La consanguinité

Le frelon asiatique a envahi la presque totalité de notre pays en un peu plus de dix ans. La bonne santé qu'il nous montre, alors que, jusqu’à preuve du contraire (ce qui a été confirmé par des analyses ADN) l'invasion aurait commencé à partir d'une seule reine, nous oblige à une évidence..... la consanguinité ne lui pose pas trop de problème.
Et donc pour coller au sujet, quid de la consanguinité chez les abeilles? La consanguinité serait-elle positive ou négative? J'ai survolé un peu la doc et il m'est apparu qu'elle était "discutée" par les scientifiques.
Dans l'élevage de mammifères, poissons, végétaux, elle est parfois recherchée pour fixer certains caractères. Elle a donc du bon, mais également des inconvénients et donc des limites.
Celui qui chercherait à garder dans son cheptel les caractères d'un écotype d'abeilles... exemple moi... hum! :blush: , je dois m'appuyer sur la consanguinité en me disant que ça a profité à vélutina pourquoi pas aux abeilles ou apporter du "sang neuf".

Les sélections d'animaux de race se font généralement grâce à la consanguinité pour fixer certains caractères présents dans une souche, mais cela ne va pas sans conséquence avec l'apparition de certains gènes létaux ainsi qu'une résistance aux maladies souvent diminuée.
Il faut en user mais pas en abuser

Un petit diaporama trouvé par hasard pour ceux qui veulent un jour présenter "génétique et sélection de l'abeille".
fr.calameo.com/read/001073981907df69f3298

En cherchant un autre sujet, j'ai trouvé ceci qui m'a interpellé : Elevage de reines. Ses faiblesses? Son futur? , daté du mois d'août 2016. Les généticiens disent que le problème ce n'est pas la consanguinité. Alors, pour garder un écotype local, peut-on multiplier un rucher pour accroître le nombre de colonies. Du moment que les reines souche sont fécondées par plusieurs mâles, les reines filles ne sont pas toutes soeurs. Il y aura forcement, à un moment donné, des princesses demi-soeurs voire trois-quart-soeurs (si j'ai bien compris le doc). Peut être que si les spermatozoïdes ne se mélangent pas dans la spermathèque de la reine, on peut le voir (contrôler) sur les générations d'abeilles. Quand on a fixé l'écotype local, on laisse faire un peu plus la nature. Bon après, c'est sûr les critères de sélections colleront moins à celui de l'apiculteur, mais quand on voit le vv. D'un autre côté la nature sélectionne les individus les plus aptes à survivre (à part aux pesticides) et donc les moins aptes sont éliminés. Alors je suis pour la consanguinité, pour fixer certains caractères et après peut être apporter du sang neuf. Certains caractères sont quand même tirés de l'environnement du rucher, quand on parle de l'écotype landais : J'ai appris que la ponte de la reine est calée sur la floraison de la bruyère. J'ai faux ou pas gfass.

Je ne peux pas remercier alors un merci pour caliméro... Si tu pouvais mettre le lien de la doc à laquelle tu fais référence, ce serait bien, qu'on l'épluche un peu tous ensemble.
En ce qui me concerne, je pense que la pollution génétique d'un écotype local est beaucoup plus néfaste pour lui que la consanguinité. Je vais essayer de m'appuyer sur la consanguinité des miennes pour homogénéiser mon cheptel. La consanguinité a toujours été utilisée pour fixer des caractères définis comme intéressant le sélectionneur. Il faut s'en méfier car pareillement elle peut aussi aggraver certains défauts.

Je partage ton avis sur le fait que certains caractères sont induits du milieu puisque, en fin de compte, c'est bien le milieu qui crée l'écotype par l'adaptation. Reste à savoir si cette adaptation est aussi lente que le dit la littérature sur ce point... je serais tenté de penser le contraire.
Un apiculteur pro "gardien de la mémoire des ses aînés", nous rappelait ici même qu'à une certaine époque, des apiculteurs de Provence s'étaient intéressés à l'écotype landais pour sa faculté de monter en puissance en fin de saison et profiter ainsi de certaines miellées tardives.

La doc c'est : fr.calameo.com/read/001073981907df69f3298
à la page phénotype= génotype+milieu et la suivante : Aux frontières du génotype et du milieu