Moratoire de 6 mois
- happy.bee
- Visiteur
je pense juste a tous les laisses pour compte de notre système qui sont certes plus malheureux que moi et que bon nombre de paysans .
je pense qu'il aimeraient avoir le choix et consommer meilleur, mais voila pouvoir d'achat oblige ,ils se sont laisse allé et on fini par consommer de l'industriel .
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- Baptiste27
- Visiteur
ian écrit: Tu fais quoi baptiste avec tes ruches à toit chalet? tu es api pro?
Sinon racontes moi un peu ton boulot que je sache si tu a choisi une branche professionnelle sans reproche...
Allez , aie le courage ! au lieu de me traiter de porc
Premièrement, Je ne te traite pas de gros porc mais je dit que l'agriculture et l'agronomie actuelles à des niveaux industriels produisent des denrées alimentaires de mauvaise qualité et en trop grande quantité et que l'on devient tous des gros porcs comme les ricains. l'obésité est grandissante en Europe comme aux états-unis, et ça tu ne peux pas dire le contraire.
Si un tracteur s'use en un ou deux ans il faut changer de marque. Il y à surtout une cupidité de la part de certains qui permet d'accepter tous ce que les commerciaux, que se soit sur l'outillage ou les phyto veulent bien laisser entendre.
ça fait 50 ans que l'on entend la même rengaine sur "on donnent à bouffer aux français", s’agirait de changer de disque parce que les quotas sont passés par là depuis le temps...
C'est clair que l'agriculture actuelle ça ne dérangera pas de la voir disparaitre, de toutes façons, elle est bout du bout et si on ne change pas de modèle rapidement, ce sera vraiment la fin.
Ce que les agris n'ont pas compris, c'est qu'en confiant le vente et le transformation de leur production aux industriels, ils se sont tirés une balle dans le pied.
J'aime bien les toits chalets, je trouve ça joli, mais ce n'est qu'une photo ne te méprends pas.
Je suis issu d'une famille d'agriculteurs éleveurs et je peux te dire que je suis bien inclue dans le milieu agricole mais pas le même que le tiens apparemment.
J'ai travaillé dix ans en labo de recherche en tant qu'ingénieur en analyse physico-chimique puis j'ai formé des ingénieurs eux-mêmes à la spectrométrie de masse si ça te dit quelque chose. J'ai arrêté l'année dernière et je suis api pro depuis un an mais ça fait six ans que je monte mon cheptel. bah oui, le rapport à la nature me manquait.
Aujourd'hui j'ai pas mal de ruchers chez des agri, tous en bio, producteurs laitiers, en vache Normande, herbe et foin uniquement surtout pas d'ensilage de maïs avec de la transformation directement sur l'exploitation. ça marche bien pour eux et ils ne se plaignent pas. ils ont compté l'argent qui sortait avant de voir le chiffre d'affaire et ça leur a permis de ne pas suivre le modèle actuel qui est en faillite.
C'est clair que ce n'est pas le même job qu'un céréalier ou un laitier sur de la Holstein nourrie au maïs qui pisse le lait comme de la flotte.
Voilà un exemple d'agriculture durable qui ne voit pas que la quantité mais aussi et surtout la qualité.
ça te suffit pour le courage ?
à au fait, le prochain en MP si tu veux répondre parce que là on frisent la modération...
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- stf
- Auteur du sujet
- Visiteur
je te souhaite pas ca mais quand tu auras une installation de méthanisation a coté de chez toi
avec une porcherie d'engraissage je pense que là tu auras aimé avoir une enquete public et que le moratoire sur la loi voynet n'est pas si bien que ca...
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- ian
- Visiteur
stf écrit: Ian
je te souhaite pas ca mais quand tu auras une installation de méthanisation a coté de chez toi
avec une porcherie d'engraissage je pense que là tu auras aimé avoir une enquete public et que le moratoire sur la loi voynet n'est pas si bien que ca...
Il ne s'agit pas de baisser le niveau des normes environnementales . (j'ai le texte sous les yeux)
Il s'agit de simplifier et d'accélérer les études de dossiers, en cohérence avec ce qui se fait dans les autres pays européens .
Juste pour qu'au niveau concurrence , on soit au même niveau sur ce plan, ni plus ni moins.
Exemple: une installation biogaz demande 5 ans d'études administratives en France contre 18 mois en Allemagne. Le biogaz donne de la rentabilité aux exploitations allemandes qui peuvent ainsi vendre leur lait moins cher. Pourquoi avons nous cette lourdeur administrative qui décourage tout le monde d'entreprendre ?
J'ai monté un elevage de cochons: On n'a pas besoin de deux ans d'études pour déterminer l'emplacement idéal et la surface nécessaire du plan d'épandage pour être en conformité avec la règlementation !
et bien pourtant...
.pendant ce temps la , les espagnols nous passent devant
ca n'a rien a voir avec l'apiculture de toute façon
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- stf
- Auteur du sujet
- Visiteur
donc mets ton installation de méthanisation et ta station d'engraissement pas tres loin de chez toi apres on en discute ( bon j'ai pas 12 generations d'agrico mais je suis en bretagne )
pour le moratoire ce n'est pas la pour simplifier ou accelerer les etudes mais juste a baisser les normes environnementales pour permettre une facilté
qui quand tu es dans le milieu agri tu sais ce que ca veut dire: yala!!...déclaration d'élevage , capacité de stockage des fumiers et lisiers, stabilisation des normes dans le temps.
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- jsgros
- Visiteur
une journée à bosser aux ruches et vous partez en live ...
je trouve ian bien patient
on arrête la ou je ferme
merci
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- stf
- Auteur du sujet
- Visiteur
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- stf
- Auteur du sujet
- Visiteur
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- mathieua
- Visiteur
Juste quelques remarques pour tenter d'éviter les clichés de part et d'autres :
-La mécanisation a été une vrai révolution dans le bon sens. Je suis fils, petit fils petit petit fils de paysans.... Et je peux vous dire que la vie n'était pas rose avant.
-L'industrialisation n'a pas créée d'emplois, elles en a supprimée.
Pour s'en convaincre, un exemple simple : je commence la corvée de patate cet après midi : nous serons 8 ou 9 toute la semaine (moyenne exploit en bio). Une machine et trois personnes font ça en 2 jours...INSEE écrit: La population active agricole, familiale et salariée, atteignait 6,2 millions de personnes en
1955, soit 31 % de l'emploi total en France. En 2000, cette part est tombée à 4,8 % avec
1,3 million de personnes (figure 1).
-L'agriculture évolue, les exploitants se posent des questions et ne sont pas des "pollueurs" comme le pensent parfois très naïvement les urbains. Comme souvent, la réalité est plus complexe.
-Les américains ne sont pas "des gros porcs"... En règle générale, on se trompe quand on insulte un peuple entier, qui est une somme d'individualités. Entre la nouvelle Orléans, le texas ou la Californie, il y a un monde qui les séparent. Je t'invites si tu en as l'occasion à aller vérifier par toi même en visitant ce pays qui est un mélange culturel et social comme il n'en existe pas ailleurs.
Enfin, je pense que tout est dit là :
On peut être pour garder un système (comme Ian semble l'être), ou contre (comme stf ou baptiste), mais là dedans, quelles sacrifices sommes nous prêts à faire?cdsjo écrit: Pour moi le syndicat a une orientation qui correspond parfaitement au modèle de société qui s'est imposé (ou que nous avons choisi), il est le pendant de l'industrie et de notre mode de consommation.
Donc, si on le condamne, c'est tout le mode de société actuelle que l'on condamne, estce que nous sommes prêts à renverser la table, ou est ce que nous le souhaitons, ou est ce que nous nous en accommodons?
Quel degrés d'autonomie pouvons nous avoir avec tous les efforts que ça demande?
Comment produire l'électricité? Quel sont les vrais besoins à satisfaire? Est-ce que ça vaut des massacres sur d'autres continents?
Bien malin qui a la solution.
Et en l'absence, on ne peut qu'en causer et agir déjà sur son propre mode de vie. Le reste, l'insulte, les histoires d'ego et la parlote.... ça pèse pas bien lourd.
Bises.
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- stf
- Auteur du sujet
- Visiteur
L'agriculture évolue, les exploitants se posent des questions et ne sont pas des "pollueurs"
eh ben il faut que tu m'expliques pour les algues vertes les phyto dans les nappes et rivieres la diminution des pollinisateurs, de la biodiversité general et de la dissémination des substances qui amène une risque sanitaire aux agri aux consommateurs et aux riverains et si là ce n'est pas une pollution ca voudrais donc dire que l'erika a participé a l'augmentation de la biodiversité des fonds marin...
apres j'arrete
IL avait explosé les bureau de voynet pour monter leur désapprobation il fallait juste attendre un peu ....
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- gallus
- Visiteur
je n'aime pas les consensus mou.
Quand j'interagis avec un agri, je suis poli, normal et je ne porte pas de jugement de valeur sur ce qu'il fait, c'est son job et j'ai le mien.
Pour le reste, il faut être clair, on ne sait pas où en va et on y va à 100km/h tête baissée.
La dernière nausée que j'ai eu, c'est quand j'ai vu une équipe de frelons asiatiques zoner autour de mes ruches avec les abeilles en paquets sur la planche d'envol, complètement stressées. Du jamais vu depuis que mes ancêtres les plus lointains font de l'apiculture.
Qu'est ce qu'on a fait au ciel depuis quelques années pour voir les emmerdes s'accumuler à une telle allure ?
La mondialisation des échanges, le productivisme à outrance en est la cause et il n'y a pas de pilote dans l'avion.
Il y a là une responsabilité collective mais comme ce n'est pas mesurable en euros ou en dollars, il ne se passe rien.
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- mathieua
- Visiteur
ne lisez pas entre les lignes, il n'y a rien à y voir.
J'ai écris ce que j'ai écris, point.
Je vomi le concensus mou également. Mais les clichés et guéguerres que l'ont voit partout sont très utiles au concensus mou, justement.
Nous n'avons pas besoins d'insultes, nous avons besoin de solutions.
Pour te donner un exemple : Dire que le nucléaire c'est mal, c'est plein de bon sentiment et j'entends ça à longueur de journées.
Mais quand faut aller aux manif en face des bourres, pour empêcher des travaux, y'a rarement plus de 150 personnes.
C'est juste là ou je voulais en venir.
Je ne peux pas m'empêcher d'avoir plus de respect pour un agri qui arrose comme un malade mais qui l'assume, qu'un "copain" qui parle beaucoup mais fait comme tout le monde.
Quand aux soucis entrainés par l'agriculture, je suis pas le dernier à les critiquer, mais critiquer ça suffit pas.
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- Baptiste27
- Visiteur
mathieua écrit: Bonjour a tous,
Juste quelques remarques pour tenter d'éviter les clichés de part et d'autres :
-La mécanisation a été une vrai révolution dans le bon sens. Je suis fils, petit fils petit petit fils de paysans.... Et je peux vous dire que la vie n'était pas rose avant.
-L'industrialisation n'a pas créée d'emplois, elles en a supprimée.Pour s'en convaincre, un exemple simple : je commence la corvée de patate cet après midi : nous serons 8 ou 9 toute la semaine (moyenne exploit en bio). Une machine et trois personnes font ça en 2 jours...INSEE écrit: La population active agricole, familiale et salariée, atteignait 6,2 millions de personnes en
1955, soit 31 % de l'emploi total en France. En 2000, cette part est tombée à 4,8 % avec
1,3 million de personnes (figure 1).
-L'agriculture évolue, les exploitants se posent des questions et ne sont pas des "pollueurs" comme le pensent parfois très naïvement les urbains. Comme souvent, la réalité est plus complexe.
-Les américains ne sont pas "des gros porcs"... En règle générale, on se trompe quand on insulte un peuple entier, qui est une somme d'individualités. Entre la nouvelle Orléans, le texas ou la Californie, il y a un monde qui les séparent. Je t'invites si tu en as l'occasion à aller vérifier par toi même en visitant ce pays qui est un mélange culturel et social comme il n'en existe pas ailleurs.
Enfin, je pense que tout est dit là :On peut être pour garder un système (comme Ian semble l'être), ou contre (comme stf ou baptiste), mais là dedans, quelles sacrifices sommes nous prêts à faire?cdsjo écrit: Pour moi le syndicat a une orientation qui correspond parfaitement au modèle de société qui s'est imposé (ou que nous avons choisi), il est le pendant de l'industrie et de notre mode de consommation.
Donc, si on le condamne, c'est tout le mode de société actuelle que l'on condamne, estce que nous sommes prêts à renverser la table, ou est ce que nous le souhaitons, ou est ce que nous nous en accommodons?
Quel degrés d'autonomie pouvons nous avoir avec tous les efforts que ça demande?
Comment produire l'électricité? Quel sont les vrais besoins à satisfaire? Est-ce que ça vaut des massacres sur d'autres continents?
Bien malin qui a la solution.
Et en l'absence, on ne peut qu'en causer et agir déjà sur son propre mode de vie. Le reste, l'insulte, les histoires d'ego et la parlote.... ça pèse pas bien lourd.
Bises.
Salut Mathieu,
Pour les Américains, tu ne pourra me contredire si je dis que nous avons copié leur agro-business depuis la fin de la seconde guerre mondiale et le plan marshall.
J'y suis souvent allé pour mon ancien job, au Texas et en Californie justement, deux États aux antipodes et pas seulement que géographique...mais j'ai toujours retrouvé leur junk-food dans l'un ou l'autre avec des steaks house à tous les coins de rue. Après je ne les mets pas tous dans le même panier mais je cite leur modèle.
Quand au consensus mou, j'ai choisi de me battre en quittant un très bon poste d'une grosse multi-nationale qui ne me ressemblait pas pour un job d'apiculteur ou on mets les mains dans le cambouis et j'en suis bien content, j'aurai même dû le faire plus tôt. Le combat ne passe pas que par des manif mais aussi par le fait de faire des choses en lien avec ce que l'on croit être bon.
@+
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- gallus
- Visiteur
Baptiste27 écrit: Quand au consensus mou, j'ai choisi de me battre en quittant un très bon poste d'une grosse multi-nationale qui ne me ressemblait pas pour un job d'apiculteur ou on mets les mains dans le cambouis
idem
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- happy culteur
- Visiteur
Ouah deux pages sans ouvrir ma gueule sur un sujet comme cela ..... :blink:
Mathieu, cdsjo merci.
Ben tout est dit non ? C'est clair pour tout le monde que l'agriculture à la mode FNSEA doit être réformée mais que probablement tous n'est pas mauvais. Et si cela l'est dans quelques spéculation ce n'est la faute des agriculteurs qu'à la marge. Ils se sont fait piéger et il est parfois dur de revenir en arrière.
Les choses bougent, doucement mais elles bougent.
Quelques part les gars c'est pour cela que nous devons aussi avoir le cul le plus propre possible, de multiples questions se posent : les traitements varroa, les approches avec les ravageurs, les sites "classés " ( je n'ai plus le terme ) et nos ruchers énormes, les jachères .....Bref
Un jour méfions nous de ne pas être qualifié d'apiculteur pollueur si nous ne parvenons pas la dessus à être irréprochables.
Et pour finir si les américains ne sont pas tous des gros porc il est clair que leur état l'est. Mais comment pouvons nous qualifier nos dirigeants ?? Ben pareil non .....
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- BARTO
- Visiteur
Aujourd'hui les agriculteurs vivent dans une totale schizophrénie, produire de la merde a grand coup de produits dégueulasses, de subventions et de marchés truqués, et survivre le couteau sous la gorge.....Ils ont pas compris qu'ils sont et ont été manipulés et abusés par les système qui les broie...... Ils deviendront "Intégrateurs" employé de l'industrie agro alimentaire en somme.....Tout ceci est bien triste pour notre modèle agricole et dangereux pour notre tissu sociétal et notre santé physique et mentale......
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- Pierrolefou
- Visiteur
fait pas bon d etre paysans sur un forum apicole !!!!
je viens de tout lire d un coup car j avais pas eu le temps !!
ma conclusion est simples:
les api vous avez raison et tort!!
les paysans vous avez raison et tort!!!
j ai fait les deux jusqu a 53 ans et j ai laché l agriculture pour ne vivre que de ma passion !!!.
un gros reproche que je fais au agri et qui va nous arriver aussi !! c est d avoir laissé beaucoup trop de gens penser, reflechir et diriger a leur place.
j ai vu un reportage assez récemment ou les agri découvrent la vente directe a la ferme et c est vrai que depuis quelques temps ca fleurit ce truc dans les campagnes!!!
moi ca fait 40 ans que je vend chez moi!!! mais pendant des décennies je passais pour un hurluberlu !!!!
ca m a toujours surpris de voir autant d aveugle dans cette profession, qui m a value par finir peu a peu de m isoler dans mon coin.
ils ce sont laisser enfermer dans un carcan qui les detruit a petit feu.
pour les pesticides ne critiqués pas trop vous seriez paysan vous feriez pareil ou vous ne seriez pas!!!
sauf en bio!!!! et puis on en met aussi dans nos caisses et si le coleoptere arrive on en mettra encore un de plus et si un autre bestiau arrive ben on continuera !!!
avec la difference qu un agri peut vous faire un pied de nez et passer en bio tandis que nous les api meme en bio on utilisera de la chimie!!!! :whistle:
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- maya79
- Visiteur
ils ont la preoccupation de mieux faire leurs travail par rapport a l'environnement comme nous et c'est deja pas mal!
si on compare aux travailleurs lambda qui bosse dans un hyper-marché ou dans une industrie...
les choses avance a petit pas pour les abeilles et leurs bergers, le development du bio, la prise de conscience des consomateurs et des pouvoirs publics...mais pour ma part je suis un peu septique sur l'avenir des politiques environementale avec la "crise" qui dure...
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- louiseluc
- Visiteur
Bonjour,Pierrolefou écrit: ... tandis que nous les api meme en bio on utilisera de la chimie!!!! :whistle:
C'est à peu près ce que disent les agris conventionnels à propos de l'agriculture bio… et pourtant elle existe sans eux cette agriculture !
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- Pierrolefou
- Visiteur
les agri ont le choix ils peuvent se mettre en bio et ne plus utiliser de pesticides ( je suis pas contre ) mais j espere que ceux qui disent ca des agri sont eux meme en bio dans leur ruche !!!.a+
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- ardecho
- Visiteur
j'en connais qui sont en bio, en toute petite structure, ils font de la vente à la ferme, amap, parfois de la transfo... et ils s'en sortent. ils sont agri au même titre que des céréaliers avec 250 hectares ou des éleveurs d'escargot, des gaveurs de canards, ou des ramasseurs de myrtilles :blink:
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- Baptiste27
- Visiteur
Pierrolefou écrit: bonsoir
fait pas bon d etre paysans sur un forum apicole !!!!
je viens de tout lire d un coup car j avais pas eu le temps !!
ma conclusion est simples:
les api vous avez raison et tort!!
les paysans vous avez raison et tort!!!
j ai fait les deux jusqu a 53 ans et j ai laché l agriculture pour ne vivre que de ma passion !!!.
un gros reproche que je fais au agri et qui va nous arriver aussi !! c est d avoir laissé beaucoup trop de gens penser, reflechir et diriger a leur place.
j ai vu un reportage assez récemment ou les agri découvrent la vente directe a la ferme et c est vrai que depuis quelques temps ca fleurit ce truc dans les campagnes!!!
moi ca fait 40 ans que je vend chez moi!!! mais pendant des décennies je passais pour un hurluberlu !!!!
ca m a toujours surpris de voir autant d aveugle dans cette profession, qui m a value par finir peu a peu de m isoler dans mon coin.
ils ce sont laisser enfermer dans un carcan qui les detruit a petit feu.
pour les pesticides ne critiqués pas trop vous seriez paysan vous feriez pareil ou vous ne seriez pas!!!
sauf en bio!!!! et puis on en met aussi dans nos caisses et si le coleoptere arrive on en mettra encore un de plus et si un autre bestiau arrive ben on continuera !!!
avec la difference qu un agri peut vous faire un pied de nez et passer en bio tandis que nous les api meme en bio on utilisera de la chimie!!!! :whistle:
Justement Pierro, je pense qu'il fait bon d'être paysan sur un forum d'apiculture.
Tout ce que tu dis, laisser les autres réfléchir et diriger à leur place, ça c'est le job de l'exploitant agricole du modèle actuel.
Mais gérer son job de A à Z, ne pas vouloir juste être producteur d'un seul produit qui sera vendu par un autre c'est de la paysannerie
Et en effet, laisser les autres faire à notre place, ça ne marche pas longtemps mais trop ont choisi la solution de facilité, maintenant ils s'en mordent les doigts.
Par contre, il y à vingt ans, quand les premiers agri bio ont débarqué dans mon coin, ils étaient moqués car on pensaient, et certains pensent toujours que c'était juste des fumeurs de joints régressistes ou des doux rêveurs. Pour moi, c'était juste les gardiens d'un mode de vie issue de la paysannerie qui aujourd'hui vivent correctement de leur job qui n'est pas que produire mais transformer, vendre et promouvoir.
@+
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- stf
- Auteur du sujet
- Visiteur
les agri ont le choix ils peuvent se mettre en bio et ne plus utiliser de pesticides ( je suis pas contre ) mais j espere que ceux qui disent ca des agri sont eux meme en bio dans leur ruche !!!
et moi: j'espere aussi qu'ils mangent au moins en bio en faite je dirais si tu es api tu ne peux que bouffer en bio .. :whistle:
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- cdsjo
- Visiteur
Un peu d'histoire récente devrait vous faire réfléchir.
Il y a vingt, trente, quarante ans, comment s'effectuait la consommation? Dés l'apparition des supers, hypers etc..., la quasi totalité de la population est venu s'approvisionner dans ces établissements, les gens de la campagne aussi, et les paysans aussi !
Et pendant ce temps, ils auraient vendu en direct à qui les paysans? ils auraient vécu comment? Une partie allait vendre sa marchandise aux halles, au marché du chef lieu de canton et arrivait ainsi à survivre, et encore...
L'exode rural et l'explosion des villes en banlieues ont tout changé ; plus de contact avec le producteur. Les paysans sont restés isolés dans la pampa et les autres parqués dans le béton.
Ce serait trop long de développer tout cela, c'est juste pour rappeler aux anciens ce qu'ils ont oublié et aux plus jeunes que la vie n'a pas commencé avec eux.
Alors quels sont les gens qui reviennent voir le producteur aujourd'hui? La classe moyenne et moyenne supérieure ; pas forcément pour faire du lien social, mais pour un problème de confiance également pour se réapproprier le goût que l'industrie alimentaire a vampirisé.
L'horizon de nos bébés et de nos enfants se limite à quelques marques, à partir de là, je voudrais me tromper mais je pense qu'entre les raisons économiques et celles que je viens de décrire, il y a du boulot.
A moyen terme je vois bien une croissance de la vente directe, régulière mais lente donc pas au point de maintenir la population agricole.
Vous savez, certains n'ont pas les moyens d'accés à cette nourriture, et bien d'autres n'ont pas le temps de manger, les plats cuisinés ont encore un avenir devant eux et par là, l'assujettissement des paysans.
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- ardecho
- Visiteur
quand on y réfléchit, sachant qu'on doit tous bouffer correctement 3 fois par jour pour vivre et rester en bonne santé, il est complètement abérrant de laisser 2 ou 3% de la population produire à manger pour tout le monde ! c'est la production la plus importante qui puisse exister, la seule qui soit réellement vitale, et on la considère presque comme marginale, sans intéret, laissée à une poignée de gens mal payés et mal considérés :huh:
je pense que la nature et les nécéssité de notre santé vont vite nous mettre une grosse gifle et nous remettre sur le droit chemin car ce modèle n'est pas tenable, il sera considéré comme une triste et étrange parenthèse par les générations futures
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- jsgros
- Visiteur
la période Post-68 a créé des génération dont le confort de vie est prioritaire
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- louiseluc
- Visiteur
A ceux qui ne la connaissent pas, la belle histoire du colibri:
Un immense incendie ravage la forêt, tout part en fumée, tout est détruit, l'avenir compromis; l'éléphant, la girafe, le lion, le gorille et tout les autres animaux regardent le désastre s'accomplir , pleurant et se lamentant. Tous non, un colibri s'active allant chercher l'eau à la rivière pour la déverser de son petit bec sur l'immense brasier. Les autres le regarde surpris et l'un d'eux lui dit: "tu es fou colibri, tu n'arrivera jamais à éteindre l'incendie ! - je sais bien réponds le colibri, mais je fais ma part…"
Dans le prolongement du propos de Mathieu: "…critiquer ne sert à rien il faut agir …."
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- Pierrolefou
- Visiteur
jsgros écrit: c'est vrai. Mais tu oublies juste une chose : la plupart des jeunes en age de travailler ne veulent pas trop se fatiguer. Et travailler la terre, surtout en BIO est vachement plus dur que de poser son cul sur une chaise devant un ordi. Regarde les enfants d'agri : :Ah non je ne veux pas reprendre c'est trop dur"
la période Post-68 a créé des génération dont le confort de vie est prioritaire
salut js
c est pire que ca !! bon nombre de ma génération on les a fait partir ailleurs pour pas les mettre dans cette galere.
j en ai une qui veut reprendre chez moi, mais je lui ai dit les zaza oui la propriété non !!!!
et lacherais le morceau que quand je vérai qu elle a bien vue la ou elle fout les pieds en comparaison avec l emploi qu elle a .a+
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- mathieua
- Visiteur
:lol:
Moi mon parcours c'est la ferme des parents, les études parce que c'était bien à l'époque que ton gamin "monte dans l'échelle sociale"...
Et au final retour express dans l'agriculture parce qu'élevé au grand air le fessier sur une chaise ça donne des hémorroïdes...
Mon fragin bac+3, un an en bureau d'étude, puis reprise d'un CAP charpente et libération également....
Et je compte pas les trentenaires de ma connaissance qui ont le même parcours.
Donc, les boulot "planqués" on y goûte mais ça à pas le goût qu'on avait vu sur l'étiquette.
Quand on est né les pieds dans la terre, on y retourne d'une manière ou d'une autre
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- stf
- Auteur du sujet
- Visiteur
71 % à se déclarer favorables à « l’allégement des normes et des règles qui encadrent l’activité économique, par exemple en matière de droit du travail, d’impôt ou d’environnement »
ce qui voudrait dire qu'il y a que 29% de francais qui reflechissent???.... :whistle:
car avec 71% derriere ceux qu'ils veulent moins de normes environnementales, il va nous rester plus qu'a faire de l'apiculture dans les musees.....
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