Et si on parlait des labels bio , N & P et autres ?
- mathieua
- Auteur du sujet
- Visiteur
Moi je suis plus emmerdé par le laxisme de certains qui certifient des margoulins de premiere pour qui le bio c'est juste un marché a prendre... Dont certains sont nos représentants, au passage...
On notera aussi l’honnête de la démarche, il y a l'interdit, le recommandé, l'autorisé... Ce qui doit éviter les dérogations à rallonge comme ailleurs...
Quand tu te prends la tête à faire le plus propre possible, voir des gens labellisés qui font n'importe quoi, ça engage pas à payer pour faire partie de la même équipe...
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- ardecho
- Visiteur
mais pour aller aux fonds des choses, c'est l'apiculture qui se prête mal au bio :
les abeilles ne sont pas parquées et ont ne maitrise ni la nourriture qu'elles consomment, ni leurs accouplements.
difficile de s'en tenir à un cahier des charges précis avec des animaux à demi sauvages qui peuvent aller où bon leur semble.
reste les traitements mais là c'est encore un peu tordu puisqu'on est sur des principes (très nobles je le reconnais) mais si c'est fait dans les règles l'amitraze ne se retrouve pas dans le miel.
et je ne connais pas beaucoup d'élevage ou les pratiques bio entrainent une perte de cheptel dans l'immense majorité des cas :whistle:
imaginez les producteurs de fromages bio perdent une chêvre sur 3 chaque année... ça ne durerai pas longtemps
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- mathieua
- Auteur du sujet
- Visiteur
Après chaque région et chaque apiculteur fera différemment... Moi clairement c'est le varroa mon plus gros problème.
Et en abeille noire ça change pas grand chose à part pouvoir profiter des arrêts de ponte naturels...
Mais bref, c'est en tous cas des collègues et es consommateurs qui viennent sur l'exploitation chez N&P c'est une autre façon de voir les choses, plus autonome... a mon avis c'est une bonne piste...
...Mais la dégradation de l'environnement ne peut pas être la seule horizon possible, alors oui, c'est très bien que ça existe!!!
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- Apinoires
- Visiteur
mathieua écrit: Amitraze interdite (voir annexe des produits autorisé).
Après chaque région et chaque apiculteur fera différemment... Moi clairement c'est le varroa mon plus gros problème.
Et en abeille noire ça change pas grand chose à part pouvoir profiter des arrêts de ponte naturels...
Mais bref, c'est en tous cas des collègues et es consommateurs qui viennent sur l'exploitation chez N&P c'est une autre façon de voir les choses, plus autonome... a mon avis c'est une bonne piste...
...Mais la dégradation de l'environnement ne peut pas être la seule horizon possible, alors oui, c'est très bien que ça existe!!!
Moi clairement c'est le varroa mon plus gros problème. ,
Moi aussi et depuis 35 ans !!
Alors, et comme le précise très justement Ardecho ci dessus,
Dans des conditions de récoltes supposées incontrôlables et des contraintes à effets bio très souvent aléatoires,
Il serait peut être intéressant que la qualité ‘’bio’’ d’un miel, soit simplement décernée par la qualité intrinsèque de son contenu, plutôt que approuvée par une pseudo conduite et traitement, soit disant capable de régler tous les problèmes ??
A ce sujet, je serai curieux de comparer objectivement mes miels de thym et de garrigue, récoltés fin mai/début juin et sur des centaines d’ha au beau milieu de milliers d’ha dépourvues d’activité, aussi bien agricole qu’industrielle, avec certains miels certifiés et même si nos caisses (sans nourrissements) auraient pu être traitées sur aout/septembre de l’année précédente, ?
bonne question à débattre, Mathieu, non ???
tu me diras ce soir, là j'ai pas loin de 100 nucs à m'occuper !!!
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- max16380
- Visiteur
apinoire ton miel de garrigue est 200% bio sauf que toi ta pas le papier de bureaucrate qui decide oui ou non. c tous,
apres si les gens preferent payer leur miel AB 30 E du kg alors qui vaut 10/12E du kg, ca fais chere le logo
apres y'en a ils ont pas 3 lumieres a l'etage, sur marché l'autre jour j'étai a coté d'une mamie qui vendait des pommes bio, et la je vois 2 dames touches une pomme et dire oulah elles sont trop dure. et oh c pas des abricots. les gens sont completement deconnecter du monde agricole tu pourrai meme leur vendre n'importe quoi ils s'en rendraient pas compte.
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- maya76
- Visiteur
Pour mettre de l eau au moulin de mathieu
e magazine "60 millions de consommateurs" a publié une enquête jeudi 22 mars sur la présence de pesticides dans des produits bio. Si l'ensemble est positif, des traces de substances chimiques ont été trouvées dans certains d'entre eux.
Même si plus cher que les produits conventionnels, le bio n'est pas toujours symbole d'une production 100% naturelle.
Une équipe de journalistes du magazine "60 millions de consommateurs" a analysé sept groupes de produits bio importés: le riz, le café, le chocolat, le quinoa, le sucre de canne, l'huile d'olive et le miel.
En tout, 74 produits d'origine géographique variée ont été étudiés.
L'objectif: voir si les produits importés de l'étranger contiennent plus de pesticides que ceux produits en France.
En général, les résultats sont positifs: la plupart des produits sont respectueux des normes bio, à part quelques exceptions. Sept marques ont ainsi présenté une quantité de substances chimiques "insatisfaisante" ou "très insatisfaisante".
Le riz
Le riz basmati bio de Taureau Ailé et de Monoprix, respectivement venus d'Inde et du Pakistan, contiennent des pesticides. Dans le riz Monoprix se trouve notamment le tricyclazole, une substance interdite en Europe depuis 2016.
LE CHoCOlat
Des résidus de pesticides sont présents également dans plusieurs marques de chocolat: le 70% de cacao de Côte d’Or, le 85% de J.D. Gross, le 74% d’Ethiquable et le 90% de Kaoka.
La liberté pour les pros
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Du DEET, une molécule utilisée dans des produits antimoustiques, a été trouvé dans deux tablettes provenant de l'Equateur. Il est probablement utilisé par les cultivateurs de ce pays pour se protéger des maladies comme la dengue ou le virus Zika.
Le Quinoa et le miel
Parmi le quinoa blanc bio, une seule marque présente une "concentration dix fois supérieure à la limite maximale de résidus pour le quinoa conventionnel". Il s'agit du produit de Famille Rochefort, pourtant cultivé en France.
Parmi les douze marques de miel analysées, trois ont présenté des traces de pesticides: Famille Mary, Côté Miel et la Vie Claire.
les huiles d'olive
Plusieurs huiles d'olives bio, provenant de Tunisie, contiennent par ailleurs des plastifiants, notamment des phtalates, considérés comme des perturbateurs endocriniens. Il s'agit des marques Bio Planète, l'Olivier Heureux et Marque Repère Bio Village. C'est probablement à cause des contenants ou des joints de machines qui sont utilisés dans ce pays-là.
L'Italien Crudolio a également été pointé du doigt à cause de sa quantité élevée de pesticides.
le sucre et le café
Le sucre et le café obtiennent de bons résultat dans l'ensemble. Seul bémol pour le café: les marques Bonneterre, E. Leclerc, Méo, Carte Noire, Auchan et U contiennent un peu trop d'acrylamide, une substance soupçonnée d'être cancérogène.
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- pppswing
- Visiteur
il y a peu de différence de prix avec le conventionnel,
par rapport à l'effort fourni et le coût réel,
avoir un prix rémunérateur c'est essentiel dans notre métier.
Maitriser le traitement du varroa est super important, c'est très technique avec les acides,
et malheureusement c'est le principal écueil pour passer bio.
@mathieu
Sinon il y a "nature et progrès", t'as pas essayé de les contacter ?
J'ai des potes en gaec et il me semble sérieux aussi.
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- ardecho
- Visiteur
ça aussi c'est un gros probléme. les années de sécheresse où il faut gonfler les essaims au canne bio ça fait très très mal !
le candy bio j'en parle même pas :pinch:
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- Apinoires
- Visiteur
max16380 écrit: apinoire ton miel de garrigue est 200% bio sauf que toi ta pas le papier de bureaucrate qui decide oui ou non. c tous,.
Certainement Max, mais je te rassure, pour les quelques clients 1/2 gros que j'ai pour ces miels et qui ont le choix d'aller ailleurs, vu qu'ils sont en prime très exigeants, je n'ai jamais hésité à leur faire visiter "mes quartiers" et de fait, je peux te garantir que c'est aussi convainquant qu'un belle étiquette et qu'ils payent crois moi le juste prix sans hésiter et surtout sans discuter, !!
Ce qui me fait rejoindre amplement Ardecho et Pppswing ci dessus, !!
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- mathieua
- Auteur du sujet
- Visiteur
Oui c'est de N&P dont je parle dans le premier post au début du fil
Mais c'est certain que le bio en apiculture c'est bien plus compliqué que n'importe quelle production...
Et qu' hormis les traitements le cire et le sirop... Ça ne joue pas sur grand chose.
Moi j'ai du mal a passer le pas de prendre un label parce qu'avec du nourrissement bio, il va falloir que je vende le miel très cher... Et j'ai pas envie...
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- Yoann
- Visiteur
Mais m'enfermer dans encore plus de contraintes ne me tente pas.
Le crédit d'impôt est passé à 3500 euros j'ai entendu.
Entre le surcoût lié au nourrissement et le temps passé à l'encagement, je pense que ça peut rester rentable.
Moi ce qui me freine par exemple c'est pour la transfo, ou il faut se fournir en matières premières bio. Bon pour la farine ça va mais pour les amandes c'est compliqué, et pour les pistaches on oublie le prix...(pour le nougat par exemple).
Je ne crois pas que cela aurait une grande incidence auprès de mes clients un label bio, pour la vente en direct.
Mais ma réflexion est : quitte à produire bio pourquoi ne pas prendre de label?
Peut-être j'y passerai en jour quand même.
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- max16380
- Visiteur
et pour les abeilles apivar, vous feriez quoi si vous aviez 10 tiques sur vous qui a coup sure vous declancherez 7 sortes de maladies comme[strike] l'hymme[/strike]( Lyme ) il me prennent tous des pots et comprennent trres bien faut juste expliquer!
bref moi c zero produit, zero pesticides et l'engrais du terreau decomposer depuis 3/4 ans, d'ailleur mon pot m'en a amener 2 benne bien charger, si avec ca les tisanes de ma cherie elles poussent pas et son pas naturel je me fais moine!
d'ailleur y'a un nouveau label zero pesticide, il en parle dans abeille de france, une pastille verte...
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- louiseluc
- Visiteur
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- jcg84
- Visiteur
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- mathieua
- Auteur du sujet
- Visiteur
De nombreux consommateurs savent qu'il est plus exigeant que l'AB.
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- louiseluc
- Visiteur
...j'en suis pas aussi sûr que toi !mathieua écrit: De nombreux consommateurs savent qu'il est plus exigeant que l'AB.
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- mathieua
- Auteur du sujet
- Visiteur
Les consommateurs qui achètent du bio en gms en effet n'ont sans doute pas les mêmes exigences...
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- ardecho
- Visiteur
il en sort des débats assez interréssants...
et il m'est apparu une chose auquelle je n'avais jamais pensé.
on dit souvent que le cahier des charges AB est mal adapté à l'apiculture mais il y a aussi une différence fondamentale entre l'apiculture et les autres productions animales :
on ne mange ni le corps des abeilles, ni une "sécrétion" ou autre provenant de leur organisme (contrairement au lait, aux oeufs, à la viande) mais un produit extérieur qu'elles ont ramassé dans la nature et stocké dans leur maisonette.
ce qui change la donne puisque les traitements et nourrissements qu'on leur donne ne se retrouve pas (si on fait bien les choses) dans le produit final, à l'inverse de tous les autres élevages.
et en discutant avec un collègue conventionel qui fait analyser toutes ces récoltes, il me disait que son miel était toujours clean, exempt de résidus d'amitraze et autres.
et il se demandait pourquoi son miel ne pourrait pas être bio ?
donc dans le cas de l'apiculture, le bio est le garant de pratiques liées à l'environnement (utilisation d'acaricides chimiques et de sucre issus de grandes cultures traitées) mais pas le garant d'un produit plus propre et plus sain.
et le consommateur est finalement un peu trompé, du coup...
d'où aussi les sempiternelles discussions sur le marché à propos de : "c'est quoi un miel bio ?"
ce serait donc le miel de quelqu'un qui se casse davantage la tête pour respecter l'environnement mais pas forcément un miel de meilleur qualité.
je pense que c'est cela qui trouble beaucoup d'acheteurs de miel qui ont du mal à comprendre (j'ai beaucoup vécu ça sur les marchés)
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- maya730
- Visiteur
pour moi le miel devrait etre bio par analyse sans produit exogène pesticides etc
quand je sort un miel de sapin ; acacia montage je vois pas la différence entre avec miel bio
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- louiseluc
- Visiteur
Pour la question " c'est quoi un miel bio ?" Reponse simple: c'est un miel qui correspond à un cahier des charges, que l'on peut contester un peu, beaucoup ou pas du tout, et consultable par tous !
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- morgan
- Visiteur
voila l'importance des analyses en bio et conventionnel car au dessus d'un certains seuil le miel est considéré impropre a la consommation
d'ou l'interet de controler ses miels meme si pour les petits producteurs cela representent un coup non negligeable
a maya
la difference apres l'analyse c'est que la conduite en bio est galere, le nourrissement hors de prix, les pertes bien plus élevées, le cout de production plus élevé, en gros travailler plus pour gagner moins car la production est inferieure par rapport au conventionnel
apres je suis d'accord pour un label "miel propre" ou un quelque chose du genre
la lutte contre varroa en bio reste un éternel probleme avec un seul produit autorisé par amm le "maqs"(af), qui pour moi est loin d'etre satisfaisant, les autres traitements reste du bricolage personnel a ses risques et péril, je trouve d'ailleurs étonnant que la porte soit grand ouverte pour faire nos traitements, mais bon
on ne m'a jamais demandé mon certi phyto pour acheter af ou ao, pourquoi la t'on passé alors?idem pour poser apivar en conventionnel qui d'entre vous la?
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- Francky
- Visiteur
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- ardecho
- Visiteur
le miel sort des fleurs pas des abeilles. contrairement au lait qui sort des chêvres...
mais attention encore une fois je ne crache pas sur le bio. moi aussi je me suis fait labéllisé par conviction. j'y suis resté pendant 8 ans mais à force de ramasser des ruches mortes en hiver, de sous-produire, de payer un bras le sirop et le candy tout ça pour vendre 10 ou 15% + cher mon miel, j'ai fini par laisser tombé. pourtant j'ai toujours les même convictions.
et justement, le sucre importé d'amérique du sud et les acides produits on ne sait pas comment ni où ni par qui, c'est pas non plus une agriculture vraiment saine et durable...
@ louiseluc : mon collègue, je ne connais pas le détail de ses analyses, je sais qu'il fait rechercher l'amitraze et qu'il n'en trouve pas. je pense qu'il met le prix car il sort entre 25 et 30 tonnes par an et il embauche en saison donc gros budget. et il a quelques clients très exigeants.
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- Gilles Ratia
- Visiteur
ardecho écrit: le miel sort des fleurs pas des abeilles
Première nouvelle ! Nous croyions tous que c'était le nectar qui sortait des fleurs, et pas le miel, et que les abeilles ajoutaient - entre autres - des enzymes (invertase, amylase, etc.). Nous croyions que le miel était en fait un composé flore/animal. Voilà qu'il va falloir changer tous les textes dans les cours apicoles, sites Internet, livres, encyclopédies, vidéos, etc. Que du travail !
Sérieusement Ardecho ! Tu n'as plus qu'à rajouter une autre argumentation fallacieuse du genre : "le miel ne contient aucun résidu de pesticides parce que les abeilles en meurent avant de retourner à la ruche" pour que l'on mette au panier tout cahier des charge bio sur l'apiculture.
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- ardecho
- Visiteur
sérieusement, je veux bien que les abeilles ajoutent des choses mais enfin le miel c'est tout de même surtout du nectar dont a retiré le plus gros de l'eau en le séchant dans le ruche.
ce n'est pas comparable avec le lait ou les oeufs, faut pas exagérer. quel % représente les molécules provenant de l'organisme des abeilles ?
ensuite je ne veux pas jeter le bio aux orties, je me suis cassé le c.. pendant 8 ans à faire du bio ce n'est pas pour rien (et je mange 95% bio et mon potager est bio et mes poules mangent bio); je dis juste que le miel ce n'est pas une production comme les autres et que beaucoup de gens ont du mal à comprendre le concept de miel bio.
au moins 100 fois on m'a demandé sur le marché comment mon miel pouvait être garantit bio et si je controlait là où allaient butiner mes abeilles !
et 100 fois aussi des apis conventionnels (qui ne nourrisent pas en saison et traitent entre juillet et septembre) m'ont dit que leur miel était certainement aussi propre que le miens et que mon label c'était du flan !
c'est là dessus que je voulais revenir. et on pourrait aussi parler du sucre bio sud-américain utilisé qui est surement labéllisé à la suite d'un billet glissé à la bonne personne et que ça me ferait bien marrer de voir une analyse du canne bio du Brésil ou d'Uruguay :lol:
et que les cires dans une ruche bio ramassent toutes les saletés qui passent comme celles des autres ruches.
on peut être bio et jeter un regard critique sur ce que l'on fait...
maintenant le bio c'est très bien, c'est une bonne démarche et je ne dis pas que je n'y retournerai pas un jour.
mais il ne faut pas non plus tomber dans l'angélisme ou le manichéisme
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- mathieua
- Auteur du sujet
- Visiteur
L'amitraze ne se retrouvera jamais dans le miel ni dans les cires : elle se transforme dès libération en matabolytes. Donc inutile de chercher, il faudrait chercher ces métabolytes pour trouver quelque chose, ce que personne ne fait à ma connaissance.
On achète pas bio "pour la santé", ou alors on a pas bien compris le principe de départ. L'intérêt de la bio c'est surtout un rapport à la nature et à l'animal très différents qu'en conventionnel, et même un projet de société. Après, ce que sont devenu les labels et la pub des grands groupes autour du bio, c'est autre chose... Mais c'est du commerce, et ça n'a rien a voir avec l'agriculture bio.
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- Yoann
- Visiteur
mathieua écrit: I
L'amitraze ne se retrouvera jamais dans le miel ni dans les cires : elle se transforme dès libération en matabolytes.
Un collègue en bio a été embêté parce qu'il y en avait dans sa cire d'opercules il y a deux ans. Il n'en a pourtant jamais utilisé.
J'ai alors du mal à croire qu'on en retrouve pas dans les ruches traitées avec cette molécule même.
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- Yoann
- Visiteur
"Selon la théorie de la dissonance cognitive, lorsque les circonstances amènent une personne à agir en désaccord avec ses croyances,cette personne éprouvera un état de tension inconfortable appelé dissonance, qui, par la suite, tendra à être réduit, par exemple par une modification de ses croyances dans le sens de l’acte."
Cela m'a fait penser à ce retour du bio vers le conventionnel.
Je comprends tout a fait.
Je suis dans la réflexion inverse puisque j'ai toujours été en conventionnel mais je me pose souvent la question passage en bio ou non.
J'ai acheté une tonne de sucre en bio cette année. Effectivement du Brésil et ça m'embête. Mais 98% de la betterave française etant cultivée avec des néonicotinoides, et le sucre bio français inaccessible, quel autre choix. Car ce fameux sucre de betterave plein de molécules pas très glamour, je n'ai pllus très envie de le donner à mes abeilles. Non seulement pour elles, mais ensuite car je ne veux pas cautionner cette agriculture industrielle. Il me semble que c'est un peu ça aussi le bio.
Après quand j'entends que les partitions chaudes pourraient être interdites en bio par exemple, je trouve ça dommage car elles permettent une autre gestion technique à notre époque bien difficile pour nous et nos abeilles. Après la question du plastique et de l'aluminium dans la ruche est légitime...
Tout un tas de contradictions peuvent apparaître en apiculture bio ou approchant.
Mais on ne peut la dénigrer autant car c'est, au minimum, une remise en question indispensable si l'on veut tenter d'améliorer notre environnement.
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- mathieua
- Auteur du sujet
- Visiteur
Il existe de très bon isolants "bios" qui peuvent te permettre de faire des partitions chaudes, pas d’inquiétude.
J'aime bien cette théorie de la dissonance cognitive. Perso j'ai du mal à vivre avec et ça m'amène parfois à des extrémités que peu comprennent... Il faut aussi savoir accepter un peu de paradoxe, on ne fait pas sans le contexte.
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- ardecho
- Visiteur
la dissonance cognitive je connais, et à une autre échelle :
dans ma jeunesse je suis parti vivre en Guyane dans la forêt, sans voiture ni eau courante, ni electricité, ni téléphone ni rien... lessive et douche au savon de marseille avec l'eau de la rivière, cuisine au feu de bois, potager et verger bio, etc...
le principe était de ne pas participer à une société et un mode de vie destructeur pour la nature, injuste socialement et mauvais pour tout un chacun.
puis, au bout de quelques années, le célibat, l'ennuis, les voisins alcooliques, ont fini par me ramener en métropole à une vie plus normale.
depuis je suis dans la dissonance cognitive 24h/24.
alors l'amitraze dans les ruches...
tous autant qu'on est, même en mangeant bio et en faisant caca dans des toilettes sèches, on est en dissonance cognitive si on est écolo et amoureux de la nature.
faire du bio en prennant sa bagnole pour aller bosser et en utilisant de l'électricité nucléaire pour aller sur internet (réseau géré par des multinationales bien pourries) ça ne veut finalement pas dire grand chose.
bon au moins on fait des efforts, c'est beau, c'est toujours ça de pris, mais on reste des occidentaux à bilan carbone lourd.
les 3/4 de la planète vit avec 10 fois moins de ressources et d'énergie que les plus écolos des français alors bon, si on a bonne conscience au moins c'est bien.
en ce qui me concerne, je nage dans le doute, mon amour de la nature reste intacte mais les efforts de frugalité restent de la demi-mesure, et pour quel résultat ?
il nous reste la métaphore du colibri, on fait notre part et on aurait tort de laisser tomber, surtout si on a fait des gosses. l'espoir fait vivre...
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