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Le quagga, un drôle de zèbre

  • gallus
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12 Fév 2016 13:41 #109020 par gallus
Le quagga, un drôle de zèbre a été créé par gallus
Article très interessant d'une espèce ou variété de zèbre "disparu" et que l'on fait revivre: bit.ly/20sgFZw
Ok, t'es mignon mais quel rapport avec l'apiculture ??

C'est une démonstration qu'en sélectionnant selon certains critères un animal, un insecte, une abeille, on peut arriver à stabiliser ces critères qui se transmettent alors de générations en générations. On a alors crée une nouvelle "espèce".

Sur ce principe, on peut retrouver une espèce disparue, en créer une nouvelle.
Rien de magique, simplement la génétique, c'est comme un vaste grenier avec pleins d'objets mystérieux entreposés, on fait le tri et on prends ce qui nous intéresse. C'est le processus de sélection.

Ceci montre deux choses:
- la nature, le code génétique recèle pleins de possibilités inexploitées
- tout cela est parfaitement naturel

La "création" de l'abeille Buckfast s'est faite ainsi, avec en plus en rajoutant des qualités prises chez d'autres espèces d'abeilles.
L'abeille "noire" dite indigène, réponds aux mêmes mécanismes, elle n'est donc pas immuable mais évolue en fonction de l'environnement et de l'apiculteur.

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  • th1164@gmx.com
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12 Fév 2016 16:24 #109022 par th1164@gmx.com
Réponse de th1164@gmx.com sur le sujet Le quagga, un drôle de zèbre
Ils ont créé un phénotype qui a un capital génétique plus restreint dans l espèce du zèbre.le quagga est une sous espèce du zèbre.
C comme la banat ds la carnica.

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  • gallus
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13 Fév 2016 04:58 #109026 par gallus
Réponse de gallus sur le sujet Le quagga, un drôle de zèbre
Cette histoire de zèbre n'est pas anodine.

Imaginons maintenant, que la nature dans sa grande, immense, profonde sagesse ( normale elle a du temps, l'abeille a au moins 70 millions d'années) donc reprenons, pour lutter contre les maladies diverses et variées du couvain, certaines abeilles ont la capacité de détecter le couvain à problème, de désoperculer la cellule et d'enlever la larve.
Ainsi mécaniquement, elles pourront stopper une maladie contagieuse
C'est ainsi, on sait qu'au sein de la ruche, il y a une certaine division du travail.
Des études ont ainsi montré qu'une proportion faible mais non négligeable d'abeilles avaient cette capacité.
Ok, ok, maintenant imaginons qu'une nouvelle maladie arrive nécessitant d'avoir cette classe d'abeille "soigneuse", "nettoyeuse" encore plus importante en population, là souci, la colonie n'a pas cette capacité d'adaptation rapide lui permettant de faire face instantanément.
Cette nouvelle maladie, c'est le varroa. La classe d'abeille nettoyeuse du varroa a la capacité de le détecter dans l'opercule fermé, d'ouvrir l'opercule, d'évacuer la larve. Le varroa lui a un problème, plus de bouffe, plus moyen de se reproduire, il est alors obligé de trouver une autre larve a parasiter et si la même chose se reproduit, alors le varroa ne pouvant plus se reproduire, sa population au sein de la colonie va diminuer.
La colonie sait alors lutter efficacement contre le varroa, qui n'est alors plus un problème.
Ok, ok, sauf que ces abeilles super nettoyeuses ne sont pas assez nombreuses, que faire ?
C'est là, où l'apiculteur peut avoir un role à jouer en sélectionnant les colonies qui ont cette capacité et en privilégiant celles-ci.
Aujourd'hui en traitant, bio ou non, les colonies contre le varroa, on fait exactement le contraire de ce qu'il faut faire.

C'est là où l'exemple du zèbre et de ses rayures est intéressant. On peut privilégier par sélection une caractéristique qui va devenir un avantage évolutif. On a rien inventé, la nature fait çà depuis des milliards d'années.
Et sans aucunement restreindre le capital génétique, si c'était le cas, alors l'évolution du vivant serait impossible.
C'est plutot le contraire que l'on voit.

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  • ardecho
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13 Fév 2016 08:44 #109027 par ardecho
Réponse de ardecho sur le sujet Le quagga, un drôle de zèbre
oui je pense que si on avait jamais traité varroa, après quelques années de pertes catastrophiques, on aurait plus eut que des colonies résistantes... et aujourd'hui on serait tranquilles.
sauf que tous les pros auraient fait faillite entre-temps :whistle:
ou alors il eu fallu que l'état les dédommage et les subventionne massivement le temps que le tri se fasse...

et ce que tu dis me fait penser à autre chose : notre propre adaptation génétique à nous.
après des dizaines de milliers d'années où nous avons tous été chasseurs-ceuilleurs nomades, nous voilà sédentaires, agriculteurs et artisans depuis seulement quelques millènaires.
mais notre génétique n'a pas eu le temps de s'adapter (en plus il n'y a plus de sélection naturelle...) et donc nous voilà plein de pathologie diverses et variées, tant physiques que psychiques. nous ne marchons plus assez, avons un régime alimentaire qui ne nous correspond plus, un environnement transformé et urbanisé auquel nous ne sommes pas adaptés, des sociétés trop complexes où nous sommes trop nombreux et dans lesquelles nous nous perdons, etc...
comme avec le varroa, nous nous "traitons" de bien des façons pour résister à tout ça alors que le problème de base est l'inéquation entre notre nature profonde (notre ADN) et notre mode de vie...

petite réflexion du samedi matin :S :P

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  • cdsjo
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13 Fév 2016 10:03 #109028 par cdsjo
Réponse de cdsjo sur le sujet Le quagga, un drôle de zèbre
Je ne pense pas ça du tout.
Sauf à considérer que les amateurs n'ont aucune importance et les rayer de la carte, sauf à considérer que les professionnels n'avaient qu'à se chercher un boulot moins compliqué, sauf à considérer que pendant des décades voire des siècles où qui sait encore davantage la nature n'avait plus besoin de pollinisateurs pour vivre, alors là oui, on pouvait laisser faire la nature.
Quand je vous entend, quelquefois à juste titre, parce que vous aimez les abeilles vous inquiéter pour le moindre petit dérèglement qui se produit dans les colonies, il est impensable d'imaginer ce scenario.
La majorité d'entre vous n'a pas connu cette situation, nous avons été abandonnés par les pouvoirs publics, livrés à nous même.
A l'époque j'étais encore au CA du syndicat départemental, d'une année sur l'autre, un tiers des apis a disparu dans la nature, dégoutés.
Certains pros n'ont pas tenu le coup. On n'a plus jamais revu les partisans d'huiles essentielles, écolos purs et durs, dépassés par la complexité de l'affaire.
Si la profession n'a pas sombré, c'est parce que d'autres ont refusé de mourir et utilisé tous les moyens du bord, quitte à changer d'arme chaque année jusqu'à ce que des moyens efficaces et légaux aient pu être mis en place.
Moi aussi dans un rêve, j'aurai bien aimé qu'on laisse le temps à la nature pour voir ce qu'il en adviendrait, mais dans ce cas, on n'est même pas certains que l'abeille aurait pu s'en tirer.
Trés souvent l'importation par l'homme d' espèces venant d'autres continents a été catastrophique pour la faune et la flore locale, obligeant l'humain à intervenir manuellement pour tenter de limiter les dégâts quand c'était possible ou même en pure perte.
En résumé croire que la nature, si on lui en laisse le temps va réguler ou rétablir les choses tel que nous le souhaitons reste du domaine de l'utopie.

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  • chouette
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13 Fév 2016 10:22 - 13 Fév 2016 15:48 #109029 par chouette
Réponse de chouette sur le sujet Le quagga, un drôle de zèbre
+1000 avec cdsjo.

Il ne faut pas oublier que l'espèce s'adapte......ou disparait! :blink:

Le deuxième scénario est aussi probable que le premier.

C'est parce que nous ne voyons que les espèces vivantes que nous oublions la seconde solution. Les nombreux fossiles nous rappellent que beaucoup d’embranchement d'animaux et végétaux ont disparus......
Donc pas si simple.
Beaucoup de tes réflexions gallus sont discutables mais sont des possiblilitées.
Quelques détails néanmoins.
1) Il est difficile de recréer une espèce disparue. Juste son phénotype( ce que l'on voit) est sélectionné. Dans ton coin par exemple, la poule du mans a été recrée dernièrement. Mais c'est un peu comme le canadaa dri, elle lui ressemble. A ce qui en est de ces caractères historiques de résistances aux maladies, à la finesse en bouche de sa chair...... là on y est plus.
2) tu as raison, les espèces sont en changement permanents, il n'y a pas de fixité.
cependant, la Sélection humaine n'a rien a voir avec celle de la nature. La seconde est pragmatique, la première est orienté avec encore une fois souvent une hypothèse de départ parfois erronée. le sélectionneur émet une hypothèse d'amélioration ne l'oublions pas.Quel est le critère de sélection de l'apiculteur? Que l'abeille tolère mieux le varroa ou qu'elle ait un comportement VHS meilleure. Les deux critères ne sont pas identique.
Enfin, bien sûr nous avons notre rôle nous apiculteur pour sélectionner les ruches et nous le faisons de toute façon mais souvent les critères de sélections sont comment dire.......intellectuel....ouais ...intellectuel. :oops:

En ce qui concerne la diversité, cette question est à regarder au cas par cas: Si tu sélectionne un caractère et tu crée une nouvelle abeille plus VHS tu va créer de la diversité( Une souche de plus+). Si tu la "clone" par élevage de reine, tu l'insémine et tu supprime la ou les populations qui t’ont servie de départ, alors là tu risque bien de perdre en diversité.
Dernière édition: 13 Fév 2016 15:48 par chouette.

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  • gallus
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14 Fév 2016 07:56 - 14 Fév 2016 07:57 #109047 par gallus
Réponse de gallus sur le sujet Le quagga, un drôle de zèbre

chouette écrit: Enfin, bien sûr nous avons notre rôle nous apiculteur pour sélectionner les ruches et nous le faisons de toute façon mais souvent les critères de sélections sont comment dire.......intellectuel....ouais ...intellectuel. :oops:

Une abeille sélectionnée qui récolte plus de miel ou qui est plus douce, çà se vérifie concrètement.
Ce ne sont pas des abstractions.
La sélection est un vrai métier qui demande des connaissances, beaucoup de rigueur et de patience.
Le seul arbitre, c'est le terrain: le résultat est il à la hauteur des espérances.
Dernière édition: 14 Fév 2016 07:57 par gallus.

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