Bonjour,
Pour Stf, je n'ai jamais pratiqué l'apiculture en Bretagne malgré que j'en sois originaire (Finistère) mais je vais quant même vous donner mon avis par rapport à mes observations ici en Dordogne.
1°/ Si vous n'avez pas encore traité, il faut absolument le faire en utilisant les languettes APIVAR (présence 10 semaines entre les cadres occupés par la grappe - ensuite retrait) , sinon vos colonies ne passeront pas l'hiver ou en sortiront affaiblies avec risques de maladies au printemps.
2°/ Pour traiter au Thymol en sortie d'hiver, début de printemps c'est très aléatoire compte tenu des écarts de température d'un jour à l'autre à cette saison, ou alors il faut attendre vraiment les beaux jours et alors souvent les hausses sont présentes. Pour moi ici, les hausses sont en place pour la miellée de printemps donc pas possible de traiter. Il ne faut pas oublier que le Thymol provoque un arrêt de ponte et au printemps, il est préférable de laisser la colonie se développer si elle le fait normalement, malgré la présence de varroas car de toute façon le rapport abeilles sur varroas va augmenter donc la colonie doit s'en sortir toute seule. Effectuer sur ces colonies l'élimination périodique du couvain de mâles operculé tout en stimulant au sirop 50/50 jusqu'à 8-9 cadres de couvain puis diviser (lors des interventions détruire les éventuelles cellules royales d'essaimage en construction). La division permet de diminuer le nombre de varroa (augmentation du rapport abeilles/varroas par la multiplication des abeilles au printemps, les naissances d'abeilles étant toujours supérieures aux naissances de varroas - heureusement...). Par ailleurs, lorsque l'on traite au Thymol, il faut faire tout le rucher sinon il y a risque de pillage sur les ruches traitées ceci s'explique par le fait que l'odeur de la colonie est masquée par le thymol et donc les gardiennes ont du mal a distinguer les pillardes. Moi, si au printemps j'ai une colonie qui ne se développe pas et que la cause en est le varroa (chute importante sur lange graissé), sans maladie détectée, soit je l'élimine, en période de miellées, par des déplacements progressifs (1 ou 2) auprès d'autres ruches du rucher pour faire bénéficier ces ruches de ses abeilles, ou soit par dispersion comme pour les bourdonneuses (l'inconvénient dans ce dernier cas c'est que les abeilles vont toutes à la ruche la plus proche de son lieu initial et parfois il y bagarre). Il est préférable d'éliminer une colonie qui ne démarre pas que de la garder à traîner toute la saison souvent pour rien. Et ceci permet de récupérer une ruche pour faire un essaim artificiel de l'année qui se développera à coup sûr, opérationnel pour la miellée d'été.
A+
