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Le Rush sur les ruches + Analyse de la production de miel 2015

  • centrevar
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08 Déc 2015 19:57 #106906 par centrevar
sujet très passionnant et donc passionné, quand avec un peu de bouteille tout de même ( du vécu professionnel) j'ai décidé de quitter mon job pour descendre chez moi et vivre prés de la terre ,même avec une expérience apicole familiale jamais ,vu ce que je voyais autour de moi, je n'aurais mis mes oeufs dans le même panier. Avoir plusieurs activités c'est pouvoir relativement faire fasse à une mauvaise récolte, ne pas dépendre des fournisseurs. C'est le conseil que je donnerais aux jeunes. c'est pas facile car parfois ça se recoupe mais de toute façon dès qu'on dépasse un certain nombre de ruches il a des moment de bourre, donc! et puis c'est plus facile à écouler 5 tonnes que 50 et le stress en moins. Cette année l'huile d'olive coule un max, l'an dernier pas une goutte en France, je peux la vendre 2 fois son prix, qu'est ce que je fais? les prix du miel n'ont ils pas augmenté trop vite, c'est pas facile et stabilisant ces hausses pour un marché, surtout celui du miel qui n'est pas structuré et où les apiculteurs ne font pas parti du système, contrairement à d'autres productions agricoles.

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  • gfass2
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08 Déc 2015 19:59 #106907 par gfass2
Cette mention "miels originaires et non-originaires de la Communauté européenne" figurant sur les 3/4 des pots des miels proposés à la grande distribution ... suppose je pense que dans ce pot il y a du miel du monde entier.... et donc peut-être pas du miel du tout? :sick:
C'est sur que la modalisation profite plus au négociant qu'au producteur...du moins dans ce domaine.
Un question qui me turlupine .... comment espérer relancer la filière apicole française dans ces conditions qui de mon point de vue ne peuvent que s’aggraver dans l'avenir. :sick:

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  • morgan
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08 Déc 2015 20:23 - 08 Déc 2015 20:23 #106908 par morgan
je pense que la filiere apicole française a un bon avenir aussi a l'internationnal, le miel de romarin était déja réputé a l'époque de la conquete romaine,le miel de bruyere ravivé le coeur des pélerins de saint jacques de compostel quand les landes était encore marécageuses,a nous de mettre la pression pour changer la législation en matiere d'étiquetage(sur ça je rejoins apipaca). de maniere a ce que les étiquettes indique clairement les provenances(italie/espagne etc) et en ce qui concerne les mélanges cela devrait etre comme pour n'importe quel produit transformé, c'est a dire le miel au pourcentage le plus grand en premier suivi des autres en ordre décroissant avec au moins deux pourcentages,par exemple (miel du poitou : 50°/.tournesol,colza,chataigner, bruyere2°/.)
le miel hors zone UE doit etre clairement indiquer et pas en tout petit sur l'étiquette car la tromperie pour le client qui est pressé aujourd'hui est vraiment bien mise en oeuvre.je pense que le prix du miel cette année est un bon compromis entre producteurs et consomateurs et avec un bon étiquetage on peut écouler 20 000t de notre miel français a mon avis cdsjo. pour l'export j'avais un bon débouché sur l'angleterre et l'allemagne,danemark et pays du nord peuvent etre des marchés intéressant pour celui qui s'en donne la peine car ils ont un bon pouvoir d'achat notamment la finlande et la norvege
a nous et a nos syndicats de mettre un étiquetage sérieux
Dernière édition: 08 Déc 2015 20:23 par morgan.

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  • apipaca
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08 Déc 2015 20:59 - 08 Déc 2015 21:01 #106910 par apipaca
Tout à fait Morgan, notre métier et notre produit est très mal organisé et surtout mal défendu, pour les étiquettes, il y'à des années que je demande quand la majorité va se réveiller et que les gens vont s'apercevoir que ça ressemble plus à de l'arnaque qu'à un étiquetage ??

et il suffirait de très peu pour que les choses change, il suffit de regarder pour le vin ou les alcools ou tout est devenu limpide !!

que demain on impose seulement que le mot "miel" soit dans les mêmes caractères que CEE et plus précisément pour le reste du contenant si c'est chinois ou d'Amérique du sud, ou encore des deux ??
Dernière édition: 08 Déc 2015 21:01 par apipaca.

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  • th1164@gmx.com
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08 Déc 2015 21:17 #106912 par th1164@gmx.com
Réponse de th1164@gmx.com sur le sujet Le Rush sur les ruches + Analyse de la production de miel 2015

du luy écrit: à th1164 ,
Tu as bien raison . Parce que la logique actuelle , c'est moins on produit , plus on gagne .


a cours terme , oui, mais
Je serai plus nuancé.
Mon point de vue est que chaque partenaire y gagne son compte en jouant le jeu.
ceci implique un cours du marché du miel plus harmonieux qui progresse sur du long terme et non chaotique passant de 1 € ( crise chinoise) à 10 € le kg ( "0" production ) depuis ces 30 dernieres années.


@ gfass
Un des problèmes de fond :
1) La population vieillissante de la profession / production de miel
Comment un jeune apiculteur pro peut il vivre de sa profession s'il n'a pas un soutien extérieur (salaire de son épouse par exemple) ?
La formation diplomante d'un jeune apiculteur ( 9 mois pour un bprea avec 1 mois de stage en entreprise ! ), on commence aujourd'hui à le palier par une formation suplémentaire en élevage de reine à Mazaugue ( meme si certains grincheux parmi nous, veulent tuer le "bébé dans l'oeuf " problème d'ego malheuresement !).
J'espère que les autres Cfppa vont suivre.
Une alternance en entreprise sur 2 ans ne serait elle pas plus adéquate ?
Un des problemes de fond parmi tant d'autres vient du forfait / réel
Le C.A des apis au forfait n'a pas été révisé depuis plusieurs décennies et il est basé sur 2 ans (système trop rigide au lieu de le baser sur 5 ans par exemple ).
Ceux qui a eu pour indicence en 2014 des blocages de vente de stock de miel dans certaines exploitations.d'ou une perte de marché chez les négociants qui se répercute aujourd'hui.
La retraite entre forfait / réel , peu de difference, c'est comme les "avantages du rsa / smic" ( c'est une mauvaise image mais je ne trouve pas mieux, désolé ! le paradoxe y est entre guillemets), d'ou une préference pour le forfait parmi nous.qui entraine une difficulté de reprise d'une exploitation par un jeune api par l'achat d'un capital.
D'autres jeunes créent leur exploitation( quel est le taux de réussite ? un sur trois ...

2) Manque d'information et de formation diplomante ainsi que le respect de l'abeille.
J'ai été témoin de cette situation.
Aujourd'hui, un nouveau parametre se révele, la paupérisation et une individualisation de notre société:
Beaucoup de personnes voient dans l'apiculture un Eldorado d'un revenu ou d'un revenu complémentaire ( toutes tranches d'ages confondus montent leur cheptel afin de "joindre les deux bouts" ou pas, et vendent leur miel sans connaissance du marché.
je ne leur jete pas la pierre. C'est un constat !
Cette situation risque de nous amener a une crise sanitaire par l'abandon de leurs ruches dans le temps.

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  • apipaca
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08 Déc 2015 22:13 #106915 par apipaca
à th1164 ,

Tu es sur de ne pas tout mélanger ??...., que vient faire la formation dans l'analyse de la production 2015 ??

qu'un api soit très bien ou mal formé pourra (peut être) lui changer le volume de sa récolte, mais ne lui fera jamais vendre son "toute fleurs" à 8,00€ le kg si le marché est à 5,50€ ce qui est insuffisant et même si le gars à fait plusieurs stages pour apprendre à élever des reines, ça n'en fera pas pour autant un surdoué, il faut moins de 2 heures chrono à quelqu'un qui à une bonne vue et un cerveau normal pour avoir saisi le greffage et l'élevage des reines, par contre pour savoir juger d'un résultat et fixer une sélection, parfois il faut des années et ça je doute que ça puisse s'apprendre à l'école ??

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  • th1164@gmx.com
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08 Déc 2015 23:02 #106921 par th1164@gmx.com
Réponse de th1164@gmx.com sur le sujet Le Rush sur les ruches + Analyse de la production de miel 2015
@apipaca
si tu as de bonnes bases dans l'elevage et la capacité d'évaluer rapidement la reine.( C'est pour cela que je propose les formations s'effectuent sur deux ans en alternance ) , je pense que c'est la clé de la production, par conséquent tu as plus de chance de faire + de volume et de tirer un minimum de revenu a la ruche avec un cours minimun garanti du miel( d'ou le partenariat avec le négociant ) surtout lors des premieres années d'une creation d'une exploitation.
Dans un premier temps, on mise sur des productions de grande culture afin d'augmenter ton cheptel et garantir un minimun de production
Le seul facteur chance que l'on ne maitrise pas , c'est la meteo

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  • happy.bee
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09 Déc 2015 06:56 #106924 par happy.bee
miser sur la production de grandes cultures ,peut devenir un problème si on analyse la courbe de production des dernières années .
si je devais conseiller un jeune ,je lui dirais plutôt de chercher une région de diversité et de valoriser .

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  • ardecho
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09 Déc 2015 08:59 #106931 par ardecho
en fin de compte, le difficulté de notre métier c'est d'être à la fois producteur et vendeur :S
c'est sans doute pour cela que beaucoup d'autres fillières agricoles ont laissé à d'autres le soin de commercialiser
leur production; on voit le résultat, ils travaillent à perte et survivent avec des subventions :(
ceux qui travaillent en couple avec l'un qui produit et l'autre qui se concentre sur la vente ont fait un bon choix je pense.
j'en connais chez qui ça marche du feu de dieu !
après un marché c'est compliqué, chaque région est un cas particulier, chaque production aussi...

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  • du luy
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01 Oct 2016 20:58 - 02 Oct 2016 08:41 #115407 par du luy
Juste pour remonter des sujets que nous traitions en janv. 2016 . Le 106855 et 106861;


Je savais déjà depuis 3 mois ce qui allait se passer lorsque nous écrivions ces lignes d'échanges . Je ne suis pas trop dans les états d'âme mais franchement , demander du miel français en 2014 et le refuser en 2015 uniquement parce qu'il ( parait -il ) y en aurait trop .
Il aurait été judicieux que le négoce envoie un courrier informatif aux apis fournisseurs en leur disant que la récolte était bonne et qu'il ne pourrait pas prendre tout ce miel .Les apis se seraient alors organisés pour stocker ce miel afin de ne pas sentir un rejet froid à la limite du méprisant .
Dernière édition: 02 Oct 2016 08:41 par .

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