Trésorerie apicole 2016

N'ayant pas de problème à contenir le varroa depuis son apparition grâce à un traitement n'a pas varié, et ce, sur 16000 colonies environ, je n'en rajoute pas.
Par contre, puisqu'il est fait état dans le dernier message d'une apiculture française qui peine à couvrir le tiers de la consommation annuelle, il est possible de tirer une conclusion après 2015.
Production moyenne: 15000 tonnes, ça passe.
2015: 18000 tonnes au moins mais pas plus de 20.000.
Résultat des courses: Prix tirés vers le bas, cela va se ressentir en 2016 quelle que soit la récolte et surtout stock de report important, en français ça s'appelle des invendus avec leurs conséquences pour les trésoreries.
Par conséquent, c'est une escroquerie intellectuelle de vouloir faire croire qu'il manque de miel français ; ce marché, actuellement, a son point d'équilibre à 15000 T.
Toute quantité supérieure doit être remise à la vente l'année suivante ou bradée, et encore, s'il y a preneur.
Nous ne couvrirons jamais le marché français parce que nos coûts sont trop élevés, ou si l'on préfère, la bourse du consommateur trop plate.
Nous sommes dans la même trajectoire que le bio, un souhait majoritaire pour en acquerir mais pas les moyens.
Dans la même veine, je vois des centaines de personnes se lancer dans l"apiculture pour en vivre, si la moitié perdure avec des résultats identiques à ceux qui sont en place, on peut prévoir une augmentation de la production et.......une baisse des prix et......une disparition d'apiculteurs.
Pour qui en douterait, il y a encore peu d'années, avec des prix trop bas, il n'y avait pas beaucoup de volontaires à la reprise d'exploitations.

et oui , a cela s'ajoute les problèmes environnementaux climatique ,Cynips ,frelons, intoxication , mais aussi varroa qui développe des résistances au produits de traitement classique ,dans l'avenir il faudra encore plus de technicité pour mener a bien une exploitation ,en valorisant au maximum ça production ,avec le risque de saturer les point de vente directe (marcher de détail) .ce qu'il va certainement ce passer c'est la création de très grosses exploitations apicole subventionné pour le maintien de l'abeille (pollinisation) et la production de miel ...

Merci messieurs pour votre optimisme!

C est le témoignage et le constat de deux apiculteurs d expérience.
Je suis d'accord, les prix ne vont pas augmenter à l avenir.

Ce constat est sans doute vallable dans vos régions, mais plus au nord, il faudrait que je produise bien plus pour satisfaire les clients...
:lol: :lol: :lol:

mathieua wrote: Ce constat est sans doute vallable dans vos régions, mais plus au nord, il faudrait que je produise bien plus pour satisfaire les clients...
:lol: :lol: :lol:

Les sudistes sont là pour fournir les nordistes, non ? :lol: :lol: :lol:

mathieua wrote: Ce constat est sans doute vallable dans vos régions, mais plus au nord, il faudrait que je produise bien plus pour satisfaire les clients...
:lol: :lol: :lol:

beaucoup de normands achetent le miel dans le sud ainsi que les anglais a coup de 10/20 kg, car moins cher que la bas et plus de choix
enfin c'est ce que me disent mes clients normands, bon aprés toi mathieu ya bcp de touristes dans ton secteur et pas trop de concurrence ce qui n'est pas le cas chez nous

tout a fait d'accord avec cdsjo sur la production française, si on produit trop retour au prix de 2010, c'est ce qui semble etre le cas pour colza et tournesol en tous cas

Quelles sont les tendances sur le colza ?

Mes amis, regardez les prix des miels d'import des pays de l'est européen (moins de 2 €/ Kg).

Donc, un certain nombre de conditionneurs français (du plus petit au plus gros) ont parmi leurs références un petit volume de miels français et tout le reste en import.

Ce qui est gênant, ce n'est pas le "business" sur les premiers prix et marques distributeurs, mais ces même conditionneurs se placent dans le créneau des produits locaux.

Ils ont une arme impitoyable : la péréquation de marges !

'En fait, il gagnent plus d'argent que les petits producteurs qui se défoncent pour valoriser leur production !

pas sur que les prix s’effondrent cette année car les production sur colza cette année ne sont pas terribles, idem sur l’acacia au vu ds température et de la pluie qui a délavée chez ns dans le sud ouest.... peut etre sera t'on à l'équilibre, mais avec les imports on ne sait jamais à l'avance.

j'ai du mal à être d'accord...
je suis dans le sud et je n'arrive jamais à satisfaire la demande, les commerçants locaux qui débitent en quantité de juin à septembre avec les touristes
cherchent sans cesse du miel local et sur les marchés le miel se vends bien.
après je pense qu'il y a miel et miel... le miel de grandes cultures ce n'est pas la même chose qu'un miel de terroir avec seulement des plantes sauvages :whistle:
si je propose du colza ou du tournesol aux boutiques de produits du terroir ils vont bien rigoler !
ce qu'il faut c'est ne pas être en concurrence avec les pays de l'est :whistle:
mais c'est sur qu'il faut avoir la ressource sous la main...
en tous cas, il y a toujours des clients prèts à mettre le prix pour avoir de la qualité même si c'est vrai que c'est un marché qui a ses limites.
mais l'apiculture c'est aussi du commerce

LAS87 wrote: C est le témoignage et le constat de deux apiculteurs d expérience.

Je n'en doute pas du tout!
Alors justement, si nous continuons malgré les difficultés c'est parce que ça vaut le coup encore. Après les fluctuations des récoltes et des prix, c'est plutôt logique, on peut tourner cela dans tous les sens.
Si les prix baissent un peu parce que l'on a plus de miel, on en vendra plus.
Si on produisait beaucoup et que les prix se tenaient, on serait deux fois plus à s'installer, donc plus de concurrence.
Enfin bon, pour ma part, je fais ce que je peux pendant la saison (à défaut de faire ce que je veux), et je fais avec ce que j'ai ensuite. On s'adapte, puisque l'on ne maîtrise pas pleins de facteurs.
Si tout allait bien, peut être on ferait autre chose...

Moi aussi, je te rassure je m'adapte mais il faut arrêter avec le discours qu'il manque du miel en France. Il s'en importe pas mal et les prix ne vont pas augmenter comme les 5 dernières années.
À chacun de trouver son déboucher.

en même temps c'est compréhensible qu'il n'augmente pas, on est arrivés à des prix assez élevés en un peu plus de 5 ans..
La vente en gros est sûrement plus tributaire de ces fluctuations des stocks et des prix, en circuit court c'est différent, ceux qui ont du miel arrivent à le vendre sans trop
de difficultés comparativement aux autres productions alimentaires.
Cela dit, vu le début de saison, on risque pas d'exploser les scores niveau récoltes!

on pourrait ajouter que rien ne nous empêche d'exporter.
certains miels français sont très recherchés à l'étranger...
l'été sur les marchés j'ai des clients allemands qui font leur stock de miel de thym pour l'année,
certains m'en prennent jusqu'à 10 ou 12 pots de 250gr à 6€ le pot
j'ai un pote qui a vécu quelques années en suisse, il me disait que là-bas ils achètent du miel français à des prix de l'ordre de 25 à 30€ le kg !
pour eux miel made in france = top qualité, comme le champagne ou le foie gras !
notre avenir est peut-etre là : importer du miel bas de gamme pour nos tartines et exporter notre miel au prix fort :S
comme certains pays du sud qui exportent leur sucre de canne bio et ne consomment que du sucre de betterave importé

ardecho wrote: on pourrait ajouter que rien ne nous empêche d'exporter.
certains miels français sont très recherchés à l'étranger...
l'été sur les marchés j'ai des clients allemands qui font leur stock de miel de thym pour l'année,
certains m'en prennent jusqu'à 10 ou 12 pots de 250gr à 6€ le pot
j'ai un pote qui a vécu quelques années en suisse, il me disait que là-bas ils achètent du miel français à des prix de l'ordre de 25 à 30€ le kg !
pour eux miel made in france = top qualité, comme le champagne ou le foie gras !
notre avenir est peut-etre là : importer du miel bas de gamme pour nos tartines et exporter notre miel au prix fort :S
comme certains pays du sud qui exportent leur sucre de canne bio et ne consomment que du sucre de betterave importé

Tout à fait, le "prix du miel" ne veut absolument rien dire si on ne précise pas de quoi on parle, autant comparer de la même manière le prix du vin en parlant d'un Bourgogne ou d'un bordeaux 1° grand cru classé avec un vin de coopérative du Languedoc et dire que le marché est saturé et que les prix vont se casser la gueule ?

Dans notre région (tout le grand sud est) les prix sont relativement stables voir encore en hausses sur certains miels (et sans attendre les touristes), pour exemple: ça fait 2 ans que le romarin ne pisse pas, la récolte 2016 ne va donc pas permettre pour autant de dire qu'il pourrait baisser et pour le thym et même pour le garrigue (générique) ce sera la même chose, en comparaison le lavande qui à bien donné 2 années consécutives à subit une baisse de 50c à 1€ au niveau négoce (en futs) en passant de 10€ à 9€ ou 9,50€, mais les prix au détail ou en 1/2 gros (en pots chez les revendeurs) n'à pas baissé pour autant et les stocks restants de 2015, aussi bien chez les apiculteurs que sur les négociants qui ont un peu stockés, ne sont pas alarmant, il suffirait d'une récolte moyenne cette année pour que les prix s'envolent à nouveau ?
PS:
j'en profites pour te faire remarquer que tu retardes un peu sur les prix du thym que ce soit chez nous ou aussi bien à l'export, mais faut il encore que ce soit vraiment du thym monofloral et non pas du garrigue qui contient en partie du thym ?
le thym Français (thymus vulgaris) en détail frise ou dépasse des 10€ en 250gr, ce qui entend environ 40€ au kilos et vendu + de 60€ , toujours en pots et au détail à l'export,

Suite du thème « trésorerie apicole », je ne veux pas effrayer les jeunes apis, mais il faut surtout bien aussi les prévenir des suites qui les attendent :
En plus de ce qui est bien décrit dans le thème trésorerie, il y aura le jour ou ils penseront toucher leur retraite MSA. En l’occurrence pour moi: 44 années de cotisé MSA en tant que chef d’exploitation = 644.85€ plus 123€ de complémentaire. Moralité, si vous jeune apis et que ce merveilleux métier vous colle à la peau, « pensez-y !» : soit vous faite ce métier en pluriactivité d’une profession de salarié et là vous toucher le smic retraite 1135.73€, soit vous revendiquez dès maintenant auprès de vos dirigeants pour qu’ils s’intéressent à votre sort d'aujourd’hui et surtout pour celui de demain. (Peu moral mais : dans ce pays, il n’y a que ceux qui contestent qui obtiennent)

à apiselect ,

Si tu n'es pas imposable , demande au service social de ta ou tes caisses retraites , qu'il ne te préléve plus le RDS et la CSG , ceci au regard de ta derniére feuille de non imposition . Je ne sais pas si c'est ton cas , mais si cela peu t'aider . J'ai cotisé 41 ans à la Msa et j 'ai presque 900 .

salut Patrick

bien d'accord avec toi il me reste 7 ans à travailler pour une retraite a 60 ans
j'ai reçu mon bilan de carrière 480 € de msa et 100 € de complémentaire
ça va pas faire lourd à la fin
vive le puits sans fond

Pour info la retraite minimum c'est 688€ en ayant cotisé tous les trimestres.

Retraite à 60 ans :huh: :dry: :silly: :blink: :silly: :silly:
65 , 67

faut et archi faut pour bénéficier du minimum vieillesse il ne faut pas avoir travailler de ça vie
c'est pour ça que les femmes d'agri se retrouve avec une retraite le misère car elles ont peut cotisées j'en connais avec moins de 300 €
petite cotisation petite retraite mais pas droit au minimum c'est pour d'autres que je peux pas citer sous penne de me faire censurer

tout dépend de l'année ou tu as commencé à travailler

minimum retraite , oui mais , à condition de ne rien posséder .Ne pas être propriétaire , et pas un centime . :ohmy:

pour revenir au sujet tresorerie 2016
avec une récolte de 5kg en moyenne sur le printemps et du miel d'acacia qui ne rentre pas(manque a gagner de 10 000ros, pour moi), il faut espérer faire du miellat en quantité(pour cette année j'y crois pas trop) et assurer une bonne récolte de chataigner(miéllée réguliere, heureusement), du tournesol qui sort juste de terre et fleurira apres le 20 juillet voir fin juillet, qui donnera pas grand chose du coup
je survis grace a la PAC et a mon loyer cette année(amenagement de ma retraite que je ne prendrais pas a 67 ans)
les fruitiers donnent quasi rien, année agricole au ras des paquerettes pour l'instant
en espérant que la météo nous offrira des surprises en positif

Je constate l'année 2016 ne sera pas dans les records année bissextile et de 13 lunes!!
En lot et Garonne, on m'a dit la même.
Et l'an dernier, un ancien savait déjà que 2016 ne serait pas au top comme 1977 qui a suivi une très bonne année 1976.
Il faut surtout être prudent dans les investissements et lisser les recettes sur plusieurs années.

Albertabeille wrote:

ardecho wrote: on pourrait ajouter que rien ne nous empêche d'exporter.
certains miels français sont très recherchés à l'étranger...
l'été sur les marchés j'ai des clients allemands qui font leur stock de miel de thym pour l'année,
certains m'en prennent jusqu'à 10 ou 12 pots de 250gr à 6€ le pot
j'ai un pote qui a vécu quelques années en suisse, il me disait que là-bas ils achètent du miel français à des prix de l'ordre de 25 à 30€ le kg !
pour eux miel made in france = top qualité, comme le champagne ou le foie gras !
notre avenir est peut-etre là : importer du miel bas de gamme pour nos tartines et exporter notre miel au prix fort :S
comme certains pays du sud qui exportent leur sucre de canne bio et ne consomment que du sucre de betterave importé

Tout à fait, le "prix du miel" ne veut absolument rien dire si on ne précise pas de quoi on parle, autant comparer de la même manière le prix du vin en parlant d'un Bourgogne ou d'un bordeaux 1° grand cru classé avec un vin de coopérative du Languedoc et dire que le marché est saturé et que les prix vont se casser la gueule ?

Dans notre région (tout le grand sud est) les prix sont relativement stables voir encore en hausses sur certains miels (et sans attendre les touristes), pour exemple: ça fait 2 ans que le romarin ne pisse pas, la récolte 2016 ne va donc pas permettre pour autant de dire qu'il pourrait baisser et pour le thym et même pour le garrigue (générique) ce sera la même chose, en comparaison le lavande qui à bien donné 2 années consécutives à subit une baisse de 50c à 1€ au niveau négoce (en futs) en passant de 10€ à 9€ ou 9,50€, mais les prix au détail ou en 1/2 gros (en pots chez les revendeurs) n'à pas baissé pour autant et les stocks restants de 2015, aussi bien chez les apiculteurs que sur les négociants qui ont un peu stockés, ne sont pas alarmant, il suffirait d'une récolte moyenne cette année pour que les prix s'envolent à nouveau ?
PS:
j'en profites pour te faire remarquer que tu retardes un peu sur les prix du thym que ce soit chez nous ou aussi bien à l'export, mais faut il encore que ce soit vraiment du thym monofloral et non pas du garrigue qui contient en partie du thym ?
le thym Français (thymus vulgaris) en détail frise ou dépasse des 10€ en 250gr, ce qui entend environ 40€ au kilos et vendu + de 60€ , toujours en pots et au détail à l'export,

c'est du garrigue qui contient une grande partie de thym... et puis chez moi à 10e le 250gr j'en vendrait uniquement aux touristes

pour ardecho,

détrompes toi, le thym est très recherché et plus que tu ne le penses, c'est depuis la pub indirecte du feu le professeur Descotte du CHU de Limoges qui en à vanté à juste titre les vertus cicatrisantes et antiseptiques ce qui à fait tache d'huile et l'à fait adopter dans pas mal d'endroits, mais bien évidemment il faut absolument que ce soit du thym (analyse oblige), toutefois et comme tu as l'air de l'avoir très bien compris, un garrigue à bonne proportion de thym c'est très vendeur, il suffit de le préciser sur l'étiquette, ce que tu as tout à fait le droit.
Comme tu le dis si bien, rien n'interdit un apiculteur d'être aussi un bon commerçant ?

« Merci de ta remarque gallus, » le montant de 644.85€ est celui de mai, en juin, je serai plus riche que toi Na ! Ils vont nous verser 691.81€ ».

Je vous remercie tous de tous vos commentaires sur le thème finance 2016 et ce « malgré trié en détaché » montant retraite. D’après vos réponses, je lis, pour vous les futures retraités ex-chef d’exploitation de l’apiculture, vous n’aurez en montant maxi de retraite MSA 900€ et ce seulement, si vous avez cotisé 41 années de déclarées (en agriculture ces parcours sont rares). Maintenant Là !, je m’adresse à nos représentants syndicaux, nationaux, ou d’apimondia, présidents de MSA, présidents de caisse et décideurs de tous poils. Vous, vous êtes volontairement présenté, vous avez été élu pour défendre entre autre la profession, je vous rappelle, que cette dernière ne s’arrête pas après la période d’actif cotisant. Après une vie actif d’api, on est, soit pas mal déglingué mais malgré qu’en croient certains…on est encore vivant, et on à la fierté de vouloir continuer à vivre sans assistanat des contribuables. Alors préservez nous encore un peu d’une mendicité, nous n’en saurons pas des ingrats, n’oubliez pas, nous pouvons encore aussi vous être utile en vous communiquant notre savoir.