Soyez constructifs et... courtois ! Par avance merci pour les apinautes qui dialoguent avec vous ou qui simplement vous lisent :-)

Complémenter en pollen en novembre (rucher au pied du Lubéron)

  • Bruyere
  • Auteur du sujet
  • Visiteur
  • Visiteur
12 Nov 2017 21:33 - 12 Nov 2017 22:35 #124228 par Bruyere
Bonjour à vous
Voila
Situation de mon petit rucher au pied du Lubéron
Garrigues trés séches encore
Les ruches sont exemptes de pollen
Pas de couvain
Pas de larve
Pas de ponte
Je souhaite complémenter avec du pollen déclassé en vue d'obtenir de grosses colonies en sortie d'hiver
Et aussi augmenter des colonies moins populeuses
Toutes les ruches ont des reines . Elles sont nourries au fondant .
Est ce une bonne idée ?
Une bonne stratégie ?
Y a t il des apis qui sont dans le coin pour connaitre leur façon de conduire leur rucher dans un tel cas
Et bien pour les autres apis qui ne sont pas dans la région
Connaitre leur avis éclairé sur le sujet
Merci à vous
Dernière édition: 12 Nov 2017 22:35 par .

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • fort myers
  • Visiteur
  • Visiteur
12 Nov 2017 22:01 #124231 par fort myers
Je ne vois pas l'intérêt de donner du pollen à cette époque de l'année
C'est leur droit au repos, et les reines ont normalement stoppé leurs pontes
Il eut été bon de faire cela voici quelques semaines pour relancer le couvain au moment où naissent les abeilles d'hiver
Je commence à stimuler avec des pâtes protéinées vers la mi février, uniquement pour les futures éleveuses.
Les autres colonies se contentent des premiers pollens (amandiers en particulier)

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • nuck
  • Visiteur
  • Visiteur
12 Nov 2017 22:57 #124233 par nuck
Tout à fait comme dit fortmyers. Les abeilles sont des êtres vivants, donc sensibles. Respectons, au mieux possible, leurs rythmes biologiques.
La situation que tu décris est la même un peu partout dans le sud sud-est cette année. Mais en ce moment nous entrons dans les jours les plus courts. C'est le temps du repos pour les abeilles.
Bientôt, les jours vont rallonger. Ce sera le moment de palier au déficit des réserves en protéines....si la flore n'est pas au rendez-vous.

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Bruyere
  • Auteur du sujet
  • Visiteur
  • Visiteur
12 Nov 2017 23:05 #124234 par Bruyere
merci nuck a partir de quel moment penses tu qu il faut faire un apport s il faut bien sur

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • nuck
  • Visiteur
  • Visiteur
13 Nov 2017 14:14 #124248 par nuck

Bruyere écrit: merci nuck a partir de quel moment penses tu qu il faut faire un apport s il faut bien sur


Pour bien répondre à ta question, peux-tu indiquer s'il y a des romarins, des buis, des amandiers autour de tes ruches. Merci

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Apinoires
  • Visiteur
  • Visiteur
13 Nov 2017 14:43 - 13 Nov 2017 14:50 #124249 par Apinoires

nuck écrit:

Bruyere écrit: merci nuck a partir de quel moment penses tu qu il faut faire un apport s il faut bien sur


Pour bien répondre à ta question, peux-tu indiquer s'il y a des romarins, des buis, des amandiers autour de tes ruches. Merci


Si les caisses de notre ami sont déjà si tôt en stand-by et si ceci est généralisé, alors qu'il n'y à qu'une dizaine de jours que la météo est devenue un peu fraîche, ça me semble un peu suspect et surtout un peu court en population pour un hivernage qui risque toujours de durer jusqu'en fin Février ??
pour mes colonies situées le plus au Nord (au Sud de la montagne Ste Victoire) :lol: , hier avec 17/19 dans l'après midi, l'activité était normale et avec même quelques rentrées de pollens , si l'élevage est certainement modeste, il n'est non seulement pas du tout stoppé pour autant, mais surtout avec encore du couvain à naître !!
Ca m'étonne donc un peu que 50 km en dessus, la situation soit si différente ?

Oui comme tu précises, il faut à notre ami un environnement favorable, mais confirmation d'un hiver comme annoncé "doux" et surtout lui souhaiter pas très long ??
Dernière édition: 13 Nov 2017 14:50 par Apinoires.

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Bruyere
  • Auteur du sujet
  • Visiteur
  • Visiteur
13 Nov 2017 19:23 #124254 par Bruyere
en ce qui concerne la flore
à ce que j ' en voie
il y a essentiellement du thym grillé
du romarin grillé
de la ciste
des pins
des genets
.........
je souhaite complémenter
mais c 'est vrai que je n' en connais pas les inconvénients
comme par exemple le fait que que les nouvelles nées
je ne sais pas combien de jours aprés doivent vider leur ampoule rectale
quels sont encore les facteurs à voir ......pour entreprendre une action qui soit bénéfique sur tous les tableaux
et non entreprendre une initiative qui peux se révéler désastreuse pour nos abeilles
surtout qu' avec ce froid et mistral que l 'on a tous les jours
on ne peux pas trop se rendre compte en ouvrant les ruches
c 'est vrai que s' il y avait du pollen dans l 'environnement elles le rentreraient et se développeraient
il est vrai que à force de
STIMULER
NOURRIR
COMPLEMENTER
Y A D AUTRES VERBES ENCORE
:lol:
je v eux dire par là avec les milieux naturels qui se sont appauvris
on est toujours derriere à fournir ce que nos aimées devraient trouver dans la nature
c' est pas facile de trouver un emplacement qui donne toute l 'année durant
et donc maintenant je me demande encore
laisser faire la nature qui n' est pas si mal faite
ou donner encore un coup de pouce :-?

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • nuck
  • Visiteur
  • Visiteur
13 Nov 2017 21:04 #124258 par nuck
@bruyere. Nous comprenons bien ton inquiétude et ton désir de bien faire. C'est une saine attitude en apiculture.
Toutefois, il ne faut pas s'affoler et partir sans réflexion et analyse de la situation, et se précipiter sur le sirop, les compléments et autres poudres de perlimpinpin. C'est une sage attitude envers nos abeilles. Réfléchissons ensemble :
1-Nous sommes mi-novembre. C'est l'hivernage qui commence pour tes abeilles. Il est trop tard pour forcer la ponte. L'absence de couvain peut être mis à profit pour les débarrasser d'un maximum de varroas. C'est un bon point.
2-Ton rucher est sur un bon emplacement, à l'abri du nord par le Luberon. Ça redémarrera très vite en fin d'hiver. C'est un deuxième bon point. A ce moment tes abeilles auront besoin de pollen. Alors, mi février (voire même dès fin janvier selon météo) tu devrais observer des apports de pollen. Si ça tarde, alors ce sera le moment de les aider avec des apports de protéines (du pollen c'est quand même le mieux).
3-La question qui taraude est de savoir si elles tiendront jusque là. Cet automne a été un peu sévère avec la sécheresse et les déficits en pollen, c'est certain. Si tes colonies sont assez populeuses et si les ruches sont lourdes (= provisions suffisantes), vu que ton rucher semble bien placé, ça devrait tenir. A part compléter avec un paquet de fondant sur les têtes de cadres si les provisions sucrées manquent, à l'heure qu'il est, tu ne peux rien faire de mieux. Les déranger à mauvais escient, en ce moment, serait loin de les aider.

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Bruyere
  • Auteur du sujet
  • Visiteur
  • Visiteur
13 Nov 2017 22:13 #124259 par Bruyere
je te remercie beaucoup nuck
pour ton developpement
c est tres gentil à toi pour ton avis éclairé
merci à vous tous d'ailleurs pour vos réponses

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • ian
  • Visiteur
  • Visiteur
14 Nov 2017 13:10 #124263 par ian
Petite question d'un gars de l'Est: Pourquoi la garigue a perdu en biodiversité? Il y a intervention humaine dans ce genre de milieu ?

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • nuck
  • Visiteur
  • Visiteur
14 Nov 2017 14:03 #124264 par nuck
@ian. Bien au contraire, c'est parce qu'il n'y a plus d'interventions humaines que les garrigues perdent leur richesse floristique.
Ce sont des milieux conséquents des perturbations millénaires apportées par les hommes. Leur origine remonte à la seconde moitié du néolithique : déboisements, brûlis, surpâturages, etc. Puis les activités humaines suivantes au cours des siècles ont plus ou moins maintenu l'ouverture de ces milieux (verreries, boulange, déboisements pour cultures, pâturages ovins/caprins, sans oublier les incendies, etc.).
Aujourd'hui, n'étant plus support d'exploitation agricole, ces milieux se ferment et évoluent vers des strates arborées. C'est à dire une forêt haute méditerranéenne. La petite flore, très variée du sol ou celle arbustive, disparaît faute de lumière et .... de la dent des moutons ! Qqs incendies, dans les années 70-80, ont donné qqs chances de revanche aux arbousiers, romarins, thyms et autres espèces "revivifiées" par le passage du feu. Mais ces milieux se referment inexorablement et leur diversité disparait.

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • ian
  • Visiteur
  • Visiteur
14 Nov 2017 15:13 #124265 par ian
Alors quand on cultive, ca va pas , et quand on cultive plus , ca va pas non plus !

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • nuck
  • Visiteur
  • Visiteur
14 Nov 2017 18:55 - 14 Nov 2017 20:25 #124272 par nuck
Ian, ce n'est pas aussi simple. Les belles années de l'essor de l'apiculture (XVIII, XIX, première moitié XXe) sont liées à une agriculture paysanne, diversifiée sur de petits terroirs. Sans pesticides !!!, peu de monoculture à grande échelle, et un milieu rural encore bien peuplé malgré l'exode amorcé vers la mi XIXe.
Aujourd'hui, ce sont encore les cultures qui fournissent le gros de la production de miel en France (colza, tournesol, lavandes, prairies, sarrazin plus récemment, etc.). Dans la plupart des régions à châtaignier, celui-ci a été planté et/ou très favorisé par les hommes pour la nourriture en pays pauvre, ou la culture du blé était difficile à cause de l'acidité du sol.
Et pour les miels de montagne, sans le maintien des milieux ouverts par les animaux d'élevage en estive et les activités forestières (miellats), nous n'aurions pas autant d'opportunité de miellées.
L'histoire de l'apiculture est liée depuis longtemps aux activités agro-rurales des sociétés et leur propre histoire.
Aujourd'hui, l'histoire de ces activités se dessine à Bruxelles, dans les bureaux de sociétés aval et amont de la filière agro-alimentaire et par les marchés financiers.
Dernière édition: 14 Nov 2017 20:25 par nuck.

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • ian
  • Visiteur
  • Visiteur
14 Nov 2017 19:24 #124275 par ian
j'ai bien compris . Ma remarque etait juste pour rire, mais comme les smileys ont disparu ...

Merci pour ce condensé très juste Nuck

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Apinoires
  • Visiteur
  • Visiteur
14 Nov 2017 19:43 - 14 Nov 2017 22:26 #124276 par Apinoires
Tout à fait Nuck, rien à rajouter si ce n'est que l'activité rurale et pastorale manque désormais cruellement dans nos garrigues,

Et notamment les chevriers ce qui permettait une taille naturelle pour de nombreux arbustes dont le romarin, qui ne fleurit jamais autant que si taillé !!
et tous ces petits métiers disparus, les "bosquetiers" avec leurs charbonnières et les fours à Cade, qui occasionnaient des coupes de bois plus régulières et plus propres que de nos jours, avec la confection des fagots de "faîssines" de pins pour le four des boulangers, et l'écobuage d'automne également, qui permettait de régénérer de grands espaces qui reverdissaient et fleurissaient dès le printemps suivant !!

Et pourtant tout ceci n'est finalement pas si vieux, à moins que ce soit moi qui le devienne et ne m'en rende pas compte !! :lol:
Dernière édition: 14 Nov 2017 22:26 par Apinoires.

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • larc
  • Visiteur
  • Visiteur
15 Nov 2017 20:02 #124302 par larc
Je ne suis pas très loin de toi, sur la trévaresse, et j'ai depuis la pluie de belles entrées de pollen, diplotaxis (fausse roquette), mauve sylvestre, véronique, menthe sauvage, et le romarin qui commence aussi à fleurir, donc du pollen à disposition.

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • concors
  • Visiteur
  • Visiteur
25 Nov 2017 01:48 - 25 Nov 2017 02:07 #124526 par concors
Oui mais la fausse roquette est à 10 % de ses capacitées cette année.
Ici en provence, e pollen est normalement disponible naturellement toute l'année. Il n'est point question de repos. Il peu donc donner des petits pattons de pollen si le coeur lui en dit. Des ruches son possiblement affaibli par le varroa et un petit apport de protéine n'est pas une mauvaise idée. Le problème pour moi réside dans la quantitée (je pense qu'une petite boulette suffit sur la tête de cadre) et surtout la qualitée. Du pollen déclassé de colza ne serai pas l'idéal. Le top serai de te faire un stock perso de pollen de garrigue et de le congeler direct pour faire tes boulettes l'automne suivant.
Si tu donne une boulette de protéine (genre bee pro patties) et du sirop apistar pour début janvier. Nulle doute que tu vas relancer la ponte mais il te faut être dans un endroit à microclimat chaud et fermer un peu les fonds de ruches. Du coup tu risque d'avoir du travail avec la gestion des cadres de rives moisit car avec les fonds presque fermé, voir fermé tout l'hiver et une ponte relancée c'est inévitable. Le jeux peu en valloir la chandelle mais après faut peser tout les mois pour vérifier les provisions et diviser tôt au printemps donc idéalement lancer un élevage de mâles début février. Au début les abeilles ont tendance à. Monter. Donc les plus fortes tu leurs colle une hausse avec des cadres à bâtir et juste des amorces de cire en tête de cadres puis au sirop 60/40 tu fais bâtir litres par litres sans grille à reine. (Tu le donne chaud et des que c'est vide tu recommence Idéalement tu partitionne ta hausse de chaque côté sur des 9 cadres de préférence. (Le top c'est d'avoir une ruche ou deux étalons vitrées pour voir l'évolution mais théoriquement le 15 mars elles vont dégueuler d'abeilles Moi je fesai des usines à abeilles comme ça à l'époque et ça marchai bien. Elles bâtissent les cadres donc elles stock presque pas puis l'élevage du couvain de mâle demande tellement d'énergie que ton sirop stocké en hausse sera vite mangé. Des que les amandiers s'ouvre tu stop le sirop et tu contrôle juste le poid par pesée. Tout ton sirop sera consommé rapidement à chaque retour du froid. Tu auras donc des males pour tes divisions précoces. Genre 20 mars pour le luberon. Même avant si tu est dans un coin à ajonc.
Si l'élevage à repris et qu'une vague de froid arrive. Ferme bien le fond et met quelque chose pour éviter les entrées d'air direct par l'entrée sans pour autant la réduire car en élevage la ruches à besoin d'air frais.
Après chaque vague de froid tu verra des nettoyeuse sortir des nymphes de mâle qui non pas résisté. C'est normal. Ça arrive. Ce n'est pas un problème particulier. Maintenant si ont ce paye une vague comme dans les années 50 ou tout les oliviers ont morfles. Je ne sais pas ce qui peu ce passer. Apparemment ce temps-là est révolu mais.......
Dernière édition: 25 Nov 2017 02:07 par concors.

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Temps de génération de la page : 0.301 secondes
Propulsé par Kunena