Nombre de ruches maximum par emplacement ?
- JM74
- Auteur du sujet
- Visiteur
Combien de ruches maximum conseillez vous dans un rucher?
Je pense que cela dépend de la floraison, EX sur colza ou acacias je pense que l’on peut mettre 50 ruches.
Merci
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Yoann
- Visiteur
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- jww
- Visiteur
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- gil53
- Visiteur
pour l'acacia: taille du bois?
personnellement je suis en région de bocage et j'avise au pif: des endroits j'ai confiance et j'en ai jusqu'à 24-25 et dans d'autres je n'en ai que qqes unes (6 minimum) et si je vois que ça ne marche pas j'en enlève
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- stf
- Visiteur
mais il faut pas oublier qu'un rucher impact et peut assecher les ressources pour les autres pollinisateurs ..
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Péré
- Visiteur
S'il est possible en certaines circonstances de faire des gros ruchers plus de cent sans conséquences sur la moyenne de miel à la ruche (transhumance sur lavande,tournesol,colza,sapin,acacia)quand les ressources sont là , il en est tout autrement pour des ruches qui sortent de l'hivernage et commencent le développement printanier. Les ressources sont souvent limitées et les jours favorables également . Il m'est souvent arrivé de constater qu'un rucher aille mieux après avoir réduit le nombre de colonies .
Autre élément à tenir compte : si on travaille seul sur un gros rucher on en voit jamais le bout et même avec une bonne équipe récolter 100 ruches d'affilée à la lavande quand çà pille c'est pas marrant . Aussi je préfère deux petits ruchers à 500 m qu'un gros en un seul endroit . Sur le plateau de Valensole en juillet il y a un rucher tout les 500 m mais ce n'est que le temps de la miellée et il faut partir au plus vite dès que la récolte est finie si on veut un tant soit peu que les colonies se "retapent ".
Dans ta région si tu veux savoir quel est le bon compromis promène toi et repère les ruchers pro pour savoir un peu la taille de leurs ruchers et leur espacements . En comparant des terroirs similaires à ceux ou tu te projettes tu te fera ton idée . Le conseil de gil53 de tester avec un nombre limité au début et de voir pour la suite est une bonne méthode que j'ai pratiqué .
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- JM74
- Auteur du sujet
- Visiteur
Sur le traité rustica que j’ai ressortie il donne le nombres de ruche par hectare sur quelques miellées.
Principalement entre 2 et 5 ruches par hectare plus rarement entre 4 et 6 et même 15 pour la luzerne.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- mathieua
- Visiteur
Depuis, je me limite a 20 colonies maxi.
Les apiculteurs, les médias et le grand public pensent souvent que l’abeille domestique est le principal acteur de la pollinisation. Si elle fait effectivement partie de ce processus, elle est loin d’être la seule. Les apiculteurs appellent souvent à la protection de «leur» abeille, mais pour une vision plus cohérente et globale, nous devrions, sans doute, appeler plus humblement au respect de tous les pollinisateurs, domestique et sauvages.
La part de notre abeille domestique
Le chiffre souvent avancé dans les médias est que 80% des plantes que nous consommons sont pollinisées par nos abeilles. En fait, ce chiffre comprend l’activité de tous les pollinisateurs, guêpes incluses ! La part de notre abeille serait d’environ 15 à 25% dans ce travail de reproduction des plantes, ce qui est déjà beaucoup pour une seule espèce, mais reste à étudier davantage. N’oublions pas que pour d’autres plantes, le vent et la pluie pollinisent, comme chez les céréales par exemple.
Les insectes floricoles, et donc pollinisateurs, existent par milliers en France : plus de 900 espèces d’abeilles qui ne font pas de miel, 5000 guêpes (dont les frelons !), 4000 papillons, 3000 mouches, 1000 punaises, 1000 scarabées… et tous ceux qui passent sur les fleurs et participent à ce travail sans être désignés comme des pollinisateurs (araignées, fourmis…). L’abeille domestique n’est donc qu’une espèce, au milieu de milliers d’autres.
Les pollinisateurs sauvages et l’abeille domestique se complètent. Certaines abeilles sauvages ont une “langue” plus longue et peuvent polliniser des fleurs profondes. Certaines abeilles sont spécialisées dans le butinage de familles de plantes précises. Cas extrême : une abeille sauvage ne pollinise qu’une seule fleur !
Dans les immenses étendues agricoles les pollinisateurs sauvages ont du mal à tout polliniser, l’abeille domestique est un apport artificiel (anthropique), parfois nécessaire. Mais si un jour les champs redeviennent moins grands, avec des haies et des bosquets, et redeviennent moins monospécifiques, alors l’abeille domestique sera certainement moins indispensable pour la pollinisation. C’est donc le déclin de la pollinisation sauvage qui rend si utile la pollinisation par les apiculteurs, d’origine humaine.
Concurrence avec les autres pollinisateurs
Il arrive aujourd’hui que des apiculteurs se voient refusée l’installation de ruchers dans des réserves naturelles ou des forêts gérées par l’ONF (Office National des Forêts). En cause : la concurrence probable entre les pollinisateurs.
Nous avons peu de chiffres sur cette question. Mais dans certains cas particuliers, comme sur la lavande, où plusieurs centaines de colonies se retrouvent sur un même secteur en même temps, il y a obligatoirement une pression très forte de notre abeille. C’est un « envahissement biologique » de notre abeille domestique. La production de ce miel est une nécessité économique pour de nombreux apiculteurs, mais nous devons néanmoins réfléchir à cette question, avoir une vision plus transversale et globale. Etre moins auto-centré, car la nature est complexe, riche et variée.
Peu d’études existent sur le sujet. L’écologue Guillaume Lemoine y travaille, et il s’appuie sur les quelques étude existantes pour supposer une concurrence :
« Les effets de la présence de sous-espèces exogènes en très grand nombre dans nos écosystèmes et a fortiori dans les écosystèmes patrimoniaux reste encore à analyser, mais il est probable que les Abeilles domestiques actuellement utilisées par les apiculteurs entrent en compétition avec les abeilles sauvages pour l’accès à des ressources qui se raréfient. La flore en place bénéficiait déjà d’une communauté de pollinisateurs sauvages et adaptés ayant su assurer son maintien avant l’introduction massive d’Abeilles domestiques améliorées. »
Il fait référence dans cette étude à une espèce de bourdon, le Bombus cullumanus, qui a tout bonnement disparu de l’île d’Öland en suède, à cause d’une pression trop forte de l’abeille domestique. En effet, certaines espèces ont un rayon de butinage de 300 mètres, et on imagine facilement quel effet peut produire l’arrivée massive de nos butineuses, qui peuvent couvrir plus de 2000 Ha, sur ces « petits butineurs ».
Vous pouvez consulter cette étude et sa bibliographie ici : « Faut-il favoriser l’Abeille domestique Apis Mellifera en ville et dans les écosystèmes naturels ? » Guillaume Lemoine.
Quels besoins pour ces pollinisateurs?
Heureusement pour nous, sur de nombreux points, les pollinisateurs sauvages et notre abeille domestique ont les mêmes besoins :
Une rusticité qui leur permet d’être adapté à leur environnement et de se défendre contre d’éventuels agresseurs (comme les maladies ou, à certains endroits, le frelon à pattes jaunes).
Un environnement leur donnant une nourriture variée et riche (plantes sauvages nombreuses et variées : adventices, herbes folles, friches, haies champêtres…)
D’un environnement plus sain (avec moins voir plus du tout de produits phytosanitaires, ni de produits pharmacologiques dans l’urine et les excréments des animaux d’élevages)
Nous autres apiculteurs sommes éleveurs d’une seule espèce domestique, et non naturalistes, ni entomologistes, nous n’avons donc pas une vision d’ensemble de l’entomo-faune, immensément variée et complexe. Nous sommes souvent partisans et intéressés, puisque notre activité économique dépend directement de l’abeille domestique, ce qui est une réaction tout à fait compréhensible. Mais nous devons nous poser ces questions, sans culpabilisation, et en regardant les faits.
Bien loin de vouloir minimiser le caractère essentiel de l’abeille domestique, mon but est ici d’apporter des éléments de réflexion sur nos pratiques apicoles et leur influence sur notre environnement. Car comme un agriculteur qui connaît bien la vie biologique des sols sera efficace sans détruire son outil de travail, l’apiculteur qui connaît le fonctionnement de son environnement sera efficace à long terme… Sans détruire son outil de travail!
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- ardecho
- Visiteur
cependant, même si je suis d'accord avec l'essentiel, il y a quelque chose qui m'interpelle dans cette histoire :
j'ai l'impression qu'on fait comme si les pollinisateurs sauvages étaient là, nombreux, au travail, et que les abeilles domestiques risquaient de leur faire concurrence.
Or il me semble que les pollinisateurs sauvages manquent à l'appel, qu'il y en a de moins en moins (une étude récente parlait de 80% d'insectes en moins en 30 ans) et que finalement, les abeilles de nos ruches permettent de pallier à cette pénurie dramatique d'insectes sauvages.
sinon pourquoi tant de producteurs de fruits et de semences maraichères paieraient-ils pour avoir des ruches sur leur exploitation ?
même chez moi, loin des zones de grandes cultures et d'urbanisation (Ardèche cévenole) des producteurs me demande quelques ruches car ça ne pollinise pas bien...
dans mon jardin, malgré la profusion de plantes mellifères que je cultive, je ne vois quasiment rien à part quelques rares abeilles solitaires. les papillons, bourdons et frelons sont devenus rarissimes et c'est devenu un petit évènement d'en voir.
donc laisser la place aux pollinisateurs sauvages je veux bien mais est-ce qu'on ne prend pas le problème à l'envers ?
en fait c'est juste de dire qu'il faudrait des chiffres, un inventaire sérieux de ce qui reste dans nos espaces naturels mais à mon avis même si la diversité existe toujours, les populations ne doivent plus être en quantité suffisante. les abeilles sont nombreuses car ont les élève, on les soigne, on les nourris si besoin, on les multiplie mais que resterai-t-il si elles étaient livrés à elle même, face aux varroas, aux pesticides, aux sécheresses extrêmes de ces dernières années ?
et donc que reste-t-il des insectes que personne n'élève ? ceux qui jadis s'écrasaient en masse sur nos pares-brises l'été et qui de salissent plus du tout nos voitures de nos jours ?
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- jww
- Visiteur
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- mathieua
- Visiteur
Les réponses peuvent être diverses en fonction de la motivation des uns et des autres :
-combien de ruches pour optimiser la production de miel?
-combien de ruches pour optimiser la pollinisation ?
-combien de ruches pour ne pas nuire a l'écosystème ?
...j'en oublie encore sûrement !
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- gil53
- Visiteur
Re-apiculteur professionnel depuis 5 ans j'ai été amené à me poser pas mal de questions, bien évidemment sur la concurrence entre nos abeilles mais également sur la pression que peuvent effectuer nos abeilles sur les autres pollinisateurs.
On a une position d'équilibriste me semble t'il. D'un côté ne pas avoir trop d'abeilles dans un rayon donné de façon à ne pas faire crever de faim d'autres pollinisateurs, d'un autre côté s'il manque de pollinisateurs la flore sauvage risque de diminuer voire pour certaines plantes de disparaitre. Il serait logique de rechercher un cercle vertueux: avoir suffisamment de pollinisateurs (mais pas trop excessive de sorte à éviter 1 concurrence trop forte) de façon à permettre à la flore sauvage de bien se développer, ce qui appelerait + de pollinisateurs l'année suivante.
Mais ceci peut vite être mis à mal, hormis les zones protégées, par les pesticides et autres pratiques agricoles.
Je m'interroge particulièrement sur les MAEC aides à la pollinisation qui exigent de poser au moins 24 ruches par emplacement et va dans bcp de secteurs créer des pbes de concurrence entre pollinisateurs et réduire la diversité de ceux-ci, allant totalement à l'encontre d'une pollinisation bien pensée
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- jww
- Visiteur
avec 20 bucks de subvention par ruche ca paiera a peine les cires , ceci dit le sujet me semblait plus technique que philosophique ou scientifique , mais si on veut aller par la mettre 100 ruches sur du Saint foin , Colza , Tournesol , Lavande etc .. me semble par un probleme du fait que tout ca a ete planté par l´homme c´est des plantes hybrides voire genetiquement ameliorés (pour pas dire modifiés=) donc des abeilles hybrides (genetiquement ameliorées) crées par l ´homme sur des cultures du meme type ca me semble plutot logique et la ressource sera obligatoirement en rapport (les pollinisateurs sauvages sont pas inclus ca devient des aleatoires). Aprés des zones vraiment sauvages ou la nature a encore un tant soit peu quelque chose a dire a part les parcs nationaux on est dans le sporadique. C´est toujours compliqué aussi de laisser la nature faire parfois ca genere des incendies de forets et on a quand meme besoin d´exploiter les ressources on peut pas non plus se balader avec des gourdins et des peaux de bete comme il y a 25000 ans.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- mathieua
- Visiteur
Je ne doute pas que chacun ici est assez clairvoyant pour s'en rendre compte.
Chez moi, après avoir laissé deux ronciers en friche de 100 mètres carrés, laissé poussé 2000 mètres carrés de prairie, je vois des dizaines d'espèces de diptères, hymenopteres, punaises, et autres libellules....
Pas une journée sans en voir.
J'ai le rucher d'élevage a côté, une dizaine de colonies, je constate que tout le monde trouve des ressources.
Les abeilles partent assez loin (aubépines en ce moment), les autres restent très proches de leur nid en général.
Ça peut très bien se passer dans la plus part des cas.
Il suffit de ne pas abuser.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Péré
- Visiteur
Bonjour : Je préciserais la question :mathieua écrit: La question est : "combien de ruches sur un emplacement?"
Les réponses peuvent être diverses en fonction de la motivation des uns et des autres :
-combien de ruches pour optimiser la production de miel?
-combien de ruches pour optimiser la pollinisation ?
-combien de ruches pour ne pas nuire a l'écosystème ?
...j'en oublie encore sûrement !
Quelle densité de ruches un territoire peut supporter ou combien de ruches au Km carré ?
En effet positionner un rucher par exemple de 20 quand un collègue en a déjà un de 20 à 500 m d'un côté et un autre collègue 20 aussi à 500 m de l'autre côté peut donner bonne conscience au dernier venu car il a fait un rucher de taille raisonnable . Mais si les ressources étaient déjà limites , la situation ne peut qu'empirer car le dernier arrivé va totalement empiéter un territoire saturé . Un seul rucher de 50 au lieu de 3 petits de 20 ne serait pas beaucoup plus mauvais ( seulement 500 m de rayon de butinage en moins )
j'invite tout le monde a bien prospecter les lieux avant d'envisager une nouvelle installation et ce n'est pas parce qu' une de vos connaissance vous invite à venir poser des abeilles chez elle qu'il vous faut y aller . C'est une question de savoir vivre et ne fait pas aux autres ce que tu ne voudrait pas que l'on te fasse .
Autre sujet qui m'énerve : les M.A.E. : le cahier des charges prévoit un plafond maxi de ruches subventionnable par ruchers et une distance minimum entre deux ruchers pour une prise en compte . Bien sur il est possible de mettre plus de ruches par emplacement et d'avoir des ruchers rapprochés et dans ce cas on considère qu'il y a en fait comme un seul rucher . Jusque là rien à dire et il est normal de ne pas subventionner la saturation d'abeilles en un endroit donné quand c'est le désert à côté . Mais quand deux apis ont chacun des ruchers entre-maillés tout le monde "palpe" . Je trouve cela scandaleux . Ce même cahier des charges n'exige pas que les ruchers soient permanents mais seulement pendant une période déterminée . Hors les besoins en pollinisation de la flore sauvage ne seront pas couvert toute l'année quand les abeilles auront été déplacées . Ces mesures ne servent qu'à maintenir des exploitations sous perfusion .
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- gil53
- Visiteur
Le sujet des MAE m'énerve également le cahier des charges est totalement débile il n'a aucun sens je me demande qui a pu pondre un truc pareil
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.