Que pensez-vous de la réponse de cette responsable ?
- gfass2
- Visitor
Je suis de l'avis de MichelV , difficile de suivre :sick:
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- maya
- Visitor
ZAYA_26740 wrote: Certes, mais à la dernière AG, "ils" ont bien expliqué POURQUOI "ils" ne souhaitaient plus soutenir l'ITSAP?
Alors?
3 Hypothèses?
a) le nom ITSAP est difficile à retenir et n'est pas vendeur?
b) la machine à cafè de l'ITSAP est toujours en panne?
c) l'ITSAP n'a quasiment AUCUN financement viable, et la seule solution serait d'accepter certains financement de certains groupes que la plupart des apiculteurs ont des boutons rien qu'à entendre leurs noms?
:whistle: :whistle: :whistle:
Peut-on avoir raison tout seul?
1/analyse du sujet et première ébauche de plan
Deux concepts dans ce sujet « avoir raison » et « tout seul »
Le premier renvoie à une double acception. Avoir raison, au sens propre, c’est disposer d’une faculté de réflexion cohérente et structurée, capable de repérer des régularités, des ruptures, de dégager des lois. En bref, avoir raison c’est savoir penser. D’autre part, avoir raison au sens commun, être dans le vrai, être en conformité avec des principes universels, ou encore, voire son jugement confirmé par les faits, l’histoire, le jugement collectif.
« Tout seul » renvoie lui aussi à une double acception : avoir raison seul contre tous, et indépendamment du jugement des autres, ou encore avoir raison par la seule puissance de notre esprit, sans le secours d’un tiers. Seul un être qui s’auto définirait, dont on pourrait dire que sa parole était un commencement absolu, tel un Dieu, pourrait prétendre fonder par la seule puissance de son esprit la vérité des êtres et des choses.
Cette analyse préalable nous conduit à poser trois questions (plan) :
- l’une s’interroge sur la prétention du moi, autosuffisant et prétendant engendrer de lui-même une vérité.
- La seconde pose la question de l’origine et du développement de notre pensée et de notre raison en relation à autrui
- La troisième montre que si des hommes ont eu raison avant, ou même contre d’autres hommes, ils n’ont pas pour autant eu raison sans eux. (seuls)
Vous avez deux heures! :woohoo:
tu y était a cette AG?? on n'a pas mangé ensemble alors??
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- reinedesprés
- Visitor
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- mathieua
- Visitor
Certains parcs nationaux veulent garder une terre à "l'état de nature".
L'apiculture est une activité d'élevage, donc activité humaine.
Donc il est normal que l'activité apicole en soit proscrite...
Si ce sont les seuls endroits sains qu'il reste pour les abeilles, il faudrait peut être nettoyer ailleurs au lieu de chercher bêtement les derniers sanctuaires ou on peut vivre sans crever...
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- bee13100
- Visitor
Il est possible d'évaluer les ressources apicoles d'un emplacement (par exemple en étudiant la flore, on peut même le faire à partir des images G**gle), à partir de là on connait le nombre max de ruches à positionner pour éviter la surexploitation apicole (qui ne me semble possible que si on nourrit artificiellement les ruches, sinon, en toute logique, c'est un équilibre qui finit par s'instaurer à terme entre les ressources et les butineurs, en particulier par l'essaimage). Après, si on est dans un endroit où la ressource est correcte et le nombre de ruches restreint (mon cas), l'introduction de ruches favorise plutôt la biodiversité (meilleure pollinisation, meilleure reproduction de la flore sauvage, plus grand nombre de butineurs), en tout cas c'est ce que j'ai observé.
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- gallus
- Visitor
Ont elles demandé la permission à l'administration, le maire est il au courant ??
Sinon chez moi, j'ai plus d'une cinquantaine de colonies d'abeilles Buckfast et j'observais ce matin la danse des papillons et autres insectes sur la bruyère au soleil.
Je suis surpris par le nombre de papillons d'ailleurs.
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- stf
- Visitor
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- ZAYA_26740
- Visitor
gfass wrote: ZAYA , je pense que le lien aurait peut-être suffi ( www.maphilo.net/sujet_avoir-raison-seul-1428.html ).
Je suis de l'avis de MichelV , difficile de suivre :sick:
Bonsoir,
J'ose malgré tout espérer, très cher gfass, que vous ne manquerez d'apporter toute votre attention au fond, la forme n'étant qu'accessoire.
Une bonne soirée à vous.
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- mathieua
- Visitor
N'y aurait-il pas une différence entre des abeilles sauvages et une activité humaine d'élevage?gallus wrote: Article intéressant sur les abeilles sauvages paru ce jour sur le site du Figaro: bit.ly/1rnUsQu
Ont elles demandé la permission à l'administration, le maire est il au courant ??
Mais non suis-je bête, comme disent les végans intégristes : entre une abeille et un homme y'a aucune différence.
Du coup l'apiculteur est un esclavagiste.
Merci.
Bonsoir.
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- mathieua
- Visitor
Les abeilles domestiques et la pollinisation
Publié le 21 avril 2015 par Mathieu.a
Les apiculteurs, les médias et le grand public pensent souvent que l’abeille domestique est le principal acteur de la pollinisation. Si elle fait effectivement partie de ce processus, elle est loin d’être la seule. Les apiculteurs appellent souvent à la protection de «leur» abeille, mais pour une vision plus cohérente et globale, nous devrions, sans doute, appeler plus humblement au respect de tous les pollinisateurs, domestique et sauvages.
La part de notre abeille domestique
Le chiffre souvent avancé dans les médias est que 80% des plantes que nous consommons sont pollinisées par nos abeilles. En fait, ce chiffre comprend l’activité de tous les pollinisateurs, guêpes incluses ! La part de notre abeille serait d’environ 15 à 25% dans ce travail de reproduction des plantes, ce qui est déjà beaucoup pour une seule espèce, mais reste à étudier davantage. N’oublions pas que pour d’autres plantes, le vent et la pluie pollinisent, comme chez les céréales par exemple.
Les insectes floricoles, et donc pollinisateurs, existent par milliers en France : plus de 900 espèces d’abeilles qui ne font pas de miel, 5000 guêpes (dont les frelons !), 4000 papillons, 3000 mouches, 1000 punaises, 1000 scarabées… et tous ceux qui passent sur les fleurs et participent à ce travail sans être désignés comme des pollinisateurs (araignées, fourmis…). L’abeille domestique n’est donc qu’une espèce, au milieu de milliers d’autres.
Les pollinisateurs sauvages et l’abeille domestique se complètent. Certaines abeilles sauvages ont une “langue” plus longue et peuvent polliniser des fleurs profondes. Certaines abeilles sont spécialisées dans le butinage de familles de plantes précises. Cas extrême : une abeille sauvage ne pollinise qu’une seule fleur !
Dans les immenses étendues agricoles les pollinisateurs sauvages ont du mal à tout polliniser, l’abeille domestique est un apport artificiel (anthropique), parfois nécessaire. Mais si un jour les champs redeviennent moins grands, avec des haies et des bosquets, et redeviennent moins monospécifiques, alors l’abeille domestique sera certainement moins indispensable pour la pollinisation. C’est donc le déclin de la pollinisation sauvage qui rend si utile la pollinisation par les apiculteurs, d’origine humaine.
Concurrence avec les autres pollinisateurs
Il arrive aujourd’hui que des apiculteurs se voient refusée l’installation de ruchers dans des réserves naturelles ou des forêts gérées par l’ONF (Office National des Forêts). En cause : la concurrence probable entre les pollinisateurs.
Nous avons peu de chiffres sur cette question. Mais dans certains cas particuliers, comme sur la lavande, où plusieurs centaines de colonies se retrouvent sur un même secteur en même temps, il y a obligatoirement une pression très forte de notre abeille. C’est un « envahissement biologique » de notre abeille domestique. La production de ce miel est une nécessité économique pour de nombreux apiculteurs, mais nous devons néanmoins réfléchir à cette question, avoir une vision plus transversale et globale. Etre moins auto-centré, car la nature est complexe, riche et variée.
Peu d’études existent sur le sujet. L’écologue Guillaume Lemoine y travaille, et il s’appuie sur les quelques étude existantes pour supposer une concurrence :
« Les effets de la présence de sous-espèces exogènes en très grand nombre dans nos écosystèmes et a fortiori dans les écosystèmes patrimoniaux reste encore à analyser, mais il est probable que les Abeilles domestiques actuellement utilisées par les apiculteurs entrent en compétition avec les abeilles sauvages pour l’accès à des ressources qui se raréfient. La flore en place bénéficiait déjà d’une communauté de pollinisateurs sauvages et adaptés ayant su assurer son maintien avant l’introduction massive d’Abeilles domestiques améliorées. »
Il fait référence dans cette étude à une espèce de bourdon, le Bombus cullumanus, qui a tout bonnement disparu de l’île d’Öland en suède, à cause d’une pression trop forte de l’abeille domestique. En effet, certaines espèces ont un rayon de butinage de 300 mètres, et on imagine facilement quel effet peut produire l’arrivée massive de nos butineuses, qui peuvent couvrir plus de 2000 Ha, sur ces « petits butineurs ».
Vous pouvez consulter cette étude et sa bibliographie ici : « Faut-il favoriser l’Abeille domestique Apis Mellifera en ville et dans les écosystèmes naturels ? » Guillaume Lemoine. (voir lien sur le blog)
Quels besoins pour ces pollinisateurs?
Heureusement pour nous, sur de nombreux points, les pollinisateurs sauvages et notre abeille domestique ont les mêmes besoins :
-Une rusticité qui leur permet d’être adapté à leur environnement et de se défendre contre d’éventuels agresseurs (comme les maladies ou, à certains endroits, le frelon à pattes jaunes).
-Un environnement leur donnant une nourriture variée et riche (plantes sauvages nombreuses et variées : adventices, herbes folles, friches, haies champêtres…)
-D’un environnement plus sain (avec moins voir plus du tout de produits phytosanitaires, ni de produits pharmacologiques dans l’urine et les excréments des animaux d’élevages)
Nous autres apiculteurs sommes éleveurs d’une seule espèce domestique, et non naturalistes, ni entomologistes, nous n’avons donc pas une vision d’ensemble de l’entomo-faune, immensément variée et complexe. Nous sommes souvent partisans et intéressés, puisque notre activité économique dépend directement de l’abeille domestique, ce qui est une réaction tout à fait compréhensible. Mais nous devons nous poser ces questions, sans culpabilisation, et en regardant les faits.
Bien loin de vouloir minimiser le caractère essentiel de l’abeille domestique, mon but est ici d’apporter des éléments de réflexion sur nos pratiques apicoles et leur influence sur notre environnement. Car comme un agriculteur qui connaît bien la vie biologique des sols sera efficace sans détruire son outil de travail, l’apiculteur qui connaît le fonctionnement de son environnement sera efficace à long terme… Sans détruire son outil de travail!
Article co-écrit avec François Lasserre, auteur et vice-président de l’Office pour les insectes et leur environnement (Opie)
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- cdsjo
- Visitor
La question est de savoir s'il y a trop peu à manger ou trop de convives.
Actuellement avec quelques centaines de ruches, nous couvrons la commune et les environs soit 3000ha environ.
Quand j'étais gosse, il y avait une douzaine de ruches ou "cougnets" par ferme soit au total bien plus de ruches qu'il n'y en a actuellement et j'ai souvenir de myriades d'insectes de toutes formes et toutes couleurs, de grillons de hanetons par millions ou milliards et d'hirondelles et j'en passe.
Alors oui maintenant la situation c'est de gérer la misère, mais pas parce qu'il y a trop d'abeille, mais parce que la biodiversité a disparu et que le monde des insectes n'a plus de quoi se nourrir et se loger.
Si nous sommes dans l'obligation de faire des dizaines de milliers de kilomètres pour récolter, c'est pour essayer de produire la quantité de miel qui se faisait autrefois, en sédentaire. Je crois que vous les jeunes, n'avez aucune idée du paysage que nous avions sous les yeux il y a cinquante an.
Le milieu a été bouleversé et je crois que le mot est encore faible.
Si tu veux nous trouver une responsabilité dans cette affaire, c'est en tant que citoyen (si on considére qu'on a été acteur de cette situation, ce qui n'est pas évident) mais certainement pas comme apiculteurs.
Ce n'est pas en diminuant le nombre d'abeilles que les autres insectes se porteront mieux (a une trés bonne question, ce n'était pas la bonne réponse),
A qui se sent concerné par le problème, c'est en restaurant le milieu qu'il faut apporter comme réponse.
L'apiculture nous a permis d'entrer en possession de quelques hectares, qui de parcelles de maîs ou autre ont été plantées et ça continuera tant que ça pourra, c'est notre façon à nous apiculteurs d'apporter une réponse, je sais que beaucoup d'api font comme moi.
La disparition des insectes (et de bien d'autres) est la conséquence de notre mode de vie, alors oui Mathieu, faisant partie de cette société, nous avons notre part de responsabilité ; nous faire porter le chapeau en tant qu'apiculteurs est par contre très injuste.
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- mathieua
- Visitor
Oui je suis entièrement d'accord avec toi sur la disponibilité des ressources. C'est d'ailleurs le ton que je pensais donner avec la dernière partie de l'article.
Je ne cherche pas de "responsabilité", mais plutôt des solutions.
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- pppswing
- Visitor
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