A la sauvegarde des écotype locaux
- stf
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- gfass
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stf écrit: ché plus mais il y avait un formueur qui cherchait de l'abeille landaise je crois. Et qui se désolait de ne trouver que de la buckfast, oh Gfass! tu vois pas de qui je parle ..
@stf
Un formueur....??? C'est sûrement un type qui change de peau tous les ans? :woohoo: :woohoo: :woohoo:
Non, pour te répondre, c'est vrai que utopiquement, je croyais pouvoir mettre ma passion au service de la conservation, voire de la sélection d'une abeille locale assez répandue chez nous, une abeille qui ressemblait à la noire landaise dont parlaient les anciens. Je ne l'ai pas trouvé (enfin je pense), et me suis vite aperçu que le métissage était la règle, une pseudo pureté (au moins phénotypique) l'exception.
Cependant, je n'ai pas baissé les bras pour autant et beaucoup appris sur ce forum en lisant et en comprenant ce que les professionnels essaient de nous faire comprendre.
D'abord, j'ai fait une croix sur l'abeille landaise primitive. Je suis conscient qu'elle ne peut plus exister ou s'exprimer dans sa pureté génétique originelle, en partie depuis l'introduction de la buckfast et autres races importées. Cependant, ce dont je m’aperçois aujourd'hui, sur le plan du métissage, c'est que c'est toujours la noire qui l'emporte. Les quelques tricots jaunes que je vois dans certaines colonies finissent toujours par disparaître. C'est le signe que la nature est bien faite, la noire (même métissée) est chez elle et gagnera toujours contre l'envahisseur. Bien entendu, on ne parle pas de douceur et de productivité bien que j'ai maintenant des résultats qui m'encouragent à continuer sur cette voie.
J'ai aussi compris et là on revient un peu sur le sujet que je ne dois pas espérer de fécondations utiles à mon objectif de sélection dans l'environnement urbain. Certes, comme le souligne mathieu la diversité génétique est essentielle pour l'abeille mais une diversité génétique intrinsèque à un écotype bien identifié, une diversité génétique induite d'un brassage de races n'est pas le but que je recherche.
Au final, en ce qui concerne le problème des fécondations, j'ai découvert qu'il n'y avait rien de tel que le cœur d'une belle grande forêt landaise privée pour laquelle en fin de compte ... la noire est faite.
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- ardecho
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la forêt landaise est artificielle, non ?
à l'origine il y avait des tourbières, des marais et des gars montés sur des échasses, il me semble...
et l'abeille noire landaise doit dater de bien avant les plantations de pins maritimes, donc à quoi est-elle adaptée réellement ? bruyères ? quoi d'autres ?
finalement elle s'est adaptée au changement rapide d'écosystème; ça montre une fois de plus les formidables capacités d'adaptation d'apis mellifera !
et quand on y réfléchie c'est un peu partout pareil : ce que butinent nos abeilles aujourd'hui à été pour beaucoup apporté par l'homme :
robinier faux-acacia, abricotiers, péchers, amandiers,cerisiers...
l'abeille noire d'Europe de l'ouest vivait à l'origine dans un milieu très différents de celui d'aujourd'hui, elle a su se faire à tous ces changements et sans sélection humaine
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- mathieua
- Visiteur
Pendant plusieurs centaines d'années (avant la ruche à cadre), l'homme à éliminé les grosses colonies pour récolter leur miel, et laissé les mauvaises en se disant "ça donnera l'an prochain".
Si nous avons aujourd'hui les moyens techniques d'aller dans l'autre sens, il s'agirait aussi de faire preuve d'humilité et d'apprendre du passé.
L'abeille n'est pas seulement domestique, elle est aussi sauvage... pour ma part (et sans 2nd degrés) je me félicite que certains tentent de chercher une abeille qui serait plus autonome que celle que nous connaissons.
Quand à la dominance de la noire, c'est très variables selon les régions (et là je parle suite à des tests sur indices cubitaux, pas de couleur des anneaux... qui n'est pas et de loin suffisant pour parler d'abeille noire!)
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- stf
- Auteur du sujet
- Visiteur
je crois que l'on doit ce soutenir meme les api qu' ils ne sont dans notre pratique.. et bien au contraire cela permet de nous interroger sur notre facon de faire..
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- gfass
- Visiteur
mathieua écrit: Si on s'intéresse un peu à la génétique, on sait que les gènes ne sont jamais éliminés seuls, et que l'inconnue est grande quant-à savoir ce qui partira avec ce qu'on à éliminé.
Pendant plusieurs centaines d'années (avant la ruche à cadre), l'homme à éliminé les grosses colonies pour récolter leur miel, et laissé les mauvaises en se disant "ça donnera l'an prochain".
Si nous avons aujourd'hui les moyens techniques d'aller dans l'autre sens, il s'agirait aussi de faire preuve d'humilité et d'apprendre du passé.
L'abeille n'est pas seulement domestique, elle est aussi sauvage... pour ma part (et sans 2nd degrés) je me félicite que certains tentent de chercher une abeille qui serait plus autonome que celle que nous connaissons.
Quand à la dominance de la noire, c'est très variables selon les régions (et là je parle suite à des tests sur indices cubitaux, pas de couleur des anneaux... qui n'est pas et de loin suffisant pour parler d'abeille noire!)
D'accord avec toi mathieu mais à l'origine on n'était pas parti pour disserter sur "l'abeille noire". Maintenant sur ce fil on peut approfondir.
Primo, je suis preneur de cette étude dont tu parles sur la "non dominance de la noire selon les régions", en espérant qu'il ne soit pas le seul fait d'une soumission génétique induite d'un surpeuplement artificiel de colonies non indigènes. Parfois, la logique mathématique peu l'emporter sur le naturel, il y a plein d'exemples.
C'est exact qu'on ne reconnait pas une noire à la couleur de son tricot mais je me répète, ce n'était pas alors le sujet.
Dans l'examen des critères morphométriques qui déterminent le type "abeille noire" il y a outre la couleur, l'indice cubital (comme tu le signale) mais aussi et tout autant ce que l'on appelle le déplacement discoïdal, la pilosité et enfin la longueur de la langue (pas facile à mesurer pour un api de loisir).
Aujourd'hui, je peux t'assurer que tous ces critères retiennent mon attention (sauf la langue) et tout en ayant bien fait attention de ne pas dire que je prétendais avoir "l'abeille noire landaise", je peux te dire aujourd'hui que c'est bien de la noire..... Quand même, le père Noël m'a apporté un microscope, c'est pas pour rien !!! :woohoo:
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- Apinoires
- Visiteur
ardecho écrit: je me pose une question :
la forêt landaise est artificielle, non ?
à l'origine il y avait des tourbières, des marais et des gars montés sur des échasses, il me semble...
et l'abeille noire landaise doit dater de bien avant les plantations de pins maritimes, donc à quoi est-elle adaptée réellement ? bruyères ? quoi d'autres ?
finalement elle s'est adaptée au changement rapide d'écosystème; ça montre une fois de plus les formidables capacités d'adaptation d'apis mellifera !
et quand on y réfléchie c'est un peu partout pareil : ce que butinent nos abeilles aujourd'hui à été pour beaucoup apporté par l'homme :
robinier faux-acacia, abricotiers, péchers, amandiers,cerisiers...
l'abeille noire d'Europe de l'ouest vivait à l'origine dans un milieu très différents de celui d'aujourd'hui, elle a su se faire à tous ces changements et sans sélection humaine
Tout à fait et particulièrement pour son élevage tardif particulier destiné à la bruyère !!
remarquée et inventorié ainsi en fin du 19° siècle jusqu'aux environs de 1910 (voire peu après) ou cette abeille (et ses particularités encore constatées) à été déplacée en Provence, mais pas plus tard que 1930 ou du moins rarement avec succès quand ce fut le cas, ce qui prouverait déjà son métissage dès cette époque !!
et c'est pour cette raison que cette abeille noire, (comme bien d'autres) n'à pas plus qu'ailleurs de qualités autochtones à revendiquer !!
@ Mathieu,
Plus logiquement encore, la sélection "primaire" à toujours été inspirée par chacun par la multiplication de ses meilleures ruches plutôt que dans un soucis de génétique, ce qui aura favorisé et accentué le déclin de toutes les souches connues et désignées ainsi, ce qui aura mis un siècle, mais désormais (à nos jours) avoir disparues, !!
@ Gfass,
On ne peut encore sur ce point, pas du tout généraliser sur la noire et notamment sur sa longueur de langue, puisque par exemple (toujours d'après les constatations d'époque) la noire des régions grand nord-ouest bretagne en particulier ne pouvait survivre que chez elle et par exemple (puisque ça à été fait) crever de faim en Provence ou elle ne profitait d'aucune miellée !!
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- gfass
- Visiteur
stf écrit: l'entonnoir genetique n'a jamais ete un plus, car cela apporte un affaiblissement de l'espece; on le trouve dans elevage agricole ou le nombre et la faible diversité entrain une morbidité important qui est compensé par des entrants pharmaceutiques ...si c'est ca le progres j'ai comme un doute!
je crois que l'on doit ce soutenir meme les api qu' ils ne sont dans notre pratique.. et bien au contraire cela permet de nous interroger sur notre facon de faire..
@stf, tu as un doute car tu fait une confusion.
Tu parles d'entonnoir génétique cause d'affaiblissement d'une "espèce". Je pense que tu voulais plutôt (non pas le chien de Mickey..:woohoo:) . parler de "race", puisqu'il s'agit de l'abeille noire?
En matière d'élevage agricole, l'amélioration de l'espèce "bovine" par exemple ne doit pas être la préoccupation première des généticiens qui s'attachent avant tout à l'amélioration d'une "race" (prim'holstein, charolais, aubrac etc..).
En apiculture, la race noire est parfaitement identifiée dans l'espèce apis, l'abeille noire landaise étant un écotype local comme celles de Corse, Ardèche, Pays Basque etc...
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- gfass
- Visiteur
Apinoires écrit: je me pose une question :
@ Gfass,
On ne peut encore sur ce point, pas du tout généraliser sur la noire et notamment sur sa longueur de langue, puisque par exemple (toujours d'après les constatations d'époque) la noire des régions grand nord-ouest bretagne en particulier ne pouvait survivre que chez elle et par exemple (puisque ça à été fait) crever de faim en Provence ou elle ne profitait d'aucune miellée !!
Oh ! Papynoires ... Je ne parlais pas de sélection sur la longueur de la langue, je rappelais simplement quels sont les critères servant à la détermination morphométriques de l'abeille noire.... dont la longueur de la langue.
Qu'elle en ait une petite ou une longue ce n'est pas le sujet.... c'est de la mesurer et de vérifier qu'elle correspond à son morphotype spécifique....
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- du luy
- Visiteur
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- Apinoires
- Visiteur
Oui, mais comme je l'écrivais ci dessus, avec énormément de disparité selon les écotypes de noires !!@ Gfass,
On ne peut encore sur ce point, pas du tout généraliser sur la noire et notamment sur sa longueur de langue, puisque par exemple (toujours d'après les constatations d'époque) la noire des régions grand nord-ouest bretagne en particulier ne pouvait survivre que chez elle et par exemple (puisque ça à été fait) crever de faim en Provence ou elle ne profitait d'aucune miellée !
Oh! Papynoires ... Je ne parlais pas de sélection sur la longueur de la langue, je rappelais simplement quels sont les critères servant à la détermination morphométriques de l'abeille noire.... dont la longueur de la langue.
Qu'elle en ait une petite ou une longue ce n'est pas le sujet.... c'est de la mesurer et de vérifier qu'elle correspond à son morphotype spécifique....
Pour ce qui est de la remarque de stf et qui est compliqué à admettre pour l'abeille ou pour l'éleveur débutant ou amateur comme tu préfèreras :lol: et qui doit s'écarter très rapidement des mammifères, c'est que pour la conservation de races pures le problème est le suivant :
Les reines d'abeilles sont polyandres, c'est à dire qu'elles peuvent être fécondées par une bonne dizaine de mâles différents qu'elles rencontrent provenant de ruches soeurs ou 1/2, mais pas que, puisque le voisinage à une grande part d'influence !!
Comme constaté par l'historique de l'abeille en France, les importations d'abeilles étrangères, commencées guère après 1900, (oui oui c'est très vieux) sont aujourd'hui énormément répandues et toutes ces colonies d'abeilles d'origines diverses et variées, élèvent des mâles qui potentiellement féconderont les reines vierges et qui à leur tour élèveront des mâles !!!
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- airbrun
- Visiteur
avec les abeilles c'est pareil mélanger tout les sous espèces ne seras pas un plus et pas un enrichissement génétique au contraire
les écotypes locaux sont en train de disparaître et pour moi c'est une grosse erreur
dans le bétail la sélection mène bien à un rétrécissement génétique et je vous parle pas du clonage qui arrive à rentrer même ou c'est interdit
donc c'est un modèle qu'il ne faut surtout pas reproduire chez l'abeille
la diversité c'est bien de maintenir tous les écotypes locaux même s'il est un peu tard
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- mathieua
- Visiteur
Je ne parle pas d'une étude compilant ces données, je parlais de résultats d'analyses des ailes par plusieurs amateurs passionnés.
C'est lié à la présence d'abeilles non indigènes, je crois que c'est évident...
Après surement y a t il des effets de palier, mais l'introduction perpétuelle de souche inadaptées ne nous permet pas, dans certaines régions, de laisser le temps aux populations de s'adapter...
Quelle aubaine pour qui vend des reines tous les ans, mais quelle plaie pour qui souhaite sélectionner sur son cheptel et reproduire!
Bref, la présence de 10 colonies essaimeuses ne va pas détériorer le matériel génétique de nos colonies, en tout cas pas plus que les importations massives dans le but d'espérer des facilités!
Je pense que Stef parlait bien d’affaiblissement de l'espèce, car dans le cas de l'abeille on ne maîtrise pas les fécondations (bien moins que pour des vaches en tous cas!)
@Apinoire
J'ai pas pigé ce que tu racontais désolé!
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- max16380
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j'en ai de la black en + et qui as tous les caractere d'une vrai noire. apres faudrai s'equiper d'un instru de fecondation. mais vu que l'etat me raquete j'ai pâs pus investir cette année.
j'essaie deja de preserver qq souches mais pas evidant
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- gfass
- Visiteur
Je ne dois pas me faire comprendre assez clairement. Tu dis:
"" Quand à la dominance de la noire, c'est très variables selon les régions"" ... C'est une affirmation qui me trouble et pour cela j'aurais aimé pouvoir jeter un œil sur ladite étude. Je crois personnellement que la noire locale impose naturellement sa dominance sur les abeilles de races différentes introduites sur son territoire, tout simplement parce que c'est la plus adaptée des deux à la flore et au climat local.
Je te disais aussi, la limite à cette idée c'est que si tu as des transhumants qui arrivent avec des milliers de caisses de buck autour de mon rucher de noires, c'est sur qu'il y aura une soumission génétique de la noire. Mais cette situation est artificielle et je pense même temporaire.
Quand le rapport de force est égal, ce que j'observe depuis des années c'est que je n'ai jamais vu une colonie de noires devenir jaune l'année suivante mais bien régulièrement le contraire. Je reste bien conscient que la génétique de la noire impactée a sûrement fait un petit pas en arrière dans cet apport de sang nouveau...qui peut être bénéfique sur des souches trop consanguines je ne le nie pas. Ce n'est pas pour rien que certains conservatoires comme à Chimay par exemple il est interdit d'introduire des abeilles de race différente.
Quant à ce que disait à stf.... je voulais simplement attirer son attention sur la différence entre espèce et race... en agriculture les bidouillages génétiques c'est sur les races pas les espèces animales élevées.
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- ardecho
- Visiteur
et je ne parle pas que des abeilles !
ça doit bien faire 3000 ans qu'on sélectionne, hybride, déplace les plantes et les animaux. tout ce qu'on élève et cultive est modifié par l'homme d'une façon ou d'une autre.
il n'y a plus aucune forêt primaire en Europe occidentale depuis belle lurette, tout comme les maquis et les garrigues sont le fruit des dégradations causées par l'homme et n'existaient pas à la base. tous nos écosystèmes sont des constructions humaines.
donc une abeille originelle là dedans ?
il est probable que les romains dès leur époque ont ramener des abeilles de chez eux puisqu'ils ramenaient en masse leur plantes (vignes, oliviers, pins...).
surement que notre noire locale à des ancêtres venues d'autres contrées.
de toutes façons dans la nature rien n'est statique, tout évolue en permanence...
je n'ai absolument rien contre les conservatoires et autres initiatives de ce genre mais il me semble que le plus logique, si on veut faire de la sélection, serait tout simplement de sélectionner ce qui se porte le mieux dans un endroit donné avec l'écosystème et le climat actuel.
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- Apinoires
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mathieua écrit:
@Apinoire
J'ai pas pigé ce que tu racontais désolé!
c'est pourtant pas compliqué !! :lol:
Je t'expliquais que pendant des lustres et même encore aujourd'hui, par réflexe primaire, l'apiculteur à toujours préféré choisir de multiplier ses ruches à partir de ses caisses les plus performantes, plutôt que dans un souci génétique, !!
ce qui, pour bon nombre de raisons et principalement par effet d'hétérosis a grandement défavorisé la conservation de nombreuses souches noires locales, ce qui explique inversement au passage les moindres conséquences, voire non extinction de certaines souches noires dont la landaise, particulièrement bien adaptée à son biotope et ou d'autres, sans cela n'y récolteraient rien ou n'y survivraient pas, comme la noire de bretagne (à l'origine) dont les exemples de déplacements nombreux, se sont révélés infructueux et non pas le contraire !!
c'est d'ailleurs à mon avis un des rares facteur favorisant, pour la conservation ou pas de certains écotypes de noires, au cours du siècle passé et dont il ne faut pas oublier que le rôle prioritaire pour l'api était avant tout de produire, ce qui me semble n'avoir pas beaucoup évolué ??
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- concors
- Visiteur
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- gfass
- Visiteur
Mais bon, cela étant dit et entendu une bonne fois, c'est à différencier de ce que recherchent ceux qui tendent à élever aujourd'hui une noire locale adaptée, quelque soit le nom qu'on veut lui donner.
Sur le même registre, personne ne peut aujourd'hui revendiquer détenir et élever la même abeille que le frère Adam.
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- mathieua
- Visiteur
Je crois que c'est ce qu'on tente avec la noire!ardecho écrit: il me semble que le plus logique, si on veut faire de la sélection, serait tout simplement de sélectionner ce qui se porte le mieux dans un endroit donné avec l'écosystème et le climat actuel.
Des caractères disons "rustiques", qui permettent une adaptation au biotope local.
En sicile, 15 jours d'hivernage, en Normandie 4 mois... Vous saisissez la différence?
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- Apinoires
- Visiteur
mathieua écrit:
Je crois que c'est ce qu'on tente avec la noire!ardecho écrit: il me semble que le plus logique, si on veut faire de la sélection, serait tout simplement de sélectionner ce qui se porte le mieux dans un endroit donné avec l'écosystème et le climat actuel.
Des caractères disons "rustiques", qui permettent une adaptation au biotope local.
En sicile, 15 jours d'hivernage, en Normandie 4 mois... Vous saisissez la différence?
Oui, si comme tu dis tu es certain d'avoir testé une parfaite adaptation à un milieu donné c'est pas dépourvu de bon sens ?
Mais à la condition bien entendu de t'en donner les moyens qui sont plus exigeants que pour beaucoup d'abeilles, vu que la noire ne transporte pas dans ses bagages celui d'être la meilleure éleveuse, loin s'en faut !!
J'ai de la noire méridionale (à peu près conforme) et tu le sais aussi, si je n'avais pas l'embellie d'être suffisamment isolé et de prendre la peine d'élever dessus, y'a belle lurette que je n'en aurais plus et en prime sans savoir actuellement ou en retrouver ?
mais par contre, mauvais exemple avec la météo, si en Calabre ou il faisait environ 20° aujourd'hui il y à de la Ligustica, en Lombardo-vénitie, ou il ne faisait sans doute pas plus chaud que chez toi, il y à aussi de la Ligustica qui proviennent de Calabre et qui hiverneront encore 1 mois de plus et tout aussi bien, tu crois pas ??
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- mathieua
- Visiteur
Mais le climat n'est pas seul à faire un biotope!
Floraisons (et quels type de fleurs?), humidité ou sécheresse, rythme des miellées...
Enfin c'est pas à toi que je vais apprendre tout ça!
Juste pour préciser un point important.
Le groupe de gènes correspondant à l'hygiène de la colonie est récessif (gènes liés à la production de dopamine). Ce qui signifie qu'il faut un minimum de consanguinité pour garder ces caractères.
Un apport trop conséquent de génétiques diverses va faire disparaître ces gènes de l'hygiène.
Si ça peut répondre en partie à tes question Gfass.
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- concors
- Visiteur
quand ont la déplace des landes en Provence par exemple. ce n'est pas bon. Pourquoi par ce que la conduite à aborder est differente. Et bien sûre que si ont l'abandonne à elle même en la déplaçant d'autant de kilomètres ça foire. Il lui faut un temps d'adaptation tout comme tout à chacun. Et si l'apiculteur conduit bien cette souche autant il ferait mieux qu'avec de la locale. Peut-être pas la première année mais l'année d'après. Car qui peu le plus peu le moins.
Prenons l'exemple de la buck et la noire en Provence. Après la lavande rien ne sert de faire les corps sur la buck car elle à toujours huit cadres de couvain. Il faut donc faire un essaim.
Inversement la noire ce retrouve à un couvain ou deux donc ont peu faire le corp mais pas d'essaim.
La conduite est différente.
Mais l'un dans l'autre ça peu se compléter puisqu'en général ont prend des couvain aux buck pour renforcer des noires et finalement c'est une bonne chose.
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- concors
- Visiteur
Mais la noire européenne autant la mélanger. Et ca restera toujours de la noire européenne.
D'ailleurs en Provence je met au défi quelqu'un de me prouver que la noire espagnole ne fait pas l'affaire. Et même en Ardèche. Ectss.
C'est d'ailleurs dans les contreforts de la péninsule ibérique que la noire française à du ce conserver pendant les périodes de grands froid pour remonter ensuite à chaque adoucissement du climat.
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- Apinoires
- Visiteur
concors écrit: Pour parler de la noire.
quand ont la déplace des landes en Provence par exemple. ce n'est pas bon. Pourquoi par ce que la conduite à aborder est differente. Et bien sûre que si ont l'abandonne à elle même en la déplaçant d'autant de kilomètres ça foire. Il lui faut un temps d'adaptation tout comme tout à chacun. Et si l'apiculteur conduit bien cette souche autant il ferait mieux qu'avec de la locale. Peut-être pas la première année mais l'année d'après.
Là tu manques de recul Concors, parles en avec des vieux de chez nous, (dommage que le père Nevière soit mort récemment) ils te confirmeront que suite à la pénurie d'abeilles des années 1910 et pour faire suite, c'est avec la Landaise qu'on à repeuplé la Provence et c'est la seule qui à pu le faire en se métissant parfaitement avec la notre !! et même si les premières années on pouvait être surpris de son élevage de fin de saison, gène qu'elle avait conservée :silly:
Quant à choisir comme tu dis de la "vraie" locale (noire méridionale) tu nous diras ou en trouver ??, alors que pour des bucks, t'as l'embarras du choix !!
mais quand je dis trouver de la noire de chez nous, c'est pas de l'ibérique ou de la métissée repeinte en noir ?, avec un peu de sélection je conduis les miennes en tricot de corps et chapeau de paille et comme seul enfumoir mon petit cigare, va essayer avec des ibériques ?? :lol:
mathieua écrit: Sans doute!
Mais le climat n'est pas seul à faire un biotope!
Floraisons (et quels type de fleurs?), humidité ou sécheresse, rythme des miellées...
Enfin c'est pas à toi que je vais apprendre tout ça!
Pour le climat c'est exactement ce que je voulais te dire, j'ai toujours les mêmes abeilles que l'an passé et ou il faisait + de 20° en février, contre souvent 8/10 cette année, les abeilles s'y sont parfaitement adaptées, mais avec un décalage de quelques jours, la même abeille le peut donc parfaitement d'une région à une autre !!
Et en ce qui concerne l'hivernage qui pourrait être plus long, c'est simplement l'entrée en hivernage qui devra être en rapport et vérifié ?
moi non plus je ne t'apprendrai rien si je te dis que par chez moi une douzaine de kg, font amplement l'affaire, mais que ça ne sera jamais le cas pour un Vosgien !!
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- concors
- Visiteur
Sinon tu dis qu'il y à plus de buck que de noire en Provence !? Pas si sûre.
Pour ce qui est d'aller les voir en short. Pardonne moi mes c'est ta sélection sur une faible partie car en général c'est plutôt virulent la noire.
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- gfass
- Visiteur
Je sais que Papynoires est du midi et que parfois les gens du midi dit-on....etc etc.
Hé bien moi je le crois avec juste un petit bémol, il y a des jours quand même où il vaut mieux sauter dans la combinaison. Souvent c'est notre faute il ne fallait pas venir ce jour là.
Pourquoi je le crois, parce que je pense qu'il est suffisamment bon éleveur pour avoir une noire qui soit une noire et non une hybride, cette abeille qui ressemble à une noire mais qui n'est pas une noire et dont ont on connait l'agressivité accentuée par l'effet d'hétérosis.
Au fil du temps, visitant mes abeilles, je m'aperçois que.... soit je me suis amélioré dans la façon de les aborder, soit ce sont elles qui se sont calmées. Ces "presque" noires dont je parlais ici, m'autorisent aujourd'hui à les visiter à mains nues, le voile relevé prêt à m'adapter. En fin de compte, encore un critère d’appréciation factuel mais sans grossir le trait et sans généraliser, si on regarde comment sont équipés les apiculteurs sur certaines vidéos diffusées sur le net (gants scotchés aux poignets, bottes avec guêtres scotchées, combinaison renforcée), soit ils sont hyper allergiques soit ils n'ont pas de vraies noires. Je dis vraies noires car sur les quelques photos qui nous viennent des anciens, je ne les vois pas plus équipés que que ça? Les abeilles ont changé à ce point? Non, je crois que si le short avait existé .... ils auraient pu se mettre en short. :woohoo:
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- Apinoires
- Visiteur
gfass écrit: Je vous reparle de "ma" noire?
Je sais que Papynoires est du midi et que parfois les gens du midi dit-on....etc etc.
Hé bien moi je le crois avec juste un petit bémol, il y a des jours quand même où il vaut mieux sauter dans la combinaison. Souvent c'est notre faute il ne fallait pas venir ce jour là.
Pourquoi je le crois, parce que je pense qu'il est suffisamment bon éleveur pour avoir une noire qui soit une noire et non une hybride, cette abeille qui ressemble à une noire mais qui n'est pas une noire et dont ont on connait l'agressivité accentuée par l'effet d'hétérosis.
Au fil du temps, visitant mes abeilles, je m'aperçois que.... soit je me suis amélioré dans la façon de les aborder, soit ce sont elles qui se sont calmées. Ces "presque" noires dont je parlais ici, m'autorisent aujourd'hui à les visiter à mains nues, le voile relevé prêt à m'adapter. En fin de compte, encore un critère d’appréciation factuel mais sans grossir le trait et sans généraliser, si on regarde comment sont équipés les apiculteurs sur certaines vidéos diffusées sur le net (gants scotchés aux poignets, bottes avec guêtres scotchées, combinaison renforcée), soit ils sont hyper allergiques soit ils n'ont pas de vraies noires. Je dis vraies noires car sur les quelques photos qui nous viennent des anciens, je ne les vois pas plus équipés que que ça? Les abeilles ont changé à ce point? Non, je crois que si le short avait existé .... ils auraient pu se mettre en short. :woohoo:
Absolument Gfass,
à l’époque ‘’des anciens’’ dont tu fais allusion et ou d'ailleurs les combis n’existaient pas, la plupart des apis bossaient le plus généralement sans gants et avec un chapeau voilette, pour tout déguisement !! :lol:
Mon oncle dont je parle souvent, travaillait lui en permanence manches de chemise retroussées au dessus des coudes, en prétextant qu’une abeille ne pouvait le piquer que si elle se retrouvait coincée, ça illustre assez bien je pense l’état général de ses colonies à cette époque et je parle là d'environ 50 ans en arrière !!
La noire méridionale et la noire en général, ne mérite donc aucunement sa réputation d’agressive et c’est d’ailleurs valable pour beaucoup de noires (Françaises) qui auront pu être correctement conservées ou reconstituées consciencieusement et sur le temps grâce à de vraies bonnes souches, (et donc pas en 2 saisons) !!
ce sont donc effectivement les divers métissages qui conduisent à cet état d'agressivité, les divers essaims récupérés ça et là et dont on ignore tout et que certains incorporent direct à leur rucher ne font rien pour arranger la chose !!
Et de nos jours avec la facilité de ces métissages divers, ça ne doit je pense avoir échappé à personne pour constater cela sur n’importe quelle abeille ??
Ce qui est par contre cruellement à constater sur la noire, c’est sa faible tenue au cadre et sa modeste ambition pour l’élevage, c’est d’ailleurs sur cette abeille que les remérages naturels, supercédure ou Anecbalie sont les plus fréquents !!
Pour ce qui est de ses qualités, c’est avant tout une excellente gestionnaire qui pose très peu de soucis de conduite, le ou les corps contenant le nid sont toujours abondamment encadrés de réserves, ce qui facilite grandement son hivernage et sa reprise, c’est également une très bonne ‘’bosseuse’’ dotée d’une puissance de vol appréciable ce qui se nomme l’ardeur à butiner, très peu gênée par les changements soudain de météo, ce qui lui permet de commencer assez tôt en saison, (chez nous l’amandier) avec un potentiel parfois surprenant pour élargir son aire de prospection, sans être spécialement désavantagée, sauf quelques cas (la bretonne en particulier) , sa longueur de langue souvent proche de 6,5 (chez la méridionale) lui permet de récolter pratiquement sur tout et pour terminer, elle n’est sans doute pas plus sensible aux principales maladies de l’abeille que d’autres, voire certainement moins !!!
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- gfass
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En sédentaire, je travaille à me limiter à la Warré en regrettant un peu de ne pas avoir choisi au départ le format Voirnot qui, avec le recul, aurait été plus adapté.
Non seulement j'essaie d'avoir une abeille qui s'approche ou ressemble à ce qu'elle était dans les Landes mais en plus je cherche à les conduire en m'inspirant du concept du "bournac" qui était la règle dans nos campagnes.
Mes colonies hivernent parfaitement sur deux éléments, voire un seul pour les plus petites. Au printemps, je place deux éléments vides simplement équipés de barrettes amorcées sous les deux éléments hivernés et j'y touche le moins possible jusqu'à la récolte d'automne pendant la callune.
En fin de saison, il m'est arrivé de pouvoir faire bâtir un dernier élément que je place par dessus en interposant une grille à reine. Tout ça pour dire quoi?
Quand on mesure un bournac (qui n'était alors peuplé que de noire locale), on obtient à peu près la même taille en empilant quatre éléments Warré. L'avantage d'une "modernité" c'est de pouvoir diviser ou rajouter des éléments par le haut mais le volume est assez semblable.
Je suis conscient que c'est une apiculture qui ne pourrait se concevoir avec certaines bêtes à viande sélectionnées qui me feraient exploser le système.
Encore une ressemblance avec mon voisin Ardécho et les ruches tronc de sa région.
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