséquences de la sécheresse sur la production d olives en espagne.
Et dans la foulée ,cela a entraine une vue des cultures hors sol de légumes en Andalousie .
La solution ,désaller des milliards de litres d eau de mer et réjeter la saumure dans la mer
Chaque problème à ses solutions ,mais des solutions souvent désastreuses à plus ou moins long terme.
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- mathieua
- Invitado
Il me semble au contraire, que les évolutions techniques sont imposées, depuis bien longtemps, et dans de nombreux lieux, par ceux qui ont un intérêt financier à ce qu'elle existe...
Colonisations diverses, génocides de peuples premiers, destruction de biotopes et assassinats de villages entiers au nom du progrès, voilà des peuples qui se passaient ou se passent encore volontairement du progrès (voir le fameux Descola sur le sujet, c'est édifiant!).
Quand à la population mondiale, elle est un soucis par qu'elle à un mode de vie très énergivore, qui serait divisible par 10 ou 20 très facilement. Les solutions sont simples.
Enfin, au sujet du début de l'ère industrielle : pour moi, c'est au court du moyen-âge que débute la folie de l'extractivisme, avec le bois. Même si ce n'est pas une energie fossile, l'idéologie de l'exploitation sans sauvegarde de la ressource est déjà là. Puis le problème grandi à mesure du temps.
Un indice de la fin de l'abondance des abeilles : après le moyen-âge on achète les essaims qui étaient une ressource abondante avant le moyen-âge. Et dès le 12ème siècle, des Bigres surveillent la ressource abeille pour éviter vols et prélèvements... Autre indice?
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- Jackiste
- Invitado
Ce que j en dis.
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- stf
- Invitado
parce que si c'est le cas il faudrait que l'on m'explique pourquoi cela touche aussi la biomasse !
( www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/biodiversite-trois-choses-a-retenir-sur-la-nouvelle-etude-alarmante-sur-la-disparition-des-insectes_3700801.html )
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- happy.bee
- Invitado
Le fait de sélectionner des abeilles trop fécondes et qui consomment en décalage avec leur biotope.
Rien n est anodin surtout quand tout s accumule
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- Péré
- Invitado
Notre "malheur" provient du cumul des deux facteurs : les modifications graves de notre environnement ((sur lequel nous avons que peu d'emprise sauf en temps que citoyen ordinaire) et l'évolution de nos pratiques (qui elles auraient pu être tout autre). Bien sur dire après ce qu'il aurait fallu faire avant c'est trop facile. Mais il faut le dire quand même car il n'est jamais trop tard pour essayer de remonter la pente savonneuse dans laquelle la profession s'est engouffrée en croyant tenir la solution.
L'excès de techniques: sélections basées sur des critères discutables, importation de génétiques inadaptée, utilisation du même type d'abeille standardisé sur une bonne partie des territoires (la Buck'holstein) et utilisation de plus en plus massive d'intrants (sucres, protéines, varroicides) sur des abeilles de plus en plus fragiles et qui n'arrivent même plus à se "démerder" pour survivre quand elles se retrouvent à l'état de colonies férales. L'assistanat permanent obligé avec de telles abeilles et une sélection qui continue à se pratiquer sur de telles bases ne conduisent qu'à une solution finale : emmener tout le monde dans le mur avec des animaux dégénérés.
J'ai la chance d'être apiculteur dans une région assez préservée (moyenne montagne) et je pratique l'apiculture en ruchers sédentaires. Dans mon environnement mon plus gros problème provient des quelques 10 000 colonies (estimées) appartenant à des apis de toutes tailles (car les amateurs aussi achètent ce genre d'abeille qui n'est vraiment par pour eux). Fin juin la moitié de ces colonies sont déjà sur les lavandes et un autre quart est parti sur les tournesols à mi juillet. J'essais de faire mes essaims de renouvellement fin juillet et en août quand la météo est favorable à la continuité du maintient des mâles. Tout cela pour échapper un tant soi peu à cette génétique inadapté. Mais chacun sait que la période du renouvellement des reines c'est le printemps et je subis cet environnement génétique.
Est ce raisonnable économiquement de continuer à faire encore et encore du miel avec du gasoil et du sucre et des machines qui coûtent de plus en plus cher alors que nos consommateurs avec la baisse du pouvoir d'achat devront pour certains renoncer à l'acte d'achat ? La politique du "quoique qu'il en coûte" c'est certainement fini. Les calamités agricoles c'est fini aussi. L'argent public des aides franceagrimer pour transhumer et acheter du cheptel à des apis éleveurs (dans cette génétique) nous maintient dans ce système voué à l'échec. Ne serait-il pas préférable d'aider à la création et l'utilisation d'écotype locaux pour le plus grand bien des apis et de la société des humains. Aider la transhumance n'a plus de sens (écologiquement) quand le trop grand nombre de ruches pose problème à certains endroits. Les mesures agri environnementales (MAE) ne devraient selon moi qu'être attribuées qu'à des apis en sédentaire et sur la totalité des territoires et pourquoi pas avec des écotypes si c'était possible d'évaluer ce critère. Ce serait un véritable service à la société des humains.
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- gfass
- Autor del tema
- Invitado
Les pesticides? Notre municipalité a choisi d'y renoncer et ça tombe bien, mes ruchers sédentaires sont dans le périurbain. Les cultures de maïs sont à plus de dix km et bien sûr on ne manquera pas de me rétorquer que les pesticides sont partout. Mais si on essaie de regarder dans une autre direction, j'observe que je ne suis pas dans un secteur favorable à l'apiculture et malgré çà, il y a toujours eu des abeilles "locales" bien adaptées à notre région qui ne donnaient pas des récoltes astronomiques mais ça roulait. J'ai même essayé ici même de dire que j'avais des "abeilles noires" avant que l'on me fasse vite fait rentrer dans le rang en me disant "ça n'existe plus... ce sont des métisses".
C'était un peu vrai mais les miennes étaient plutôt noires ..l'indice cubital tendait à le prouver mais bon.
Si je devais prioriser les causes de cette disparition des essaims dans ma région je mettrais en premier tous ces nouveaux api-écolos qui achètent des essaims aux caractéristiques génétiques inadaptées à notre région. Ils ont pollué un écotype local qui existait, adapté même si son rendement était faible il était suffisant pour satisfaire une apiculture de loisir. J'ai essayé de lutter, j'ai jeté l'éponge.
En second je dirais, je devrais dire je vais me répéter, c'est l'utilisation par ces même api-écolos d'un matériel et de techniques employées par des professionnels. La faute à qui? Je vous laisse y réfléchir. Chacun pense ce qu'il veut mais mettre une reine de compétition dans une Dadant dans mon secteur c'est une ineptie, à moins de prévoir une palette de sucre en poudre.
Avant l'apiculture de rendement et la panoplie de reines génétiquement modifiées, des techniques et matériels professionnels inadaptés aux besoins de l'apiculture de loisir (qui représentait quand même 50% du cheptel apicole français) les écotypes d'abeilles locales se portaient bien.... ce n'est plus le cas dans ma région où les pesticides ne peuvent être incriminés.
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- chouchie
- Invitado
La génétique je sais pas si c'est bien ou pas, mais elle s'adapte aux besoins du moment. Si le sucre passe à 10€ le kilo on sélectionnera des abeilles qui pondent moins et qui font de la réserve. Et pour avoir des noires (des vrais ), elle ne sont pas plus fantastique que les autres. Même si elles gèrent très bien les réserves, par contre elles sont plus sensibles aux maladies de couvain.
Et pour l'apiculture amateur faudrait aussi arrêter avec le mythe des abeilles (de ruches) qui disparaissent. Elles sont en augmentation dans le monde, et c'est un peu comme si pour sauver les mammifères on mettait tous des vaches dans notre jardin
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- chouchie
- Invitado
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- Péré
- Invitado
Les abeilles (ce qui nous concerne) sont devenues ce que l'on a bien voulu qu'elles deviennent de par notre pression sélective et aussi nos pratiques qui ont modifié leur conditions d'existence. Si les résultats en fin de compte ne sont pas très heureux c'est qu'il y a eu des erreurs. Tout ce que l'humain a élevé, fait pousser ou chassé s'est modifié au fil du temps sous son action. Les loups ont étés modifié en chiens de toutes sortes, les auroch sont devenu des bovins, les épis de maïs sont devenus de plus en plus gros ...(la liste est longue)
Quand je pense à écotype je ne pense pas forcément abeille noire mais à abeille adaptée à un contexte local ainsi qu'à un système d'exploitation. Pour une apiculture durable avec une empreinte écologique réduite le genre dominant "buck, frère adam, ou hybrides n'est pas la solution. L'abeille noire "pure" si un tant soit peu ca peut exister encore, si elle est mal sélectionné ou avec une approche type buck holstein ce sera un résultat similaire. Quelle que soit sa couleur ou sa région d'origine on pourra toujours détecter des sujets plus ou moins intéressants pour notre activité.
Sélectionner c'est avant tout choisir avec soin et pour bien choisir il faut avoir du choix c'est à dire de la diversité. Les soi disant sélectionneurs d'abeilles compliquées sont plutôt des multiplicateurs de lignées pauvres en diversité. Le maintient d'une diversité génétique est absolument indispensable à l'adaptation à un milieu en évolution. Refaire des abeilles qui pondent moins tout en économisant les réserves ne sera plus possible quand l'espèce aura atteint le point de non retour (quand tout sera dégénéré).
Je suis un chaud partisan de la sélection massale. Je ne fais pas de "racisme" avec la couleur ou les origines de mes abeilles. Donner de la diversité à mon cheptel est la priorité. Convaincre mes collègues aussi.
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- happy.bee
- Invitado
Que je ne peux m enmpecher de penser ,que nous avons appauvri le patrimoine génétique,même si nous avons été chercher dans le réservoir mondial.
Nous pensons tous gagner quelque chose,mais nous les plus anciens, ceux qui ne connaissions que des abeilles locales (hybridees mais faiblement) après avoir acheté ça et la ,de soit disantes abeilles turbo,nous en sommes revenus .
Et finalement.......c est pas moins mal.
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- Péré
- Invitado
Pas mal d'apis pros de ma génération ont profité des mâles plutôt noirs d'autres apis (moins techniques et assez nombreux) pour faire assez facilement des hybrides. Cette facilité s'est arrêté avec le "grand remplacement".
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- gfass
- Autor del tema
- Invitado
Salut Chouchie, c'est très courageux de ta part de mettre en avant les contraintes imposées à l'apiculture professionnelle pour en vivre correctement. Plus avant, je faisais un parallèle avec l'élevage intensif (aviculture, bovins, porcs) et on peut y ajouter tout ce qui touche à l'agriculture intensive. Tous ces exploitants, comme les apiculteurs essaient de survivre au mieux et tendent à évoluer, de gré ou de force.Et tout ça changera si la société en général change. Si tu veux être apiculteur pro à 30ans, que tu le veuilles ou non il faut sortir du kilo de miel si tu veux te payer le matos, un bâtiment, et éventuellement payer le loyer / achat de maison, l'élec, le gaz, le carburant etc. etc. De toute façon vu les conditions et le nombre d'apiculteurs, va y avoir un peu de changement je pense.
Ce que l'on peut reprocher aux apiculteurs c'est de pointer leur doigt dans une seule direction en s'appuyant sur l'importance de l'abeille dans notre écosystème et de la sympathie qu'elle suscite auprès du public. Avant que le vent ne tourne, sans attendre que la société change, je pense que c'est l'apiculture en général qui devrait commencer à changer de paradigme (modification profonde de la façon de penser, d’agir).
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