Concurrence
- mathieua
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Le truc est historique...
Les coopératives, outils paysans au départ, sont devenues des entités avec qui il faut négocier... Pour finir par imposer les cours...
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- Benja39
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C'est pas compliqué à comprendre !
Pour ce qui est des coop etc c'est fini tout cela !
La prod est trop incertaine pour ça.
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- Péré
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Il y a concurrence quand plusieurs opérateurs exercent leur activité dans le même créneau . L'absence de concurrence signifie présence d'un monopole . Aussi je définirai plusieurs adjectifs pour définir des situations différentes :
1) La saine concurrence , c'est quand tout le monde respecte les mêmes règles
2) La distorsion de concurrence ou concurrence faussée c'est quand certains opérateurs bénéficient de conditions
particulièrement avantageuses par rapport à d'autres qui exercent différemment . Les cotisants solidaires et les AMEXAS
par exemple
3) La concurrence déloyale c'est quand un ou plusieurs opérateurs sont dans l'illégalité soit en trichant sur les produits soit
en se soustrayant à certaines obligations (le travail au noir par rapport au déclaré autre exemple)
Les solutions quand on est pas content de sa situation c'est de se bouger individuellement ou collectivement pour faire évoluer les choses dans le bon sens . L'action est indispensable si l'on ne veut pas avoir l'impression de toujours subir . Les solutions du genre " ya qu'à " ne sont pas applicables partout car les situations peuvent très différentes . Vendre le miel de telle ou telle manière peut être une solution pour l'un mais pas forcément pour l'autre . Trop d'opérateurs sur un même créneau va faire baisser les prix et dire aux nouveaux jeunes apiculteurs pro "vendez local en circuit court " (le truc à la mode) c'est bien quand il y a un marché avec des possibilité sinon "bonjour la désillusion " . Je suis personnellement préoccupé par tout ces candidats au métier qui prennent comme modèle le pro du coin établi il y a pas mal de temps déjà sur un marché local en pleine mutation par la disparition progressive des apis pluriactifs .
Il faut savoir que les régions favorables à la production ne sont pas toujours celles ou l'on consomme le plus et les grandes villes regorgent de consommateurs à fort pouvoir d'achat . Bien sur vendre en fûts à une grosse boîte ce n'est pas très sécurisant et satisfaisant aussi sur le long terme . Je dis aussi que les coopératives qui fonctionnent comme des boîtes purement commerciales ne méritent pas le qualificatif de coopératives mais est ce bien le cas dans le secteur du miel : il en existe en France quelques 'unes , renseignez vous et vous verrez auprès de ceux qui en sont sociétaires ; certains marchés ne sont accessibles qu'à des gens organisés et surtout pas de manière individuelle et les apis qui délèguent la vente peuvent se concentrer sur le pur travail des abeilles si c'est leur choix premier .
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- Benja39
- Auteur du sujet
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- jimijoe
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- Yoann
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Jettes juste un oeil ici dans les petites annonces pour t'en rendre compte.
En revanche oui les prix de détail peuvent même être beaucoup plusbhaut que ce que tu annonces.
Il y a eu des études économiques sur la rentabilité des exploitations selon le mode de commercialisation.
Le plus rentable est ceux qui choississent la vente en gros et un mode de production basé sur plusieurs dizaines de tonnes.
Le moins rentable est la vente directe, basée sur des productions plus petites, mais mieux valorisées en apparence.
La vente directe coûte cher et demande surtout beaucoup de temps.
La vente en gros minimise beaucoup ses coûts de production par le volume qu'elle génère.
Après bien sûr tout cela est relatif et dépend de la stabilité de l'exploitation, de l'expérience de l'exploitant, et de la situation géographique.
Pour revenir à ces histoires de concurrence, le vais sûrement reprendre une place de marché qui se libère. Je vais être un peu plus cher que celui qui part. Lui a 68 ans et est à la retraite, il atteint la limite d'âge, une centaine de ruches. Il n'a plus de crédit depuis longtemps, n'investit plus rien, touche sa retraite, etc...
Perso, j'ai encore un paquet de crédits et d'investissements à faire pour bosser dans de bonnes conditions, une vie de famille, etc...
Est-ce de la concurrence déloyale? Pas du tout à mon avis, et je ne vais pas aller m'imaginer que ce monsieur achète du miel pour tenir ses marchés. La loi lui permet d'exercer son activité encore sans contrainte fiscale, avec un statut officiel de producteur vendeur.
C'est de la concurrence certe.
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- jimijoe
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- jimijoe
- Visiteur
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- mathieua
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Beaucoup de gens ne se rendent pas compte du temps que ça demande...
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- cerise11
- Visiteur
a cela se rajoute bien sur tout le reste : pots , mise pots , etiquetage ; vehicule utilitaire supplementaire , presentoir , parasols , droits de places , assurances speciales , et j en oublie ....
il faut deja vendre pas mal de pots pour amortir tous ses frais supplémentaires par rapport a la vente en gros
Bien sur , quand on fait tout soi meme sans compter ses heures ( 10 h a la vente + 5 ou 6 de plus au rucher ou au conditionnement )..., avec du vieux materiel amorti depuis belle lurette ... le calcul est different !!!
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- Péré
- Visiteur
Tout à fait d'accord avec mathieua : Il n' a que ceux qui commercialisent en pots qui peuvent savoir exactement . Pour ce qui est des prix c'est le marché qui décide et personne ne peut réellement décider du prix de ses produits . En fûts du miel de luzerne se négociait aux alentour de 3 euros il y a un ou deux ans tandis que du lavande à la même époque se situait proche des 10 euros . Actuellement la luzerne est plus haut et le lavande plus bas . En pots si on se situe dans un environnement très concurrentiel (présence de nombreux opérateurs) et que l'on veut vendre plus cher que tout le monde il faudra expliquer et convaincre pourquoi on est plus cher par un travail de longue haleine et d'explications afin de gagner la confiance des clients . Celui qui "déconne" trop sur ses prix sera vite rattrapé par les réalités .
Les contraintes et situations de chacun diffèrent : entre un jeune pro débutant (quelque fois pas très performant car il faut bien débuter) bien endetté de surcroit et qui doit construire son système et un pluriactif qui fait çà pour le plaisir et depuis pas mal de temps tout en ayant de confortables revenus de par ailleurs , la lutte est inégale si la bataille se fait sur le prix . Mais en principe personne n'est obligé d'être apiculteur et de se mettre la corde au cou en s'endettant plus que de raison . Pour ma part j'ai tendance à aller voir ailleurs quand je sens que l'horizon est trop bouché . C'est ce que font une partie des jeunes de ma région (l'Occitanie) en choisissant d'être en bio pour se démarquer (et aussi par conviction) . Pour le moment le marché des miels en bio se développe et fait nouveau ce sont les grandes enseignes de la distribution qui cherchent en avoir sur leurs linéaires et du français . Il y a donc une nouvelle niche pour ceux qui seront s'organiser .
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- Laurent37370
- Visiteur
Je suis pluri actif (l’apiculture n’est qu’un complément de salaire pour moi, pas ma principale source de revenu), donc je n’ai pas les mêmes contraintes qu’un api pro à 100%, c’est indéniable.
Aussi, j’ai créé et fidélisé mon propre réseau pour écouler en direct mes produits apicoles ce qui fait que j’ai peu de perte de temps pour essayer de vendre ma récolte donc peu de charges. Je ne fais pas de marché et j’ai fait ce choix de vente pour ne pas être en concurrence directe avec des pros afin de ne pas empiéter leur « territoire » car je comprends que leurs charges sont bien plus importantes que les miennes. Mais certains n’ont aucun scrupule...
J’ai été tenté d’évoluer vers le statut d’api pro à 100% mais vu que les récoltes peuvent être très aléatoires (de plus, je ne voulais pas faire de transhumance) donc mes revenus, j’ai préféré garder mon statut de pluri actif afin de m’assurer une sécurité financière pour ma famille (ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier...vous connaissez ce dicton).
Ce sont donc des choix à bien soupeser (le pour et le contre pour passer en pro à 100% ou en pluri actif) avant de se lancer, car l’effet de la concurrence ne sera pas ressenti de la même façon.
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- dom17
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- Laurent37370
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- Benja39
- Auteur du sujet
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- panisse
- Visiteur
[Phrase barrée par la modération qui propose à l'auteur de relire les règles de ce Forum puis de reformuler son texte en conséquence]
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- Benja39
- Auteur du sujet
- Visiteur
C'est sur qu'avec des propos comme cela l'apiculture va avancer !
Apparament avec certain le débat n'est pas possible soit l'on est des gros mechants soit debpauvre petit qui essaye de s'en sortir...
Moi je m'en tape du cas individuel de chacun !
Que les ventes soit faites dans les regles c'est tout !
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- N.Pi
- Visiteur
En pleine bourre de printemps quand ça fait des cellules, les semaines de récolte même avec 50 ruches j'ai du mal à comprendre comment on peut le faire seulement le WE et les fins de journée.
Sans parler de la commercialisation.
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- Laurent37370
- Visiteur
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- mathieua
- Visiteur
3 ruchers, une journée par semaine c'est largement suffisant!
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- N.Pi
- Visiteur
Mais par exemple une récolte + séchage + extraction + repose de hausses ça ne se fait pas le dimanche après-midi même sur 50 ruches, le boulot même s'il est plus vite fait reste souvent nécessairement étalé sur la semaine.
S'il y a un minimum d'élevage j'en parle même pas. En pratique il y a toujours des trucs à faire à moins de n'avoir que de la superbe génétique ultra autonome et homogène très lente à l'essaimage et des jeunes reines dans toutes les caisses.
Enfin c'est mon avis mais tout ça pour dire que j'ai du mal à voir un pluri-actif à 49 ou 50 ruches comme un "apiculteur du dimanche" qui fait ça pour arrondir ses fins de mois comme mémé qui vend ses confitures sur les vide greniers.
Chapeau en tout cas à ceux qui arrivent à assurer partout
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- mathieua
- Visiteur
Chez moi, si pas de colza autour et maintient du cheptel par division uniquement, ça passe..
Après ils perdent quelques essaims, ils n'ont pas un cheptel homogène, et les récoltes a la ruche sont faibles.
Ce n'est pas un métier dans ce cas juste une passion.
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- dom17
- Visiteur
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- Laurent37370
- Visiteur
Je connaissais aussi un apiculteur qui faisait la collecte du lait dans les fermes le matin, puis était dans ses ruches l’après-midi. (Je crois qu’il en avait une petite centaine selon mes souvenirs, car je lui mettais à disposition des terrains auprès de mes vergers).
En étant pluri actif, l’apiculture se gère donc très bien, tout est question d’organisation.
Pour en revenir au sujet, et sans attaquer qui ce soit, ni en parlant de fraude, je pense que la concurrence sera toujours faussée, inégale entre un api amateur, pluri actif et un pro, tout ça à cause des fameuses charges qui ne sont pas du tout les mêmes... Mais que faire face à cette inégalité ?
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- gardois
- Visiteur
Pour ce qui est des vrais fraudeurs: revente de miel du voisin ou de l'étranger ou origine florale fausse, ou adultération: je trouve ça limite de comparer le signalement aux fraudes (qui feront leur travail de vérification) aux heures les plus sombres de notre histoire. Je ne le ferai pas, mais je comprends benja 39 s'il se sent lésé.
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- louiseluc
- Visiteur
Mais aussi sont éligibles aux aides les cotisants solidaires..... qui payent peu de msa.
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- mathieua
- Visiteur
Aide a l'achat de cheptel c'est 40% du prix des reines/essaims, aide a la transhumance un bon pourcentage du matos aussi...
La région chez nous c'est 40% du prix du bâtiment a la construction, plafond de projet global a 100 000€.
La dja peut aller jusqu'à 21000€ a l'installation.
L'accre c'est 0% de msa puis dégressif sur 4 ans (dans mes souvenirs)...
Et j'en oublie aussi...
Donc oui les aides existent, il faut être honnête.
Après on choisi aussi la structure. Au micro bâ a 82000€ de CA HT maxi, il ne faut pas trop de charges, sinon on eclate le palier, mais c'est très avantageux au niveau social et fiscal.
Par contre, la retraite sera au mini.
Au réel, on s'assure parfois un meilleur niveau de vie et potentiellement une meilleure retraite, mais il y a une grosse marche a négocier, et il faut tenir sur le long terme avec une plus grosse structure.
C'est pas simple...
Et les aides sont bienvenues en cas de soucis...
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- louiseluc
- Visiteur
J'suis pas convaincu que ça soit le cas
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- mathieua
- Visiteur
Il faut quand même savoir qu'au réel, c'est déjà 40% de charges sociales sur tout ce qui est gagné...
Les gens jugent souvent sans rien connaître de la compta d'une entreprise.
Mais ce n'est pas qu'en agriculture, combien de fois on entend que les artisans sont trop chers ?
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- Yoann
- Visiteur
Sinon c'est du blabla généraliste qui fausse le jugement, et on risque se tomber dans la jalousie par simple ignorance.
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