caliméro écrit: On dit que l'année apicole se prépare à l'automne de l'année précédente. Comment préparez-vous la mise en hivernage de vos colonies? Vos avis m'intéresse pour ne plus craindre ce passage.
Merci de vos réponses.
Salut Caliméro,
Je ne pense pas avoir besoin de te rappeler que les emplacements d’hivernage doivent être appropriés, au calme, à l’abri des vents dominants et des excès d’humidité et les abeilles logées dans des caisses en bon état, mais pour te répondre brièvement et correctement, je pourrai te dire que nos aînés qui se sont penchés sur ce problème bien avant nous afin de favoriser cette étape, en ont déduits que les conditions idéales d’un bon hivernage pouvait se résumer principalement à un bon équilibre entre le contingent d’abeilles dites « d’hiver » et qui ne sont en fait que des abeilles jeunes et donc le fruit des naissances de fin ou d’après saison, volume qui ne devrait jamais descendre en dessous 15/20 000 abeilles (selon les races ou écotypes) et les réserves nécessaires, ce qui se résume à 2/3 kg mensuel à estimer selon la durée de l’hiver dans sa propre région et donc ce qui en France nous donne à estimer en principe un environ de 7 à 8 kg pour les régions sud et environ le double pour les régions à hiver beaucoup plus longs, ce qui se résumerait à un examen rapide des abeilles à naître (couvain) de fin de saison, puis l’estimation de ce contingent ainsi que le poids des réserves en fin d’automne ?,
Mais, si ces réflexions peuvent sembler limpides ou paroles d’évangiles, je crois pouvoir te rajouter que ces observations vieillissent quand même un peu, ou ne sont plus très à la mode, j’entends par là que désormais viennent se rajouter différents problèmes qui fort heureusement échappaient à nos brillants précurseurs, dont celui de la varroase dont on doit obligatoirement tenir compte à présent et on devrait plutôt de nos jours rajouter au paramètre contingent : « en bonne santé » !!
A ceci et personnellement, je dirai que c’est aussi une affaire de feeling et certainement plus qu’une histoire de comptage ou de pesée, pour moi en automne, une bonne colonie pour l’hivernage doit afficher comme une envie débordante de vivre , exactement comme on repère très tôt les futures bonnes colonies au printemps et avec ce comportement, ça dénotera toujours la présence d’une reine féconde et donc capable d’élever le fameux contingent nécessaire, tout comme les besoins en vivres d’hivernage de la colonie et qui vont de pair !!
Il ne faut donc pas hésiter à l’automne à repérer et à supprimer par réunion, toutes les colonies « insuffisantes » démontrant de la peine à constituer ce fameux capital d’hivernage, ça ne sert absolument à rien, si ce n’est d’augmenter le chiffre des pertes hivernales, sous prétexte d’espérer avec la chance ou un miracle qui n'arrive jamais, alors que la colonie réunie (et renforcée) sera capable très tôt de donner un essaim de qualité, ce qui compensera et ne représentera aucune perte !
