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Comment voyez-vous le futur de l’apiculture ?
- benoitmc
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je comprend que cela puisse paraitre incohérent de demander le passage au bio des agriculteurs mais de continuer soit même à utiliser des molécules synthétique dans ces ruches, ainsi que la consommation de sucre issu de culture conventionnel, cela m'interpelle également.
Par contre le changement de mode d'agriculture doit s'accompagner d'un changement de mode de consommation alimentaire. Tant que nous enfermerons des milliers d'animaux dans des cages, il faudra faire des milliers d'hectares de maïs, soja... pour les nourrir, ce qui nécessite de grands champ, de gros tracteurs et des phytos tout simplement car le milieu est mort et incapable de s'équilibrer entre auxiliaire et ravageur.
Si on imaginait que les vaches mangent de l'herbe et qu'un ou deux bon steak par semaine suffit à garder un bon équilibre alimentaire, on retrouverait des paysages propices à la vie en général.
De plus c'est sûr que les agriculteurs doivent être accompagné dans cette démarche, en discutant avec des propriétaires d'emplacement, plusieurs anciens qui avaient connu l'arrivé des phyto et l'énorme augmentation des rendements se retrouvent aujourd'hui bloqués, les rendements n'augmentent plus, ils arrivent tout juste à les maintenir à coup de chimie, ils ne maitrisent pas leur prix de vente. Mais ils ne savent pas comment changer leur pratique, les sols ont beaucoup souffert, pas d'aide technique pour les soutenir dans une démarche de changement, poids du milieu agricole en générale, regard des collègues ou voisins sur des parcelles "sales" car enherbées.
Le jour où on sortira de nos croyances actuelles, on retrouvera de beaux paysages agricoles, cultures variées, haies, pâturage. Tout ira mieux pour tout le monde, agriculteur et apiculteur (qui sont aussi des agriculteurs), et biodiversité!
Vive les paysans!
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- mathieua
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Les abeilles butinent en effet "chez les autres".dom17 écrit: il faudrait que tous les agriculteurs passent au bio , c' est bien ça ? mais pourtant , très peu d' apiculteurs sont bios …… le bio , c' est bien , mais plutôt chez les autres !
Les deux sont donc liés.
Si les grandes cultures autour de chez toi ne sont pas en bio, faire certifier ton miel en bio va être compliqué...
Pour le reste, restreindre l'utilisation des phytos ne veut pas dire passer en bio...
Quand a notre niveau de vie... Il y a bien assez pour faire manger tout le monde, même en changeant les pratiques agricoles...
Après si on préfère on peut acheter des iphones et des tablettes, c'est aussi une façon de dépenser son salaire!
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- Laurent37370
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- dom17
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je ne connais pas beaucoup de paysans qui aujourd' hui , ne souhaite pas restreindre sa conso de produits phytos ! perso , je n' utilise que , très rarement d' insecticides : uniquement sur colzas jeunes si nécessaire et sur mes levées de céréales pour éviter les viroses .. avec les nouvelles variétés ; il y a beaucoup à ésperer ; les orges résistantes aux viroses ; les blés résistants aux maladies , etc
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- mathieua
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....
Etc...
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- Gilles Ratia
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www.apiservices.biz/fr/articles/2594-focus-group-apiculture-futur
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- Sellig
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- Gilles RATIA
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Voir un résumé :
Les fleurs des champs abandonnent les insectes pollinisateurs
et la source scientifique (en anglais) :
Ongoing convergent evolution of a selfing syndrome threatens plant–pollinator interactions
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- gfass
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Un petit coup d'oeil dans le rétro.... l'hydroxychloroquine et le covid, la dépression de consanguinité chez le frelon asiatique en Europe.
Pour l'étude rapportée par Gilles, je suis assez dubitatif et pas inquiet, surtout quand d'autres nous disent que l'évolution des espèces prend des siècles. Ici c'est trois décades... sans apporter la preuve que l'autofécondation n'était pas déjà en place par l'espèce étudiée avant qu'ils ne s'y intéressent... histoire de pouvoir fleurir nos parterres en hiver.
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- mathieua
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Et confirmation donc, que le mode de fécondation a évolué.
La plante angiosperme fécondée donne une graine à la génétique plus variée, il est assez simple d'en déduire que la fécondation est issue d'une pollinisation via un élément extérieur (insecte le plus souvent).
Le matériel génétique est disponible dans une seule et unique plante, il n'est donc pas étonnant que la solution de secours de l'autofécondation soit rapidement mise en place par une population donnée.
La plante a toujours eut cette option, délaissée depuis quelques millions d'années car la pollinisation est plus efficace, permet une adaptation rapide, et une meilleures fructification/reproduction.
Je ne suis pas très étonné pour ma part d'une telle évolution.
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- Gilles RATIA
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apiculture.com/files/26/Autres-origines/1227/BionicBee---Vol-autonome-en-essaim.pdf?preview=1
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- mathieua
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- Ponte fraiche
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A lire pour commencer doucement sur le sujet : Pénurie des ressources : tabou pour l’industrie, Philippe Bihouix
Et si vous voulez creuser, il y a le livre du même auteur, dans lequel tout est chiffré et vérifiable : L'age des low-tech
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- Gilles RATIA
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Puis voir : apiculture.com/files/26/Autres-origines/1293/Pollinisation-artificielle---la-robotique-complete-le-travail-des-abeilles.pdf?preview=1
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- isterios
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Le souci des pesticides est constamment évoqué (à juste titre), mais selon moi, les principaux facteurs de disparition des abeilles sont:
- Le varroa. Par expérience, tout essaim non traité finit par disparaitre. Au mieux il survit quelques années par essaimages, mais la fin reste la même. D'ailleurs les essaims sauvages sont devenus exceptionnels (ou proviennent du rucher d'à côté). Les solutions existent mais sont moyennement satisfaisantes (trop agressives, accoutumance etc)
- La monoculture. Il n'y a pas de miracle, un essaim ne peut pas se contenter de dizaines/centaines d'hectares contigus de blé, de maïs, de patates, de pois etc etc Or le modèle européen pousse vers les exploitations géantes et la monoculture. Ce qui met sous famine nos abeilles, et empêche beaucoup de passer l'hiver, faute de réserves.
Bref selon moi il faut revenir vers une agriculture raisonnée, à taille humaine, prônant les cultures diversifiées sur une même exploitation. Et subventionner en priorité le bio.
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- Gilles RATIA
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Ainsi concernant les pesticides il ne faudrait pas les reléguer à la fin de la liste des causes des disparitions des colonies d'abeilles, tant sauvages que "domestiquées". Ils seraient à placer plutôt en tête de liste. Et si l'on a encore des doutes (ou si on est intoxiqué par les fake news de l'industrie agrochimique), il faut alors lire attentivement les centaines d'articles scientifiques que j'ai mis dans la partie anglaise d'Apiservices :
apiculture.com/en/articles/english#12-19-impact-of-pesticides-on-bees
Of course que cela ne nous empêche pas de contenir les effets néfastes de varroa par des traitements (si possible ne contenant pas trop de... molécules lourdes, sinon on a tout faux).
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- Laurent37370
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Je rejoins tout à fait l’avis de Gilles, il ne faut surtout pas négliger voire minorer le rôle néfaste des pesticides sur la faune, dont notamment les abeilles en ce qui nous concerne (cela est prouvé par de nombreuses études scientifiques sérieuses d’ailleurs). Après s’ajoute également tout un tas d’autres facteurs (climat, monoculture…) qui accentuent la vulnérabilité de nombreux êtres vivants, donc la biodiversité. C’est un véritable problème qui remet en question toute notre société.
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- petit ours
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C est la force que l on donne aux lobbyistes en continuant d acheter les produits d une agriculture dévastatrice.
l abeille aussi merveilleuse soit elle, ne serait plus la depuis longtemps ,si nous n avions pas appris a la multiplier , la déparasiter et la nourrir
Notre abeille est un indicateur de l état de notre environnement et de notre société , il lui faut des soins pour qu elle survive et c est ce que font ceux pour qui elle a un intérêt.
le capital de la planète etait sans limites, mais les besoins de l homme dans ce monde ou il n y a pas de partage, dépassent les limites nourricières de notre terre.
L avenir de l abeille n est il pas similaire et dépendant de celui de l humanité ?
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