Comment voyez-vous le futur de l’apiculture ?
- cdsjo
- Visitor
Quand je dis sortir de sa torpeur, c'est mon ressenti, mais peut être que je suis seul à voir les choses ainsi.
Je ne viens pas sur le forum dans le but de donner des conseils, du moins pas exclusivement mais pour essayer d'échanger et c'est devenu compliqué.
En fait si au travers des divers messages, certains peuvent en tirer quelque chose de positif, c'est tant mieux, je vois ma participation comme un témoignage de longues années de pratique apicole à une échelle de rentabilité si je puis m'exprimer ainsi, mais rien de plus.
Sur le sujet, le prisme par lequel on voit se dessiner l'avenir de l'apiculture est dépendant des conditions dans lesquelles on pratique soi même le métier, si on a de la réussite derrière soi on a moins de raison de douter ; si on est soi même en difficulté où si on observe une lente dégradation des résultats on sera moins enclin à l'optimisme.
Pour être tout à fait honnête je dirai que l'on a pu jusqu'à ce jour maintenir un niveau de vie mais au prix de remises en cause et d'adaptations permanentes, la question est jusqu'où ou jusqu'à quand cela peut il perdurer.
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- cdsjo
- Visitor
Faire une différence d'objectifs donc de moyens entre amateurs et pros, n'est une critique ni des uns ni des autres, c'est un fait, voilà tout.
Se fixer chaque année un objectif de production de quelques tonnes ou dizaine de tonnes n'a rien de commun avec une apiculture de loisir, c'est un autre monde ; je ne dis pas que les uns soient plus nobles que les autres ou vice versa.
A partir de là, les conseils que je pourrai donner ne sont pas forcément intéressants pour les amateurs, de même que je lis quelquefois des choses qui me font sursauter parce que par exemple en opposition totale avec une pratique professionnelle. Je garde mes remarques pour moi parce que celà ne m'est pas adressé.
Sinon, je suis inapte à juger du travail de qui que ce soit surtout quant il s'agit de volontariat ; je ne suis pas le nombre d'intervenants, il doit être en corrélation avec l'explosion du nombre de possesseurs de ruches, qui plus est pensent trouver sur internet toute solution à leur problème, bon, c'est l'époque.
J'espère seulement que ça ne se substitue pas à l'observation.
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- samdu47
- Visitor
nous voila dans le contexte.
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- cdsjo
- Visitor
Deux considérations:
L'apiculture dans le cadre de la production de miel est une activité économique, donc à mes yeux, aucune raison pour quelle échappe aux lois des marchés quoiqu'on en pense.
La considération que l'abeille peut avoir auprès du grand public n'est pas suffisante pour faire contrepoids à la société telle quelle fonctionne. Dit autrement, on s'en fiche.
Les scénarios proposés ici me donnent mal de tête, principalement parce que certains ne me plaisent pas du tout et que je sens au moins comme apiculteur de base que tout m'échappe.
Or, quand je fais de l'apiculture, cela peut paraître présomptueux, j'ai l'impression de maîtriser au moins le triptyque abeille, fleur, vente de miel qui résume mon activité.
Celui qui a toujours cours actuellement, c'est effectivement une apiculture à réaction qui essaie tant bien que mal de colmater les brèches en faisant face à plusieurs choses:
L'arrivée régulière d'intrus de continents voisins auxquels on ne donne pas le temps à l'abeille de répondre (si c'est possible) ;
Une lente mais inexorable diminution de la flore utile à l'abeille ;
Une mise en danger permanente au travers de la circulation de produits mortifères ;
Et en prime une concurrence faussée par l'arrivée dans les rayons de miels produits à bas coûts par des personnes qui sont quelquefois dans la survie ou pire, la vente de produits qui n'ont de miel que le nom.
J'ai parlé de ce scénario parce que c'est le seul qui existe actuellement, je comprends tout à fait qu'il a ses limites, malgré tout il existe dans l'immédiat nous n'avons pas d'autre solution.
Dans les visions futuristes qui sont présentées, je vois un grand point d'interrogation qui peut influer dans la préeminence de telle ou telle situation:
Dans l'avenir tout court, quelques milliers de familles vont elles continuer à s'accaparer la moitié des richesses de la planète?
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- Aux ruchers du vexin
- Visitor
si le miel Hors ce et ce etait éxpliqué et écrit...
si les tromperie de miel chinois mélangés aux miels € étaient bloqués..
si comme d 'autres produits agricoles, les productions étaient subventionnées...?
un céréalier recoit bien des subsides de l'europe pour produire non? pourquoi pas nous en tant qu'apiculteurs pros?
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- samdu47
- Visitor
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- ardecho
- Visitor
Aux ruchers du vexin wrote: si une certification des miel pouvait être faite, pour eliminier ceux qui n'en sont pas; ou qui presente des produits pas top pour la santé, déjà ce serait un pas.
si le miel Hors ce et ce etait éxpliqué et écrit...
si les tromperie de miel chinois mélangés aux miels € étaient bloqués..
si comme d 'autres produits agricoles, les productions étaient subventionnées...?
un céréalier recoit bien des subsides de l'europe pour produire non? pourquoi pas nous en tant qu'apiculteurs pros?
l'an passé, on m'a refusé une aide pour effacer mon ardoise à la msa, sous prétexte que l'enveloppe avait été allouée aux producteurs de lait
qui ont eut de gros frais de véto avec leurs vaches...
alors qu'on est en sur-production de lait, que ces exploitations travaillent à perte, que les vaches polluent avec le méthane de leurs pets :whistle:
nous on pollenise les cultures des autres et la flore sauvage, on produit du miel qui est en sous-production chez nous et qui est super bon pour la santé
et susceptible de soigner les gens.
mais il n'y a pas d'argent pour nous, par contre pour le lait, il y a des milliers et des milliers d'€ :S
je cours pas après l'argent public et j'estime que je dois pouvoir vivre de mon travail mais tout ça pour dire
que le système tourne pas rond...
j'ai du mal à piger comment les autorités voient les choses :pinch:
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- max16380
- Visitor
quand les paysans ont eu la vache folle, on tuer leur betes et on les rembourser convenablement, bah nous on tue abeille et on nous dit :" c le jeu ma pauvre lucette ou ta pas fais ton job comme il faut". donc oui c clair qu'on veut des aides pour refaire notre cheptel, payer les traitements varroa et le manque a gagner en miel parcequ'on doit sans cesse refaire des EA pour renouveller notre cheptel. et en plus ca semble couller de source et a mon avis le peuple preferera payer pour nous que pour certain paysans qui sulfate a tiers la riguaux et pollue les nappes phréatique au passage.
et la oui ceux qui voudront s'installer en apiculture pros pourront voir un avenir convenable que ce lancer dans un biseness ou tu peu tous perdre apres une contamination ou maladies diverses. en + notre activitée complémente celle de l'agriculture grace a la polinisation donc je sais pas ce que font les syndicats ou les gars qui sont censé se bouger l'oignon pour les apis mais il serrai temps de se sortir les doigt du cul; excuser du mot mais y'a que ca a dire. ras le bol pour rester poli
ps: et tkt y'aurrai moins de censure on avancerrai un peu plus je crois. voir qq coup de pied au c.. de certain et crois moi t'aurrai vite du resultat.
moi si ca continue je livrer des paquets d'abeilles a tous les ministres mais juste dans un carton comme les vieux faisais aux boshs pdt la guerre 39/45. eux au moins en avaient dans le falsard.
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- maya730
- Visitor
je trouve quand même que vous avez la mémoire courte
il y a trente ans tu d'installais avec rien pas une aide
actuellement on nous aide pour bien des choses avec argrimer
se que je pense des aides bof ,, en cas de cout dure oui
quand tu vois que le prix des reines a doublé depuis quelle sont subventionnées
c'est sur que nous quand tu perds 20% des ruches tu passe pas à la télé
par contre tu te fais bouffer deux moutons pas le loup et là c'est le déchaînement médiatique et le préfet avec les botes en caoutchouc
va comprendre !!!!!!!
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- jull
- Visitor
pouvoir produire du miel dans de bonnes conditions. Je pense pas que ça rendrait service à la profession de nous subventionner. On a quelques dispositifs d'aides à l'investissement, à l'installation, qui sont loin d'être super efficaces, mais déjà essayons de pas se les faire sucrer, et ce sera pas mal..
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- Aux ruchers du vexin
- Visitor
jull wrote: pour moi on peut pas râler en disant que l'apiculture est sous perfusion et demander des aides à la production en même temps. Moi je veux pas de subventions, je veux
pouvoir produire du miel dans de bonnes conditions. Je pense pas que ça rendrait service à la profession de nous subventionner. On a quelques dispositifs d'aides à l'investissement, à l'installation, qui sont loin d'être super efficaces, mais déjà essayons de pas se les faire sucrer, et ce sera pas mal..
oui ...sauf que ta vision est celle d un monde du passé.
un monde ou l on ne perd pas 1/3 voir la totalité de son cheptel quand un agri traite ses féveroles ou mélange des pesticides et des fongicides qu il repand en pleine journee sur un colza en fleurs....
sans pesticides , sans le soucis causés par les autres cultures, agricultures, nous n 'aurions besoin de rien.Nous serions bien plus heureux.et les abeilles aussi.
devoir changer remplacer travailler plus pour produire des abeilles que du miel mérite que l on nous paye pour ca. hors a ce jour ce ne sont pas les aides en cours qui changent les choses, elles sont juste une espèce de droit de continuer de nous tuer nos colonies.
moi non plus je ne veux pas de subventions, a ce jour je n 'ai pas demandé une seule aide européenne. Mais voir mon travail saccagé par des agris qui ne veulent pas de contraintes (traiter après 22.00 est trop compliqué pour eux disent t'ils...) et qui veulent continuer en mettant de plus en plus de chimie mortifère me dégoûte. alors qu'ils payent mon temps et mon manque a gagner et à ce jour ce n'est pas le cas.
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- chouette
- Visitor
C'est le profil de les envoyer au casse pipe!
Allez y les gars on vous encourage......a vous casser la gueule demain ou dans 5 ans c'est une question de temps.
Ces aides sont alors à mon avis inutile ou presque.
Les subventions sont jamais bonnes car jamais sans conditions......... et en plus ce vous rend dépendant comme un drogué!
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- maya730
- Visitor
2 fonctionnaires pour un agriculteur à la dérive
l'apiculteur est un très mauvais vendeur dans la plus part des cas il a du mal à faire face aux requins de la GMS
c'est vraiment dommage pour nous car on a une très grosse carte à jouer chez eux
ils sont demandeur et la je peux vous dire que le big comme vous l'appelez fait la ( gueule )
je sais c'est dur mais la persévérance paye toujours questions de volonté
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- Aux ruchers du vexin
- Visitor
Donc la GMS s'adapte, et fait appel à de plus en plus de petits intervenants, locaux...
est ce bien est ce mal? moi je crois Maya qu'effectivement on a des portes qui peuvent s'ouvrir...si on accepte de faire l effort.
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- ardecho
- Visitor
mais je trouve malgré tout injuste qu'on laisse nos colonies crever et nos exploitations péricliter alors que nos abeilles sont indispensables
à tout le monde.
l'autre fois, quand la dame de la msa me disait qu'il allait falloir que je paye mes cotise en retard car pas d'argent pour aider les api cette année,
je lui répondait oui mais bon sans les abeilles des quelques pro et pluri-actifs qui subsistent : pas de chataignes, ni de cerises, ni de pommes,
ni toutes ces petits plantes des prés et garrigues qui font le bon lait de chèvres de nos fameux fromages...
autrement dit sans tout notre boulot pour garder nos colonies nombreuses et populeuses, les autres productions que vous aidez disparaitraient :whistle:
mais moi, je dois me débrouiller tout seul, même quand 2 années cata à la suite ont complètement plombé ma trésorerie
même les particuliers ont besoin de nos abeilles pour leurs vergers et potagers familliaux, mais ils n'hésitent pas (pas tous heureusement) à traiter leur arbres
au chimique et souvent ils achètent le miel importé pas cher plutot que le notre.
bref, nous sommes les dindons de la farce !
d'ailleurs le plan de développement durable de l'apiculture c'est effectivement n'importe quoi, installer des jeunes endettés auprès des banques et de la DJA
alors qu'on sait qu'ils ont 2 chances sur 3 de couler dans les 5 ans qui suivent et que personne ne sera là pour payer pour leur colo crevée ou bourdonneuses
c'est plutot un plan de développement durable du business des marchands de sirop et des importateurs d'abeilles au kilo :whistle:
faudrait qu'un jour on fasse une vraie campagne d'information sur ce qui se passe vraiment avec les abeilles !
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- chouette
- Visitor
L'avenir de l'apiculture se situe dans la vente de reines et d'essaim et dans la pollinisation.
En fait c'est presque du présent, la mutation a déjà commencé!
Il faut bien pallier la demande suite au installations et aux mortalités.
Pour la pollinisation, il est difficile d'en vivre mais pour moi c'est bien le but principal et le coeur du plan de développement durable de l'apiculture: assurer une pollinisation correcte des cultures quitte à le faire avec des abeilles jetables! Tant pis pour les apiculteurs. Sur ce point, personnellement tant que les pesticides seront largement utilisés, il faudra pas compter sur moi!
En fait ce plan après lecture devrait s'appeler "plan de la pollinisation durable". :pinch:
Après chacun choisit sa vie.
Par contre on ne devrait jamais encourager les citoyens à se casser la figure.....
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- morgan
- Visitor
la mentalité des consomateurs changent vite
il pourrait y avoir un gros boom sur la propolis et le pain d'abeille, quand au miel ,il lui reste un bon avenir devant lui, les prix suivront ou pas ,il suffit juste de faire un peu de com dans quelques médias de masse ou documentaire sympas qui donnent envie au gens de consommer autrement
pour moi le marché des essaims va vite saturé, car la plupart des jeunes pros se perfectionnent dans l'élevage(technique qui permet de garder son cheptel), le marché des souches F0 et reines fécondées fonctionnera peut etre plus
quand a la pollinisation on est loin d'avoir des prix intéressant pour que l'on y amene des ruches contrairement aux usa, par exemple
le commerce du miel a toujours existé et c'est pas pret de s'arreter, et si le prix du pétrole explose, le prix du sucre aussi, le prix du miel n'en saura pas tant affecté
alors c'est maintenant ou jamais
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- ardecho
- Visitor
et du pollen frais à 60€/kg !
sur ce point on est d'accord, c'est déjà dans l'air du temps de se soigner avec les produits de la ruche
et ça peut le devenir encore plus.
après le problème c'est de produire :whistle:
ou alors, et je pencherais plutot par là, c'est qu'on produise au compte-goutte des produits de la ruches
rares et donc très cher, réservés à une clientèle avertie et fortunée...
c'est déjà un peu le cas et ça pourrait le devenir encore beaucoup plus !
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- th1164@gmx.com
- Visitor
Il va falloir créer une SPA abeille, non ?gfass wrote: Belle synthèse que tout ça..... :sick: un peu déprimant mais très réaliste.
Et si l'apiculture avait atteint son point de retour à la case départ.... chacun sa ruche dans son jardin.
Et le pire c'est qu'on y va..... www.google.fr/webhp?sourceid=chrome-instant&ion=1&espv=2&ie=UTF-8#q=une%20ruche%20dans%20mon%20jardin
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- Gilles Ratia
- Topic Author
- Visitor
Passer, en quelques années, d’un moyenne de 35 000 de miel produit à 10 000 tonnes (même si les chiffres ne reflètent jamais fidèlement la réalité, tant dans le passé qu’au moment présent) interpelle d’autant plus quand on sait que les autres pays périphériques à la France sont, eux, à la hausse (même si des triangulations légales et illégales gonflent les chiffres de l’Espagne par exemple).
Que de pensées désabusées éclatent dans les forums apicoles ! Pourquoi donc est-on en présence d'un « cas français », la fameuse exception ? J’arrive du Congrès Apimondia en Turquie qui a réuni 13 000 participants de plus d’une centaine de pays et l’on nous prend, au mieux pour des neurasthéniques, au pire pour des rigolos. Vraiment ? Hum, il est toujours utile de rappeler :
- Que la France est le troisième pays en termes d’épandage à l’hectare de pesticides, derrière les USA et le Japon ;
- Que 35 années d’épandage de produits vétérinaires « lourds » contre varroa, parfois homologués, parfois non, dans nos ruches ont contaminé les cires, lesquelles seront bientôt aptes à une compétition contre les plaquettes Vapona ;
- Que les fournisseurs de sirops tout prêts ont préféré, pendant longtemps, nous la jouer « Coca-Cola » en remplissant leurs camions citerne de Hight Fructose Corn Sirop ;
- Que nous n’avons aucune politique nationale de sélection et d’élevage. J’ai bien écrit « nationale » ;
- Que les aléas climatiques, n’en déplaise à Mr. Trump, se font de plus en plus cruels, spécialement dans le sud-est, là où le plus gros de la production se trouve ;
- Que l’Institut Technique et Scientifique de l'Abeille et de la Pollinisation (ITSAP), pas assez communiquant, risque de couler bientôt financièrement, plus par manque de cohérence de l’administration que par manque de compréhension et générosité des apiculteurs, tous types confondus ;
- Que les mauvais souvenirs de la dernière et défunte Interprofession ne pousse pas à l’implémentation d’une nouvelle ;
- Que le découragement des pros s’amplifie proportionnellement à la hauteur des tous nouveaux scoops médiatiques des miels français adultérés et, tout aussi pire, celui des miels contenant les pires pesticides. Et quand on leur dit qu’Aethina tumida ne sera pas contenu ad vitam eternam par les italiens... :
- Etc.
Donc ma question aujourd’hui, trois ans après l’initiation de ce sujet sur le Forum d’Apiservices pourrait être : « Que diriez-vous à un jeune qui veut s’installer apiculteur professionnel ? ». SVP tapez sept fois votre réponse avec votre clavier avant de cliquer sur le bouton "Soumettre".
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- puyloubier
- Visitor
chaque année les jeunes du CFPPA de Hyéres viennent passer la journée sur notre exploitation, et cette année plus que les autres je me suis posé cette question.
Mais finalement devant leur enthousiasme, je n'ai pas oser leur donner un message défaitiste. je ne sais pas si j'ai eu raison, mais au fond de moi je me suis dit, peut etre que eux trouveront la solution, le systéme économique qui permet l'équilibre et le revenu de l'apiculteur. de quel droit avec mon modèle économique je pourrais leur donner un conseil?
je me suis contenter de leur expliquer comment nous on travaille quelles étaient nos difficultés nos contraintes nos craintes pour l'avenir (notamment climatique dans le sud est) mais je me suis bien garder de leur donner des conseils.
sauf un seul, qui me semble le plus important:
Ne pas rester seul, se rapprocher des autres, aller dans les groupes, échanger se former continuellement et n’être sur de rien.
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- happy.bee
- Visitor
Mais tiendrais je, jusque la?
De plus en plus de travail et de moins en moins de miel, un marche difficile des charges en augmentation .
j’aime profondément la vie et je veux profiter de tout les instants qui me sont refuses avec ce travail pénible et chronophage avant que les douleurs souvent héritées des années de labeur ,m’empêche de revenir a des activités psychologiquement réparatrices .
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- ardecho
- Visitor
autre chose pour faire bouillir la marmite...
ou au moins de le faire en pluri-actif, avec une autre source de revenus plus solide.
si on regarde l'évolution de la situation depuis 10 ans, on se dit que si ça continu pareil pendant les 10 prochaines années, ce sera bel et bien fini !
j'ajouterais concernant le sud-est que si la sécheresse perdure et que la plupart des arbres mellifères crèvent pour de bon, ce sera terminé dès l'année prochaine.
c'est pas avec des petites plantes annuelles qu'on va remplir des hausses...
ou alors il faudrait une nouvelle apiculture, où l'on serait payé pour maintenir le cheptel, polliniser, faire de la sensibilisation, animer les marchés du terroir et accessoirement vendre un peu de miel en pot de 250 ou 125gr, les années où ça mielle.
mais sinon, vider des bidons de sirop, remonter le cheptel chaque année et se casser le dos pour un bénéfice toujours plus maigre, même en pluri-actif, ça vaut plus tellement le coup...
perso ce qui me motive c'est l'espoir que mes enfants vivent dans un monde où il y ai encore des abeilles et des fruits sur les arbres, ce qui reste à voir
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- Apinoires
- Visitor
Mais moi aussi à des moments je me demande vraiment ou nous allons et à la question de Gilles: particulièrement "En France" je ne crois pas me tromper en cautionnant que l'apiculture chez nous (comme une activité de métier) n'arrivera pas au siècle prochain, si déjà l'abeille y parvient ??
Sauf si un revirement de situation devait intervenir, mais ce dont je doute énormément pour ne pas dire que je n'y crois pas du tout !
Déjà et sans aller chercher la faute d'ou elle provient et se reposer sur le fameux cocktail "Multifactoriel", il faut regarder les choses en face, plus de la moitié des apiculteurs (de métier) n'ont pas su ou pas voulu évoluer et ont disparus, à vouloir continuer de pratiquer l'apiculture de grand papa sous prétexte que ça fonctionnait très bien, ou jouer aux nostalgiques d'abeilles "locales" qui par la rusticité et dans une apiculture sédentaire répondraient à tous les soucis présents, on à pu juger des résultats puisque le bilan est connu: 60% des apis de métier et plus d'un million de caisses en moins, en cours d'être (paraît il) compensé actuellement par un afflux généreux de "sauveurs de planète" , mais qui, reprenant les mêmes recettes ou souvent bien pires, se rendent très vite compte que l'apiculture ce n'est pas du tout ce qu'ils pensaient et de fait, notre production "Française" peut bien faire sourire tous nos voisins ??? :lol:
Actuellement et il faut bien l'avouer, à travers nos principaux problèmes dont certains très graves, rien n'est concrètement entrepris pour sauver l'apiculture, (de métier) comme dit plus haut nous sommes entouré de marchands de rêves et c'est finalement toujours aux apiculteurs que revient le mérite de trouver les solutions ?
Ce qu'il faut expliquer aux débutants ou aux aspirants Api, c'est que si "autrefois" l'apiculture représentait une installation dérisoire, voire insignifiante et à la portée de tous, ce qui en prime produisait et donc rapportait aussitôt, de nos jours ceci est bien fini, pour vivre actuellement (seul) de ce métier il faut prétendre sortir un minimum de 20 futs et de miels demandés par le marché, qui seront donc facilement négociables et pour ce faire inutile de rêver d'une apiculture sédentaire qui ne le permet plus non plus, ni de transhumer occasionnellement quelques caisses avec un break ou une brouette, pour produire un minimum de 6 tonnes avec un minimum de 200 colonies (au top) et donc capables de sortir 30 kg de moyenne (linéaire), il faut non seulement pouvoir trier ce nombre de caisses dans un volume bien supérieur et dans sa propre unité d'élevage (et de sélection), se doter du matos adéquat pour bosser et surtout ne pas oublier de se lever tous les matins sans penser au repas du midi qui de résumera en saison à du vite fait et à se faire en compagnie des abeilles, (dimanches et jours fériés compris) !!
Pas forcément séduisant, mais certainement pas loin de ce qu'il faut dire ?
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- concors
- Visitor
il faut donc des apiculteurs pour rendre à nos enfants une terre plus paradisiaque que quand nous l'avons reçue et sans aller bien loin question génération. ce même apiculteur pourra aussi en profiter. En ce qui me concerne je ne compte pas les kilos de cerises et fraises mangées gratos que j'ai eût en cadeau après pollinisation.
L'abeille ont peu lui en demander beaucoup et la considérer comme une partenaire de travail. Je pense que pour bien faire il faut pousser à fond 50 % du cheptel une année puis l'autre moitié l'année d'après et alterner de facon à laisser un peu les populations ce refaire et être plus en harmonie avec la nature. C'est comme une voiture. A force de pousser les performances à fond ça finit par ce détraquer.
En tout cas en lisant les forums ont comprend bien les différentes problématiques et le sujet est tellement vaste avec les differents climats, les différentes régions touristiques, personnalitées, âge, capacitées financières, capacitées d'aide familiale, capacitées physique,héritage, degré de passion, d'engagement. Bref c'est tres difficile de répondre a cette question en fonction des multitudes de combinaisons différentes.
Cela me fait penser à un agriculteur chez qui je laisse des ruches sans réel obligation de donner du miel. (Il me sème même des fleurs gratis)
Lui avant de planter, il vat sur ça terre il marche dessus réfléchit et sent l'environnement puis il ramasse des poignées de terre pour les sentir, les palpers et faire marcher son intuition. C'est ça qu'il faut faire. Faire confiance à son intuition. Pour l'apiculteur c'est pareil. Ça passe par l'observation de la flore puis l'observation des planches à pollen. Si c'est multicolore c'est très bon puis ensuite en fonction des lunes, des cycles de froid et chaud il faut sentir et décider.
Quand ont surf sur les forums ont voit du miel sur les petites annonces, des essaims, des reines, de tout. Je ne voit pas tant de choses si grave que ça. La France serait la risée des autres pays !!? Ont est peut-être mal placé et en première ligne questions tempêtes du au changement climatique et ce 9 mois de l'année. Donc pas trop de honte à avoir. Après tout la France n'a jamais été l'eldorado de la production de miel donc ça ne choque pas. Pour conclure :
Allez les jeunes sans enfants avec l'avenir devant vous. Posez des caisses un peu partout et vous verrez bien. Ne vous prenez pas la tête. foncez tel des chevaux sauvages. Quand la réalitée vous rattrapera si elle y arrive vous vous adapterez et même si à la fin il ne vous reste que des souvenirs. Je crois savoir qu'ils auront un bon goût de miel
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- ardecho
- Visitor
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- cdsjo
- Visitor
C'est un sujet sur lequel nous nous sommes beaucoup exprimés, et donc, y a t il une évolution dans ce que l'on en pense ou dans le paysage apicole français depuis un an.
Avant que de dire ce qu'on en pense, qu'est ce que l'on voit ?
Il y a vingt ans, une petite dizaine d'apiculteurs professionnels peuplaient le département avec de grosses structures, entre 400 et 1000 ruches.
Une bonne moitié existe toujours avec un peu plus de main d'oeuvre en moyenne, de nombreuses nouvelles exploitations ont vu le jour, de taille plus petite souvent ; jusqu'à trois dans une commune ; hasard ou pas, c'est assez impressionnant.
Se créent aussi de très nombreuses structures plus petites de quelques dizaines de ruches et le nombre de détenteurs d'une on de quelques ruches s'est multiplié.
Je ne connais pas les chiffres officiels ou officieux qui nous parviennent trois ans plus tard et je les sais sous évalués.
Largement sous évalué aussi ces chiffres de 10 ou 12000t.
Il y a un marché parallèle non quantifié.
Le nombre de vendeurs de miel a fortement augmenté sur les marchés, quand il y avait un ou deux opérateurs, il y en a le double.
La vie a fait que pour cause d'harmonisation de matériel, j'ai mis en vente depuis deux ans un de mes deux modèles de ruches peuplées ; systématiquement, je questionne les acquereurs pour connaître leur situation et leurs intentions sur la possession de ces ruches.
C'est ce qui me permet, en sus des années de présence dans cette activité, de décrire les choses comme je les vois.
Trois situations distinctes:
Celui qui achète deux trois ruches par conviction ou curiosité et qui va produire du miel pour lui même, la famille et les amis, gracieusement le plus souvent.
Celui qui a ou souhaite une dizaine de ruches, remplit les mêmes fonctions que le premier mais veut arrondir ses fins de mois en vendant quelque chose qui ne sera comptabilisé nulle part ou, comme le premier cas fera l'objet d'une estimation au pif puisque personne ne sait.
Celui (jeune le plus souvent) qui veut conduire cinquante ruches ou peu être plus et qui se situe entre amateur et pro.
Une petite partie ne figure sur aucun radar ou avec une situation très minorée.
A quoi cette situation correspond elle ?
Pour partie à un retour vers la nature qu'il serait trop long à développer et pour l'autre partie (surtout chez les futurs pros) à un souhait de changer de vie ou à une situation d'échec.
Actuellement, nous avons donc un nombre d'amateurs en très forte croissance (la queue dans les ruchers écoles et certains magasins de petit matériel) et un nombre de pros ou se disant tels en augmentation lui aussi ( à une époque je connaissais les pros du département et les limitrophes par leur prénom, maintenant j'en ignore le nom et j'en découvre régulièrement).
Je ne dispose pas d'estimations chiffrées nationales mais je parle de ce que je vois autour de moi et je ne vois pas pourquoi il n'en serait pas de même dans les autres régions.
Maintenant le futur, là on est dans ce que l'on pense à partir de ce que l'on croit savoir.
Pour mettre l'église au milieu du village: un apiculteur français est français avant d'être apiculteur, donc il ne va pas bien dans sa tête et recours plus que ses confrères européens à des supports chimiques pour éviter le burn out qui devrait être un mot français.
Il y a un bon millier d'apis pros dans le pays et une dizaine sur ce forum, et il semble que pour ces derniers, rien ne va.
Certes il y a des problèmes, heureusement, il y a des problèmes partout, et il faut chercher à les résoudre ; c'est notre destin.
Il nous manque donc la parole de la quasi totalité de la profession pour nous dire qu'elle est la situation pour eux, et à partir de là, comment ils voient l'avenir ; et ça, pour le savoir, il faut aller voir chacun d'entre eux
et qu'ils soient honnêtes dans leur réponse ce qui est beaucoup demander.
De ceux que je connais, comme ils sont tous français, pour les uns ça va pour les autres c'est dur. Si j'essaie de positionner leur train de vie par rapport au travailleur lambda, il y a pire.
Certains galèrent, d'autres non, et d'autres sont bien (je parle monnaie)
Il serait de l'ordre des prévisions météo à long terme de porter une vision valable de l'apiculture française pour un futur lointain.
Pour ce qui est du plus court terme, tant qu'il y aura du chomâge de masse, tant qu'il y aura des boulots pourris et mal payés, tant qu'il y aura des aides à l'installation et primes d'activité, pas de souci, il y aura encore des volontaires pour se faire piquer.
Le plus important peut être, l'apiculture peut permettre d'échapper à cette société qui ne va nulle part , elle ne garantit pas une vie confortable, mais beaucoup plus que ça, une adéquation avec soi même si c'est ce que l'on cherche.
Comme je ne participerait pas à d'autre sujet, pour ce qui nous concerne la saison est entre le bon et le très bon ; s'il n'y avait eu ces pertes hivernales elle aurait été exceptionnelle comme 2015 ; bémol, plus de miel mais cours en baisse conséquente, dommage, on ne bénéficiera pas de notre travail et de la météo très favorable.
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- terroir
- Visitor
L a réalité les rattraperas trés vite , combien garderont le virus .
Le futur de l'apiculture , passera par la prise de conscience de nos pouvoirs public pour sauvegarder le monde agricole qui s'étiole inexorablement . Chez moi , une commune viticole du sud de la france nous ne sommes plus que 3 viticulteurs , avec des exploitations à taille humaine .
Le reste de la commune n'est que des friches , avec un minimum de plantes exploitables par les abeilles .
Le futur de l'apiculture , passe par une bonne connaissance de son milieu afin de profiter des futures miellées . Etre performant , en élevage sélection afin d'avoir un cheptel homogène pour pouvoir garantir un revenu . Etre visionnaire afin d'anticiper la nouvelle saison , tout en se remettant en question .
L'avenir d'une exploitation , serait de grignoter pour être toujours là malgré les aléas .
Mais bon il faudrait questionner un ancien "politique" , montebourg il parait qu'il serait en train de se lancer .... made in France ?
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- Apinoires
- Visitor
à part un aperçu de ta situation ou celle dans ton coin, rien de nouveau à l'Ouest il me semble ?
par contre, si tu prends la peine de consulter les PA, peut être que tu généraliseras beaucoup moins ?
Et que ce soit par chez toi ou ailleurs, la partie émergente dont tu nous parles qui bouchonnerait aux portes des RE et qui pourrait compenser ou remonter le moral et l'apiculture, je n'y crois pas une seule seconde, la majorité de ces nouveaux venus ne produisent que dalle et découragés, ne sont plus là (à + de 80%) au bout de 4/5 ans et n'ont donc pas eu le temps de se former !!
La motivation ne fait pas tout, j'ai eu la chance de faire bosser quelques petits jeunes dans les années passées et en comptant également ceux que tous mes potes Apis ont pu former, quelques rares sont devenus apis (et gagnent leur vie) mais je dois te confesser que ça doit se compter sur les doigts d'une seule main, (et encore amputée) !!
Que l'apiculture procure un travail spécifique qui peut c'est vrai être très passionnant, n'en retire pas pour autant les énormes difficultés que ce métier comporte, les privations et souvent les désillusions que le peu de ressources offrent en compensation, ne font que justifier la chose et laisser croire qu'un gars motivé, insuffisamment formé et souvent avec peu de moyens, va forcément réussir, je t'en laisse l'appréciation ??
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- mathieua
- Visitor
Mes rentrées sont faibles, mes charges quasi nulles, je m'en sort quoi... Avec un job salarié de temps en temps pour le beurre dans les pâtes.
Je menais cette vie bien replie et mal payée avant les abeilles, je la mènerais ensuite probablement également...
Mais la grosse différence entre avant et maintenant, c'est la liberté que j'ai à plein de niveaux.
Je bosse avec qui je veux, je mène mes colonies comme bon me semble, je réduit ou augmente mon temps de travail en fonction du nombre de ruches.
C'est possible au micro BA, au réel n'y pensez pas.
En ce moment, j'ai la possibilité d'acquérir un bout de terrain et un peu de matos... Je vais sans doute développer une autre activité dans les plantes... complémentaire donc...
Je ne connais pas vos rythmes effrénés, c'est une autre apiculture. Avec ses avantages et ses inconvénients.
Mon seul conseil à un jeune : faire le point sur ce qui te correspond avant de te lancer. Je conseille toujours d'aller voir chez un copain qui est "gros producteur", car il faut voir de tout pour choisir.
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