Avant l'apiculture moderne, les abeilles se portaient bien
- cdsjo
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On confond la cause et les effets.
Croire que l'apiculteur est responsable des problèmes de l'abeille est au mieux réducteur.
Soit parce qu'on n'a pas connu l'époque où "tout allait bien pour elle", soit parce qu'on l'a oublié, soit parce qu'on nie les faits.
Oublions les croyances et ne tenons compte que des faits.
On nous dit que les insectes disparaissent, ceux qui avaient les yeux ouverts dans les années 60 peuvent en témoigner (et pas que les insectes)).
Donc par quel tour de passe passe ou comment pourrait on comprendre que l'abeille (des fois que ce serait un insecte) échapperait au carnage ?
De fait, c'est parce que l'abeille produit du miel, et uniquement pour cette raison qu'il y a encore des abeilles ! merci les apiculteurs petits et grands.
La collectivité n'a même pas levé le petit doigt pour sauver le pollinisateur principal des nos cultures et de la biodiversité, de la vie tout court, c'est la colère des apiculteurs devant la perte massive de leurs abeilles qui a permi qu'on se penche sur le problème.
Au fait, on a fait quoi pour les autres insectes...et on en est où ?
Confondre la cause et les effets :
C'est parce que notre abeille locale allait mal qu'on a cherché des solutions, non pas pour gagner plus parce qu'on n'a rien gagné au contraire, mais pour rester en vie.
On a cru qu'une reine qui restaurait une population était la réponse, ou ça ne l'était pas, ou c'était insuffisant.
On croit qu'en maintenant une population "dite locale", on va régler le problème, c'est illusoire.
On oublie encore et surtout qu'en plus des problèmes environnementaux communs à tous les insectes, l'abeille a hérité du varroa avec ses conséquences y compris l'impact que subit l'abeille dans le traitement de son parasite.
Issu d'un milieu très modeste, on nous a enseigné l'économie, au premier sens du terme, à savoir que jusqu'aux années 2000 nous nous sommes abstenus de nourrir les abeilles souhaitant garder en équilibre leur mode de fonctionnement .il a fallu s'y résigner.
Il a fallu aussi acter que la collecte d'essaims issus de la nature et de nos propres colonies était devenus insuffisants pour maintenir notre cheptel à niveau.
Puis acter encore que les essaims artificiels développés par nos colonies ne répondaient plus aux manques.
Et que l'élevage de nos meilleures reines locales, puis de celles qui étaient sensées apporter une solution allaient nous sortir de ce mauvais pas et enfin faire venir des reines venues d'ailleurs (qui au passage venaient de chez nous..tiens..tiens) nous sortiraient de là....toujours pas de solution pérenne en vue.
On en est là :essayer de comprendre ce qu'il s'est passé dans un premier temps, avant, éventuellement de voir comment on peut y remédier...si c'est possible....en tous cas pas avec des croyances.
C'est peut être dur à admettre mais nous avons et continuons a tout artificialiser, l'homme qui est devenu un portable accompagné d'un bipède et tout ce qui nous entoure.
Mais comme pour survivre nous dépendons encore de la nature mais que nous faisons comme si ce n'était pas le cas, il y a soucis.
Pour résumer: le citoyen que nous somme a organisé le malheur de l'apiculteur et de ses abeilles.
Mon propos peut ne pas plaire à certains, ce n'est pas le but ; le but est de faire en sorte que ceux qui ne savent pas, qui n'ont pas vu, qui n'ont pas vécu, n'entendent pas qu'on son et puissent, à partir de là, y réfléchir.
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- mathieua
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Il y a plusieurs étapes dans cette histoire :
-Défrichements massifs et disparition de la forêt au moyen-âge
-Artificialisation de l'élévage dès 1920 et apiculture à grande échelle pour suivre la spécialisation agricole (et en général)
-Transformation des paysages agricoles (grandes cultures, pertes de diversité)
-Arrivée des parasites divers (varroa en première ligne)
-Généralisation des pesticides dont les fameux néonicotinoides
-Réponse au problème par plus d'artificialisation chez les apiculteurs (contrainte pour de nombreux d'entre nous)
C'est tout un mode vie à revoir, et l'apiculture n'est qu'un domaine parmi d'autres.
Mais nous ne sommes pas arrivés quand on voit le mépris global envers tous les peuples qui vivent en harmonie relative dans leur environnement, et la foi religieuse envers le "progrès" sans lequel, c'est bien connu, nous ne pourrions vivre.
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- cdsjo
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Mais même dans les endroits où il semble que l'environnement immédiat est toujours en place, c'est le bazar.
Sur les emplacements de tilleul où je plaçais les ruches sur le tilleul dans les années 80 (ruchers de 40) la fin de récolte se présentait ainsi :
Quelques ruches à 2 hausses, la majorité à 3 hausses et quelques unes à 4 soit une moyenne entre 25 et 30 kg.
Sur ces mêmes emplacements alors que le nombre de tilleuls (montagne) a augmenté :
une paire de ruches à 4 hausses, quelques unes à 3, une majorité à 2, quelques unes à 1 et 3 ou 4 sans hausse.
Avant, je ne faisais rien d'autre que de les amener sur place alors que maintenant ce sont des ruchers déjà reconditionnés avec apport de colonies , peut être changement de reine défaillante, etc...
La moyenne a perdu 10 à 15 kgs.
J'ai pris cet exemple parce que cette miellée est le pilier dans notre saison, que les fleurs sont toujours là et que le temps n'a pas changé les choses au point d'avoir une responsabilité dans cette situation.
Si la survie de l'abeille dépend du changement radical de notre impact sur la planète ? Il n'y a pas mieux qu'un apiculteur pour répondre à la question , en tant que citoyen d'abord puis en suite en tant qu'apiculteur.
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- gfass
- Auteur du sujet
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- chouchie
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Salut, moi je pense que ce n'est pas possible en pro, ou alors une petite partie des ruches. Moi mon principal problème ce n'est pas le varroa, la génétique ou autres, c'est le prix de l'immobilier Donnez moi une maison, pas de problème pour diviser ma récolte par deux.je pense que c'est l'apiculture en général qui devrait commencer à changer de paradigme (modification profonde de la façon de penser, d’agir).
Je connais des agris qui n'arrivent pas à vendre leur ferme car la maison est impossible à acheter pour un agriculteur. Alors ça part chez le gars qui s'est fait subventionner son methaniseur par les impots
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- gfass
- Auteur du sujet
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Je suis en partie d'accord avec tes réflexions cdsjo et même si mon expérience et ma connaissance de l'apiculture n'égale pas celle d'un pro, je vais quand même essayer de préciser mon propos.Je ne crois pas que dans mon secteur l'apiculteur soit le seul responsable de la disparition des écotypes locaux, il y en est inconsciemment l'acteur principal.Croire que l'apiculteur est responsable des problèmes de l'abeille est au mieux réducteur.
Soit parce qu'on n'a pas connu l'époque où "tout allait bien pour elle", soit parce qu'on l'a oublié, soit parce qu'on nie les faits.
Oublions les croyances et ne tenons compte que des faits.
Si, comme tu le souhaites, on s'en tient aux faits, il y une vingtaine d'année chez moi les abeilles se portaient bien. J'ai déjà parlé de cette dégradation progressives du nombre d'essaims vagabonds que l'on pouvait récolter et d'un taux de mortalité des colonies au sortir de l'hiver qui était bien loin d'être aussi préoccupant que celui d'aujourd'hui.
Ces abeilles, dont ici même et sans les voir on contestait systématiquement le type « noire locale », ont vraiment disparu aujourd'hui. Les tergites orange qui les remplacent ne sont pas assezéconomes, trop populeuses, mal adaptées à nos gelées et nos miellées tardives et même à la flore.
La faute à qui ? La biodiversité, l'environnement, les pesticides ? Non, ici autour, rien n'a changé si ce n'est qu'il y a bien plus d'arbres et de haies fleuries dans et autour des agglomérations où l'emploi de pesticides est banni. Même les habitants se posent des questions « où sont passées les abeilles » ?
Bien entendu, je ne parle que de l'apiculture de loisir qui ne représentais que 50% du cheptel apicole de notre pays. Je dis représentais car notre ami Vv est venu précipiter la dégradation. C'est ce constat qui me fait dire qu'il faut changer de paradigme rapidement.Voilà les faits, quoi faire alors ?
Là, les pros pourraient jouer un rôle, comme le fait Mathieu à travers sa chaîne, conseiller les apiculteurs de loisir à ne pas acheter des essaims ou des reines sélectionnées. Ne pas leur en vendre aussi pourquoi pas. Commencer l'apiculture avec une Warré et pas avec du matériel et des techniques de pro, faire avec l'écotype local si il existe encore etc.
Il y a déjà quelques années, un ancien ici même avait pris le temps de me conseiller à mes débuts. Il m'avait expliqué en détail et orienté vers la sélection massale de mes colonies, je l'ai écouté, j'avais un très beau rucher mais j'ai oublié de le remercier. Alors merci à toi cdsjo, je sais que dans le fond tu partages certaines idées sur le sujet car en 2016 tu postais...
« Deux facteurs ont changé la donne, le changement d'abeille et des trous de miellées inhabituels ».
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- mathieua
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Après la révolution française, la bourgeoisie prend le pouvoir, et s’accapare l'immobilier... Et commence la grande foire au foncier...
Certains se sont enrichis, les autres ont dut emprunter (à ces mêmes bourgeois, comme c'est bien fait!) plus et donc... Trimer pour payer...
Et tout le monde est coincé, à moins d'habiter différemment, mais encore faut-il avoir les capacités et l’accès au foncier, ou encore avoir la santé suffisante pour habiter illégalement....
Tout en continuant à regarder les autres se gaver et tout péter sous couvert que "tout le monde le fait"....
Bon courage!
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- cdsjo
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Je ne veux pas défendre à tout prix l'apiculteur, en premier lieu parce que tout le monde n'a pas les mêmes pratiques, on est toujours dans les faits
On va zapper la disparition actée ou en cours d'une partie des insectes, ce qui demande déjà un effort intellectuel.
Et dans les faits, on insistera lourdement dans la disparition de l'abeille sauvage ; il y a une réelle difficulté à incriminer l'apiculteur dans cette histoire.
Le problème majeur de tout notre petit monde apicole est de s'accorder une importance qu'il n'a pas.
La réponse de l'apiculteur à la somme de problèmes qui accablent l'abeille peut ne pas être la bonne mais ce n'est pas la cause, c'est la conséquence.
Je pense (mais n'engage que moi) qu'on est et qu'on va rester dans le soutien artificiel d'une abeille dont l'environnement (au sens large du terme) a tellement été modifié, et en si peu de temps qu'elle n'aura pas le temps donc la capacité à évoluer pour sa survie.
Peut être avec le temps quand l'homme aura disparu et que la nature aura trouvé un nouvel équilibre ?
Je veux me tromper.
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- mathieua
- Visiteur
L'apiculture moderne est un symptôme, pas forcément la maladie.
Disons tout de même qu'au même titre que notre façon d'habiter, manger, se transporter, consommer, notre manière de produire du miel n'est pas adaptée à la continuité du vivant.
Ensuite, se pose la question suivante : si personne ne commence à changer, qu'est-ce qui change?
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- cdsjo
- Visiteur
La première conséquence sera que les conditions de vie vont aller en s'aggravant, tout en gardant à l'esprit qu'il y a de toute façon un temps de réponse même en rectifiant le tir.
A partir de là, le changement sera imposé par la nature qui risque de réguler et le nombre d'humains et sa façon d'agir.
C'est dire que le sort de l'abeille n'est pas prêt de s'améliorer; quand même, j'aimerai bien que la génération de mes enfants ou de mes petits enfants débarrasse l'abeille du varroa de façon pérenne sans lui faire supporter de traitement destiné à son parasite, juste pour savoir quelle est l'importance de la présence du varroa par rapport à tous les autres facteurs qui la font décliner.
Bref, pouvoir mettre un nom sur l'ennemi principal de notre abeille de façon à pouvoir hierarchiser les problèmes, parce que là, on est dans le flou, moi au moins.
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- gfass
- Auteur du sujet
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- happy.bee
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Les productions sont revenues à des très bons niveau ,j usqu a l apparition de régent et gaucho
Là ,nous avons galère pendant de nombreuses années.
Les conséquences ont ete ,de pousser les apiculteurs à intensifier l élevage et le nourrissement.
La production et la vente d essaim à spécialisé des entreprises apicoles .
Elle se sont tournées vers une abeille très féconde ,pour assurer la demande .
Le niveau des récoltes n a pas remonte au niveau prenicotinoidien
Le temps a passé , aujourd hui nous avons des abeilles très prolifiques dans un environnement qui s est encore plus dégradé et qui est beaucoup moins généreux.
Je crois que malheureusement ,nous allons devoir faire marche arrière et qu il est dommage d en être persuadé et que malgré tous nous attendions que ce soit un dernier recours.
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- cdsjo
- Visiteur
Un cheptel d'abeilles sauvages (les mêmes que les domestiques pour ceux qui ont oublié ou n'ont pas connu) qui occupaient tout le territoire et dont l'apiculteur ne s'occupait pas, juste pour récupérer des essaims au passage, éventuellement.
Des apiculteurs dont le cheptel était représenté par des apiculteurs de métier à titre principal.
Ces apiculteurs vivaient correctement de leur métier et ne cherchaient pas forcément à faire plus même si la mécanisation a bougé les choses.
On a bossé avec de la locale et de façon identique jusqu'à ce que cette abeille se fragilise ne permettant plus de maintenir le niveau de production.
C'est pour essayer de pallier à cette situation que l'apiculteur a modifié sa façon de travailler, déjà énuméré sur ce sujet (dans l'ordre création d'essaims artificiels, appel à de la génétique supposée plus prolifique...etc.)
et donc, il ne suffira pas de laisser les abeilles du cru, si cru il y a encore, se débrouiller seules sans apiculteur, ou que celui ci les regarde voler comme en 70 pour qu'elles aillent mieux.
Elles pourraient même disparaître du jour au lendemain.
L'apiculteur maintient des colonies d'abeilles en état précaire dans un milieu délabré, c'est sur ses épaules que repose la transmission....jusqu'à un mieux espéré.
Cet apiculteur traumatisé (au moins dans notre région) ne va pas continuer à se ruiner le moral bien longtemps, il risque de disparaître.
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mais je crois que cuba a montré d'où venait le principal soucis pour les abeilles...
après on peut toujours essayer de se convaincre que, le problème vint de l'apiculteur ...je vous rappel quand même, il y a quelques année c'est ce qu'avait fait un certain syndicat ...
n'étant pas trop adepte de l'auto-flagellation (quoique) , je me dis, qu'il est quand même regrettable de mettre la cause principal du dépérissement,de l'abeille même inconsciemment sur le dos l'apiculture . surtout quand tout nous montre l'inverse...
apiculture.com/files/26/Autres-origines/227/Les-abeilles-se-portent-a-merveille-a-Cuba-grace-a-l-embargo-americain.pdf?preview=1
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- mathieua
- Visiteur
Les colonies dîtes "sauvages", sont bel et bien encore existantes, les études de l'université de Cornel, de l'OPIE, de l'IRSTEA, et plus récemment de l'université de Belgrade sont entre autres très clairs sur la question.
Leur nombre est faible, mais toujours présentes et avec des durées de vie assez longue même concernant des colonies "férales", c'est à dire venant des exploitations humaines.
L'abeille que nous connaissons a déjà subi une extinction de masse (il y a 66 millions d'années), durant laquelle 75% du vivant a été perdu (à titre de comparaison, c'est 2% de perdu durant les 500 dernières années). L'humain, même s'il est capable de beaucoup de dégâts, ira sans aucun doute à sa propre perte bien avant d'avoir la peau de l'abeille.
Les apiculteurs ne sont donc certainement pas les sauveurs d'une abeille qui se meurt.
Elle à vécu plus de 150 000 0000 d'années sans nous, rassurez-vous, nous ne sommes qu'une parenthèse (certes douloureuse) pour elles.
Quand à Cuba, le changement annuel des reines est obligatoire, ce qui facilite la bonne santé des ruches, mais ça reste très intensif et loin du cadre bucolique vendu pour l'image!
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- cdsjo
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Ce type d'étude n'est pas fait pour rassurer quand à leur fiabilité, j'irai plus loin :
lorsqu'on est sur le terrain et qu'on voit ce qui en est et qu'on a vu ce qui en était, c'est pas sérieux du tout.
Ce qui sous entend que si toutes les études sont de cet acabit, personne ne croit plus rien et c'est le doute qui s'installe dans la tête des gens.
Dans ma commune, il y a plus de 60 ans, je connaissais une vingtaine de colonies sauvages, ce n'est pas leur habitat qui a disparu mais bien leur locataire.
Cette commune est composée pour 1/3 de bois dont certains ne sont pas exploités qui abritaient (chênes creux) et pourraient encore loger des abeilles.
Les gens qui ont mon âge et étaient éveillés à la nature ont dû voir la même chose.
Il arrive , marginalement , qu'un abri soit momentanément occupé par un essaim en provenance de colonies domestiquées mais c'est l'exception qui confirme la règle.
Les apiculteurs larguent, à leur corps défendant, X milliers d'essaims dans la nature chaque année : il n'en reste rien.
Ce n'est pas ton propos que je veux contredire puisqu'il est basé sur une étude, et on a besoin d'études parce que chacun n'a pas les moyens d'observer ou disons d'analyser, mais il faut qu'elles soient fiables.
Quand ce qu'on voit est en totale contradiction avec ce qui est "étudié", il y a problème.
Et quand si le varroa disparaît, il est probable qu'il y aura de nouveau des colonies d'abeilles "sauvages" ou réensauvagées, de façon pérenne.
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- happy.bee
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On prend son territoire, on le rend invivable ,on lui importe quelques virus et quelques parasites.
Ensuite, elle ne survie que sous la tutelle des humains.
Et l on cree des centres de recherches pour expliquer l effondrement.
Chez l homme ,il y a l envie de tout savoir sur l univers et malheureusement d ignorer ce qui est sous son nez
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- gfass
- Auteur du sujet
- Visiteur
Des conservatoires s'organisent pour ressusciter les écotypes locaux, comme ici sur le littoral Nord Landais. En fin de compte, sachant que les apiculteurs de loisir en général ne remplacent pas leurs reines tous les ans par des reines d'importation ou sélectionnées, il me suffirait de forcer un peu sur l'introduction de reine "presque noires" pour dépolluer génétiquement un secteur.
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- cdsjo
- Visiteur
C'est continuer à confondre la cause et les effets.
Que des gens veuillent sauver l'abeille, c'est le cas de tous les apiculteurs, seules les méthodes différent.
Le problème n'est pas l'abeille quelle que soient ses gènes ou sa couleur, le problème est son environnement, tout son environnnement.
On ne peut rien pour l'abeille en travaillant "sur l'abeille" c'est une dépense de temps, d'énergie et d'argent vouée à l'échec.
Ce n'est pas l'apiculture qui est en cause, ni l'abeille, c'est son environnement, c'est de lui dont dépend sa survie ; les organismes animaux disparus ou en voie de disparition le sont parce que leur conditions de vie se sont dégradées, et de façon trop rapide pour qu'ils aient le temps de s'adapter, on ne voit pas bien pourquoi les choses seraient différentes pour l'abeille.
L'abeille ne pourrait être sauvée que par le citoyen, pas par l'apiculteur.
Quand il n'y aura plus de frelon, de varroa
Quand l'abeille retrouvera des ressources équilibrées tout le long de sa vie active
Quand la météo lui permettra de fonctionner telle qu'est s'est constituée depuis des lustres
Alors il n'y aura plus de raison de se faire de soucis pour son existence.
Il n'y a pas besoin de connaître grand chose à l'abeille pour comprendre où on en est.
Pour clore le sujet en ce qui me concerne, avant ou après l'apiculture moderne, c'est ni plus ni moins que la façon pour l'homme de s'adapter ou pas à une situation donnée.
Salut à tous (es).
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- mathieua
- Visiteur
C'est tout qui est à revoir.
Notre habitat : pourquoi détruire des écosystèmes partout dans le monde, puis dépenser des tonnes de CO2 et énergies pour usiner et déplacer des matériaux, alors qu'on a prouvé depuis bien longtemps qu'une maison en terre ou en paille (ou les deux) était bien plus confortable et économique, tout en évitant ces dépenses et destructions?
Notre façon de manger : des céréales en très grande quantité (très sucrées donc mauvaises en excès!), et énormément de viande (x3 en trois génération pour les 50% de privilégiés que nous sommes) qui a besoin de céréales... Et donc des rotations impossibles dans les cultures... Manger moins de viande (voir pas du tout) et remplacer par des légumineuses, c'est une gestion saine des surfaces (on libère quasi les 2 tiers des terres cultivées), et des rotations de culture (les légumineuses fixent l'azote de l'air)... Et donc... Moins de besoins en engrais et pesticides...
Les transports... électrique ou pas, la voiture est une connerie intenable et on va la payer très cher....
Bref, il y a du boulot.
Mais nous savons très bien ce qui pose problème.
Maintenant, il s'agit de faire, ou a minima d'arrêter de cracher sur ceux qui font!
Bon changement climatique à tous!
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- louiseluc
- Visiteur
C'est tout les pays qui doivent changer de modèles économique et social.... une utopie !
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- gfass
- Auteur du sujet
- Visiteur
J'entends et comprends toutes les explications et justifications que je partage pour l'essentiel. Mais certaines ne s'appliquent pas à la situation que je rencontre dans mon secteur. Ce qui est observé ici pourraient donner à réfléchir sur ce qui se passe ou se passera ailleurs.
L'environnement périurbain et forestier qui l'entoure où évoluent mes abeilles est beaucoup plus favorable à l'apiculture de loisir qu'il ne l'était il y a 20 ans.
Cdsjo dit « Que des gens veuillent sauver l'abeille, c'est le cas de tous les apiculteurs, seules les méthodes différent. »
Mon regard sur l'apiculture professionnelle n'occulte pas la nécessité pour elle de devoir et pouvoir survivre dans cet environnement. Mais, détaché de ces contraintes, je note que certaines pratiques pourraient être ajoutées à la liste de ce qui nuit à l'abeille.
Sans généraliser car je sais qu'une prise de conscience est en train de se faire chez les pro qui réfléchissent aussi sur des constats ....
Une génétique de l'abeille appauvrie, plus tournée sur son exploitation et son rendement que son adaptation et sa survie. Une génétique qui tend à la standardiser jusqu'au jour où elle sera confrontée à son « COVID ».
L'importation de reines étrangères mal adaptées à notre climat et environnement, à croire que nous ne sommes pas capables de développer et améliorer cet élevage chez nous.
La recherche de reines toujours plus prolifiques dont l'abondant couvain fait le bonheur du varroa qui est entré en résistance.
Voilà des sujets rarement abordés ici où quand ils le sont, le voyant se met au rouge. Et pourtant, il suffit de cliquer www.google.com/search?client=firefox-b-d&q=oraganismes+de+recherches+am%C3%A9lioration+de+l%27abeille
pour se rendre compte qu'il y a du monde qui s'y intéresse.
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- Gilles Ratia
- Visiteur
- As-tu des insectes sur ton parebrise comme il y a 40 ans ?
- Quand les agriculteurs font leurs foins, au dernier tour en colimaçon de leurs faucheuses, ont-ils une nuée d'insectes au milieu de leurs champs ne sachant plus où se planquer comme il y a 40 ans ?
Et question apiculture :
- Les apiculteurs sédentaires autour de toi, font-ils autant de miel en moyenne/ruche/an qu'il y a 40 ans ?
- Les apiculteurs sédentaires autour de toi, ont-ils moins de 5% / an de mortalité de colonies, comme il y a 40 ans ?
Si tu réponds "Oui" aux quatre questions ci-dessus, attends-toi à voir débarquer et s'installer tous les apiculteurs d'Europe dans ton coin de paradis.
Avec ma modeste expérience de 500 ruches dans les années 70 puis celle de consultant international dans 134 pays + le côtoiement de centaines de scientifiques de haut vol quand j'étais président de la Fédération Internationale d'Apiculture (Apimondia), je me permets de le répéter : peanuts la génétique !
Je ne sais pas si tout le monde réalise mais nous sommes dans l'anthropocène, partis pour une sixième extinction de masse de vivant grâce à l'homme (surpopulation + consumérisme à tout crin). Remettre de l'abeille noire (Apis mellifera mellifera) partout où elle était il y a un siècle ne résoudra RIEN, NADA, NOTHING, WALOU !!! D'autre part la notion d'abeille adaptée à son milieu n'a plus sens depuis longtemps : l'environnement à profondément changé ces derniers siècles (tu n'avais pas des marais dans les Landes au lieu de pins maritimes, il n'y a pas si longtemps ?). Et si on rajoute un climat qui va être de plus en plus différent...
Je suis d'accord que la solution adoptée par les apiculteurs - qui ne sont pas à blâmer - se concrétisant par la multiplication de quelques lignées hyper-productives (et gourmandes) ne va pas dans le sens d'une préservation de la variabilité du pool génétique. Mais comme c'est peanuts...
Entièrement d'accord avec le pointage du doigt des responsables : ce ne sont pas les apiculteurs (qui font tout leur possible pour maintenir leurs cheptels même s’ils le font parfois de travers), ce ne sont pas les agriculteurs (qui ont la charge de nourrir 8 milliards de personnes et qui ont leurs sols grandement dépourvus de vie dû à la fameuse "révolution verte" = utilisation croissante de pesticides), alors les vrais responsables qui sont-ils ? Et bien nous tous ! Entièrement d'accord avec les solutions proposées : moins de viande, plus d'agriculture bio, sobriété matérielle, économie circulaire, politique du zéro déchet, abolition des politiques natalistes, etc, etc. Je vois de plus en plus de gens autour de moi si mettre (y compris moi). Mais est-ce trop tard ? Là est la vraie question !...
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- gfass
- Auteur du sujet
- Visiteur
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- Visiteur
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- mathieua
- Visiteur
Petite nuance cependant quand aux responsables...
L'usage débridé des ressources issues des colonisations s'est fait sans demander notre avis. L’électricité en réseau qui arrive dans la maison certains n'en voulaient pas, ils ont finis par l'avoir quand même!
La voiture, pareil, quand tout s'éloigne, c'est par contrainte qu'on y passe! (Lire Ivan Illich sur la question : "énergie et équité")
L'extraction de minerais, d’énergies, se fait avec le sang et la sueur des peuples.
Perso je n'ai jamais choisi de participer à ça et je le fait le moins possible, mais c'est encore trop j'en ait bien conscience!
Pour finir, il n'est pas question de savoir s'il est trop tard, mieux vaut allumer une bougie que de pester contre l'obscurité!
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