Miel de Provence et Label Rouge
- gardois
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www.midilibre.fr/2012/07/18/miel-des-cevennes-tout-est-a-refaire-pour-les-opposants-a-l-igp,535582.php
www.midilibre.fr/2012/03/20/dialogue-de-sourds-sur-le-miel-des-cevennes,473976.php
www.midilibre.fr/2012/02/06/l-igp-miel-des-cevennes-divise-aussi-en-lozere,453842.php
l'igp est du coup passée en force, faudra pas s’étonné qu'il y ait des oppositions, même si on ira pas avec des tracteurs camions... pour bloquer la préfecture
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- ardecho
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pourquoi ne pas avoir demander l'avis de tous les pro et pluri-actifs domiciliés dans l'aire géographique concernée ?
ça doit pas être si compliqué à faire, pourquoi ni vote ni sondage, ni réunion d'information ?
le truc nous tombe dessus et personne ne m'a jamais demandé mon avis, et pourtant comme on a pu le voir dans la presse il y a au contestation, polémique, manif, etc...
c'est plus ça que je reproche que la création d'une IGP en elle-même
je trouve que c'est une drole de façon de faire et que cela semble montrer que c'est bien quelque-chose qui profite à un petit nombre de gros producteurs qui ne s'embarassent pas de l'avis des plus petits et qui peut-etre, pour certains, étaient là et faisait du bon miel cévenol longtemps avant eux... en tous cas on peut se poser la question :whistle:
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- Seb.la.bique
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- jcg84
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Donc tout ne s'est pas fait en quelques mois, il faut des années...... se rapprocher de son syndicat local lorsqu'on est pro est la moindre des choses, ça permet d'être au "courant", de prendre part aux débats et d'exposer son point de vue..... ça permet aussi de savoir qui fait quoi, car des margoulins il y en a (surtout des conditionneurs) sur les marchés locaux.....
Ensuite la multiplication des labels n'est peut être pas nécessaire, mais là encore des "simplifications" administratives sont possibles...... il faut se rapprocher des syndicats, de l'adapro, de l'adapi......
Ok, ça occasionne des sueurs à ceux qui veulent rester tranquille dans leur coin..... c'est humain et compréhensible, mais le monde bouge, le margoulin est une espèce en voie de développement, c'est un prédateur redoutable contre lequel il est nécessaire de lutter, souvenez vous du pain d'épice qui à l'origine devait être réalisé exclusivement à base de miel de sarrasin..... on en trouve aujourd'hui en bio sans une trace de miel..... le margoulin est parfois puissant, il a les moyens juridique de parvenir à ses fins.
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- Seb.la.bique
- Visiteur
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- michel48
- Visiteur
Comme le dit Ardécho , ou Gardois , l'IGP c'est quelque chose voulu par certains apiculteurs professionnels, du sud, et c'est passé en force, contrairement à la majorité des apiculteurs Cévenols Lozériens, Gardois et ardéchois, qui étaient contre.
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- cdsjo
- Visiteur
Je ne dis rien du tout, ni qu'il faut l'accepter, ni le refuser.
Je dis comment cela fonctionne, si j'étais directement concerné, là je pourrai me déterminer.
On ne peut pas reprocher à des personnes dont c'est le gagne pain d'utiliser des moyens légaux à leur disposition.
Qu'une majorité prenne des décisions qui les concernent et concerne aussi une minorité, cela ressemble à de la démocratie, si il n'y a pas eu de concertation préalable entre vous est un autre problème, dans le cas présent, comment cela s'est déroulé, je n'en sais rien.
De toutes façons, il est impossible sur un tel sujet, qui est important à mes yeux, de mettre tout le monde d'accord pour autant la frustration de ceux qui ne sont pas d'accord et à qui c'est imposé est compréhensible, mais dura lex, sed lex.
Aprés, hormis le caractère obligatoire, je pense que la démarche a été faite dans l'intérêt de tous et non contre les plus petits.
Si de bonnes âmes voulaient mettre sur pied un label "miel des Pyrénées" après avoir soigneusement évalué l'impact positif sur les exploitations concernées, je ne vois pas pourquoi je m'y opposerai.
Alors bien sûr, le marché du miel français est tellement tendu que ces démarches peuvent de prime abord sembler superflues, mais qu'en sera-t-il demain?
Ce qui serait interessant, c'est d'avoir l'avis de consommateurs, pas uniquement du client que tu tutoies au marché, mais de tous les clients qui achètent votre miel pour savoir, si ce type de label, les rassure ou les incite à acheter puisque nous sommes là dans une démarche commerciale.
Faire produire du miel à mes abeilles, il me semble maîtriser à peu prés, savoir le vendre, j'en suis beaucoup moins certain ; vous ne vous en rendez peut être pas compte, mais pour ce qui est de vendre vous êtes dans un pays de cocagne, ceci explique peut être en partie votre position.
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- popol
- Visiteur
Tu soulèves pertinemment la question du consommateur, je vais y répondre précisément et sans aller chercher les chiffres plus ou moins officiels que nous pouvons tous trouver sur le net, mais tout d'abord, contrairement à ce que j'ai pu lire et qui traduit ce que semble penser beaucoup, l'intérêt primordial est fait pour donner une image concrète au consommateur et pour un miel vendu au détail, donc au travers d'un produit pas du tout fait pour avantager "les gros" (comme ça à été souvent écrit) ,qui eux vont faire principalement des fûts, qui plus est, du moment ou un "gros" paye le même prix qu'un petit ses étiquettes IGP, ce sera donc le volume qui déterminera la redevance, je ne vois donc pas ou on pourrait chercher un quelconque favoritisme ou avantage pour les gros au détriment des petits ???
bref, pour revenir à l'impact conso, l'an passé mon fils à démarché et s'est fait référencer sur une enseigne que tu connais et qui à mis l'accent ces derniers temps sur les produits régionaux, et qui distribuait bien entendu déjà du miel,de plusieurs producteurs sans qu'il soit ni IGP, ni label rouge, résultat des courses et pour un produit très légèrement plus cher, mon fils à une rotation quasi mensuelle dans ces différents points de ventes alors que les anciens fournisseurs livrent que tous les deux mois, voir trimestriellement, je n'invente rien, c'est la responsable des achats qui m'en à fait part sans que je le lui demande, il n'y à donc pas photo, le consommateur est bien sensible à cette démarche et pas du tout imperméable aux publicités et informations qui émanent de l'Adapi (et qui ne coute rien) et contrairement à ce que pourrait penser certains, que mon fils produise peu ou un peu plus, ça ne change absolument rien à la présentation pour le consommateur, ceci peut donc profiter à tous !!
Je précise, pour revenir sur l'avantage éventuel que pourrait tirer "les gros" en rappelant que l'IGP concerne la vente au détail et que le même miel vendu en fût ne conserve pas pour celui qui l'achète (sauf si il est adhérent) la possibilité d'être vendu en tant que tel !!!
Pour ce qui est de la frustration du petit producteur qui se sent lésé ou exclu, (si je peux comprendre l'effet de surprise), je pense que si la démarche était réservée à seulement une partie de la profession qui produit un certain volume, ou si elle coutait la peau des fesses, elle pourrait être légitime, mais dans la mesure ou tout le monde peut adhérer, moyennant de se conformer à un cahier des charges, et payer en rapport de son volume, je ne vois pas comment on pourrait se sentir exclu ou lésé ???
et pour finir (encore une fois) et quoi que soit sa propre production (dans tout produit) , profiter d'une appellation qui va assurer une protection légitime contre les fraudeurs, les contrefaçons et les magouilles des margoulins en tout genre, ça ne peut laisser personne indifférent, comme je le disait plus haut, faute de protections, les "herbes de Provence" qui viennent de Pologne (ou d'ailleurs) le savon "de Marseille" qui vient de nulle part (sauf de Marseille) ça devrait nous permettre d'y réfléchir ???
PS: Pour les "cévenols" si demain un négociant très connu et nommé "mimi" s'était décidé de lancer une nouvelle marque en l'appelant par exemple "CEVENNEMIEL" (ce qu'il avait parfaitement le droit de faire) quelle tronche vous auriez fait ?????
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- centrevar
- Visiteur
- je n'ai rien contre les indications ou les appellations
- je dis simplement que rien ne justifie l'appropriation intellectuelle ou économique d'un mot comme cévenne, Provence..
- ensuite et c'est la où tu y vois de l'amalgame, c'est que je m'interroge et pose quelques questions simples sur certains points à savoir
- qu'est ce qu'on met derrière le mot qualité, peut il y avoir de la qualité sans appellation, indication, label?
- la profusion de ses "cahiers des charges" n'est il pas un frein dans la mesure où le client se sent perdu
- ne vaut il pas mieux quand on se place coté client, voir, aller voir ce qui se passe dans une exploitation
- tous les cahiers des charges sont ils sérieux?
concernant le vin je suis en AOC, la situation etait trés mauvaise jusqu'à là on est d'accord, l' AOC a délimité un terroir, vrai à 60% pour nous, bien plus aléatoire pour d'autres AOC, en travaillant sur les cépages, la quantité, les dates etc les coopératives ont progressé sur la vinification
exact mais on a tous connu des petits vins issus d'un superbe travail de vigneron avant les AOC, on est d'accord?
la vinfication s'est améliorée, les circuits commerciaux étoffés. La qualité globale est en hausse mais que mettre derrière ce terme de qualité, quand on boit un verre de vin on ferait mieux de se souhaiter bonne chance que bon appéti.
certains achètent des caves pour faire veillier les vins c'est pas la peine nombreux sont les vins "morts" , 20 à 30 traitements en saison, on a eu c'est vrai le progés aussi des "systémiques".
le goût s'uniformise, tu cites une cave tu peux y aller de ma part, ils font encore du vin à la tireuse, le vin de pays et aussi bon que l' AOC et pour cause c'est le même pratiquement, 4 ou 5 oenologues se partagent 80% des caves varoise et des domaines, les relations entre les caves ( qui s'appellent maintenant caveaux) et les petits propiétaires se rompt, et l'abus de normes fait que ça devient dur pour les petits ( jours particuliers pour apporter le raisins, tracteurs, pulvérisateur à controler...)
on a vu des gens qui ne comprenaient pas pourquoi les agriculteurs sont à la ramasse alors qu'ils ont des tracteurs neufs, en apiculture ç'est un peu pareil, le système veut que tu investises un max pour exister.
alors où se placer par rapport à cette notion de qualité? pas facile, Correns c'est une vitrine le bon et le mauvais s'y trouvent, on ne fait pas de pub mais leur vin, gouter le vraiment pour donner votre jugement,
on trouve en cherchant un peu des coteaux Varois bien au-dessus des AOC et à prix juste car au prix que les vins sont vendus ce n'est pas tout le monde qui pourra continuer à en boire.
pour le miel c'est idem
je pose juste ces inquiétudes, anticiper sur une profusion de label, c'est pour ça comme je disais certains sortent des "labels" combien de bio ne l'affichent plus.
des IGP des AOP des AOC des labels ok mais c'est pas blanc ou noir. c'était juste pour en discuter par rapport à des cas concrets
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- michel48
- Visiteur
Il protège le cosommateur en proposant un miel garanti d'origine. D'accord
Le miel ayant L'IGP devrait se vendre plus cher.
Cela va inciter encore plus les apiculteurs à venir transhumer en Cévennes.
Il y a déjà pas mal d'apiculteurs sédentaires. Il y a aussi déjà des transhumants et jusqu'a maintenant cela se passe bien, mais 'il y a déjà saturation de l'espace. L'IGP, je pense va provoquer un déséquilibre.
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- florent48
- Visiteur
je ne vais pas faire avancer le débat, je veux juste soutenir certains ici qui pensent comme moi.
L'igp miel des Cévennes, la grande majorité des apiculteurs du syndicat de Lozère était contre et y compris Henri Clément qui est notre président et qui a lutté autant qu'il a pu, nous avons signé des pétitions, fait des réunions etc.
Je confirme donc que c'est passé en force, et pour reprendre une phrase de Gardois plus haut qui dit que l'on ne va pas bloquer la préfecture, ben tu crois pas si bien dire, les partisans de l'igp eux l'on fait!
Je m'y rends d'ailleurs plusieurs fois par jour dans le cadre de mon travail, je me suis trouvé au milieu de ses gens virulent dont aucun ne m'était connu, alors qu'en Lozère, je peux vous dire que quasiment tout le monde se connait ou se reconnait, surtout dans un petit milieu comme l'apiculture, ces personnes étaient venue avec leur équipement de transhumance, camions grues, remorques etc, donc déjà rare sont les petits apiculteurs typique des Cévennes qui sont équipés comme ça, bref ils bloquaient l’accès à la préfecture, je me suis donc trouvé au milieu du groupe qui du coup m'a prit à partit, tiré par les vêtements pour m’empêcher de rentrer, je leur ais dit de se calmer et que j'étais moi même apiculteur, c'est alors à ce moment là que c'est la police, qui était en train de m'aider à rentrer, qui m'a repoussé violemment au milieu du groupe et ne voulait plus me laisser rentrer!
Bref je garde encore un très mauvais souvenir de ce jour là et pour quelqu'un comme moi qui rejette toute violence, le moins que l'on puisse dire c'est que c'est passé en force!
Sans compter l'impossibilité de circuler pour accomplir ma tournée en ville puisqu'ils ont à deux reprise ce jour là paralysé tout le boulevard qui fait le tour de Mende!
Les gens se sentent dépossédés de leur terroir et beaucoup, comme moi, n'y gagneront pas, car dans mon cas, pour une récolte en Cévennes qui ne devrait pas dépasser les 100kg pour le moment, si j'y arrive, quel serait mon intérêt, puisque mon miel est vendu d'une année sur l'autre et que j'en ais jamais assez pour tout le monde?
Pareil pour beaucoup d'anciens du syndicat de Lozère.
Pourquoi on l’appellerait pas miel des Cévennes, puisqu'il y est produit?
C'est donc les plus gros d'entre nous, que je respecte et que j'admire aussi soyons clair, qui en profiteront alors qu'ils n'habitent même pas le ou les départements en question!
D'un autre coté, je suis aussi d'accord avec Popol, quand il prend pour exemple tout ce qui a échappé à notre patrimoine par manque de protection!
Sur ce comme déjà dis, pour l'igp miel de Provence je n'ai pas fais la démarche et j'ai bien fait car rien à vendre, pour le Cévennes non plus, mais je l'appelle pas Cévennes non plus!
Sur ce, je ne cherche absolument pas à polémiquer, il s'agit juste de mon points de vue et comme l'a dit quelqu'un ici, vaut mieux pour moi que je me consacre à produire, on verra après.
J'ai fais la dernière récolte de Lozère cette après-midi, j'en suis très content, une bonne hausse de moyenne, pour la deuxième fois de la saison, ça fait du bien au moral et ça me rebouste (sauf la piqure à la joue à cause de celle qui a réussie à rentrer dans ma combi!).
Bonne soirée à tous
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- popol
- Visiteur
comme tu l'as compris je n'ai pas 25 ans et je suis moi aussi une personne de famille "de la terre" et de terrain, les excès existeront toujours et quand même si au départ l'idée était fondamentalement pour bien et ça tu le sais aussi ??
Pour nos vignobles si tout n'est pas parfait, tu ne pourras pas nier non plus, surtout si tu es concerné, que les appellations ne sont pas un +, pour les coteaux varois, en exemple, d'avoir permis de franchir la barre fatidique des 110€ l'hl, pour des vins qui ne bénéficiaient de rien et qui étaient condamnés à se brader parmi les vins de table CEE, il ne faut pas nier l'évidence !!
et c'est ce que je voulais exprimer pour l'IGP sur le miel, les avantages dépassent et dépasseront largement les inconvénients, si le cahier des charges impose une miellerie dans un état sanitaire décent et même si ça occasionne (au départ) quelques frais pour la personne qui souhaite s'y conformer, ça ne pourra jamais se considérer comme un mauvais point (qualité) la personne qui dirait le contraire en soulevant cet aspect n'ambitionne pas d'évoluer, car c'est tout de même ce que lui proposerait l'IGP et qu'il aurait volontairement refusé ???
il faut naturellement peser les contraintes et les avantages, mais je ne pense sincèrement pas que le producteur soucieux d'une qualité (qu'il à souvent d'ailleurs toujours faite) trouveras plus d'inconvénients que d'intérêts , surtout comme je le répète à chaque post, pour ce qui est d'éviter les magouilles et les magouilleurs, à l'époque de la "mal bouffe" et des publicités mensongères, ça c'est déjà un bon point, je suis sans doute à part, mais quand un client me demande mes analyses, je ne trouve pas ça dérangeant, je dirai même au contraire que je trouve ça tout à fait normal et que c'est son contraire qui me choquerait ???
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